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Chapitre XII - Partie 1


     Quiconque ayant déjà voyagé avec un cortège de caravanes sait à quel point l'équilibre est la clef d'une excursion réussie. Un bon capitaine sait comment imposer son autorité sans avoir à outrepasser celle du maître caravanier et ce, tout en assurant l'ordre et la sécurité. Les bons « suiveurs », marchands, colporteurs et civils en tous genres, connaissent leurs places et, s'ils influencent la mise en marche de la caravane, c'est toujours de manière subtile et fluide. Quant au maître caravanier, lui, s'il sait faire en sorte que tout ce petit monde s'entende, l'écoute et surtout... ne finisse pas par se taper dessus, alors il peut se considérer comme « bon ». Par-delà le monde il existe très peu de caravanes qui réunissent ce genre de combinaison. Pas à Burzua.

     À peine sorti du tunnel, le cortège avait pris forme avec une rigueur toute professionnelle. Les soldats à chevaux s'étaient répartis tout autour de la procession et surveillaient les alentours. Mais ce n'était pas tout ce beau spectacle de professionnalisme qui attirait le regard d'Aiden. Non. Le petit bonhomme avait pour intérêt premier la disparition de ses propres troupes.

     Les petits avaient, en effet, bien compris les instructions qu'il leur avait données, et s'étaient tous dispersés dès que les premiers rayons de soleil avaient effleurés leurs petits minois. Aiden regarda passer le jeune Loki qui, un sourire plaqué sur les lèvres, plaisantait déjà avec un autre garçon de caravane, tout en portant sur son dos un sac de toile. Il avait abandonné sa cape grise de novice et enfilé un foulard à la couleur douteuse. Aiden sourit, il n'avait jamais douté des capacités d'adaptation du garçon.

     Un bruit de fracas se fit entendre un peu plus loin derrière. Aiden, se retourna et fronça des sourcils. Un jeune homme était par terre et tentait maladroitement de réparer une malle. Il prit cinq bonnes minutes avant d'aviser le pied élégamment botté qui tapotait le sol juste à côté de sa tête. En la relevant, il plongea les yeux dans ceux furibonds d'une jeune noble au visage aussi rouge que sa cape. Il se confondit en excuses quand il comprit que c'était sur elle qu'il avait trébuché. Celle-ci se contenta de pointer du doigt la voiture juste devant eux tout en le maudissant du regard. Le jeune homme prit encore quelques secondes avant de comprendre ce qu'elle attendait de lui. Il sursauta et, tout en continuant à bafouiller des excuses, il l'aida à monter dans sa voiture. La jeune fille, une fois à l'intérieur, le remercia d'un signe de tête gracieux qui le fit violemment rougir.

— Bon alors tu nous la ramènes notre caisse oui ou merde ! lui lança un soldat posté plus loin. J'y crois pas! Pourquoi faut toujours qu'on nous refile les gamins les plus lourdaux ?

     Le jeune homme n'eut même pas le temps de se ressaisir qu'une ombre lui passa droit devant. Un petit garçon à l'allure frêle attrapa la malle et, sans effort apparent, la souleva. Le malheureux essaya de la récupérer, mais le regard glacial que lui lança l'importun le fit reculer d'un pas. Sans un regard en arrière celui-ci s'élança vers le garde qui lui avait crié dessus quelques instants auparavant et qui n'avait rien manqué de la scène.

— T'es qui toi ? lui demanda-t-il en reniflant. Les foutus maîtres de cette caravane nous octroient jamais plus d'un gamin ! Et je crois bien que ce gamin c'est pas toi.

     Imire que toute cette histoire commençait à ennuyer se contenta de lâcher la caisse avant de pointer du doigt le garçon, toujours confus, à qui il avait volé sa place. Le garde, à la vue de l'air désarçonné dudit gamin, renifla une fois de plus, avant de cracher sur le côté un gros glaire. Imire ne sourcilla même pas et, pour appuyer ses positions, se tapa la poitrine du poing.

— Mouais, on a pas l'air de perdre grand-chose au change tiens ! J'aime ton regard, continua-t-il en tirant sur le col de la cape du petit. Vires moi ces frusques, gamin, et enfile ça, dit-il en ouvrant la malle et en sortant une sorte de gilet en cuir. C'est pour que tous les autres soldats te reconnaissent tiens ! À partir de maintenant on te siffle t'accours compris ? T'auras un beau supplément à la fin du voyage, si tu fais bien ton travail !

      Le garçon pointa la silhouette d'un guide de la repentance après avoir enlevé sa cape et enfilé son veston. Le soldat haussa les épaules.

— Un novice ? Encore mieux ! C'est gratuit et ça chouine pas toutes les cinq minutes ! Je comprends mieux pourquoi tu causes pas. Allez, trouve-moi les cuisines et donne cette missive aux cuisiniers !

     Aiden, en voyant le garçon se retourner et courir à l'arrière du cortège, se retourna et se mit en quête de sa pièce surprise. Comment s'intégrer dans un environnement où on n'a aucun rôle prédéfini ? Et cela, surtout quand on était aussi particulier que ne l'était Mayele.

     Le jeune garçon s'était approché d'un petit groupe à l'allure bariolée qui faisait ressortir l'austérité de sa cape grise. Les troubadours, conteurs, ménestrels et autres parasites en tous genres. Aiden sourit. Quand on ne sait où trouver sa place, autant aller se réfugier chez ceux qui imposent la leurs partout !

     Bien joué gamin ! Tu en apprendras plus avec ces vautours qu'avec n'importe qui d'autre au monde ! Et ils n'aiment rien de plus que les être dans ton genre... Ces êtres particuliers dont-ils font leur beurre.

     Le sourire d'Aiden se figea quand il croisa celui ombrageux de Kuraja. Celle-ci, juste avant de refermer la porte de sa voiture d'un geste brusque et d'indiquer au coché d'avancer, le regarda longuement et hocha la tête.

     Aiden se renfrogna, se préparant contre son gré, à une scène qui ne lui inspirait rien d'autre que du dégoût.

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