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Chapitre VI






— Les soirs d'arrivée, la ville est sans dessus dessous. Les patrouilles sont donc éparpillées dans toute la capitale. La plus grande partie à Det,  Balte et dans la Fosse. Assez dispersés en tout cas pour que les postes de garde de la cité servent de prison pour la nuit. C'est dans celui de Det que le petit est donc logiquement enfermé.

Adroman et Aiden, tous deux accroupis sur un toit, regardaient un bâtiment carré coincé entre plusieurs maisons et commerces vides.  

— La garde fixe du bâtiment est de dix à quinze hommes en général. Mais là, ils doivent tourner dans la rue pour éviter les débordements, continua Adroman en suivant un groupe de noceurs des yeux.

— Ça nous fait entre cinq à sept gars à neutraliser. Trois sur les toits, deux à l'entrée et deux à l'intérieur.

— J'en vois deux sur les toits, dit Adroman en pointant du doigt un garde debout sur le celui du poste de garde et un autre perché sur une masure de la rue d'en face.

— Y'en a un derrière à trois maisons de nous, accroupi derrière le truc, qui ressemble à une cheminée, lui répondit Aiden. C'est malin de se camoufler, mais aucune cheminée ne ressort courbée comme ça avec un putain de trou au milieu. 

Adroman se pencha sur le côté pour mieux voir la scène. 

— Ouais ! On voit l'éclat d'une tête de flèche à travers le trou. Il a une arbalète. Bon, dit-il en se redressant, on suit le  plan et on fait vite. Les rondes sont assez aléatoires. T'es prêt ?

Aiden sourit en tapotant une arbalète rutilante. 

— Ça s'oublie pas ça ! Bon d'abord le camouflé. Attends mon signal. 

Sur ces mots, Aiden se mit à se déplacer de toit en toit accroupi. Il avait rabattu le capuchon d'une cape sombre et attaché l'arbalète à son dos de façon assez lâche pour lui permettre de s'en servir rapidement. 

Arrivé près de la maisonnée à « cheminée », Aiden ralentit le pas. Il descendit de l'autre côté de la rue et regrimpa sur le toit de sorte à pouvoir se positionner derrière le garde. Vif comme l'éclair il se rapprocha de celui-ci et sortit un couteau d'une des poches de sa cape. Le garde, par instinct, se retourna une dague à la main mais ne fût pas assez rapide. Aiden lui planta son couteau dans la gorge tout en lui plaquant une main sur la bouche. Le coup, pas assez précis, n'avait pas atteint la carotide et la mort du garde prit donc plusieurs minutes et fût sanglante. Aiden remercia les dieux pour la protection que lui offrait la fameuse « cheminée ». Sans elle, le plan serait tombé à l'eau. 

Quand le corps sans vie du garde arrêta enfin de bouger, Aiden relâcha tous ses muscles malmenés et se laissa tomber. Les quinze ans de sous-nutrition se faisant ressentir. Après quelques secondes, il se pencha sur le trou et observa le terrain devant lui. Les deux gardes en armure qui gardaient la porte se tenaient droit et alerte, idem pour celui posté sur les toits de la rue d'en face. Par contre, le dernier, installé sur celui du poste de garde paraissait être sur le point de somnoler.  

Il attrapa son arbalète et la positionna rapidement grâce à l'espace du trou et visa soigneusement. Une fois fait, il sortit un sifflet d'une de ses poches et souffla dedans. Aucun son n'en sortit mais les quelques pigeons et autres oiseaux des environs s'envolèrent tous en même temps. 

Un Adroman à l'aspect aviné sortit du coin d'une maison des environs le pas chancelant.  Il marchait tête découverte, les cheveux hirsutes et une bouteille à la main. Il avança dans la rue jusqu'à arriver au niveau des gardiens.

— Scu...scuzez moi mess...messires mais vous...auriez pas vu... baragouina l'homme « saoul ».

Les gardes, visiblement contrariés froncèrent les sourcils. L'un d'entre eux, lui empoigna l'épaule comme pour l'intimer d'aller voir ailleurs. Mais il fût distrait par le bruit mat de la chute du corps de l'un de ses camarades au sol, un carreau d'arbalète planté dans l'œil. Le garde qui retenait Adroman eut un temps de réaction trop long qui  permit au blond de lui planter le couteau qu'il avait à la ceinture dans son aisselle découverte, grâce au  vide laissé par les plaques de son armure. 

Le second soldat avait, lui, eut le temps de dégainer son épée et de rabaisser la visière de son casque. Il s'avança la pointe de son arme à deux mains baissée vers le sol. Adroman, qui tenait encore le cadavre lourd du premier homme, ne dut sa survie qu'à celui-ci lorsqu'une flèche se ficha dans son dos . Il leva la tête et vit que le dernier garde posté en haut, un archer cette fois-ci, le visait d'un autre projectile. Il grimaça.

Soudain, un hurlement retentit et une forme floue et sombre surgit sur le toit du poste de garde surprenant l'archer. Adroman et le garde au sol se désintéressèrent vite du combat en haut et se firent face. Le géant blond décocha un sourire au soldat qui s'élança vers lui l'épée relevée. Plutôt que d'éviter le coup, il se contenta de lui jeter le corps dessus en  grognant sous l'effort. Une armure, même légère, pesait bien vingt kilos sans compter le poids de son possesseur. Son opposant, surpris ne put l'éviter et tomba sous le poids conjugué des deux armures. 

Le grand blond s'agenouilla à côté du garde qui gigotait dans tous les sens.

— Les armures, mon gars, c'est pour les champs de bataille, lui dit-il en enfonçant son couteau dans sa visière.

Il se releva et désarma le premier garde de son épée. Celle-ci légère et équilibrée lui serait sûrement utile. Puis il récupéra sa bouteille qui dans l'action s'était retrouvée par terre. Il se tourna ensuite vers la porte. Souvent, les portes gardées par des soldats en armures n'étaient pas verrouillées. Adroman prit une grande inspiration et ouvrit la porte d'un coup de pied, jouant sur l'effet de surprise.              

Les premières secondes de son entrée dans le poste furent décisives. Il  balaya la pièce du regard et vit à l'entrée, sur le coté, les deux torches qui éclairaient faiblement une pièce rectangulaire séparée en deux : d'un côté des cellules, de l'autre une grande table sur laquelle reposaient des clefs qu'un soldat, surpris mais pas inapte, avait récupérées d'un geste vif. Celui-ci    s'élança vers Adroman, une épée à la main. Il para adroitement l'attaque tout en reculant. Le garde était un fin bretteur, il plaçait des attaques précises dans une économie totale de mouvement. Adroman, pour qui le temps pressait, décida d'écourter le combat de façon drastique, en esquivant un coup visant son épaule dans une torsion du dos, tout en lançant le contenu de sa bouteille sur le garde. 

— Pouah de l'huile, s'exclama celui-ci en s'essuyant le visage du dos de la main.

Adroman ne prit pas la peine de lui répondre. Il se contenta de lui jeter la torche qu'il avait récupérée et de la lui lancer dessus. Les hurlements que poussa l'homme durent alerter le dernier garde de faction, qui ouvrit une porte située au fond de la pièce. Lorsqu'il vit son camarade transformé en une torche humaine, il prit peur, et repartit en claquant la porte.  Le grand blond observa attentivement les cellules mais ne vit pas de trace du garçon : elles étaient toutes vides.  

Il s'avança vers la porte du fond et, en soupirant, l'ouvrit avec fracas. Le dernier soldat, qui n'avait pas perdu tous ses moyens l'attendait de pied ferme, une arbalète pointée droit vers lui. 

— Relâchez tout de suite votre épée et mettez-vous à genoux, lui ordonna-t-il d'une voix ferme.

Adroman obéit sur le champ. Un coup d'œil circulaire lui permit de voir le corps d'Imire dans le coin d'une petite cellule lugubre. Un coup d'œil au plafond lui permit de voir la trappe par laquelle les soldats passaient sur le toit. Il sourit et avança d'un pas les mains en l'air. 

— Ne bougez pas ! hurla le soldat en reculant d'un pas. A genoux connard !

Le grand blond, tout en se baissant se déporta d'un pas sur la gauche et sourit en voyant le garde dans un mouvement miroir l'imiter. Celui-ci ne vit pas la mort arriver, ou plutôt lui tomber dessus. Tel un ange des ténèbres, sa cape grande ouverte, Aiden lui tomba dessus et lui planta sa dague dans le crâne.

— Bon, la bonne nouvelle c'est que c'était le dernier garde, annonça Aiden en se relevant. La mauvaise c'est que j'ai vu la relève de loin. On a cinq minutes pas plus. T'as la clef ?

— Merde, s'écria Adroman. Elle est sur l'autre con.

Il se retourna et rouvrit la porte qui s'était refermée toute seule. Il fut pris d'une quinte de toux violente lorsqu'un mur épais de fumée l'accueillit. La torche humaine avait réussi à allumer toute la pièce. Le géant tituba difficilement dans la pièce jusqu'à tomber sur le cadavre toujours en flammes. Ne pouvant directement la récupérer, il se servit de l'épée qu'il avait attrapé et trancha le poignet de la main qui la tenait encore. Il vit à travers la fournaise, des dizaines de soldats se déployant autour du poste de garde. Il piqua prestement la main et, l'épée relevée vers le haut, se dépêcha de retourner dans la pièce du fond. Arrivé là, il referma vite la porte et se laissa glisser contre elle le corps agité par des toussotements.

Aiden, la mine dégoûtée, se pencha et se servit de sa dague pour récupérer la clef encore fumante avec un coin de sa cape. Il se dépêcha d'aller ouvrir la cellule et se précipita sur le corps amorphe du garçon. Il prit son pouls : lent mais régulier. En le traînant dans la pièce sous la lumière des torches, il siffla longuement.

— Ils l'ont pas loupé celui-la. Je sais pas quand il se réveillera, si jamais il se réveille un jour.

— De toute manière on a un problème plus pressant là, soupira Adroman. Le bâtiment est encerclé, on a fait trop de bruit.

— T'inquiètes pas, c'était prévu dans le plan, lui répondit Aiden en se tapotant du bout de l'index la tempe. Toi tu t'occupes du gosse, mais fait attention, il doit avoir des côtes fêlées. On se rejoint sur le toit. 

Le grand blond se releva non sans difficulté et attrapa le petit qu'il cala délicatement sur son épaule avant de s'élancer vers la trappe. Aiden, lui, sorti un petit paquet de sa poche et s'avança vers la porte qu'il ouvrit en grand. Il avisa son environnement et vit que sur la table presque entièrement dévorée par les flammes reposait un tonneau.  Il  se drapa du mieux qu'il put de sa cape et partit le récupérer. Il vit des soldats le pointer du doigt et sentit quelque chose lui frôler la tempe. 

Il ouvrit le tonneau et fit couler son contenu, de l'hydromel, jusqu'au centre de la pièce. Au bout du parcours, il installa le petit paquet. Voyant les flammes rapidement arriver dans sa salle et suivre le fil d'alcool, il se précipita vers la trappe et se hissa le plus vite possible en haut. 

     Une fois arrivé, il vit son ami accroupi dans un coin tentant de se faire le plus petit possible. Il comprit pourquoi en voyant une flèche se planter à ses pieds et en entendant les cris des soldats en bas.

Il se mit à courir, vite suivi par le géant blond. Tous deux étaient très exposés surtout quand il passaient d'un toit à l'autre. Ils ne s'arrêtèrent pas quand une pluie de flèches s'abattit sur eux. Ce qui leur sauva sans aucun doute la vie.

BOUM

Les deux hommes tombèrent quand une explosion suivie d'une vague de vent violent   les atteignit. Adroman, qui avait réussi à ne pas retomber sur le petit, se releva, les jambes flageolantes. Et, à la place du poste de garde, il vit un trou. Un gros trou noir et fumant. Les deux bâtiments mitoyens à celui-ci avaient eux aussi disparus. Plus aucune trace de soldats, juste de la fumée... violette. Adroman haussa les sourcils et se retourna vers son plus vieil ami.

— De la poudre violette, de la putain de poudre violette ! Tu l'as trouvé où ? Lui demanda-t-il en récupérant Imire sur son épaule.

Aiden, qui s'était aussi relevé en se massant l'épaule qui avait amorti le choc, se contenta de hausser les épaules. 

— Ta femme.

— Ma femme ! Mais où a-t-elle trouvé de la foutue poudre violette ? S'exclama Adroman en descendant du toit avec une adresse toute relative.

— Franchement, lui répondit le petit brun en le suivant avec moins d'adresse encore, la question que je me pose moi c'est : où l'as-tu trouvé elle ?

................

— Ne bouges pas ! Tu n'es déjà pas très beau à voir pas besoin d'en rajouter.

Rajahtava, une aiguille à la main recousait une vilaine coupure à la tempe d'Aiden. Si celui-ci n'avait rien senti sur le coup et ne l'avait donc pas remarqué, Rajahtava, elle, s'était inquiétée. Après avoir installé le petit dans un lit l'étage, elle était vite redescendue s'occuper du second blessé. 

Ils étaient maintenant tous les trois assis autour de la table de la cuisine, qui lui semblait être devenue un centre de réunion nocturne.

— Alors, dit-elle après avoir fini le dernier point de suture. Je pense, messieurs, qu'il est temps de m'éclairer quelque peu. Que se passe-t-il ?

Les deux hommes échangèrent un regard. Une discussion muette sembla se dérouler sous les yeux d'une Rajahtava passablement agacée. Elle se termina sur un haussement des épaules d'Aiden.

— Mon amour, j'imagine que tu as sans doute entendu parler des Shokets ? commença Adroman en se penchant sur la table.

— Les espions burzuens, lui répondit sa femme en haussant un sourcil. Bien-sur, ils ont fait signer le pacte de paix, mis en déroute deux armées et détruit tout un système politique.

— Tout un système, tout un système.... Je n'irais pas jusque-là, continua Aiden un sourire aux lèvres. Les ftarakois étaient déjà en contexte de guerre civile. Bon, le meurtre du roi n'a pas dû aider beaucoup mais bon...

— On dit que si Burzua n'a pas d'armée conséquente, c'est parce qu'ils n'auront jamais à se battre tant que les shokets existent.

— Pas cette fois-ci en tout cas, dit Aiden le regard perdu dans le vide. Le roi a dissous le dernier ordre des shokets et a poursuivi tous les membres dont il connaissait l'existence. Heureusement la plupart étaient des agents dont l'identité n'était connue que du chef de cette joyeuse petite assemblée.

— Et heureusement pour eux, insista Adroman, que ledit chef n'a jamais rien dit. Enfin le problème avec les shokets, c'est qu'à force de manipuler les différentes cours des royaumes, ils sont devenus encombrants. Ou, en tout cas, c'est ce que le roi Vicios en a conclu après la signature du pacte. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est l'alliance nouée entre Luftarak et Ipamëshirshëm cette année, ni les groupes de rebelles du sud et de l'est...

— Concrètement les campagnes menées dans son propre pays sont longues et coûteuses en argent et en vie, enchaîna Aiden. L'argent n'est pas un problème, par contre, attaquer les rebelles c'est attaquer le peuple. Mais imaginons qu'il s'en occupe tout de même. Il perd en hommes et il perd sans doute le soutien des gens du commun. Bon, cela lui prend entre deux à cinq ans s' il s'y met très sérieusement. Le traité de paix qui nous unit aux deux autres pays prend fin. C'est la guerre, une grande guerre. Nos armées, déjà peu nombreuses  à la base, sont amoindries. C'est la défaite et la fin de Burzua.

— Tandis que si le roi ne s'occupe pas de la rébellion, mais prépare juste son armée à la guerre, murmura d'une voix songeuse Rajahtava. L'armée n'aura pas deux ennemis mais trois. Les rebelles pourraient même s'allier avec nos ennemis et les guider jusqu'à la cité.

— Exactement! Aucune guerre ne peut être gagnée sans le soutien du peuple. Alors, mon ange que fait-on quand on sait qu'on ne peut pas gagner une guerre ?

Rajahtava réfléchit quelques minutes, mais finit par abandonner en un haussement des épaules. 

— On fait en sorte que la guerre ne vienne jamais à nous. On ne peut pas perdre tant qu'on ne joue pas, lui expliqua Aiden en écartant les bras.

— Le roi t'a sorti de ses geôles pour reformer l'ordre ? Et toi tu vas l'aider vraiment ?

Adroman éclata d'un rire sonore, bien vite suivi par Aiden.

— Reformer l'ordre, dit-il en s'essuyant le coin de l'œil. Impossible, déjà parce qu'il n'a jamais existé en tant que tel, mais passons. Ensuite parce que, même si on en retrouvait les membres, les trois quarts travailleraient pour les camps ennemis.

— De plus je suis très peu porté sur la vengeance, uniquement la victoire. Sauver Burzua n'est qu'une étape. Mon objectif a quelque peu été... retardé mais rien n'est perdu. En tout cas, il nous faut des Shokets, et pour ça nous avons besoin de recrues. Le problèmes des recrues adultes c'est qu'il faut d'abord tout leur faire oublier avant de pouvoir les former. En plus, ils ont souvent une identité or les Shokets n'en ont pas. En fait, ils ne sont même pas censés exister.

— Et c'est là qu'intervient Imire, il est notre première recrue. Il est discret, intelligent et il a de la ressource. Mais surtout, continua Adroman en regardant sa femme droit dans les yeux, il est censé être mort. Il n'existe,pour ainsi dire, plus du tout.

— Combien vous en faut-il ? Quels sont vos critères de recrutement ? demanda Rajahtava en se massant les tempes.

— Quatre au minimum et sept au maximum, lui répondit Aiden. Il faut qu'ils soient intelligents, débrouillards et autonomes. Et puis je ne sais pas, il faut qu'ils aient cette petite étincelle qui fait tout!

— Je vois, dit Rajahtava les sourcils froncés. Je pense pouvoir vous aider. J'ai une connaissance qui se fait du souci pour son... hum « fils ». Disons qu'il est trop... précoce.





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