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-Une épidémie foudroyante, lui expliqua son collègue en entrant dans le hall de l'hôpital, qui touche surtout les enfants. C'est une véritable catastrophe, Watson, une catastrophe !

-La maladie ?

-Inconnue.

-Les symptômes ?

-Faiblesse extrême, fièvre, délire, nausées, diarrhées. Trois enfants en bas âges sont déjà décédés cette après-midi. Les premiers cas ont été déclarés ce matin seulement.

-Grand Dieu ! s'exclama un autre médecin en les voyants arriver. Vous êtes enfin là ! On vient d'en amener quatre de plus ! Personne ne sait ce qui leur arrive !

Watson endossa son rôle de médecin, immunisa son cœur comme il le put, et commença à examiner ses jeunes patients.

~

-Je ne comprends pas, ragea Watson en frappant la table de son poing.

Ça faisait plusieurs heures que les médecines de St Barth' discutaient entre eux, sans s'approcher de la moindre solution satisfaisante.

-Ces enfants n'ont rien en commun ! Continua Watson. Comment une maladie aurait-elle pu se déclencher aussi vite en si peu de temps à des endroits géographiquement si éloignés ?

-Ils ne sont pas si différents, répondit un autre, ils sont tous de famille aisée.

-Non, pas tous, répliqua Watson, j'ai vu certains des Irréguliers que Holmes et moi connaiss...

Il ne finit pas sa phrase. Ses collègues le virent pâlirent d'un coup.

-Vous avez trouvé ? S'enquit un des docteurs. Watson ?! Vous avez trouvé ?

-Les seuls enfants de basses conditions qui se trouvent ici sont des Irréguliers, répondit l'intéressé d'une voix blanche. Les autres sont de bonnes familles. Il est donc raisonnable de penser que ce qui cause leur mal est quelque chose qui s'achète à un certain prix... Et pour que les Irréguliers se les soient procurés, et seulement eux, il faut que ce soit quelque chose que Holmes ou moi leur ayons donnés. Je ne vois qu'une seule chose qui recoupe ces deux exigences. Les pilules du Docteur Farrow.

Il y eut un instant de silence.

-Mais le médicament du Docteur Farrow a été testé... dit enfin quelqu'un. Il a donné d'excellent résultats... Je l'ai lu dans la rubrique médicale du...

-Watson a raison, trancha un autre. Messieurs, il faut se rendre à l'évidence, et se mettre à l'ouvrage. Analyser ces foutues pilules. Vite.

~

-Watson, dit gentiment une voix dans son dos.

Watson se retourna, surpris que son collègue se soit autant approché de lui sans qu'il l'ait entendu. Il essuya hâtivement les larmes qui traînaient aux coins de ses yeux.

-C'était un Irrégulier, dit-il en désignant le corps sans vie de l'enfant qui gisait sur le lit, à côté de lui. C'est moi qui lui ait donné ce foutu médicament...

Son ami posa une main sur son épaule.

-Watson, dit-il, vous êtes là depuis hier soir, et vous n'avez pas pris une minute de repos. Tout ce qui pouvait être fait à été fait. Nous avons trouvé un antidote. Les infirmières et ceux qui se sont reposés ont pris le relais. Rentrez chez vous.

-Mais...

-Il n'y a rien que vous puissiez faire de plus. Vous en avez assez fait.

Watson baissa les yeux sur le corps sans vie. En effet. J'en ai assez fait.

L'autre docteur vit la tristesse s'accentuer sur son visage, et compris que ses paroles avaient été mal interprétés, mais, le temps qu'il se reprenne, Watson était déjà partit.

Il faisait nuit, dehors. Il était resté presque vingt-quatre heures à l'hôpital. Les nuages étaient encore plus noirs, plus étouffant. L'humidité de l'air, additionnée à l'énorme fatigue de ses muscles, tiraillait la jambe du Docteur, qui, finalement incapable de marcher plus, dut se résoudre à prendre un cab pour renter à Baker Street. Une autre petite défaite.

Madame Hudson n'était pas là.

Bien sûr, songea-t-il avec un éclair de culpabilité. Il lui avait donné des pilules, pour sa nièce...

Il monta les marches lentement, très lentement, comme si son poids avait doublé et l'empêchait de se mouvoir. Il se demanda vaguement combien de temps mettrait la culpabilité avant de l'écraser. Et sa jambe lui faisait de plus en plus mal...

Il trouva le salon froid et vide. Holmes n'était pas là. Vu la température, la pièce n'avait pas été chauffée de la journée. Le détective avait dû être complètement absent, comme Madame Hudson.

Il avait désespérément besoin de chaleur. C'était comme si le froid essayait de s'infiltrer dans son cœur en longs serpents rampant, progressant inexorablement vers le centre de son être. Et s'ils l'atteignaient, alors Watson avait la certitude qu'il se fissurerait, et se briserait en milliers de petits morceaux.

Malgré la douleur dans sa jambe, qui avait contaminé toute la partie droite de son corps, il descendit à la cave et chargea quelques bûches dans ses bras. Le poids le fit chanceler. Il se rendit compte qu'il n'avait rien mangé non plus depuis hier.

Une marche par une marche, il monta jusqu'en haut, traînant le poids de sa chair d'invalide et de ses remords sans s'autoriser la moindre grimace de douleur, jamais.

Le temps qu'il atteigne le palier, sa jambe brûlait, son torse flamboyait, et même ses yeux se consumaient de fatigue et de douleur.

Arrivé dans le salon, enfin, après ce qui lui semblait des heures en enfer, il se laissa presque tomber par terre, devant l'âtre, pour allumer le feu.

Il regarda un long moment les braises se consumer, hypnotisé par la danse des flammes.

La chaleur de l'âtre ne l'atteignaient pas. Le froid continuait sa lente progression.

À chaque fois que ses pensées se perdaient, il revenait à St Barth'. Le sifflement des bûches étaient des cris d'enfants. Les flammes dansantes des mains suppliantes. Les reflets lumineux du feu des visages aux regards accusateurs, pâles spectres vengeur.

Il mourrait d'envie de s'allonger, là, et de fermer les yeux indéfiniment, le plus longtemps possible, pour ne plus rien voir, pour se laisser à croire que le monde était loin, très loin de lui, qu'il était à l'abri, qu'il n'avait fait de mal à personne, et qu'il était encore quelqu'un de bien...

Oui, il mourrait d'envie de fermer les yeux...

Mais il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit de prendre du repos alors qu'il avait fait tant de mal à tant de gens. Seigneur, des enfants... Des enfants qui comptaient sur lui... Et le regard de ce couple en regardant le corps du suicidé...

À cet instant, il eut l'horrible pressentiment qu'il ne trouverait plus jamais le courage de se regarder dans une glace.

Des larmes brûlaient ses joues. Il les écrasa, rageur.

Elles revinrent.

Mais qu'est-ce qu'il faisait, allongé là, comme un paresseux ? Un âne bâté, stupide, dangereux, voilà ce qu'il était...

Son corps lui hurlait de prendre du repos. Il lui dit de se la fermer et se releva, serrant les dents lorsque sa jambe lui envoya toute la mesure de sa désapprobation sous la forme d'une brûlure si cuisante qu'il faillit lâcher prise.

Mais il ne pouvait pas, bien sûr.

Alors il se força à redescendre les marches, jusqu'à la cuisine. C'était une sorte de pénitence, cette douleur physique, elle le distrayait de cette culpabilité qui lui faisait comme une énorme boule dans la gorge et dans le ventre, quelque chose d'acide qui lui rongeait les entrailles.

Il ne savait pas trop où Madame Hudson rangeait ses affaires, alors commença à fouiller la cuisine, sans trop oser déranger les objets. Soudain, sa jambe lui envoya un pic de douleur et il faillit s'effondrer, ne se retenant qu'au dernier moment en agrippant le linteau de la porte de la cuisine... Qui lui resta dans les mains.

Il s'aperçut, stupéfait, que le morceau qu'il tenait avait été soigneusement scié, et qu'il s'emboîtait à la perfection avec le reste, rendant la coupure quasiment invisible.

Dans l'épaisseur du mur, il y avait une cache.

Watson tendit la main, et referma ses doigts sur un objet dur et froid...

Il sut ce que c'était avant de le sortir.

Un flacon. De cocaïne. 7 %.

Il croyait que Holmes avait arrêté. Il croyait qu'il avait aidé Holmes à arrêter.

Mais il avait été stupide. Bien sûr qu'il avait été stupide. Les deux jours qu'il venait de passer lui avait bien prouvé qu'il ne valait rien pour aider les gens. Qu'il leur était nocif, au contraire. Comment avait-il pu croire qu'il pourrait aider Holmes à cesser son horrible habitude ?

Un autre que lui aurait réussit. Oui, c'était sa faute si Holmes continuait à se droguer. Sa faute s'il mettait sa vie en danger, s'il nuisait à sa santé, s'il s'enfonçait encore cette abominable aiguille dans le bras en cachette, sans oser le dire à son colocataire, qui n'était peut-être que ça, finalement, puisqu'il avait perdu sa confiance. Un colocataire. Ennuyeux. Idiot. Un boulet à traîner.

Watson referma la cache et gravis une nouvelle fois les marches qui menaient à l'étage, du pain et du fromage serré dans son poing. La brûlure était passé. Il avait, froid, à présent. Trop froid. Il sentait que ce n'était pas normal. Il avait peut-être de la fièvre. Bah. Quelle importance ?

Il se laissa tomber dans son fauteuil, le pain et le fromage sur ses genoux.

La fatigue le terrassa d'un coup. Assommé, il ferma les yeux, et sombra dans l'eau noire des songes.

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