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- 13 -

Baker Street était vide. Visiblement, Wiggins n'avait pas encore réussit à joindre Madame Hudson.

Holmes aida Watson à monter, en le portant quasiment jusqu'en haut. La tête du docteur dodelinait sur sa poitrine, et il respirait fort, fatigué par l'effort. Holmes constata à la façon dont sa main était crispée sur la sienne que la douleur, dans sa jambe, était revenue.

Enfin, ils atteignirent le salon.

Holmes le guida jusqu'à sa propre chambre : celle du docteur était encore un étage plus haut, et il n'était pas en état de grimper d'autres marches.

Il le laissa tomber en travers du lit. Watson s'effondra, sans résistance.

Angoissé, Holmes posa sa main sur son front. Il avait de la fièvre, et il était à peine conscient.

-Watson ? Appela le détective tout doucement. Watson ?

Un grognement lui répondit.

-Watson, il faut que je vous enlève vos habits mouillés...

Holmes déglutit, et entrepris de défaire le manteau du docteur, tout détrempé.

Il avait déjà vu Watson partiellement dénudé, bien sûr, après tout, ils habitaient ensemble depuis des années et ils allaient régulièrement aux bains turcs. Pour être honnête, c'était même des images qu'il avaient soigneusement engrangées dans sa mémoire... Mais il n'avait jamais effectué quelque chose d'aussi intime, d'aussi proche...

Il fit glisser le pantalon du docteur, et s'aperçut que ses sous-vêtements aussi étaient trempés.

Holmes, il s'agit de garder son calme.

Grand Dieu, mais qu'est-ce qui lui prenait ? Il se sentait rougir furieusement, et il avait tant envie de... de...

En s'astreignant à la plus grande objectivité, il frotta le corps de Watson avec une serviette et le fit rouler sous la couette. Qu'il doubla d'une autre, pour plus de sûreté.

-Watson ? Appela-t-il de nouveau, la main du docteur dans la sienne.

À cet instant, la porte d'entrée claqua.

-Watson, chuchota le détective, je reviens tout de suite, d'accord ?

Aucune réaction ne vint trahir une quelconque reconnaissance.

Le cœur affreusement serré, Holmes désengagea sa main de celle de son ami et sortit de la pièce.

Lestrade, Madame Hudson et Doyle étaient dans le salon, avec Wiggins.

-Vous l'avez retrouvé ? Demanda Madame Hudson d'une voix larmoyante en le voyant sortir de sa chambre.

-Dieu merci, vous êtes là ! Soupira Holmes. Oui, je l'ai ramené, il est dans mon lit, il dort. Doyle, il a de la fièvre, vous pouvez...

-Bien sûr ! Répondit aussitôt l'agent littéraire, qui avait fait de longues années de médecines avant de changer de métier. Ou Watson garde-t-il sa trousse médicale ?

Holmes la lui tendit machinalement.

-Que c'était-il passé ? Demanda Lestrade. Ou était-il ?

Le détective hésita un court instant. Il savait que Watson aurait honte de la vérité.

-Quelqu'un l'a agressé, en profitant de sa jambe affaiblie, et l'a frappé à la tête. Sous le choc, il a erré sans but un long instant, jusqu'à ce que Wiggins le trouve.

Le garçon arbora un air perplexe. Ce qu'il avait vu sur le visage du Docteur, ce n'était pas le résultat d'un coup sur la tête, c'était...

Le regard de connivence que lui envoya Holmes lui fit tenir sa langue.

-Je vais l'annoncer aux aut', déclara-t-il en souriant.

Comme d'habitude, Holmes avait eut raison. Tout était rentré dans l'ordre.

-Oui, rentre, Wiggins. Merci pour tout.

-Je vais préparer de quoi nous remettre tous sur pieds, déclara Madame Hudson avec un large sourire en posant sa main sur l'épaule du jeune Irrégulier, qui repartira les poches pleines de gâteaux.

-Et moi, je... commença Lestrade.

-Rentrez chez vous, inspecteur.

-Mais...

-Je vous tiendrais au courant. Rentrez chez vous.

Le policier hésita un instant, puis, dans un soupir, finit par acquiescer.

-Merci, dit Holmes au moment où il franchissait la porte.

Lestrade lui sourit, et sortit de la pièce.

~

Holmes entra dans sa chambre au moment où Doyle se redressait.

-Je pense que ça ira, dit-il au détective angoissé. Il a besoin de chaleur, de beaucoup de sommeil, de nourriture, et, surtout, d'eau. Il faut aussi qu'il évite de bouger sa jambe quelques jours, et attendre au moins une semaine avant d'essayer de s'appuyer complètement dessus. Si sa fièvre ne tombe pas demain matin, prévenez-moi.

-Je n'y manquerai pas, répondit Holmes en lui ouvrant la porte, soudain pressé de le voir s'en aller.

Doyle leva les yeux au ciel. En quittant la pièce, il serra brièvement l'épaule de Holmes, et sourit.

-Il vous a demandé, dit-il en disparaissant.

Le détective s'assit sur le bord du lit, et reprit la main du malade dans la sienne. Les doigts du docteur serrèrent aussitôt les siens.

-Holmes ? Souffla-t-il.

L'intéressé se pencha au-dessus de lui et, de sa main libre, réarrangea les cheveux que la sueur collait à son front.

-Je suis là.

Watson sourit.

-J'ai eu peur. J'ai cru, un instant terrible, que j'avais rêvé, et que vous m'aviez abandonné dans cette ruelle.

-Cauchemar absurde, Watson, je ne ferais jamais une chose pareille...

À cet instant, la porte s'ouvrit et Madame Hudson entra, un plateau débordant de victuailles à la main, le tout surmonté d'une théière et de deux tasses.

-Docteur Watson ! s'exclama-t-elle en s'apercevant qu'il était conscient. Dieu soit loué ! On s'est fait un sang d'encre, vraiment ! Et vous auriez dû voir Holmes ! Il était complètement perdu, le pauvre ! Un petit garçon sans ses parents !

Le détective lui jeta un regard noir.

-Cher Madame Hudson... répondit Watson.

-Ma nièce va très bien, d'ailleurs, babilla la logeuse sur le ton de la conversation. Ce n'était qu'un stupide rhume !

-Madame Hudson, intervint Holmes, vous avez passé les dernières nuits à veiller votre nièce, vous devriez aller dormir, à présent.

-Comment savez-vous que... Oh, et puis... Vous êtes certains que vous n'avez plus besoin de rien ?

Tout ce dont j'ai besoin se trouve à côté de moi, songea Holmes.

-Non, allez vous coucher, chère Madame Hudson. Nous nous débrouillerons parfaitement. Je vais veiller le docteur.

-Bien entendue, que vous allez veiller le docteur... railla la logeuse en quittant la pièce, un sourire entendu flottant sur ses lèvres.

Holmes rougit furieusement, ce qui, apparemment, était de plus en plus fréquent.

Son regard retourna automatiquement sur Watson, qui souriait.

-Vous avez l'air fatigué, Holmes...

-Dit celui qui se trouve dans un lit, immobilisé par la fièvre !

-Ça ne vous empêche pas d'être fatigué aussi, rit doucement le docteur.

Holmes déglutit, incertain, tandis que Watson se mordait la lèvre, dans le même état d'esprit. Aucun des deux n'osait proposer ce qui paraissait la solution la plus évidente.

-Venez dormir avec moi, murmura finalement Watson. Après tout, je vous ai pris votre lit...

Holmes rougit encore. Décidément...

Mais il ne protesta pas.

Il enleva sa chemise et son pantalon, ne gardant que son caleçon long. Puis, sans oser y réfléchir plus longtemps, il se glissa sous les couvertures.

Watson se tourna sur le côté pour lui faire face. Il sentait qu'il aurait dû se méfier, et que la fièvre embrouillait un peu ses pensées, mais tant de mots lui brûlaient les lèvres...

-Holmes, demanda-t-il soudainement, est-ce que je suis important, pour vous ?

Holmes en resta pantois.

-Est-ce que vous êtes important pour moi ? Répéta-t-il bêtement.

-Répondez-moi juste, Holmes, s'il vous plaît. Honnêtement. Rien que ce soir, rien qu'aujourd'hui. J'ai tant besoin de savoir si je compte pour vous, sous votre masque infernal, si je fais une quelconque différence...

-Watson, murmura Holmes, la voix rauque, en se rapprochant un peu de lui. John, vous êtes tout pour moi.

Watson resta immobile, bouche bée. Quelque chose lui brûlait le cœur, mais c'était une souffrance si délicieuse qu'il la laissa s'étendre à tout son être.

Tremblant devant son manque de réaction, Holmes tendit un bras, pour poser la paume de sa main sur sa joue.

-J'aurais dû m'en rendre compte plus tôt, continua-t-il, la voix étrangement basse, mais vous savez, je m'attarde si peu sur moi-même... Et votre présence allait tellement de soi... Pourtant, j'aurais dû déjà le comprendre, durant ces trois années, après Reichenbach... Trois années à ne penser qu'à mon retour, qu'à vous, Watson, à vous, encore à vous. Mais il faut croire que je suis trop malin pour remarquer l'évidence. Oh, Watson, j'ai l'impression d'être si pathétique, si maladroit... et... ridicule. Bon sang, je crois que je vous aime !

Sa tirade achevée, à bout de souffle, il scruta le visage du docteur, guettant dans la pénombre la moindre inflexion de son expression, le moindre frémissement qui pourrait trahir son état de pensée.

Il savait que Watson avait l'esprit ouvert, mais découvrir ainsi que son colocataire était un inverti ? Et s'il était dégoûté ? S'il partait ? Et même s'il l'acceptait, si son regard ne changeait pas, après l'aveu d'une telle perversion, pourrait-il espérer, lui, l'insupportable détective, avait-il le droit d'espérer en retour...

-Holmes, l'interrompit Watson. J'aurais dû comprendre plus tôt. Je suis désolé.

-Comprendre ? Répéta le pauvre consultant, perdu.

-Je vous aime tellement, continua Watson dans un souffle, tellement... Oh si vous saviez...

Deux étoiles fleurirent au coin de son regard, que la fatigue avait rendu vulnérable. Un sanglot incontrôlable lui échappa, et il fondit en larmes, expulsant définitivement toute la noirceur de son cœur. Holmes, dépassé par les évènements, se rapprocha de lui, et, hésitant, le serra dans ses bras.

Watson enfouit sa tête au creux de son épaule, comme si c'était une habitude, comme si c'était sa place naturelle, et laissa son chagrin se consumer, tandis que Holmes le serrait un peu plus fort.

Et puis, finalement, son épuisement eut le dessus, et il sombra dans les limbes des songes, emportant avec lui la chaleur du détective et la sensation de ses lèvres sur son front.

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