La bouteille
Elle venait de sortir du kiosque, elle avait le visage crispé, j'étais encore loin d'elle avec ma femme, Yvonne.
Plus que 3 mètres nous séparaient.
- Une jeune fille délinquante, c'est sûr, je dis à Yvonne. Elle me regarde comme si je disait n'importe quoi.
- Je t'assure, si on l'entendrait parler, ça serait un charabia pas possible et ça serait rempli de fautes d'orthographe.
- Je dirait, m'a dit Yvonne, qu'à t'entendre, on se demande si c'est plutôt toi qui devrais retourner à l'école, au-lieu de te promener dans la rue.
La petite est déjà à 1 mètre de nous, toujours le visage crispé. Elle ouvre la bouche comme pour dire quelque chose :
- Bonjour, pourrais-je vous demander une faveur ?
Yvonne me jette un regard pour me dire : Ha ! Tu as vu ? C'est vrai qu'elle a un langage très développé.
- ... pourriez-vous...
Je sais ! Elle va nous demander de l'argent , ou des bonbons !
- ...m'ouvrir ma bouteille, s'il vous plaît ?
Elle voulait qu'on lui ouvre sa bouteille, bien sur, c'est pour ça qu'elle avait le visage crispé. Ce n'est rien qu'une fillette qui n'avait pas assez de force pour l'ouvrir !
Je lui prend sa bouteille et l'ouvre d'un mouvement.
- Merci, mais monsieur, sachez que je suis une FILLETTE qui a 13 ans , et ce n'est pas parce que je n'ai pas assez de force, c'est que je fais du sport intensif et que j'ai des cals aux mains et que les petits treillis de la bouteille viennent s'y frotter.
Ma femme me regarde en se marrant tandis que je ne peux rien faire pour me défendre. Je dois dire quelque chose sinon je vais passer pour un nul.
- Ah euh... désolé...
C'est bon ne me juger pas j'ai dit le premier truc qui me passait par la tête !
Elle se tourne vers Yvonne :
- Merci madame, au-revoir !
Elle s'éloigne...
- Tu vois, il ne faut pas se fier aux apparences, et je vais t'emmener chez quelqu'un pour soigner le fait que tu parles à haute voix.
Houlala... J'ai l'impression de retourner dans mon enfance.
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