4.Dualité

M

Un jeu c'est juste un jeu même si je me brûle les ailes, je partirais pas sans elle.

Quand tu kiffes quelqu'un, tu kiffes quelqu'un. T'essaye de chercher un peu de logique dans tout ça mais en faite y en a pas. Parce que le cœur est dépourvu de logique.

Y a qu'a voir mon père avec ma mère, ils sont complètement différents. Tu crois comme ça qu'il l'a domine mais c'est elle qu'a le dessus. Ma mère a toujours raison et lui il se laisse guider par ses choix, parce qu'il sait.

Mais moi là, je sais rien. Je sais pas où je vais. Je veux pas me poser, je veux pas faire n'importe quoi, je sais pas.

Faut que je zappe en faite. Alors je la calcule plus. Dix fois j'ai voulu lui envoyer un message.
Dix fois j'ai commencé à lui écrire pour tout effacé ensuite.

Peut-être deux semaines après, j'ai reçu un message d'elle. Elle a trop tardé. Au fond de moi j'attendais que ça et je souriais comme un con. J'étais content. J'étais refais.

Trois/ quatre fois je l'avais croisée, vue, aperçue et je l'avais esquivé. Elle était belle comme un diamant et je voulais pas l'abîmée alors je l'a contemplais de loin. Je l'a touchais avec les yeux, je l'a brisait dans mes pensées et comme ça elle souffrait pas... enfin je croyais.

      ***Alice***
Alors tu me connais plus?

Qu'est ce que je pouvais bien lui répondre? Je voulais pas lui mentir, je voulais pas l'emmener là où on irait jamais même si j'en avais envie. Cette fille me plaisait trop.

Il était 20h à peu près, j'étais chez Samir mon pote qui habite en ville. Je fumais à la fenêtre quand je l'ai vu passé.

- ALIIICE !!
Elle a levé la tête, je lui fis signe de la main.
- TU VAS OÙ?
Elle hocha les épaules. Elle était belle, magnifique. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là?
- VAS Y ATTENDS MOI
Et je suis descendu
-Bah vas y tu vas où comme ça?
Elle: Salut, on se connaît?
- Fais pas la meuf
Elle: Tu as raison, je vais faire le mec, le mec qui prend une heure de mon temps et qui me calcule plus.
- Smehli
Elle: Quoi?
- ça veut dire désolé
Elle: Te casse pas la tête
- Faudra que tu apprennes l'arabe
Elle: Faudra rien
- Ok
Elle: C'est tout ce que tu as à dire?
- Non
Elle: Bah parle alors
- Tu vas où?
Elle: Au Kebab
- Comme ça toute seule?
Elle: J'ai pas besoin qu'on me tienne la main
- Mais moi j'aimerais bien tenir la tienne...

Elle: T'as qu'à venir
- Je suis chez mon pote en faite.
Elle: Ok bah vas y à plus.
- Nan mais attends deux secondes, je remonte prendre mes affaires.

Alors bien sûr, je suis remonté, j'ai pris ma veste, mes clopes et je l'ai rejoins.
C'est fou ce qu'elle était sublime presque tout habillé de blanc. Ses yeux transperçants , sa peau dorée et ses longs cheveux brun.

- C'est bon on y va!

Elle était silencieuse.

- Je t'aurais répondu
Elle: Ou pas!
- Mais au final c'est bien
Elle: Quoi c'est bien?!
- Laisse moi finir. C'est bien parce que tout ça, ça t'a conduis jusqu'à moi et on se retrouve.
Elle: Peut être mais si c'est pour ne plus se calculer après ça sert à quoi?
- Je vais t'envoyer des messages tous les jours à partir de maintenant
Elle: Ah ouai ?
- Ouai
Elle: Et quand tu me croiseras, tu m'esquiveras?!
- Bah non
Je savais qu'elle m'en voulait, que ça l'avait blessé. Et c'était justifié.
Alors sans trop réfléchir, je pris mon téléphone et lui envoya un message alors qu'elle était à mes côtés.

*** Pardon***
Puis un deuxième message
*** Boussah***
Elle regarda son tel avant de me fixer.
Elle: Boussah?
-Oui, un bisou
Elle: T'es fou?!
- Quoi?
Elle: C'est à toi de me faire un bisou
- D'accord mais seulement si tu me pardonnes
Elle: Un peu
- Un peu quoi?
Elle: Je te pardonne un peu
- Bah non sois tu pardonnes, sois tu pardonnes pas!
Elle: D'accord
- La phrase entière!
Elle: Je te pardonne
- Bah voilà !! Approche!?

Elle s'approcha, ses yeux fixés sur mes lèvres et je l'embrassa sur le front
- Mouaaaah ... Alors sayé on est plus fâché?!
Elle: Bah noon

Je l'aurais bouffé, avalé, embrassé, dévoré tellement elle était toute Mashallah.
Belle et douce, écorchée vive, fragile et forte à la fois.
Chaque seconde à ses côtés, je me perdais.
Je me perdais dans ses yeux de fou,bleu vert transperçant, son innocence et sa mélancolie. Avec elle, j'étais trop bien.

Après avoir mangé dans le parc, on a fait le chemin inverse pour rentrer. Je l'ai raccompagné devant chez elle.

Je l'ai attrapé par l'épaule et je l'ai serré contre moi.
Elle m'a embrassé dans le cou et on est resté quelques secondes comme ça. J'ai fixé son regard et j'ai pris son petit visage entre mes mains, mes lèvres attirées par les siennes... je l'ai embrassé au coin de la bouche avant d'embrasser fort son front.

Puis, je me suis envolé.

@baida17

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