~Chapitre 7~
Point de vue de Lyssa :
- Tu vas souffrir Kyle Black, je t'en fais la promesse et ensuite je vais prendre plaisir à te tuer.
J'avais chuchoté cette phrase d'une voix tellement basse que J'en venais à douter qu'il l'ait entendu mais je m'en fous, j'avais besoin d'énoncer cette promesse pour me convaincre. Il faut que je m'en aille sinon j'allais faire un massacre et je ne pouvais pas me le permettre ce soir, la seule option possible était de retourner dans cette pièce suffocante et remplit d'hormone d'ados instables. Il ne m'en a pas empêché, bon choix de sa part sinon je ne donnais pas cher de sa peau. Je me retrouve rapidement submergée par le son de la musique qui semble tout d'un coup trop forte pour mes tympans, je ne supportais même plus le contact avec les autres, leurs corps dégoulinant de sueurs me dégoutaient. Je n'étais plus maître de moi-même et je sentais parfaitement les vibrations de ma magie dans mon corps, il fallait vraiment que je m'en aille avant d'exploser. Si je n'y parvenais pas rapidement, je ne donnais pas cher de la peau des invités d'Ethan, de quoi refaire la peinture de la pièce... Me rappeler de la Traqueuse me fait toujours cet effet, je perds mon calme, cela me ramène toujours onze ans en arrière, à ce jour où j'ai perdu Tessa. Je suis ramené à l'instant par une main me secouant fortement, je me tourne vers cet individu prête à lui arracher le bras et tombe nez à nez avec Ethan... Tiens il a abandonné sa blondasse.
-Lyssa, ça va ? Derek m'a demandé de te chercher...
Il a soudain remarqué mon visage pâle et s'est mis à humer l'air à la recherche de je sais quoi avec ses sens de lycanthrope.
-Et il avait raison, bordel, ton corps suinte la magie et la haine pure. Il faut que je te sorte d'ici et maintenant... Mais qu'est ce qui t'a mis dans cette état putain !
Je m'étais mise à trembler et à chercher inconsciemment une proie pour expulser ce trop-plein de magie, j'avais besoin de me défouler sur quelqu'un ou sur quelque chose et les cibles ne manquaient pas... Je le laisse m'attraper la main et me guider vers l'extérieur, ce n'est qu'en sentant l'air frai sur mon visage que je reprends pied avec la réalité. J'ai failli m'attaquer à l'un de mes amis dans un accès de rage mais qu'est ce qui me prends en ce moment... J'ai perdu les pédales seulement un cours instant mais qu'est ce qui se serai passé si Ethan ne m'avait pas retrouvé, j'aurais peut-être tué un innocent... Je m'assois sur les marches du perron et enfouis mon visage dans mes mains, honteuse d'avoir perdu mon calme à cause d'un vampire à la con. Merde !
-Tu vas me dire ce qui s'est passé et ce n'est pas une question Lyly. Ce qui s'est passé n'aurait jamais dû se produire, imagine si quelqu'un t'avait vu, si tu avais attaqué quelqu'un dans ta folie.
Je ne comptais certainement pas lui parler de l'altercation avec la sangsue et son ton ne me plaisait pas des masses, pensait-il que j'en avait fait exprès ? Que c'était voulu ? Mais quel abrutie...
-Je ne sais pas...
Je ne pus continuer ma phrase, il avait déjà saisi mes épaules de façons assez violentes, en tout cas suffisamment violente pour me laisser un bleu demain. Sans que je ne comprenne trop le pourquoi, il s'était mis à me hurler dessus, ses yeux virant au rouge, signe que le loup était là lui aussi... Je n'avais vraiment pas besoin de ça ce soir...
-Tu te fous de moi, je voulais le faire de façon calme mais il faut croire que ça ne marche pas avec toi. Je t'ai vu sortir dans le jardin alors que le vampire y était, si tu savais comment je me suis fait violence pour ne pas te suivre et aller lui éclater sa gueule. Alors je vais te poser la question une dernière fois, qu'est-ce qui s'est passé Lyssa ! Et tu vas me répondre tout de suite !
Voir Ethan énervé était aussi rare que terrifiant mais je n'étais pas l'une de ces pimbêches à qui on pouvait faire peur d'un simple haussement de ton. Je sentais la colère monter en moi et je me fichais bien que ce soit mon ami depuis toujours ou un loup-garou. J'étais énervée et il allait m'entendre. Je lui lance donc mon regard le plus noir et me dégage de son emprise à l'aide de ma magie.
-Ah oui, je vais te répondre ? Et tu vas faire quoi pour m'y forcer, me frapper ? J'ai vraiment peur crois moi. (Et je ponctuais ma phrase d'un rire montrant très clairement que je n'en pensais pas un mot.) C'est drôle Ethan mais j'ai vraiment cru que tu m'avais donné un ordre et que tu m'avais menacé en plus, rassure-moi, je me suis trompée n'est-ce pas ?
Toute colère avait déserté son visage, je n'y lisais que de l'incompréhension et une pointe de panique, mes colères était elles aussi connu pour être très violentes. J'ai conscience d'exagéré un peu et de partir dans le Drama mais ma colère était lâchée et je ne pouvais pas m'arrêter...
-Je ne te dois rien Ethan West, tu m'entends ! Alors arrête de jouer au jeu du petit ami protecteur et possessif, je n'ai absolument pas besoin qu'on me protège alors fous moi la paix, retourne dans les bras de ta blondasse surmaquillée et oublis moi !
Ma petite tirade m'avait essoufflée mais qu'est-ce que ça faisait du bien, je ne lui laissais même pas le temps de rebondir et entrait en furie dans la maison. Maintenant, je n'avais qu'une seule envie, m'amuser comme les gens de mon âge pour une fois.
*****
Avec Lydia on a dansé presque trois heures si bien que j'ai fini par retirer mes chaussures à talons pour enfiler des baskets sur le chemin du retour. Il est 1h30 quand nous arrivons chez moi, soit 1h30 en plus de ce que j'avais prévu... Tant pis. Comme d'habitude, je rentre d'abord et la fais passer par ma fenêtre pour que mes parents ne le sachent pas. On se couche sans échanger un mot trop fatigué par notre soirée mais je sais que demain, elle me posera des questions. Il est 4 heures quand je me réveille, aucun cauchemar cette nuit, bizarre, pas que je m'en plaigne mais étrange tout de même. Peu importe. Je me lève en faisant bien attention de ne pas réveiller Lydia et m'habille d'un débardeur, d'un jean, de bottines et de ma veste en cuir, j'étais toute vêtu de noir pour plus de discrétion. Je sors ensuite par ma fenêtre et me met à courir jusqu'au parking où est garée ma moto. Il faut que j'aille chasser et peut-être tuer enfin le traqueur, je dirige comme à mon habitude sur mon terrain de chasse habituel soit le quartier « à risque ». Je laisse ma moto en relative sécurité et finis le chemin à pied. Je suis sur mes gardes comme d'habitude mais là c'est différent, je me sens observer. Ça serait bien le genre de l'autre sangsue, quel plaie ce mec...
-Je sais que tu es là, montre toi sangsue...
-Tu as enfin remarqué que j'étais là ? On ne peut pourtant pas dire que j'ai cherché à être discret petite chasseuse.
Il avait ponctué sa phrase d'un petit rire moqueur, ce qu'il pouvait m'énerver et son petit surnom me donnait des envies de meurtres... Je me reculais de façons à le voir correctement et sorti mes pieux. Cette lueur d'amusement si exaspérante ne le quittait pas, il s'approcha de moi d'une démarche nonchalante.
-Ne sort pas les crocs ma belle, je ne compte pas te tuer maintenant...
-Mais qui te dis que moi je ne veux pas te tuer petit vampire !
Le rire qui suivit ma remarque me déplus fortement et sans me poser plus de question je profite de cet instant d'inattention de sa part pour lui sauter dessus. Il ne devait pas être si inattentif que ça puisque je me retrouve plaquée contre le mur de la ruelle en moins de temps qu'il ne fait pour dire vampire.
-Tu pensais faire quoi petite chasseuse...
Je ne lui réponds pas et lui fout un coup de pied dans ses parties et envoie une onde d'énergie qui l'envoie valdinguer de l'autre côté de la ruelle. Il est plié en deux, au sol et respire de façon hachée. Je m'approche de lui prudemment de peur qu'il bluff, j'étais assez déçu que le combat soit déjà fini.
-Déjà cassé sangsue ?
Je l'entends rire puis je sens des bras s'enrouler autour de moi, il essaie de me couper la respiration mais j'arrive à me dégager de son étreinte et me retourne pour lui donner un coup de pieu. Mais je fais face au vide, il est parti enfin c'est ce qu'il semblait mais un bruit dans mon dos me pousse à penser le contraire. Je me retourne rapidement et suis prise de vertige sans comprendre pourquoi. L'odeur du sang envahit la ruelle et je regarde mon ventre sans comprendre ce qu'il se passe, qu'est-ce que j'ai mal. Et je comprends en sentant ma mains vide de tout arme que mon pieu se trouve dans ma propre cher, je n'ai rien vi ni senti mais il était parvenu à me planter avec mon propre pieu... Je suis tellement stupéfaite que je ne me sens pas chanceler, je me rends compte que ça ne va pas qu'en sentant le sol sous mes genoux. Je perds beaucoup trop de sang et ma tête commence à dodeliner. Ma respiration se fait laborieuse et des points noirs se placent devant ma vision, puis c'est le noir complet. Juste avant de sombrer je l'entends chuchoter d'une voix presque éteinte :
-Ce n'est pas possible...
Mais je suis parti trop loin pour vraiment comprendre le sens de cette phrase...
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