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XVI - Revenir à l'équilibre



Deux semaines avaient passé depuis qu'Adrien avait rompu. Kagami n'avait pas répondu à ses messages. Elle lui avait souri et l'avait salué le plus naturellement possible à l'escrime, mais n'avait pas échangé davantage avec lui.

Le vendredi, Kagami s'était fait la réflexion que si elle ne demandait pas à aller voir Adrien ce dimanche-là, sa mère allait se douter de quelque chose. Pouvait-elle faire semblant de le rejoindre ? Qu'allait-elle faire, dehors, durant l'après-midi ? Non, c'était ridicule, elle n'allait pas s'obliger à sortir juste pour donner le change ! Cependant, l'idée de rester cloîtrée chez elle durant tout le week-end lui serrait le cœur.

Cette relation l'avait changée. Elle avait aimé avoir une excuse pour sortir. Aller où elle le voulait sans contrôle. Visiter Paris. Elle n'avait pas réussi à s'intéresser à Nino et Alya et avait souffert de voir Adrien se rapprocher de plus en plus de Marinette. Cependant, d'une certaine manière, elle avait aimé ces sorties. Elle avait pensé que c'était parce qu'Adrien l'accompagnait. Elle n'en était plus si certaine à présent. Son horizon avait été élargi et elle se sentait désormais à l'étroit dans la confortable maison de sa mère.

Pour la première fois depuis leur rupture, elle envoya un message à Adrien :

#L'as-tu dit à ton père ?

#Non. Et toi ?

#Non plus. Je peux dire à ma mère que je vais aller chez toi dimanche ?

#Bien sûr. Si tu as besoin que je vienne te chercher ou que je te ramène chez toi, tu n'as qu'à demander.

Kagami hésita sur la formulation et demanda :

#Cela ne te posera pas de problème ?

#Pas du tout, je vais en profiter pour aller voir Nino.

Kagami considéra la réponse. Cela voulait-il dire qu'il ne s'était pas encore déclaré auprès de Marinette ? Peut-être l'avait-elle repoussé – non, ça, elle n'y croyait pas. Malgré elle, elle se réjouit qu'il pense à voir son ami plutôt que sa rivale.

#Très bien. Je te dirais si j'ai besoin d'être accompagnée.

#N'hésite pas à me faire savoir si je peux faire quoi que ce soit pour toi.

#Ok

Elle ne le remercia pas. Après tout, il lui devait bien ça.

-o-

Le vendredi, en prévision de sa sortie, Kagami vérifia qu'elle avait tout ce dont elle aurait besoin dans son sac : un peu d'argent, des titres de transport... Elle remarqua un papier froissé sous son porte-monnaie. Elle le déplia et se souvint d'où il venait. Il lui avait été donné par le danseur de claquettes. Le prospectus indiquait l'adresse d'une école de danse, ainsi que des tarifs. Par curiosité, elle regarda les cours proposés. Les séances pour les débutants avaient lieu le samedi après-midi. Dommage...

Elle se figea. Que lui importait ces horaires ? Elle jeta le papier à la poubelle et ferma son sac. Trois minutes plus tard, elle récupérait le feuillet et vérifiait les prix. Cela n'avait pas l'air trop cher. Elle avait un peu d'argent de côté, suffisamment pour faire un essai.

#Adrien, peut-on déplacer à samedi ?

#Aucun problème

#Merci.

-o-

Quand Kagami se présenta à l'endroit indiqué, elle prit le temps d'examiner les lieux. C'était un hôtel particulier en plein Marais. Une fois le porche franchi, elle se trouva dans une cour pavée bordée par trois bâtiments. Par les hautes fenêtres, on voyait des personnes danser : valse, danse classique, rock... chaque ouverture donnait sur une animation différente. Une pancarte lui indiqua où trouver le lieu où étaient enseignées les claquettes. C'était – très logiquement – au rez-de-chaussée.

Elle alla voir le professeur, qui lui indiqua où régler le cours d'essai. Il lui prêta ensuite une paire de chaussures et lui montra quelques pas de base pendant que les autres élèves s'échauffaient. Il lui conseilla ensuite de les travailler individuellement, avant de tenter de les enchaîner deux par deux. Elle se mit dans un coin de la salle pendant que le professeur s'occupait du reste de la classe. Elle répéta encore et encore avec son application habituelle. Rapidement, elle arriva à suivre la musique qui avait été lancée pour accompagner les autres élèves. Elle tenta alors d'enchaîner les différents pas, pour varier un peu.

— Vous vous débrouillez très bien, décréta le professeur en s'approchant d'elle. Pratiquez-vous d'autres danses ?

— Seulement l'escrime, dit-elle brièvement, choisissant de ne pas évoquer le kendo qu'elle pratiquait avec sa mère.

— Cela vous a sans doute appris à bien maîtriser vos pas et votre équilibre, supposa l'homme. Nous n'avons que quelques semaines d'avance sur vous, je pense que si vous êtes motivée, vous pouvez rattraper assez vite votre retard. Je vais montrer une nouvelle chorégraphie. Tentez de l'assimiler avec les autres, en vous contentant de pas normaux et de taps simples. Cela nous permettra d'évaluer votre capacité à évoluer.

Durant le reste de la séance, Kagami suivit sans le moindre problème. Elle ne faisait pas les pas requis, mais les déplacements et mouvements de bras ne posaient aucun problème particulier. Elle ne comprenait pas comment certains pouvaient encore faire des erreurs, après que le professeur ait répété quatre fois l'enchaînement et l'avoir fait exécuter en le commentant à plusieurs reprises.

— Vous êtes vraiment très douée, lui assura le formateur quand les quatre-vingt-dix minutes furent écoulées. J'espère que cette séance vous a convaincue. Vous n'aurez aucun mal à vous intégrer.

— Je vais y réfléchir, répondit Kagami.

Elle rentra chez elle, rêveuse. Objectivement, elle avait adoré la sensation. L'impression de liberté que cela donnait. Le choc qu'elle ressentait dans son corps à chaque fois que sa chaussure frappait le sol. Faire volontairement du bruit, alors qu'on lui avait appris toute sa vie à être légère, aérienne, discrète. La rigueur et la précision qui rendaient hypnotique ce qui serait autrement que des piétinements. La seule réserve qu'elle pouvait avoir, c'était l'idée de supporter le groupe d'élèves. Tant leur maladresse que leurs regards. Mais cela valait le coup, décida-t-elle. C'était ce qu'elle voulait faire. Ce serait la première activité qu'elle choisirait elle-même.

Cependant, de nombreux obstacles s'opposaient à ce qu'elle prenne ces cours. Pour commencer, s'assurer qu'Adrien la couvrirait chaque semaine. Ensuite, trouver de l'argent pour payer les leçons et acheter des chaussures.

-o-

Le mercredi, à la fin de leur session d'escrime, Kagami demanda à Adrien s'il avait cinq minutes pour discuter. Il accepta avec empressement. C'était la première fois qu'elle lui adressait directement la parole depuis la rupture. Il s'en réjouissait visiblement. Ils sortirent du bâtiment et Adrien fit un signe à son chauffeur de l'attendre. Cela ne sembla pas poser de problème.

— Tu veux me parler de quelque chose en particulier ? demanda Adrien.

— Je voudrais savoir comment gagner un peu d'argent.

Il la regarda un peu surpris :

— Personnellement, je n'en gagne pas. Du moins, pas des fonds que je peux toucher tant que je suis mineur. Je sais que Nino en récupère un peu en animant des soirées et qu'Alya et Marinette font du baby-sitting. Tu veux que je leur demande de donner ton nom aux parents qu'elles connaissent ?

Kagami secoua négativement la tête. Elle ne se voyait pas du tout garder des bambins.

— Je vais me débrouiller autrement, assura-t-elle.

— Attends, tu as besoin de combien ?

— Une centaine d'euros.

— Ah, quand même ! Que vas-tu en faire ?

Elle ne répondit pas. Elle ne voulait pas partager avec lui un échec supplémentaire.

— Pardon, reprit-il. Je suppose que cela ne me regarde pas. Juste, dis-moi : tu as des ennuis ?

— Pas du tout. C'est pour moi.

— Dans ce cas..., je peux te les prêter.

— Je croyais que tu ne gagnais pas d'argent !

— J'ai un peu d'argent de poche que me donne Nathalie. Il me reste quelques dizaines d'euros sur ce qu'elle m'a donné en décembre pour que je puisse faire des cadeaux de Noël. Quelle est la date de ton anniversaire ?

— C'est dans deux mois.

— Je vais dire que j'ai envie de t'offrir quelque chose de bien et je suis certain que je peux avoir au moins cinquante euros. Ceux-là, tu n'auras pas à me les rembourser, ce sera un vrai cadeau.

— Non, Adrien, je ne peux pas accepter.

— Kagami, laisse-moi faire ça pour toi, s'il te plaît !

Elle s'apprêtait à refuser, mais le regard qu'il posa sur elle la fit changer d'avis. Il se souciait d'elle. Il ne l'aimait pas comme elle l'aurait souhaité, mais il restait son ami, comme il l'avait promis.

— Je veux bien, accepta-t-elle. Tu crois... Il te faudra combien de temps ?

— Quand en as-tu besoin ?

— Samedi.

— Tu les auras. Où veux-tu que nous nous retrouvions pour que je te les donne ?

Cette fois-ci elle n'hésita pas.

— Rue du Temple, dans le Marais.

-o-

Kagami vit Adrien arriver de loin. Il portait le sweat à capuche qu'il mettait quand il voulait sortir sans se faire repérer par ses fans et qu'il complétait avec une casquette, dont la visière cachait ses magnifiques yeux verts. Comme toujours, il marchait d'un pas décidé, regardant droit devant lui, évitant tout contact visuel avec les personnes qu'il croisait. Cela marchait assez bien pour passer inaperçu.

Il lui sourit en arrivant devant elle. Elle tendit la joue et il lui fit naturellement la bise. Elle se sentit triste qu'ils soient repassés aussi vite à une relation purement amicale. Ce qui s'était passé entre eux durant toutes ces semaines avait donc si peu compté ? Adrien examina le porche, puis la cour derrière.

— Tu veux prendre des cours de danse ? demanda-t-il.

C'était une simple interrogation. Sans jugement.

— De claquettes.

— Ah, c'est vrai ! Tu avais adoré le spectacle devant le centre Pompidou.

Kagami ne put s'empêcher de se sentir heureuse qu'il l'ait remarqué, même si, ce jour-là, il avait semblé plus intéressé par Marinette que par elle. Finalement, il lui avait tout de même prêté un peu d'attention.

Adrien plongea la main dans sa poche et en sortit une enveloppe.

— Bon anniversaire, dit-il en la lui tendant.

— Je te rembourserai, dit-elle fermement.

— La moitié seulement. On est amis, on se fait des cadeaux.

— Je verrai, dit-elle pour en finir.

— Et maintenant, comment ça se passe ? s'enquit Adrien.

— Je vais prendre ma cotisation, acheter des séances et aller au cours. Ensuite, j'irai acheter des chaussures spéciales, pour la prochaine fois.

— Tu sors à quelle heure ?

— Seize heures trente.

— Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Pour consolider ton alibi.

— Cela ne te dérange pas ?

— Pas du tout. Je vais rejoindre Nino et Alya en attendant que tu aies fini.

— Pas Marinette ? s'étonna Kagami malgré elle.

L'expression d'Adrien se crispa un peu.

— Non. Je n'ai encore rien demandé, compléta-t-il en réponse au regard interrogatif de son ex-petite amie.

— Pourquoi ?

Adrien haussa les épaules.

— Je n'ai pas trouvé le bon moment. Il est possible que cela ne l'intéresse pas du tout. Je ne veux pas le faire d'une manière qui la mette mal à l'aise.

— Tu pars perdant, s'agaça Kagami. Tu n'as donc aucune confiance en toi ?

— Ne serait-il pas prétentieux de partir gagnant ?

Kagami haussa les épaules. Elle n'allait pas non plus lui mâcher le travail.

— Je dois y aller, dit-elle. Merci pour ton aide.

— Pas de quoi. On se retrouve tout à l'heure.

-o-

Comme il l'avait promis, Adrien attendait Kagami à la fin de son cours.

— Tu as déjà pris combien de leçons ? s'enquit-il.

— C'est la deuxième.

— C'est tout ? Je t'ai trouvé très à l'aise !

— Tu as regardé ?

— Seulement la fin, par la fenêtre.

— Je faisais n'importe quoi avec mes pieds, tu sais.

— D'où j'étais, cela ne se voyait pas. Je suis content que tu aies trouvé une occupation qui te plaise. Tu m'as dit que tu devais acheter des chaussures ?

— Le professeur m'a donné une adresse. Tu as le temps de m'y accompagner ?

— Tout à fait.

Une fois l'achat effectué, Adrien la raccompagna jusqu'à chez elle.

— Tu veux que j'aille saluer ta mère ? proposa-t-il quand ils arrivèrent devant sa porte.

— Cela ne t'ennuie pas ?

— Pas du tout.

Adrien resta une dizaine de minutes, le temps de répondre aux quelques questions que lui posa madame Tsurugi. Puis, il prit congé pour rentrer chez lui. Alors qu'il s'éloignait, après avoir embrassé la joue de Kagami, cette dernière se dit qu'elle comprenait mieux le choix de Marinette.

Renoncer à l'amour d'Adrien n'était pas chose facile, mais son amitié était une précieuse compensation.

-o-

Si Adrien se préoccupait de Kagami et voulait racheter sa défection, il pensait aussi à lui et à ses sentiments pour Marinette. Il décida que participer à son projet de collection était une bonne manière de procéder. Ils avaient beaucoup de choses à partager sur ce sujet.

— Tu voudrais que je t'accompagne samedi aux puces ? proposa-t-il à Marinette.

— Cela ne te posera pas de problème avec ton emploi du temps ? vérifia son amie.

— Non, euh... depuis qu'on n'est plus ensemble avec Kagami, elle a ses propres occupations et, moi, je suis libre de mon côté.

Alya, qui était à proximité, le regarda puis s'éloigna un peu, feignant de ne pas suivre leur conversation. Il était manifestement très transparent. Il se sentit rougir.

— D'accord, fit Marinette, imperturbable. Rose s'est proposé de venir avec moi aussi. Je vais voir si elle est libre samedi. Je suis certaine qu'elle sera contente de te voir.

Bon, il n'était peut-être pas assez clair, finalement. À moins que ce soit un refus déguisé. C'était tellement compliqué ces histoires de cœur !

-o-

Cela faisait deux semaines qu'Adrien faisait des avances, pas particulièrement subtiles, à Marinette. Tout le monde – du moins ceux qui connaissaient bien les deux amis – s'en était rendu compte. Non seulement Nino, qui s'y attendait, mais aussi Alya, Chloé, Sabrina, Sundar. Seule Marinette paraissait n'y voir que du feu.

— Elle passe à côté ou elle ne veut pas répondre ? demanda finalement Nino à Alya alors qu'ils s'étaient isolés un moment pour parler tranquillement.

— Je ne sais pas trop. J'ai l'impression qu'ils nous jouent la classe de troisième à l'envers. Enfin, je sais que Marinette prétend ne pas être intéressée, mais pourquoi ne lui dit-elle pas clairement ? Est-ce qu'elle est en train d'évoluer et a besoin de temps ? Est-ce qu'elle ne voit vraiment rien du tout ? J'avoue que je n'en sais rien. Qu'en pense Adrien ?

— Il est totalement perdu et je ne sais pas trop quoi dire pour l'aider. Ce serait bien qu'elle se décide d'une façon ou d'une autre et qu'elle le lui fasse savoir.

— Tu veux que je parle à Marinette et que je lui suggère de dire clairement à Adrien s'il a une chance ou non ?

— Bonne idée, oui. Je me sens mal sur ce coup. C'est moi qui ai fait remarquer à Adrien qu'il paraissait plus attiré par Marinette que par Kagami. Maintenant qu'il a rompu avec Kagami, s'il se retrouve le bec dans l'eau, j'aurais l'air de quoi ?

— D'un ami sincère, répondit Alya. Sérieusement, il ne pouvait pas continuer comme ça. Même si ça fait mal, il vaut mieux qu'il soit conscient de ce qu'il ressent, non ?

— Quand Marinette l'aura refusé, on en reparlera. Il n'était pas si mal, finalement, avec Kagami.

— Arrête ! s'agaça Alya. Ce n'est pas ce que tu disais à l'époque. Arrête de te sentir responsable. On n'y peut rien s'ils passent leur temps à se rater. Kagami et Adrien n'allaient pas ensemble, c'était de plus en plus évident. Adrien ne t'aurait pas écouté s'il n'avait pas été lui-même convaincu.

-o-

Marinette rentrait du lycée avec Alya quand son amie lui dit :

— Marinette, je sais que tu as dit que ce n'était plus à l'ordre du jour, mais... Tu as remarqué la manière dont Adrien se conduit avec toi ?

— De quoi parles-tu ?

— Il s'intéresse à toi.

— Qu'est-ce que tu racontes ? On est amis, c'est tout, répondit Marinette, un peu agacée par l'obsession d'Alya.

— Eh bien, si tu veux mon avis, il voudrait davantage, maintenant.

— Tu inventes ! protesta-t-elle.

— Pas du tout. Cela fait deux semaines qu'il vient te voir à chaque fois qu'il en a l'occasion. Il t'a accompagnée aux Puces, il fait des recherches pour toi sur internet, il t'a proposé de te raccompagner en voiture...

Quelque chose grandit dans la poitrine de Marinette. Quelque chose de désagréable. Un malaise. Du déni.

— Je... je... balbutia-t-elle. Il ne voulait sans doute pas... Il ne se rendait pas compte...

— D'après Nino, c'est tout à fait volontaire.

Marinette s'arrêta brusquement et son cartable lui échappa des mains.

— Non, non, dit-elle en faisant de grands gestes. Ce n'est pas possible... C'est... C'est...

— Oh, oh, du calme, Marinette ! s'inquiéta Alya.

Marinette inspira profondément, tentant de se reprendre.

— Et tu veux me faire croire que tu ne ressens rien pour lui ? continua Alya d'une voix ironique. Tu réagis exactement comme il y a deux ans.

Marinette secoua la tête. Cela n'avait rien à voir. Elle n'était pas submergée par ses sentiments ou par l'espoir. Elle était terrorisée. Elle ne voulait pas qu'Adrien change la relation stable, satisfaisante, réconfortante qu'ils partageaient actuellement.

— Alya, dit-elle d'une voix qu'elle s'efforça de rendre ferme. Je t'assure que je ne cherche pas à sortir avec lui. Je...

Elle avala sa salive, au bord des larmes.

— Je ne veux plus en parler, conclut-elle.

Il n'y avait plus d'amusement dans les yeux d'Alya. Seulement de l'incompréhension.

— Comme tu veux, dit doucement son amie. Je suis désolée si je t'ai fait de la peine. Mais il faut que tu donnes ta réponse à Adrien. Tu ne peux pas le laisser dans le flou.

-o-

Marinette avait réussi à reprendre plus ou moins contenance le reste du chemin. Cependant, une fois seule dans sa chambre, elle ne pouvait plus se cacher combien elle était bouleversée à l'idée qu'Adrien désire sortir avec elle.

— Qu'est-ce qui m'arrive, Tikki ?

Le kwami ne répondit pas tout de suite. Elle vint se nicher dans le cou de sa porteuse, en un geste tendre. Marinette mit ses mains en coupe pour lui permettre de se poser, puis les éloigna pour regarder sa petite compagne dans les yeux.

— Tu peux me dire ce qui se passe ? insista-t-elle.

— Tu ne peux pas sortir avec Adrien, dit doucement Tikki. Tu le sais au fond de toi. Cela t'a permis de renoncer à lui. Il faut que tu continues ainsi, car tu n'as pas le choix.

— Pourquoi je n'aurais pas le choix ?

— Parce qu'il est Chat Noir et tu sais combien ce serait catastrophique que tu sois avec lui.

Des flashs s'imposèrent alors à Marinette. Une grande étendue d'eau. La tour Montparnasse, pratiquement le seul bâtiment encore immergé. La tour Eiffel à terre. La lune défigurée par un immense cratère.

— Chat Blanc... murmura-t-elle.

— Oui, Marinette, confirma Tikki avec compassion.

Marinette se laissa glisser au sol.

— Mais comment j'ai pu oublier ça ? se demanda-t-elle tout haut.

— C'est une réalité qui n'existe plus, expliqua le kwami. Elle est plus difficile à mémoriser.

Il n'y avait pas que ça, comprit alors Marinette. Si elle avait si vite rejeté le souvenir de cet épisode, c'est qu'elle n'arrivait pas à le considérer comme réaliste. Elle ne pouvait s'imaginer, à l'époque, renoncer à Adrien pour Chat Noir. La manière dont son partenaire avait pu apprendre son identité n'était pas claire. Rien ne collait dans cette histoire. Il lui avait manqué une clé de compréhension. Ce n'était pas seulement Adrien qui avait découvert son identité suite à son imprudence, mais Chat Noir. Il avait alors reporté sur Marinette l'intérêt qu'il portait à Ladybug. Elle avait dû se montrer ravie du revirement d'Adrien et ils étaient sortis ensemble, en tant que collégiens. Avait-elle su qu'il connaissait son secret ? Lui avait-il révélé qu'il était son partenaire héroïque ? Elle n'avait aucun moyen de le savoir, mais une chose était certaine : le Papillon s'était servi de leurs sentiments pour fragiliser Chat Noir et l'akumatiser. Il avait dû être soumis à une pression terrible, pour faire autant de dégâts.

Plongée dans ses souvenirs, Marinette fit face à une réalité qu'elle avait refusé d'analyser jusque-là : ils avaient été amoureux l'un de l'autre au même moment, durant toute leur dernière année de collège. Leurs sentiments s'étaient croisés sans qu'ils puissent s'en rendre compte, aveuglés par la magie de leurs costumes. Marinette ressentit une profonde tristesse à cette découverte, même si ses souvenirs s'obstinaient à lui rappeler les conséquences désastreuses qu'aurait eues la résolution de leur dilemme amoureux.

Lorsqu'elle avait appris qu'Adrien était Chat Noir, elle s'était déjà persuadée qu'il allait répondre positivement aux avances de Kagami, ce qui l'avait incitée à faire le deuil de son amour pour lui. Son réflexe, le soir de la révélation, avait été de remettre en cause sa légitimité à aimer Adrien. Cela lui avait évité, à l'époque, d'avoir à évaluer si une relation amoureuse entre eux était réalisable. Mais les circonstances avaient changées et elle ne pouvait plus s'y soustraire.

Elle inspira profondément. Finalement, il n'y avait rien de terrible. Cela faisait des mois qu'ils partageaient une relation amicale des plus satisfaisantes. Il leur suffirait de continuer. Elle allait refuser, comme elle l'avait fait avec Luka. Juste un mauvais moment à passer et tout rentrerait dans l'ordre. Ce n'était pas comme si elle était encore amoureuse de lui, n'est-ce pas ?

Alors que ses yeux se remplissaient de larmes, elle demanda à Tikki :

— Mais pourquoi cela me fait autant de peine ? J'étais sincère, quand je disais que notre amitié me suffisait.

— Oui, Marinette, tu l'étais. Tes sentiments amoureux se sont estompés, pour laisser la place à l'amitié que vous avez fait fructifier ces derniers mois. Malheureusement, ils n'ont pas totalement disparu. Ils étaient juste en sommeil. Et ils doivent le rester, parce que, malheureusement, dans votre cas, vous n'êtes pas destinés à être unis de cette manière.

Marinette analysa ces informations et releva :

— Dans notre cas ? Il y a des cas où Chat Noir et Ladybug ont pu avoir une histoire d'amour ensemble ?

— Les porteurs du Chat et de la Coccinelle sont toujours âmes sœurs. Ils sont toujours liés par des liens particulièrement forts. Cela peut être de l'amitié, de l'amour, ou même un lien familial.

— Alors pourquoi m'as-tu toujours dit que nous ne devions pas connaître nos identités ?

— Vous n'étiez pas prêts. Vos sentiments ne coïncidaient pas. Si tu étais tombée amoureuse de Chat Noir, ou s'il t'avait aimée sous les traits de Marinette, vous auriez pu vous révéler l'un à l'autre. C'est ce qui s'est sans doute passé dans la réalité que tu as dû effacer.

— Mais quelque chose est allé de travers.

— Effectivement. C'est pour cela que, même si vous êtes enfin en phase, vous devez rester sur un plan amical.

— Mais pourquoi ? gémit la jeune fille.

— Je ne sais pas, Marinette. C'est la première fois que le cas se présente. Je suis vraiment navrée pour toi.

— Mais qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? se désola-t-elle. Je ne veux pas souffrir comme il y a deux ans. J'étais si bien. Les choses étaient claires. Pourquoi a-t-il changé de sentiments ? Il ne pouvait pas rester avec Kagami ?

Une pensée lui vint alors :

— Tu crois que c'est à cause de moi qu'il ne sort plus avec Kagami ? Que c'est lui qui a rompu ? Oh, mais quel gâchis !

— Marinette, ne désespère pas. Les seules fois où ça s'est mal passé entre les porteurs de la Coccinelle et du Chat, c'est quand ils ont refusé les sentiments qui les liaient. Si tous les deux vous acceptez votre amitié, vous en tirerez beaucoup de bonheur. Je te le promets.

— La difficulté va être d'arriver à l'accepter.

— Tu as déjà fait le plus dur du chemin. Il peut y arriver aussi.

Tikki revint se blottir contre Marinette. Celle-ci accepta le câlin. Elle en avait bien besoin.

-o-

Adrien était en train de terminer son devoir d'histoire, quand son téléphone vibra. Il sourit en découvrant que c'était un message de Marinette. Il lui avait proposé de faire des recherches ensemble sur les imprimés de l'année, à la pause de midi du lendemain. Il espérait qu'elle avait accepté.

Il fut surpris par la longueur du message qui se déroula sur son écran quand il appuya sur la notification.

Mon cher Adrien,

Tu sais combien je tiens à notre amitié. Nous partageons beaucoup d'intérêts communs et ces deux dernières années nous ont permis d'approfondir notre entente. J'apprécie toujours énormément le temps que je passe avec toi.

Depuis quelque temps, je sens que quelque chose a changé entre nous. Ce n'est pas ce que je souhaite. Je préfère que notre relation reste telle qu'elle est aujourd'hui.

J'ai peur que, ces derniers temps, nous ayons exclu nos autres amis de nos échanges, sans y prendre garde. Je pense qu'il serait profitable de nous éloigner un peu l'un de l'autre, le temps de revenir à l'équilibre que vous avions trouvé.

Ton amie

Marinette

Adrien respira lentement, le cœur devenu lourd et glacé dans sa poitrine. Il avait sa réponse. Elle était claire. Ce n'est pas comme s'il n'avait pas l'habitude de se faire repousser. Il avait survécu à son amour malheureux pour Ladybug et ils avaient réussi à évoluer vers une amitié harmonieuse. Il n'y avait pas de raison pour qu'il n'y parvienne pas avec Marinette. Comme elle le soulignait, ils avaient deux ans d'amitié derrière eux.

Sa malchance le poursuivait. À chaque fois qu'il tombait amoureux, l'objet de son cœur ne partageait pas ses sentiments et lui proposait son amitié. La seule fille avec laquelle il était sorti avait été celle qui en avait pris l'initiative et qui s'était révélée davantage une amie, pour lui, qu'autre chose.

Bien que tous ses fans soient persuadés qu'il avait toutes les filles à ses pieds, sa vie sentimentale était un désastre. Il n'avait plus qu'à espérer que la prochaine fois qu'il donnerait son cœur, il saurait trouver une jeune fille qui soit davantage sensible à ses charmes. En attendant, il allait respecter la volonté de Marinette et arrêter de s'imposer à elle.

-o-

Le lendemain de sa discussion avec Marinette, Alya nota que son amie était lointaine, perdue dans ses pensées. Elle répondait à côté, fit tomber sa trousse, sortit le livre de sciences pour le cours d'anglais. Visiblement, leur échange de la veille l'avait troublée. Était-elle en train de retomber amoureuse ?

Adrien ne vint pas les voir à la pause du matin. Le midi, il mangea avec ses camarades de classe et leur fit simplement un signe de loin. Marinette répondit d'un geste brusque, faisant basculer son verre plein d'eau, inondant son plateau.

Le lendemain fut à l'avenant. Aya demanda à Nino :

— Il y a eu un truc entre Adrien et Marinette ?

— Elle ne t'a rien dit ?

— Je n'ose pas aborder le sujet. Elle l'a mal pris avant-hier et elle est en pleine rechute de maladresse, depuis deux jours. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'elle sait maintenant qu'Adrien s'intéresse à elle.

— Je n'ai pas demandé directement non plus, mais Adrien est un peu bizarre depuis deux jours. Enfin, tu le connais, il n'est pas du genre à se plaindre. Si on l'écoute, tout va toujours bien. Mais j'ai l'impression qu'il surjoue un peu la bonne humeur.

— Bin, c'est clair, je pense. Elle a donné sa réponse. Dommage qu'elle ait dit non. Je suis certaine qu'elle est plus attachée à lui qu'elle ne le prétend. Je vois bien qu'elle est mal, en ce moment.

— Alors pourquoi aurait-elle refusé, alors ?

— C'est Marinette, soupira Alya.

-o-

Sundar sentait bien que quelque chose n'allait pas avec Adrien. Il avait lancé plusieurs perches pour lui permettre de se confier, mais le mannequin avait prétendu qu'il était simplement fatigué par un emploi du temps un peu trop chargé. Sundar ne voulait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais il ne voulait pas non plus passer à côté d'un problème. Il s'arrangea pour parler à Nino sans témoin.

— Tu n'es pas obligé de me répondre, commença-t-il, je ne veux pas être indiscret. Mais je vois bien que quelque chose ne tourne pas rond avec Adrien et je me fais du souci pour lui.

— Mhum, fit Nino, d'un air ennuyé qui ne rassura pas Sundar. Il n'a effectivement pas trop le moral, en ce moment.

— On peut l'aider ?

— Je ne pense pas. Cela ne dépend pas de nous. Je tente de lui faire faire des trucs sympas mais, avec son agenda de malade, ce n'est pas évident de trouver du temps à passer avec lui.

— C'est juste un moment à passer, ou il y a une raison précise ?

— Une raison précise, consentit à avouer Nino.

Sundar réfléchit :

— Est-ce lié au fait qu'il n'a pas parlé à Marinette depuis une semaine ?

— Ouais.

— Il a tenté sa chance avec elle ou je me suis fait des idées ?

Nino hocha la tête.

— Et elle a dit non ? en déduisit Sundar.

— J'en ai bien l'impression.

— Pourquoi elle ne lui parle plus ? s'étonna Sundar, qui lui aussi s'était fait recaler par Marinette sans que cela les empêche d'avoir de bonnes relations.

— Pour tout te dire, répondit Nino, j'ai arrêté de tenter de comprendre Marinette depuis longtemps. Déjà parce qu'Alya fait des hypothèses pour deux. Ensuite, parce que même Alya doit admettre que Marinette est un mystère.

— Il n'y a aucune chance qu'elle change d'avis ?

— Avec elle, je ne fais aucun pronostic. Mais si tu aimes parier, va voir Alix. Avec Kim, elle suit l'affaire depuis deux ans.

Sundar secoua la tête. Il n'avait pas envie de jouer avec ça.

— Il s'est montré trop insistant ? tenta-t-il de comprendre la raison du silence de Marinette.

— Je ne pense pas, ce n'est pas son genre. Ce qu'il faut savoir, c'est que Marinette est incapable de gérer ses sentiments quand ils sont trop forts. Elle a tendance à paniquer et agir de manière incohérente quand c'est le cas. Je pense qu'elle se met en retrait par peur de perdre tout contrôle sur elle. Par contre, je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle elle panique. Elle est capable de se mettre dans cet état autant parce qu'elle serait trop amoureuse, que parce qu'elle ne le serait pas assez.

— Marinette ne m'a pas paru si complexe.

— Parce que tu ne la connaissais pas en troisième. Pour ce qui est d'Adrien, on ne peut rien faire d'autre que d'être à ses côtés le temps qu'il surmonte ça.

— D'accord, je vais faire de mon mieux.

— Je n'en doute pas, dit Nino en lui donnant une bourrade amicale.

-o-

Début décembre, Adrien proposa à Kagami de la raccompagner après son cours de danse pour consolider son alibi vis-à-vis de sa mère. La jeune fille accepta, tant pour la raison invoquée, que pour le plaisir de discuter un peu avec son ancien petit ami.

Elle le trouva fatigué, mais il était toujours aussi charmant et attentif. Cependant, Kagami ne pouvait s'empêcher de s'intéresser à un sujet qu'elle aurait dû ignorer. Cette curiosité n'était pas totalement gratuite. Elle avait besoin de savoir qu'Adrien n'était plus libre pour réellement se détacher de lui.

— Tu as avancé du côté de Marinette ? demanda-t-elle alors qu'ils étaient presque arrivés.

Il y eut une seconde de latence, qu'elle interpréta comme une réponse positive. Bien sûr, il était gêné de lui faire part de son bonheur.

— Non, répondit-il de manière inattendue. Enfin, si. Elle m'a fait savoir qu'elle n'était pas intéressée.

Stupéfaite, Kagami dévisagea Adrien. Il avançait en regardant droit devant lui, la mâchoire crispée.

— Tu es sûr ? s'exclama-t-elle.

— Si tu as une autre manière d'interpréter « Je préfère que notre relation reste telle qu'elle est aujourd'hui », je suis preneur, fit-il d'un ton qu'il n'arriva pas à rendre léger.

Atterrée, Kagami ne répondit pas. Tout ça pour ça ! Elle ne comprenait pas. Mais à quel jeu jouait donc Marinette ?

— Tu regrettes d'avoir rompu avec moi ? interrogea-t-elle impulsivement.

— Il n'aurait pas été honnête de ma part de continuer, répondit tristement Adrien. Tu le sais.

C'était vrai. Elle hocha la tête. Une fois de plus, elle se dit qu'avoir la certitude qu'une situation était inéluctable ne la rend pas plus facile à vivre.

— Qu'est-ce que tu vas faire ? s'inquiéta-t-elle.

Il haussa les épaules.

— Ce qu'on fait dans ces cas-là. En prendre mon parti et aller de l'avant.

Il avait raison. Il y avait beaucoup de personnes qui avaient le cœur brisé et qui continuaient à vivre, sans en rien laisser paraître.

Un jour, son père n'était pas rentré. Personne dans la maison n'y avait fait allusion. Kagami ne savait pas s'il était mort ou vivant. Il n'habitait plus avec eux, c'est tout. Elle n'avait jamais osé poser de question. Qu'avait ressenti sa mère ? En avait-elle été soulagée ou pleurait-elle le soir en y pensant ? Cette dernière possibilité paraissait improbable à Kagami mais, au fond, qu'en savait-elle ? N'avait-elle pas su lui dissimuler ses propres déboires amoureux ?

En silence, Adrien et elle étaient arrivés devant sa demeure. Il allait lui faire la bise quand, avec une impulsivité qui ne lui ressemblait pas, elle le prit dans ses bras et le serra contre elle. Il eut un sursaut de surprise avant de se laisser aller. Au bout de quelques secondes, elle le lâcha et recula. Il lui jeta un regard reconnaissant et eut ce sourire lumineux qu'il réservait à ses plus proches amis :

— Merci, Kagami. Cela m'a vraiment fait du bien.

Elle sourit à son tour, surprise que le réconfort soit réciproque.

— À mercredi, Adrien, dit-elle avant de se détourner et rentrer chez elle.

Pour la première fois depuis longtemps, c'est le sourire aux lèvres qu'elle ôta ses chaussures dans l'entrée. Elle sentit qu'elle avait passé un cap. Penser à Adrien serait moins douloureux, à l'avenir. Elle ne se réjouissait pas de son malheur. Elle était simplement heureuse de ce lien qui les unissait. Cette expérience commune. Elle savait ce qu'il ressentait et il le savait pour elle. Il avait fait son possible pour la soutenir après leur rupture. Elle était prête à en faire autant pour lui.

Quand elle passa une heure plus tard devant le bureau de sa mère, cette dernière l'appela.

— Mère, la salua-t-elle.

— Je ne pense pas que de telles démonstrations en pleine rue soient indispensables, lui signifia madame Tsurugi. Je vais finir par penser que ce garçon a une mauvaise influence sur toi.

Il fallut une seconde à Kagami pour comprendre. La caméra du porche. L'étreinte qu'elle avait échangée juste devant la porte avec Adrien. L'homme qui veillait sur la sécurité de la maison avait été choqué et en avait averti sa patronne. Oh, Mère, si vous saviez !

— Cela ne se reproduira plus, se contenta-t-elle de dire.

— Cela va de soi. Va étudier, maintenant.

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Voilà, désolée pour ceux qui se réjouissaient trop vite, mais on ne peut pas oublier l'épisode Chat Blanc.

Pour information, on est à peu près à la moitié de l'histoire. A très bientôt.

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