Interlude 2 : les préférences de Lathelennil
Allongé sur le lit de sa cabine, Lathelennil Niśven regardait la jeune humaine se trémousser au son de la musique. Ce rythme exotique n'était pas désagréable, et accompagnait très bien le whisky. Il avait fait une bonne affaire en se le procurant. La culture adannathi recelait tant de trésors !
Lorsque la jeune femme ôta sa culotte, Lathelennil se passa la langue sur les lèvres. Les humaines, il n'y avait que ça de vrai.
— Viens me voir, poupée, ronronna-t-il en reposant son verre sur la console à sa droite.
La femme s'approcha en se dandinant. D'un œil appréciateur, l'ældien détailla ses courbes appétissantes. Pour une fois, Tark ne s'était pas foutu de lui. Une pure organique... tout ce qu'il aimait. En outre, elle était de petite taille, un peu rondouillarde, avec une peau caramel au goût fort appréciable. Quelque part, elle lui rappelait Rika.
Bientôt, ce sera elle qui se tiendra là, songea-t-il.
— Viens t'asseoir sur papa, lui intima-t-il en utilisant cette formule galvaudée, mais au combien classique dans les enregistrements pornographiques républicains qu'il regardait si souvent, seul le soir dans sa cabine.
Lathelennil se targuait de sa connaissance extensible de la culture humaine moderne, un savoir que peu de ses congénères possédaient. Grâce à ces nombreuses heures de visionnage de ces holofilms, il savait précisément ce que les femelles humaines aimaient au lit. Bientôt, il pourrait tester son savoir avec une adannath qui n'était ni prostituée ni vraiment esclave, et qui s'était donnée à un ældien pour l'amour de l'art. Rika Srsen, l'intendante de son maudit frère.
La fille – qu'il avait surnommé Kala - vint se poser à califourchon sur le corps immense de Lathelennil en faisant semblant de trouver cela naturel. Au début, comme toutes les femelles humaines dont il s'emparait, elle avait eu peur de lui. Depuis, elle avait changé d'avis : le luith – mais aussi son savoir-faire dans les arts de l'amour, bien sûr – y avait beaucoup contribué. L'ayesh aussi, il fallait l'avouer. Kala se défonçait deux fois plus que lui... ce qui n'était pas peu dire.
Lathelennil joua un peu avec la poitrine opulente, s'attardant sur les tétons bruns. Il adorait la poitrine des humaines, souvent bien plus volumineuse et tendre que les mamelles rachitiques des femelles de son espèce. De toute façon, ces grognasses d'ellith d'Ymmaril ne voulaient pas de lui. En outre, elles se faisaient rares, ces derniers temps. La race était en déclin, avec ces femelles capricieuses qui refusaient de se faire troncher à loisir... les salopes !
Kala couina. Perdu dans ses pensées, il l'avait mordue un peu trop fort.
— Fais attention ! piailla-t-elle en lui mettant une petite claque.
Lathelennil répliqua par un rictus carnassier.
— Désolé, chérie. Je t'ai fait mal ?
La jeune femme se hâta de hocher la tête. Qu'elle était mignonne, avec cet air de pas-y-toucher !
— Tant mieux, répliqua Lathelennil. Y a pas de plaisir sans douleur.
Du bout de la langue, il recueillit quelques gouttes de sang qui perlaient le long de la morsure, tout en délaçant son pantalon. Puis ses mains glissèrent sur les fesses de la fille, faisant basculer ses hanches de façon à ce qu'elle s'empale sur son sexe, qui était déjà sorti et bien dur.
La fille poussa un long gémissement en coulissant sur l'organe extraterrestre. Elle agrippa à pleine main la chevelure bicolore de Lathelennil, dont le sourire s'élargit jusqu'aux oreilles.
— T'aimes ça, hein, la grosse douille exo ? susurra-t-il en enfouissant le visage dans son cou. Petite coquine !
Il ponctua sa diatribe d'une bonne claque sur les fesses charnues. Malheureusement, son fouet était trop loin. Mais cela ne l'empêcherait pas de la fesser tout à l'heure, avant de lui faire le cul : il le lui dit.
— Oh, Lathé, oui ! hurla la fille en réponse à sa proposition.
Galvanisé par cette profession de foi, Lathelennil bascula la jeune femme en arrière et lui écarta les cuissots façon daurilim à la broche, avant de se mettre à la pilonner sans répit. Voir son sexe si démesuré par rapport au sillon étroit de cette femelle faux-singe le rendait fou. Les ellith se moquaient de lui et de sa robe bicolore ! Soit. Les humaines, elles, adoraient qu'il les baise.
Un bruit sourd interrompit ses ébats. On frappait à la porte.
— Lathelennil !
C'était Unila, son premier chasseur. Une ban-sidhe arrogante qui ne pensait qu'à la baston, avec un visage à faire tourner le gwidth.
— Quoi ? rugit-il sans cesser de besogner la femelle.
Si seulement il pouvait jouir avant que cette pétasse n'entre !
Mais c'était sans doute trop demander. Unila ouvrit la porte comme si elle était chez elle, dans son propre cair. Le respect était mort, dans ce clan. La moue hautaine et le sourcil patricien, elle posa un regard dédaigneux sur la scène.
— Est-ce que je t'ai autorisé à entrer ? explosa Lathelennil en perdant son érection.
— C'est urgent, Ennil. Rhaenya vient de me signaler trois astronefs républicains. Ils nous prennent en chasse.
Lathelennil se retira de l'humaine en grommelant. Son sexe redevenu flasque pendait lamentablement, à la merci du regard goguenard d'Unila. Cette foutue femelle le jugeait !
— Où est-ce qu'ils sont ?
— Ils viennent de sortir de l'Autremer, répondit Unila en tendant une tunique neuve à Lathelennil, son regard sombre ostensiblement dirigé vers le sol.
Elle faisait semblant de ne pas le voir, comme d'habitude. Lathelennil était sûr qu'elle était gouine. C'était le cas de beaucoup de gladiatrices d'Urdaban.
Réfrénant un soupir de frustration, Lathelennil enfila sa combinaison. Puis il tendit les bras et prononça la formule glyphique : sous les yeux éperdus d'admiration de Kala, il fut aussitôt en armure, son corps entièrement caparaçonné de basalte et d'iridium. Unila paracheva la transformation en lui tendant sa grande épée de guerre, qu'il fit basculer dans son dos, avant de ceindre un petit poignard, une rapière et un bolter acheté aux humains à son ceinturon.
— Des faux-singes qui naviguent par l'Autremer... encore ces foutus curés du SVGARD ! Ils n'ont peur de rien, ceux-là.
— Raison de plus pour les combattre. Ton ost attend tes ordres, Ennil. Prête à donner la chasse à ces inférieurs.
Elle avait dit cela bien distinctement, en détachant toutes les syllabes. Unila le méprisait parce qu'il aimait coucher avec les adannath, et s'intéressait à leur culture. Depuis toujours, on se gaussait de lui pour cela, à Ymmaril.
N'empêche qu'ils sont bien contents de m'avoir pour traiter avec les humains ou décoder leurs nouveaux armements, si besoin, pensa Lathelennil. Vu qu'aucun d'entre eux n'était foutu de parler leur langue !
Lathelennil se tourna pour faire face à la fille qui attendait dans le lit, nue et à genoux comme on le lui avait appris.
— On reprendra les réjouissances plus tard, lui lança-t-il en Commun. Va manger un bout pendant ce temps-là, je risque pas de rentrer avant plusieurs heures.
— Où tu vas ? miaula la fille.
— Botter le cul à quelques culs bénis. Je reviens vite.
— Qu'est-ce que je vais devenir, s'ils te tuent ?
Lathelennil la regarda. Aucun autre dorśari n'y aurait pensé. Mais lui, il réfléchissait plus loin que le bout de son skryll.
— Rhaenya te conduira en lieu sûr. Elle n'obéit qu'à moi, et même si je meurs, personne d'autre ne pourra la faire voler. Je te manquerais un petit peu, quand même ?
— Oui, beaucoup ! minauda Kala.
— Bon, alors reposes-toi bien. J'ai toujours envie de baiser, après la bataille. Sois une petite femelle bien sage, et attends-moi.
Le sourire dégoulinant de malveillante nonchalance, Lathelennil zieuta son premier lieutenant. Unila possédait assez de Commun pour saisir ce qu'il venait de dire.
— Penses-tu donc que c'est le rôle d'une femelle que d'attendre bien sagement son ard-æl, Ennil ? le tança Unila d'une voix froide.
Lathelennil détailla la silhouette martiale et le visage hiératique de la guerrière.
— T'inquiète pas. Je ne m'intéresse pas aux mâles, même ceux qui sont coupés comme toi.
Un ersatz de sourire déforma le visage de statue de l'elleth.
— Je ne m'inquiétais pas. J'ai parlé d'ard-æl, de mâle puissant.
Lathelennil feula un juron de frustration. Il s'était fait clouer le bec par la vanne de son lieutenant, devant la fille qu'il sautait !
— Surveille ta langue. On pourrait te l'arracher, un jour !
— Mon ard-æl en a trop besoin, répliqua Unila du tac au tac. C'est moi qui viens le tirer du khangg pour le prévenir que la bataille a commencé sans lui.
De nouveau, Lathelennil fit claquer sa langue. Il n'y avait rien à faire : il perdait toujours aux joutes verbales contre Unila. Admettant sa défaite pour le moment, il se résigna à lui emboîter le pas. Il aurait de maintes occasion de lui rappeler qui il était pendant les combats. Et ensuite, il pourrait se défouler sur le petit cul tendre et soumis de Kala. Les ellith ! Quelle foutue engeance. Rien ne valait une douce humaine, décidément !
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