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Partie 2

Le lendemain matin, Alban retourna à la baie seul, il était bien allé voir Liam un peu plus tôt mais il était tombé sur sa mère qui lui avait dit qu'il dormait encore. Le vent s'était levé, une fois de plus, c'était assez désagréable, le vélo déviait sans cesse et le sel de la mer lui picotait les narines.

Ce n'est qu'une fois arrivée près du ponton qu'il entendit la voix d'une femme chanter. Il s'approcha en silence et s'arrêta derrière elle. Une bourrasque les frappa, les cheveux longs de la fille ondulèrent, emmenant l'effluve de son parfum jusqu'à l'adolescent. Cette voix mélodieuse appartenait à Marie, elle avait vingt-deux ans, elle aimait écrire, dessiner, chanter, jouer de la musique et aidait le gérant du supermarché tous les matins.

Alban fixa son dos, bouche bée, c'était la première fois qu'il l'entendait chanter et il pouvait dire sans mal qu'il adorait l'écouter. On sentait qu'elle aimait ça et que ce son sortait de ses tripes. Le vent semblait même se calmer. D'un coup elle s'arrêta, sembla réfléchir, reprit sa phrase, secoua la tête et soupira. Visiblement, elle avait oublié les paroles.

Alban applaudit, Marie sursauta et se retourna.

‑ Depuis quand tu es ici ?!

‑ Un bon moment, je dirais.

La jeune femme rougie et regarda l'horizon, gênée.

‑ Si tu ne voulais pas être entendue, il ne fallait pas venir chanter ici, ta voix porte.

‑ Je... je voulais juste essayer.

Alban montra son sac.

‑ Tu veux rester avec moi ? Mon pote m'a lâché et j'ai fait trop de sandwich.

‑ Ce n'est que dix heures !

Les deux jeunes gens s'assirent au bord du ponton et Alban commença à pêcher. Il fut surpris de voir que la mer s'était calmée, les vagues étaient moins importantes et une bise légère soufflait. La journée allait peut-être être bonne, finalement.

‑ Tu vas au restaurant, ce soir ? demanda Alban.

‑ Pourquoi je le ferais ?

‑ Ils ont organisé une réunion pour parler de tout ça.

‑ Du vent, des vagues et du manque de poissons ?

‑ Les anciens disent que si la cérémonie n'est pas faite on court tous à notre perte, que la ville risque d'être balayé par la mer.

Marie regarda l'eau s'écraser contre le ponton. Elle en avait entendu parler de la cérémonie, comme tout le monde dans cette ville, elle avait lieu tous les cinquante ans et servait à apaiser les Dieux pour que ceux-ci vivent en paix avec les humains. La jeune femme ne connaissait pas les détails mais s'il y avait bien une chose qu'elle savait c'est que, depuis sa naissance, elle n'avait jamais vu le vent aussi fort et la mer aussi déchaînée que ce dernier mois.

‑ J'ai du mal à y croire.

‑ Que tu y crois ou non, ce serait pas génial de pouvoir faire la fête sur la côte toute la nuit ?

‑ C'est vrai. Enfin sauf s'il y a un sacrifice à la clef.

‑ Pourquoi ça ?

‑ On sait jamais ! Les Dieux aiment ça, non ? Égorger dix moutons ou donner en pâture trois vierges.

‑ T'exagères ! En attendant, je me demande pourquoi personne ne fait rien.

‑ Chacun attend que son voisin soit le premier à se bouger pour le suivre. Et puis, on est au vingt-et-unième siècle, ce genre de choses utopiques n'est plus au goût du jour, ça n'intéresse personne.

‑ Arrête d'utiliser des mots compliqués.

‑ Quoi, utopique ? Tu as seize ans et tu ne sais pas ce que ça veut dire ?

Alban lui tira la langue.

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