En temps normal j'aurais sûrement ignoré Alex mais j'ai la nette impression qu'elle est sincère.

Victoria et rentrée chez elle et je suis assise sur le lit d'Alex en essayant tant bien que mal de soigner l'entaille profonde qui traverse sa joue. Elle prend du temps avant de m'expliquer la situation.

- Alex, je sais qu'on n'est pas les meilleurs amies monde mais tu dois m'expliquer ce qui se passe. On est seules à la maison et tu n'as pas à avoir peur de quoi que ce soit.

Elle prend une longue inspiration.                                                     

- Mon père à besoins d'argent, il ne travaille pas et ta mère non plus, quant à toi et moi on ne ramènera jamais assez d'argent, pour lui. Alors il a emprunté beaucoup d'argent aux trafiquants dont Diego en est le chef. Pour rembourser ses dettes il a offert ma main à Diego.

- Mais pourquoi tu n'as pas protester ?

Elle replace une mèche de cheveux s'échappant de sa queue de cheval et continue d'une voix pesante :

- Je ne peux pas Uma. Tu ne comprends pas ? Diego est dangereux et violent, il trouve n'importe qu'elle raison pour me frapper ou pour menacer mon père qui lui s'en fou que Diego me blesse ou non.

Je ne suis pas surprise, Gabriel est un homme assoiffé d'argent – surement pour acheter toutes ses bouteilles d'alcools - et celui-ci compte visiblement plus que sa fille.

Une fois le pansement mit sur sa plaie elle me gratifie d'un sourire de remerciement et prend son téléphone avant de me le tendre.

- Tu vois cette photo ? Sur celle-ci je reconnais les Adrianas au complet sur la plage d'à côté, elles ont l'air heureuse et paraissent unies. Quand ma mère nous a abandonnés mon père et moi et que nos parents à toute les deux se sont mariés les Adrianas m'ont aidées. C'est vrai que comme ça on pourrait penser qu'on est juste intéressées par l'argent mais on est avant tout une équipe. C'est grâce à elle que j'ai réussie à mettre de cote tout ça : mon père, Diego, la pauvreté.

Je suis surprise, elle en parle avec tellement de douceur. Moi qui la croyais insensible elle peut parfois se montrer émotive.

Elle me prend par les épaules ce qui me surprend.

- Uma, je suis désolée. Ce soir tu m'as aidé alors que tu n'y étais pas obliger. Ce n'est pas parce que mon père est horrible avec toi que je dois aussi le devenir.

Elle m'ouvre ses bras et touchée par sa déclaration je lui rends son câlin.

- Alex, j'ai un service à te demander.

Elle m'invite à continuer du regard alors je le fait, la voix hésitante.

- Diego à proposer à mon amie Victoria de faire partie de votre groupe, je ne veux pas qu'elle soit en danger.

- Ne t'en fais pas, je l'aurais prise sous mon aile de toute façon. On s'aide mutuellement malgré la compétition.

- Quelle compétition ?

Elle range son téléphone et continue.

- À chaque soirée et à chaque voyage celle qui ramène le plus d'argent ou d'infos gagne en plus de l'argent, des avantages. Souvent ce sont des bijoux ou des vêtements de luxe.

Je la remercie pour cette discussion avant d'aller dans mon lit et de lire quelques pages pour m'endormir. À La Cabonn il n'y a aucune bibliothèque alors je lis et relit les mêmes classiques que j'ai ramené d'Angleterre à l'époque.

Ma lecture est perturbée par l'image de Kidnee, j'ai du mal à croire que j'ai pu être amoureuse de lui. Il est peut-être le garçon le plus beau et le plus drôle de La Cabonn mais je ne réalise que maintenant qu'il n'a jamais réellement fait son travail d'ami avec moi. Bloom et Victoria sont mes amis, pas lui. J'exagère surement mais ça fait si longtemps qu'on est prétendument ami et je refuse qu'à cause des sentiments qu'il croit avoir pour Alex il me manque de respect à ce point.

*

Ce matin je décide d'aller à la plage pour prendre un peu l'air avant d'aller travailler. En m'habillant je reçois un message de Bloom qui me demande de le rejoindre au café.

Une fois là-bas je salue Veronica, la grand-mère de Bloom et le rejoins à l'accueil. Tant pis pour ma balade.

Comme le café n'ouvre que dans trente minutes on décide de s'installer à une des tables.

Il hésite avant de commencer la discussion.

- Tu sais Uma, Kidnee ne voulait pas dire ça. Il était énervé et déstabilisé par Diego et Alex.

- Ca n'a pas d'importance, Bloom.

- C'est ton choix mais sache qu'il tient à toi.

- Si c'était le cas il ne m'aurait pas insulté juste pour impressionner Alex.

Bloom ne répond pas, il sait que j'ai raisons.

*

En franchissant le pas de la porte de chez moi je croise le regard de Gabriel qui m'y attend de pied ferme.

Alors que je retire mon manteau il m'attrape brusquement le poignet.

- Je peux savoir où tu étais ?

- Parce que tu t'inquiètes pour moi ? Je dis d'une voix légèrement insolente.

N'appréciant pas mon ton il me gifle et autant vous dire que j'ai la joue en feu.

- Mais t'es malade !

- Ne me parle pas comme ça, petite pute.

Ma mère sort la tête de la cuisine et s'approche doucement.

Mon beau-père saisi la lampe de l'entrée et la tiens dangereusement au-dessus de ma tête.

- Présente moi tes excuses !

Je ne réponds rien et le défi du regard.

Sans que je m'en rende compte il donne un coup sur le haut de mon crâne et je m'effondre au sol.

La douleur est trop forte et alors que je perds connaissance la seule chose que j'ai le temps de voire avant de fermer les yeux c'est ma mère,

Enfonçant un couteau dans le dos de Gabriel.

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Chapitre ultra-court mais que voulez vous , c'est la vie les amis ! De plus j'ai déjà pré-écrit le chapitre suivant ! J'espère que la lecture vous a plu et Don't forget le vote et le commentaire :)