"Oui"
18 mai 2013.
La veille, une loi a été votée et allait changer les conditions d'une partie de la population française.
Rentrant de sa journée passée à avoir fait des petits gâteaux pour ses différentes demandes, un homme s'écroula sur son canapé dans un long soupir. Il regardait l'heure sur l'horloge accrochée juste au-dessus du cube gris, la télévision. Soudain, il se souvint qu'il fallait absolument qu'il regarde les informations.
Il espérait une bonne nouvelle.
Se redressant et attrapant la télécommande, il la dirigea vers l'écran et l'alluma. Le journal du soir avait démarré depuis peu. Le sommaire donné par le présentateur était passé. Le garçon se redressa, coinçant sa lèvre inférieure entre ses dents, entourant la partie inférieure de son visage avec ses mains, les yeux grands ouverts. Il sentait son cœur battre plus vite et plus fort.
Est-ce qu'elle avait été acceptée ? Refusée ? Qu'allait dire la population ? Quels événements allaient avoir lieu ?
Toutes ces questions se bousculaient dans la tête du pauvre homme. Il lia ses doigts entres eux.
« - Et oui, la loi Taubira concernant le mariage pour tous a été acceptée hier soir au vote de l'Assemblée Nationale. Dès cette nouvelle, plusieurs personnes ont manifestés pour montrer leur désaccord. Nous allons suivre ce reportage fait par Guillaume XXX et Nathalie XXY. »
L'homme semblait avoir été mis en pause.
La bouche entrouverte, ses yeux dans lesquels se reflétaient les images, ses doigts, dénoués presque aussi rapidement qu'ils l'avaient été.
Un cliquetis, suivis d'un petit bruit grinçant se fit entendre.
« - Je suis rentré. »
Celui assis sur le canapé s'était levé d'un bond, il avait traversé le salon en deux enjambées. Dans l'encadrement de la porte il était apparu au nouvel arrivant, les larmes aux yeux. Il semblait à la fois apeuré et débordant de joie.
« - Qu'est ce qui t'arrive ? »
Son compagnon ne comprenait pas un tel comportement.
« - La loi ... Elle a été acceptée ! »
Le sac glissa lentement de l'épaule de l'homme avant de tomber, faisant résonner le sol.
« - T'es sérieux ? Putain, ne blague pas avec ça !
- Oui Jean, je suis sérieux ! »
Le dénommé Jean se jeta dans les bras de son compagnon, posant une main derrière sa tête, le soutenant. Ses doigts passaient dans ses cheveux bruns, l'autre garçon pleurait maintenant à chaudes larmes. Une main réconfortante descendait et remontait le long de son dos.
« - Marco, te met pas dans des états pareils ... »
La voix de Jean était brisée, il semblait se retenir, il voulait se retenir. Mais déjà, quelques perles d'eau salée coulaient sur ses joues. Les deux hommes sont restés, dans les bras l'un de l'autre durant plusieurs minutes. Marco murmurait sans cesse à son partenaire qu'il l'aimait, qu'enfin, ils pouvaient se marier officiellement, se dire oui, devant leurs familles respectives.
Le brun s'écarta de l'homme. Il contemplait son visage. Ses petits yeux effilés aux iris d'un ambre incomparable le fixaient avec amour et tendresse. Son sourire se voulait rassurant, il remarqua ses pupilles brillé.
Comme dans une continuité de mouvement leurs lèvres se touchèrent. Ils partagèrent un baiser passionnant, rempli d'espoir et de promesse. Leurs corps étaient collés, leur envie était montante. Leurs mains se firent de plus en plus baladeuse, le châtain poussa le tâché pour le plaquer contre le mur. Ils continuèrent de se toucher, de s'embrasser, de suivre leur envie. Les boutons se défaisaient, les hauts volaient. Trop pressés, ils n'atteignirent que le canapé dans la pièce voisine.
Cela suffirait.
_____
Le lendemain étant un dimanche, les deux hommes décidèrent d'appeler leurs amis pour fêter le passage de la loi Taubira et faire un repas festif. Cela serait aussi une occasion pour qu'ils se retrouvent tous ensemble. Marco s'empressa d'appeler tous les autres pour qu'ils viennent tous célébrer l'acceptation de la nouvelle loi.
Devant le numéro de l'un de leurs amis, il s'arrêta. Le brun resta face à ce numéro, se demandant ce qu'il devait faire. Son compagnon venant d'entrer dans la même pièce que lui, il s'approcha de ce dernier et lui montra le téléphone avec le nom du contact.
« - On l'appelle ? »
Encore un peu fatigué, Jean plissa les yeux pour mieux voir ce qui était écrit. Quand il réalisa, il semblait réfléchir à son tour.
« - Ouais, il vaut mieux l'appeler et lui expliquer. Il décidera par lui-même. Il nous en voudra si on ne l'invite pas.
- D'accord ... On verra bien ce qu'il dira. »
Tournant les talons, il colla son téléphone contre son oreille et attendit une réponse.
« - ... Allô ?
- Je te réveille ?
- Ouais, un peu ... T'as vu l'heure qu'il est en même temps ?
- Haha, désolé ! Je suppose que tu as vu les infos hier.
- Yep, la loi a été acceptée, c'est cool, vraiment.
- Et justement, pour fêter cette nouvelle on a voulu faire un repas avec tout le monde chez nous. Ça te dirait de venir ?
- Hum, je ne sais pas trop. Le dimanche étant mon seul jour de repos en tant que médecin et vous voulez que je vienne faire la fête ?
- C'est comme tu veux, on ne veut pas te forcer tu sais.
- Non mais je plaisante ! Je vais venir, t'en fais pas !
- Ah ! Super alors !
- À qu'elle heure ?
- Viens pour 11h, voir 11h30.
- Ça me va, à tout à l'heure !
- À tout à l'heure. »
Sur ses mots, il raccrocha. Le châtain qui était dans la cuisine en train de préparer le café revint vers son amoureux.
« - Il a dit oui ?
- Oui, il avait l'air plutôt content.
- Tant mieux alors. »
Les deux hommes se dirigèrent vers la salle à manger, sortant bols et tartines grillées pour leur petit déjeuner. Tous leurs camarades avaient répondus présent, à leur grand bonheur. Le plus grand des deux alluma la télévision. Ils tombèrent sur un reportage suite à l'acceptation de la loi Taubira. Il s'agissait d'un reportage avec des interviews montrant qu'une grande partie de la population n'était pas d'accord. Des insultes étaient citées, ciblant les homosexuels. Certains parlaient même d'une maladie qui se propageait ou encore qu'ils étaient des enfants de Satan.
Le brun fût pris d'un rire nerveux. Son compagnon sera les poings.
« - Mais laissez-nous aimer qui on veut bordel ! »
Jean préféra éteindre la télévision, ne voulant en entendre d'avantage. Le châtain se leva, attrapa les bols, les jetant presque dans l'évier. Il fit couler l'eau avec une forte pression et commença à faire la vaisselle, non sans une certaine force. Son compagnon le regardait faire, s'approchant de lui et le prenant dans ses bras. Les gestes de l'énervé furent plus calme jusqu'à ce qu'il finisse sa tâche ménagère.
Les deux hommes s'empressèrent de préparer leur petite maison pour l'arrivée de leurs invités en fin de matinée. Ayant commencé le ménage, le châtain continua dans sa tâche en passant l'aspirateur sur le sol doté d'une légère pellicule de poussière. Marco commença à préparer le repas. Il allait concocter des filets mignon au four au vin jaune avec des morilles et du riz et une grosse salade pour digérer. En dessert il allait préparer un fraisier. Les deux hommes sur leurs tâches, Jean alluma la chaîne hifi qu'ils possédaient et le CD de Johnny Hallyday démarra automatiquement.
Un peu d'ambiance, cela ne faisait pas de mal.
Ils s'activèrent et finir de tout préparer avant l'arrivée des invités. Les premiers sonnaient déjà à la porte. Ce fût Jean qui les accueillirent.
« - Sasha, Connie ! »
La jeune femme fit la bise à l'hôte, puis elle le prit dans ses bras.
« - Je suis tellement contente pour vous ! »
Elle s'écarta pour que son mari vienne serrer la main de son vieil ami.
« - Vous avez fêté ça dignement, non ? »
Le petit homme au crâne rasé se prit un magnifique coup de coude dans les côtes de la part de sa femme si généreuse et attentionnée. Il resta un moment les deux mains plaquées sur sa source de douleur avant de rentrer dans la maison. Les deux premiers vinrent saluer le brun qui leur avait préparé un petit apéritif de bienvenue.
Ils eurent juste le temps de se débarrasser de leurs affaires que l'on sonna à nouveau. Cette fois, ce fût le brun qui partit pour les accueillir. Deux femmes se tenaient face à lui, l'une d'une petite taille et l'autre étant aussi haute que lui.
C'était Ymir et Historia. La petite blonde déposa un tendre baiser sur la joue de Marco.
« - Chérie ! Je vais être jalouse ! »
L'interpellée se retourna et se contenta d'offrir un langoureux instant à sa compagne, toujours en souriant.
Les deux femmes entrèrent, disant bonjour aux invités déjà présents. Les discussions été variées, travail, amour et petits potins entres adultes, l'ambiance était plaisante.
On sonna une nouvelle fois à la porte et le châtain partit ouvrir.
Devant lui, c'était une femme de petite taille aux yeux bleus ayant un air ailleurs et aux cheveux blonds, fins et systématiquement attachés. Il la fit entrer, armé d'un grand sourire. Il commençait à y avoir de l'animation au fur et à mesure que les personnes arrivaient. Les discussions étaient plus animées. Une bonne demi-heure s'était écoulée depuis l'arrivée d'Annie avant qu'on ne sonne une nouvelle fois à la porte. Ce fut Marco qui partit ouvrir et, à sa grande surprise, un petit groupe de cinq lui faisait face. Eren, Mikasa, Reiner, Marlowe et Hitch été arrivés en même temps. Le petit groupe était maintenant au complet.
Après avoir dégusté un apéro composé de morceaux saucisson accompagné de deux vins, un rouge et un blanc, le petit groupe passa à table. C'est Marco qui s'occupait du service. Emmenant les plats, les invités admiraient la présentation de ces derniers.
« - T'as vraiment de la chance Jean ! Avoir un tel cordon bleu en guise de compagnon ! S'écria Connie.
- C'est sûr qu'avec Sasha et toi, ce n'est pas de la haute gastronomie qui atterrit dans vos assiettes, renchérit Eren.
- Hé ! Tous les deux, je vous signale que JE prends des cours de cuisine ! Répliqua Sasha, s'étant redressée et ayant ajouté une pointe de fierté dans sa voix. »
Le petit monde se mit à rire et mangèrent le délicieux repas concocté par leur ami. Le reste de leur après-midi se passa bien, Eren et Mikasa durent partir plus tôt car ils étaient attendus par un vieil ami dans une ville voisine. Le reste du groupe s'était séparé en deux, ceux fumant qui sortirent et ceux non-fumeurs qui restèrent à l'intérieur. Ymir, Hitch et Jean étaient sur le pas de la porte, chacun une cigarette à la main. Ils continuaient la conversation qu'ils avaient commencée à l'intérieur.
« - Je vous jure, dès fois les élèves sont pas possible. Enfin, surtout quelques-uns qui se détachent du groupe. L'autre jour, j'ai dû arrêter une baston entre l'un de mes élèves et une professeure, expliqua Jean après avoir recraché la fumée.
- Les générations ont bien changées dis donc. Ce n'était pas comme ça à notre époque, répliqua Hitch, s'adossant au mur de la maison.
- Oh, il y avait quand même de fortes têtes. N'est-ce pas, Jean ? Finit Ymir avec un grand sourire.
- Tu parles de Marco, c'est ça ? Je pense qu'il regrette quand même ses actions passées, mais ! Dis-toi bien que s'il n'avait pas fait tout ça, on ne se serait pas rencontré, lui et moi.
- Il y a quand même du bon à être un casse-cou visiblement, souriait la brune. »
Ils continuèrent de discuter, et un de leur camarade les rejoignit.
« - Tiens, tiens. Qui avons-nous là ? S'intéressa Ymir.
- Rien de plus qu'un bon vieil ami, répondit le nouvel arrivant, sortant un paquet de cigarette.
- T'avais pas arrêté de fumer d'ailleurs ? Questionna Hitch.
- Pas vraiment ... »
Les trois autres laissèrent une place à Reiner dans leur petit cercle et continuèrent leur discussion.
À l'intérieur de la maison, les discussions étaient toutes autres.
« - Vous vous êtes encore disputés ? Demanda Marlowe après avoir écouté le récit de la dispute.
- Oui, répondit Annie.
- Mais comment vous faites ? C'est fou d'être ensemble depuis si longtemps et de vous engueuler à ce point ! Renchérit Marlowe, visiblement toujours choqué de leurs disputes incessantes.
- Voyons Marlowe, tu sais bien qu'Annie et Armin ont un caractère bien différent, tout comme toi et Hitch, répliqua Marco, les seuls qui se disputent le moins sont Sasha et Connie. »
Les deux derniers mentionnés sourirent, se regardant.
Les discussions étaient animées et tout le monde finit par sortir de l'enceinte de la maison. Ils restèrent chez Jean et Marco jusqu'en fin d'après-midi avant de repartir, les uns après les autres. Ymir et Christa souhaitèrent tous leurs vœux au jeune couple et celui-ci fit de même. Après tout, c'était pour eux que la loi avait été faite.
Les deux hôtes de la journée s'attelèrent au rangement de la maison et de la vaisselle. Ils passèrent ensuite une soirée en amoureux, devant un film, emmitouflé dans un plaid et Jean allongé sur les jambes de son compagnon.
_____
Après la fête, un de leur camarade n'était pas rentré chez lui.
Il voulait rendre visite à son amoureux, à celui qu'il aimait plus que tout.
Passant une grande grille d'un fer forgé noir, avançant dans cette enceinte aux murs décrépie, le paysage avait une dominante grise, parfois noir et un peu de doré était aussi visible. Il marchait, regardant ses pieds, semblant perdu dans ce grand espace.
Ses pas s'arrêtèrent devant une belle stèle. Une croix la finissait, des écritures incrustées couleur or donnaient l'identité de la personne reposant dans ce lieu.
« - Salut toi. »
Ce fut le vent qui lui répondit. Le médecin au corps robuste était affaissé sur lui-même. Il retira ses lunettes, ses yeux commençant à être embués.
« - T'as vu, le mariage pour tous est autorisé maintenant. C'est bien. »
Il sentait la brise lui souffler dans le dos.
« - T'es pressé ou quoi ? »
Il ricanait, un sourire timide au bord des lèvres farfouillant dans sa poche. Il tremblait. Il sentait ses forces l'abandonner. Il se demandait s'il pouvait aller jusqu'au bout de son action. S'il avait le courage nécessaire.
Reniflant, il s'agenouilla devant la tombe. Sa main tremblante tenait une petite boite en velours bleu marine. Il l'ouvrit et une bague d'un doré éclatant et uniforme apparut. Dessus, deux lettres étaient incrustées, la calligraphie utilisée était fluide et fine. Elle reliait les deux initiales entre elles.
R B
Le blond pris une grande inspiration.
« - Bertolt Hoover, veux-tu m'épouser et rester ... Avec moi ... Pour ... »
Il craqua.
Il n'avait pas pût aller au bout de son action. Pleurant à chaudes larmes, poings serrés, il sentait son monde s'écrouler. Seul, il laissait la tristesse s'emparer de lui. Il le revoyait, son image attendrissante, ses bras réconfortants, sa générosité sans limite.
Lui, qu'il avait aimé jusqu'à n'en plus pouvoir.
Il aurait voulu lui faire sa demande, il y a plusieurs années, même si la loi n'était pas officielle, même s'ils auraient été montrés du doigt, même s'il lui aurait dit que c'était trop tôt. Il aurait temps voulu.
Mais la mort avait été plus rapide que lui, elle avait emmené son bien aimé avec elle, l'arrachant à Reiner et ne lui donnant plus la chance de voir son si beau sourire.
Il n'avait maintenant, que des remords et un cœur immensément vide.
_____
Plusieurs mois étaient passés depuis l'acceptation de la loi Taubira et du dîner entre amis. Chacun était retourné à son travail, à ses occupations et rare était le temps où le groupe pouvait se retrouver. La plupart du temps, c'était en petit comité qu'ils se regroupaient. Certains étant débordé par le travail ou n'ayant que peu de temps libre.
Mais, pour ce weekend, où Jean professeur des écoles et son compagnon, Marco pâtissier de père en fils avaient du temps libre en commun, le brun avait une surprise pour son amoureux.
Et cette surprise prit forme dès le réveil. Se réveillant aux aurores, à cause des horaires de son travail, le brun sortit du lit conjugal sans faire de bruit. Il se dirigea vers la cuisine où il prit le temps de mener à bien son organisation. N'allumant presque aucune lumière et marchant sur la pointe des pieds, il fit son maximum pour ne pas réveiller son partenaire.
Ce dernier se réveilla, deux heures plus tard, aussi habitué à ses horaires. Il s'étira, baillant bruyamment. Sa main se tendit, à la recherche de l'interrupteur de sa petite lampe. Un «clic» retentit et la lumière, d'un coup générée, aveugla presque le professeur. Son avant-bras se posant sur ses yeux, il se déplaça pour atterrir sur le dos. Il resta dans cette position durant plusieurs minutes. Quand il se redressa, son visage afficha une mine étonnée avant que ses joues ne se parent d'une couleur pourpre.
Devant lui, des guirlandes de sapin de Noël étaient grossièrement fixées au mur avec des points de pâte à fixe. Sur le sol, c'était une ligne de pétales de roses qui lui indiquait un chemin. Se levant lentement, marchant à tâtons semblant éviter d'écraser les pétales, Jean avançait, un sourire timide aux lèvres. Il avait l'impression de redécouvrir sa maison et, par la même occasion les sentiments de Marco. L'ambiance était chaleureuse et pleine d'amour. Le châtain avait la main devant sa bouche et ses yeux étaient émerveillés. Quand il arriva dans la cuisine, la table était parsemée de bougie, les guirlandes entouraient toute la pièce et un copieux petit déjeuner avait été déposé sur la table. Marco était assis, à sa place, arborant un large sourire. Il se leva et rejoignit son conjoint avant de le prendre dans ses bras.
« - Joyeux huit ans, mon amour. »
Les deux hommes échangèrent une douce étreinte avant un baiser, rempli de promesse et d'avenir.
Ils se mirent à table, Jean croyant toujours rêver.
« - Quand est-ce que tu as tout préparé ?
- Ce matin. Tu sais que tu dors toujours profondément. Et je me lève toujours avant toi. J'avais pas mal de temps devant moi. »
Le brun lui souriait avec tendresse et amour. Le pauvre Jean ne savait plus où ce mettre, il était rouge pivoine depuis le début du repas. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il resterait rouge jusqu'à la fin de la journée.
Après ce petit déjeuner fort sympathique, Marco ralluma les lumières et commença à décrocher les guirlandes des murs.
« - Prépare toi, je t'emmène quelque part. »
Jean s'était tourné vers lui, le regard interrogateur.
« - Où ?
- Tu verras bien. »
Une pointe de malice ce faisait entendre dans la voix du brun, il avait un large sourire aux lèvres. Le châtain ne perdu pas plus de temps pour aller s'habiller et faire un petit tour dans la salle de bain. Il ne fut pas seul longtemps, Marco le rejoignit, torse nu et n'étant vêtu que d'un caleçon. Il avait une paire de menotte en velours rose accrochée à son poignet droit. Un sourire aguicheur c'était dessiné sur ses lèvres rouges. Le châtain aux cheveux encore mal coiffés arrêta tous mouvements, regardant son homme de haut en bas.
« - Il est encore tôt, on peut s'autoriser un petit extra. Tu ne penses pas ? »
En guise de réponse, Jean s'avança vers lui et l'embrassa. Un long baiser langoureux, faisant monter leur envie. Dans les bras l'un de l'autre, ils se dirigèrent jusque dans le lit et ils se laissèrent emporter par leur envie, durant une bonne heure.
Ce n'est finalement qu'une heure et demie après cela qu'ils partirent enfin de la maison, Marco au volant. Ils avaient pensé à récupérer leur CD de Johnny Hallyday pour le mettre dans la voiture. Les deux hommes en étaient fans. C'est en chantant et dansant qu'ils prirent la route.
Il leur fallu deux bonnes heures avant d'arriver à destination. Il n'en fallu pas plus pour que Jean ne finisse par comprendre où ils se trouvaient. Même sans avoir ouvert les vitres de la voiture, il pouvait sentir l'air frais et revigorant de la plage. Jean avait grandi en bord de mer, avec sa famille avant de déménager. Il aimait beaucoup cette atmosphère lui faisant remonter des souvenirs. Le brun se gara sur le petit parking en face de la plage. Les deux hommes sortirent et une bourrasque les accueillis. Le châtain respira un grand coup, souriant et s'étirant. Marco le regardait, tout sourire.
« - Bon endroit, non ?
- Superbe endroit même. »
Le brun rejoignit son compagnon et l'embrassa, il prit ensuite sa main et ils marchèrent jusqu'au bord de l'eau. Étant en mars, il faisait encore trop froid pour que la baignade soit populaire. La place était vide et l'immensité de l'océan s'offrait à eux. Cet horizon d'un bleu marin qui s'étendait à perte de vue, cette sensation d'un espace si vaste et si riche. Ils marchaient, sur le sable légèrement imbibé d'eau salée, avec comme seule musique de fond, la houle se formant avant de venir se fracasser contre le rivage. Ils étaient là, marchant calmement et scrutant l'océan. Jean se prit même à un jeu enfantin, détachant sa main de celle de Marco, il courut vers l'eau avant de tenter d'éclabousser le brun qui effectua une magnifique esquive. Et ils se poursuivirent, riant, seuls sur la grande plage. Leur course s'arrêta quelques pas plus loin, où, Marco s'était agenouillé au sol, fatigué. Quand le châtain vint le voir, pour lui demander si cela allait, les larmes lui montèrent aux yeux.
Marco avait un genou au sol, arborait un sourire radieux et tenait une petite boite en velours pourpre au creux de ses mains. Il l'ouvrit et une bague d'un doré incomparable s'offrit aux yeux embués de Jean. Leurs initiales y étaient inscrites. Le brun, souffla un coup avant de se lancer.
« - Jean Kirschtein, veux-tu m'épouser et devenir mon homme pour la vie ? »
Les larmes coulant de plus belles des yeux ambrés de Jean, ses mains vinrent cacher son sourire. Entre deux sanglots il répondit.
« - Oui ! »
•••
Ici Raichu⚡ !
Voilà un nouvel OS -la souris électrique s'active- que j'avais commencé depuis ... Un bon moment. Celui là a été écrit dans le désordre mais normalement, tout est bien à sa place.
Étant actuellement 2h30 et venant de rentrer chez moi, j'ai pris le temps de finir cet OS avant de partir me coucher. Une bonne chose de faite !
Je relierait la fin demain, à la recherche de fautes d'orthographe ou de petites incohérence, mais sinon, il est prêt à être lu dès maintenant !
Mon téléphone et ses suggestions ...
En espérant que l'histoire vous ai plu !
Je vous dis à bientôt bande Otarlette !
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