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∅5 | Nouvel ami

Pendant que la bande de faucons sauvages avançaient à une vitesse folle, blottie dans le plumage et plus insignifiante que jamais, je révisais timidement dans ma tête la langue commune.

Il y avait bien une langue commune à tout le monde avec laquelle on pouvait se faire comprendre où l'on va , à part celle que parlait chaque île et chaque pays et dans laquelle on se moquait des étrangers quand ils venaient.

Mais mon esprit partit vite vers d'autres questions.

Et si j'étais restée? J'aurais pu bien parler devant les responsables, avec cet air d'enfant perdu qui fonctionne toujours, et on m'aurait laissée tranquille. Et si les sous-sols prisons c'étaient des histoires qu'on nous racontait pour être sage et bon citoyen?

La curiosité me mordait, et je regrettais d'être partie sans vérifier.

Mais le regret est l'œuvre du démon, et mon porteur disait qu'il ne faut jamais se laisser faire par le démon. Tiens, qu'aurait-il fait lui? Je ne sais pas. J'ai eu assez de mémoire pour retenir tous ces paroles faits et gestes, mais il n'avait jamais été mis dans une situation pareille. Tout était si paisible avant.

Je restreignis mes pensées sur les trois rangs de fleurs qu'il m'avait laissé. Il disait qu'elles me ressemblait ;

des rangs de petits bouts de velours bleus, quelque unes à grandes pétales roses parfumées, et les fleurs de thé aromatisées jaune pâle. Elles étaient magnifiques, toutes rangées dans un grand pot en terre cuite décoré de lignes noires et blanches qui s'entremêlent, et dans les plus grandes tiges encadraient le trou qui donnait au dehors.
Je pouvais passer des heures à les regarder, à admirer leurs couleurs et leurs belles formes fragiles. Avant de partir, je les ai givré, recouverts d'une couche de glace, et mis dans un endroit où personne ne pourra les atteindre, où elles grandiront sans crainte.

Les plantes c'était ma vie. Pour du reste, tant pis. Bon débarras même.


Les oiseaux avaient atteint les montagnes, et survolaient leurs cimes boisées. Ils les dépassèrent bientôt, et débouchèrent sur une vaste plaine de terre où, ça et là, avaient été construites des cités.

Les cités d'au delà les montagnes.

Leur arrangement irréguliers et aléatoire était plaisant à voir. D'en haut, les écailles des énormes Ouroboros scintillaient par moment et m'eblouissait. Jaune, vert, bleu, blanc,... J'ai hâte d'en découvrir une de ces cités.

Mon oiseau oscilla et sembla s'approcher du sol, et j'en profitai pour sauter de son dos. Je tombai, roulais dans la poussière, et atterris devant une de ces énormes portes protégées par un serpent rouge.

Le voyage était terminé pour moi.

Je me relevai, secouai la poussière de mes vêtements et mon voile, et levai lentement la tête pour contempler les hauts remparts. Je croisai ensuite les bras, ne savant que faire. Au loin, dans le brouillard créé par un tourbillon de poussière, apparut une silhouette furtive. Elle se dirigeait vers la cité.

Je pus mieux la distinguer lorsqu'elle s'approcha ; c'était un homme de haute taille, maigre, enveloppé dans des vêtements aux couleurs claires et flamboyantes. Un habit vert transparent porté sur un baudrier en tissu ocre, un pantalon noir ainsi que de hautes sandales étranges formaient son costume singulier.
Sur son visage ombré d'un large chapeau de paille rond se trouvait un masque noir aux traits grotesquement étirés, soutenu sous le menton par un ruban. Je le regardai marcher vers moi sans rien faire, attendant que quelque chose se passe. Dans un instant de vide silencieux, j'entendis une voix me dire derrière le masque :

« Qui es-tu, enfant tombée du ciel ?

J'aurais rigolé si ma chute ne m'avait pas étourdie. Je ne pus qu'articuler un ridicule "Ah?" en guise de réponse.

« Je t'ai vu tomber, tel un ange déchu, un enfant abandonné, une âme égarée. D'où viens-tu ?

- Du Crépuscule, euh... monsieur est un poète d'ici ?

Le terme "poète" dut le flatter, car il s'arrêta et baissa la tête un instant, comme une fille qu'on aurait complimenter. Je suis même sûre qu'il avait rougi sous son masque . Il demanda soudain :

« - Mais pourquoi es-tu là ? Ne sais-tu pas que les gens de la cité du feu rouge n'aiment pas les étrangers ?

- La cité du feu.... Non, je ne savais pas, répondis-je, sincèrement désolée que tout ce chemin n'a servi à rien si je ne pouvais pas trouver refuge quelque part. Je ne sais rien même.

Il me regarda avec confusion, puis me dit :

- A part tes vêtements, tu peux ressembler aux gens de la cité. Tu m'intrigue. Je veux en savoir sur ton voyage au côté des faucons sauvages, car personne n'a jamais eu le courage de le faire.

Je ne vois pas vraiment ce que j'ai pu faire pour mériter l'admiration de cet homme, ou de qui que ce soit d'ailleurs. Je tentais une entente quand même :

- Alors, crois-tu que tu peux me faire entrer dans la cité ? Je pourrais tout te dire en sûreté.
- sûreté ?
- C'est tout ce que je cherche en ce moment.

Il s'arrêta et sembla réfléchir, puis s'approcha des murs et disparut derrière ses murailles, puis revint vers moi et me tendit une plaque en carbone blanche.

« - mets ça et suis-moi.

Il s'agissait d'un masque blanc avec un visage de femme souriante fardée dessiné dessus, monté sous un chapeau de paille rond comme le sien. Je regardai avec étonnement tout cet attirail, puis obéit sans rien dire.
Après un long embarrassant moment de dé-tressage pour dénouer mon voile accroché à mes cheveux, je l'accrochai à mon cou comme une cape et fit savoir que je suis prête.

Il me prit par la main, et ne me lâcha plus. Nous entrâmes la cité par dessous l'Ouroboros qui tournait toujours, par d'immense portes en bois où deux gardiens masqués faisaient le guet. nous passâmes sans rien dire. Nous traversâmes une série de petites ruelles en pente, tantôt montant, tantôt descendant, bordées de maisons colorées aux toits étranges ornés de fleurs et d'arbustes.

Arrivés devant l'une d'entre elles, il me lâcha enfin, et ouvrit la porte. J'hésitais sur le porche. Et s'il changeait d'avis et me dénonçait ? Et si c'était juste un poète fou qu'on contrôlait chaque jour ?

« - Entre, n'es pas peur.
- Es-tu sûr de ce que tu fais?
- Tu es le dernier de mes soucis.

Du fond du couloir apparurent deux petites têtes brunes au grand visage joufflu.

« - Ukiyoe, vous êtes de retour, crièrent-ils avec enthousiasme.
- Oui.

De grands yeux ronds m'observèrent.

« - Qui es-ce?
- C'est une nouvelle amie.

Il me fit avec insistance signe d'entrer. A peine fis-je un pas qu'il claqua la mince porte derrière moi. Il enleva son masque, et un visage apparut. Une face pâle, jaunâtre, maladive surmontée d'un front ridé fatigué, des yeux cernés. Ses sourcils mouvants et sa bouche toujours souriante semblaient être les seules choses encore vivantes dans ce visage aux émotions tuées.

J'enlevai également mon masque qui commençait à me donner chaud. Deux petites masses rondes curieuses s'approchèrent de moi et s'aggripèrent à ma robe. Ils dévorèrent mon visage de leurs regards fixes, puis éclatèrent de rire, et se tournèrent vers le maitre de la maison :

« - Mademoiselle est jolie. Ukiyoe, comment s'appelle-t-elle?
- Taka no ko. Désormais tu t'appelleras Taka no ko.

On m'apprit plus tard que ce nouveau nom signifiait " Enfant de faucon ".






































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