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Jamais. Ja. Mais !



(TW: violence physique/psychologique, mention d'abus sexuels sur mineur)

Y'avait une chanson, qui tournait dans la bouche d'Laz d'puis qu'elle était arrivée au Resto avec P sur son épaule. La pauvre, complètement camée par les médocs d'la sorcière, ne pouvait même pas marcher, mais c'était mieux que d'l'entendre divaguer.

La vieille avait dit qu'c'était pas grave, qu'ça arrivait même plus souvent qu'on pouvait l'croire, qu'après un choc, y'avait des gens qui pétaient un peu un câble. Elle lui avait même raconté l'histoire d'un type qu'avait cru pendant des jours qu'l'eau d'la Tamise était un monstre, après qu'son clébard s'y est noyé.

Elle avait fait boire un mélange douteux à sa copine, et hop, direct dans l'royaume des songes, pas franchement pratique pour rentrer, Laz n'aurait jamais pu la monter jusque dans la cave. C'était pour ça qu'elle avait choisi l'Resto, il y f'sait plus chaud qu'en haut, et puis y'avait d'la bouffe.

Arrivée sur place, personne, pas d'Patronne, pas d'Ami.e, curieux, mais ça arrivait, des fois les deux partaient en vadrouille et les lieux se retrouvaient déserts, pas grave, elle avait une clef.

P fut installée sur une banquette, une veste sous la tête faute de coussin et son long châle sur elle, plus un manteau, pour lui t'nir bien chaud. Elle avait l'air si tranquille, maintenant, le visage d'une toute jeune femme entrain d'rêver d'un monde plus joyeux, et les cheveux presque pas en bataille.

Laz lui caressa la joue, embrassa ses lèvres.

Bon.

La sorcière lui avait bien dit qu'elle ne sera K.O. que quelques heures, et ça faisait, quoi, plus d'trois heures, déjà, qu'elles étaient là ? Le réveil ne devrait pas tarder, et P aurait faim, alors autant prendre de l'avance et aller fouiner un peu dans l'garde-manger.

De l'avoine.

Du lait.

Maternel ?

Certainement.

Lazuli le goûta du bout des lèvres, retrouva le goût un peu étrange, si différent de celui des vaches, qui l'avait bercé toute son enfance. Comme toutes les fillettes, elle avait tété jusque très tard, par plaisir, pour ce petit moment passé avec les Mères, en fin d'après midi lorsque sonnait la fin de l'école et le goûter.

Elle en avala une rasade, le souvenir de sa Mère préférée, de ses seins chauds et de son ventre rond roulant sur sa langue.

Elle aurait pu rester là, à boire goulument comme une nouvelle née mais hé, y'avait Péri alors le tout dans une casserole avec, tient du miel, et de la cannelle.

Y avait-il des fruits quelque part ?

Non, aucun produit frais, mais, ha ! Des séchés, juste en dessous des épices, fraise, banane, framboise, et ça ? Pomme et poire. On pouvait oublier les framboises, P détestait ça, mais le reste, zou, dans un bol.

Elle s'activait, s'emportant un peu, pourquoi ne pas faire des scones ? Oui, sa chérie en raffolait, de même que les crêpes, mais hé, sans œufs cela allait être un peu compliqué, elle aurait pu filer en voler, mais la laisser seule, non jamais.

Alors pas de crêpes, mais une douzaine de petits pains gonflant dans le four, et un porridge entrain de tiédir sur le la table. Le petit-déjeuner était le seul repas qu'elle savait préparer, avec le goûter, pour le reste, elle était une véritable catastrophe, c'était à cause de la viande et du poisson, elle avait toujours l'impression d'entendre les pauvres bestiaux gueuler quand elle les préparait.

Petite, pour chasser ces horribles sons, elle chantait en cuisinant, les autres femmes trouvaient souvent cela drôle, mais des fois certaines mêlaient leurs voix à la sienne. La chanson qui tournait dans sa tête, elle venait de son île, quelques paroles, mince, où étaient donc parties les autres, venues du fin fond de son enfance. Le genre de petite comptine chantée par les fillettes dans la cour de l'école, en jouant à la corde.

« A quoi bon retenir la vague

Qui se brise à tes pieds ?

Si longtemps tu restes que les rivages

D'autres viendront s'y briser. »

Les mots sortirent tous seuls de sa bouche, alors qu'elle faisait la vaisselle, et ricochèrent dans tout le silence de la cuisine. Comme ça, elle avait l'impression d'hurler, alors que cela ne devait pas faire plus de bruit qu'un murmure.

« A quoi bon retenir la vague

Qui se brise à tes pieds ?

Si longtemps tu restes sur le rivage

D'autres viendront s'y briser. »

Un peu plus fort.

Pourquoi ne se souvenait-elle pas des autres paroles ? Alors que le rythme lui était encore ancré sur sa langue, elle pouvait le fredonner avec tant de facilité. Il serait amusant de la chanter à P à son réveil et de jouer à inventer la suite.

Non, elles allaient plutôt attendre d'être rentrées à la maison pour broder la suite, comme ça elles seraient occupées quelques temps, comme elles ne pourraient pas sortir durant des jours, il valait mieux penser de suite aux occupations.

Durant des jours...

Normalement, cela aurait été une joie.

Rester avec P, lui faire l'amour, ne s'arrêter que pour travailler sur une œuvre ou manger, pouvoir l'embrasser dès que l'envie lui prenait, la prendre dans ses bras et ne jamais la lâcher, l'entendre ronchonner, elle le faisait tout le temps, sur son manque de pudeur alors que cela lui plaisait, un peu.

Mais là.

Elles ne s'enfermaient pas par joie, par envie d'être juste elles deux et de faire comme si le monde dehors avait disparu.

Cette fois, elles le feraient par nécessités, pour laisser l'temps à papy d'mettre la main sur l'autre. Et lorsqu'il l'aurait trouvé, quoi ?

Laz ne voulait pas y penser.

Viendrait-on la chercher ? C'était son souci après tout, alors peut-être qu'on attendait d'elle qu'elle serve de juge, de bourreau, peut-être. Elle ne le voulait pas, cela signifierait se retrouver devant elle, et, mon dieu, jamais, plus jamais elle ne le voulait.

Parce qu'alors tout reviendrait.

Ce n'était pas les moments horribles qu'elle craignait, ceux-là peuplant encore ses cauchemars, mais les bons, ceux lui murmurant en traître que cela n'avait pas été si mal. A cause d'eux, elle avait gâché son deuxième rendez-vous avec Péri.

Elle l'avait emmenée dans un joli petit café où l'on jouait une pièce durant le repas. Un endroit coquet, où elle détonnait avec ses cheveux n'importe comme et ses fringues trop grandes, comme une poupée de chiffons au milieu de ses sœurs de porcelaine. Elle n'aimait même pas tant le théâtre que ça, Laz le savait, mais elle l'avait emmenée là parce qu'elle avait dit l'aimer et rien que ça, ça lui avait donné envie de l'embrasser.

Et puis les souvenirs étaient arrivés.

Sur scène, il y avait une fillette, adorable, sans doute la gamine d'un membre de la troupe. Son jeu était maladroit, sa langue zozotait un peu, mais elle était si mignonne, dans son petit costume d'gamin des rues d'une autre époque que le charme avait opéré sur tout le public.

Mais sur Lazuli, non.

Elle avait quitté la salle en courant, la tête saturée des images d'un été passé à monter une petite histoire. Les batailles de peinture, les leçons de couture, les répétitions avec les textes épais comme des romans, les rires, et les baignades du soir.

Avec elle.

Comme ces journées avaient été douces.

Et elle.

Aussi.

Son visage illuminé, sa voix grave, résonnant dans la crique, ses bras la portant haut dans le ciel, sa main tapotant sa tête, le jour où Lazuli avait enfin réussi une scène, ses étreintes, presque maternelles.

Des années plus tard.

Errant sur la côte, loin de tous, de tout, Laz avait regretté ces moments.

Et cela avait été plus dur que tout.

Ne pas y penser.

C'était loin, tout cela.

Plutôt se préoccuper de trouver du beurre, des confitures, et, oui, continuer de chanter.

« A quoi bon retenir la vague »

Porridge, dans le bol, bien mélangé.

« Qui se brise à tes pieds ? »

Théière remplie et tasses sur le plat.

« Si longtemps tu restes sur le rivage »

Scones dans une assiette.

« D'autres viendront s'y briser. »

«Tu te souviens de la chanson ».

Comme le pot de confiture qu'elle lâcha en entendant la voix dans son dos.

Le verre l'encerclait, ses pieds étaient nus, pourquoi s'était-elle déchaussée ? Elle ne pouvait plus bouger.

Les éclats crissèrent, ils lui hurlaient de fuir, la confiture s'y mettait aussi, avec des bruits de succion presque obscènes.

Lazuli sentit une main lui empaumer la nuque, et ce n'était pas celle d'un chasseur attrapant le gibier, mais une poigne tendre, comme celle de P voulant la détendre avec une grosse journée.

Avait-elle... ?

Non.

Jamais.

Cela ne serait jamais comme P.

Des paroles s'élevèrent.

La suite de la chanson.

Oh.

Elle ne se souvenait pas que c'était si joli, même dans cette bouche, qui pourtant aurait dû tout salir.

«Tu m'as tellement manqué. »

Les bras descendirent sur son torse, l'enserrèrent, dans une douce étreinte.

Pourquoi ?

Fallait-il que cela soit ainsi ?

Ne pouvait-elle pas être violente, horrible ?

Pourquoi ?

Ne pouvait-elle juste pas être le monstre de ses souvenirs ?

« L'île a disparu. »

Une bouche embrassa ses cheveux.

« La mer n'a pas supporté ton départ, tu étais son enfant, sa princesse, elle a tout balayé. Il y a eu un hiver de tempête, cela ne s'arrêtait jamais. Des filles, des garçons se sont donnés à elle, mais rien n'y a fait, elle ne voulait pas de gens ordinaires mais le retour de sa princesse. Ils se sont tous tués. Une nuit ils ont eu si peur qu'ils se sont tous tués. »

Quelque chose mouilla son crâne.

Se pouvait-il qu'elle...

Pleurait ?

C'était cela.

Le cœur de Laz se glaça.

Comment.

Comment pouvait-elle tenir au loin les bons moments, si elle était comme cela ?

«Moi je n'ai pas pu. Je voulais te retrouver. Ma petite princesse échouée sur le sable. Mon petit miracle. »

Lazuli aurait voulu.

Courir loin, jusqu'à P, et puis au-delà.

Se retourner, la mordre, lui déchirer le visage.

Etre stupide, oublier, l'accepter.

Lazuli aurait voulu.

Faire quelque chose, n'importe quoi, même le mauvais choix, au lieu de rester figée là.

«Je t'ai vue, un soir, dansant nue sur la plage, au coin d'un feu. Mais ce n'était pas toi, la nuit me le faisait croire, mais ce n'était pas toi. Je t'ai cherchée, tellement longtemps. En vain. Tu n'étais dans aucun des villages côtiers où j'allais, jamais. Et puis un jour. J'ai vu une sculpture, dans la vitrine d'une boutique. Cela ressemblait tellement à celle de nos temples, j'ai voulu savoir d'où elle venait. Et c'était toi. Toi qui l'avais faite, avant même qu'elle ne me le dise je l'ai su. C'était toi. Tu n'avais pas oublié, peut-être même que tu regrettais notre île. C'était toi. »

Non.

Non.

Ce n'était pas ça.

Lazuli avait sculpté cette femme dans du bois et du verre, pour qu'elle sorte enfin de sa tête, pour enfin arrêter de songer à ce monde, et elle l'avait vendue, dans la rue, à une touriste, pour trois fois rien, pour qu'elle l'emmène, très loin. Et que ses souvenirs la suivent, comme les fantômes attachés à un objet.

« S'il te plaît, reviens. L'île est toujours là. On enterra les corps. Et on reconstruira tout. Ensemble. Je te ferai une belle maison, sur le terrain surplombant le petit port, tu pourras descendre nager quand tu le souhaites, il y aura des roses trémières sur la façade, et de l'ombre dans le jardin. On trouvera de nouvelles personnes, on les élèvera ensemble, il y a tant de gens qui méritent d'être sauvés. S'il te plaît, ma petite princesse, reviens. »

Le tableau qu'elle peignait était doux, comme le chant des sirènes, mais P lui avait conté cette histoire, ces horribles femmes-poulets ne devaient surtout pas être écoutées et leur chant n'était là que pour duper les marins.

« Jamais. »

Sa langue trébucha sur ce seul mot, qui hors de sa gorge ressemblait à un croassement de corbeau.

« Pardon ?

—Jamais. »

Les mains sur son ventre rampèrent sur ses bras, se changèrent en étau et la retournèrent avant d'enserrer ses poignets.

« Pardon ? »

Son visage se rapprocha du sien, et une poigne de fer lui saisit les joues.

Lazuli pouvait sentir les doigts s'encastrer dans sa chair, et elle savait qu'elle aurait des bleus le lendemain.

« Ja. Mais. »

Cela avait été compliqué.

D'articuler ça alors qu'elle pouvait à peine ouvrir la bouche.

Mais elle l'avait dit.

Encore.

Jamais.

Et ce mot tournait en boucle dans sa tête.

Comme un sort lui donnant de la force.

« Pourquoi ? Est-ce que je ne suis pas parfaite pour toi ? Tu crois que tu trouveras quelqu'un d'autre ? Que la petite traînée qui dort à côté pourra te satisfaire ? Je vous ai vues baiser. Je t'ai vus la baiser. Elle est trop faible pour toi, tu as besoin qu'on te prenne en main. Ne mens pas. Pas à moi. Tu aimais. Tu peux bien nier, mais ça, là, a toujours dit la vérité. »

Elle lui empauma le pubis avec force, passant sous sa robe, Laz se cabra.

P le faisait souvent.

Et elle adorait ça.

Mais là.

La main était trop grande, trop brutale, les ongles se plantaient dans son collant, ça lui faisait mal.

Son poing vola, sans même qu'elle le commande.

Il s'écrasa avec force contre le visage qui se distordit de douleur, non, d'amusement, cela ne lui avait même pas fait mal.

« Frappe, mon petit miracle, tu sais que j'aime ça. Tu ruais tellement de fois, quand t'étais gamine, on aurait dit un poisson en train d'crever sur la jetée. Mais, tu veux que je te dise un truc dont je me souviens ? Tu finissais toujours par arrêter, parce qu'au fond t'aimais ça, et que tu protestais juste pour te donner un genre. »

Elle la rapprocha d'elle, enserra sa taille et l'embrassa.

Péri l'embrassait dès que possible.

Ce que Laz préférait, c'était les p'tits bécots d'au revoir, qui se transformaient en beaucoup plus, des fois elles faisaient même l'amour et après elles étaient à la bourre. Des fois elles passaient même des soirées entières à ne faire que ça, des baisers, sur la bouche, le visage, le corps, partout, et elles s'endormaient sans même avoir baisé.

Maintenant, Lazuli n'arrivait plus à y penser, que pouvait-elle bien aimer dans ce contact horrible, ces lèvres brutales et cette langue invasive ? C'était dégoûtant, elle ne pouvait rien faire, le bras la tenait trop fermement. Mais elle avait des dents, et l'appendice dans sa bouche était si tendre, elle n'hésita pas.

Le sang envahit sa bouche, elle ne lâcha pas, elle allait la sectionner, la mâcher et la lui cracher au visage.

Elle allait.

Un coup la fit lâcher.

« J'avais oublié que t'aimais mordre. Tu recommences encore une fois, et c'est pas toi que je baiserai mais la jolie pute à côté, compris? Et tu regarderas. Et je te prendrai ensuite et elle verra la petite traînée que tu es. Tu crois qu'elle voudra encore de toi après ça ? »

Elle lui lécha la bouche, la fit basculer sur la table.

Laz donna un coup de pied, qu'elle bloqua en riant, essaya de faire de même avec la tête, mais elle fut violement renvoyée contre l'inox. Elle ne pouvait rien faire. A chaque tentative, elle s'épuisait, c'était comme lutter contre le courant, cela ne servait à rien. Mais elle continuait, encore et encore, parce qu'elle ne pouvait pas juste céder, comme autrefois, non, jamais plus elle ne serait cette gamine-là.

« T'as bien grandi. Regarde-moi ça. »

Elle lui empoigna les seins et se pencha pour lui mordre la nuque.

Et Lazuli.

Fit de même.

Ses dents plongèrent dans la chair, ses jambes se nouèrent autour de la taille, ses bras se crochetèrent autour de la nuque. Elle ne pouvait pas la repousser, très bien, alors elle allait l'attirer à elle, et ne la laisser repartir que vidée de son sang.

L'autre tenta de l'arracher, mais dans ce genre d'étreinte même un David sans fronde vaincrait Goliath. Elle la cogna, dans les côtes et le crâne, mais rien n'y fit, elle tenta de se relever mais Lazuli la traîna vers le bas.

Laz planta ses dents, encore et encore, le sang lui coulait sur le visage, elle déchiquetait la chair du cou comme un vampire ou un loup, et dans le dos ses mains lacéraient les vertèbres. Elle avait mal, partout, ses jambes et ses bras pesaient comme du ciment, mais elle les resserrait toujours un peu plus.

Tu aimes lorsque je résiste un peu ?
Crève alors.

Crève.

Crève.

Crève.

Elle était couchée sur le plan de travail.

Le plan de travail.

Merde.

Juste à côté il y avait.

Le couteau pour couper les scones.

Une jolie petite chose bien trop aiguisée pour cette tâche, mais, hé, elle n'avait rien trouvé d'autre.

Si elle faisait vite, en libérant son bras d'un coup, l'autre n'aurait même pas le temps de comprendre.

Si elle se trompait, tâtonnait, l'autre prendrait le dessus, et elle serait morte.

Maintenant, alors qu'elle arrachait un nouveau lambeau de chair, c'était le moment.

Voilà.

Sa paume le tenait.

Merde.

Que faisait-elle sur le sol ?

L'autre l'avait envoyée voler.

«Monstre ! Salope ! C'est comme ça qu'tu m'remercies ! J'aurais pu te laisser crever ! J'aurais pu t'étouffer et te donner à bouffer aux poissons ! Mais je t'ai sauvée ! Tu crois que quelqu'un d'autre voudra d'toi ? Quand elle saura que déjà gamine t'ouvrais tes cuisses à la première venue, tu crois qu'elle voudra de toi ! Je suis la seule qui puisse te comprendre ! Et c'est comme ça que tu me montres ta reconnaissance ? »

Les mots glougloutaient hors de sa bouche, en même temps que du sang, sur le côté de son cou, ce n'était plus qu'un steak rouge peu ragoûtant.

Elle la plaqua au sol.

Le verre pénétra dans sa peau, comme un millier de petites aiguilles agissant toutes de concert.

Elle serra sa gorge.

Laz pensa à P.

Allait-elle mourir elle aussi ?

Certainement pas.

Elle avait mal.

Mais il lui restait assez de force pour, oui, le couteau s'enfonça dans la poitrine comme dans du beurre, elle n'avait plus qu'à le faire encore et encore, jusqu'à ce que l'étreinte des mains se desserre.

Elle finit par lui tomber dessus, Laz la repoussa, et s'enfuit d'un bon.

Avec ce genre de bête, on n'était jamais trop prudent.

Fallait filer vite, parce qu'elle pouvait très bien faire semblant, et ne pas être morte.

Mais Lazuli ne passa jamais la porte.

Car dans l'entrebâillement il y avait P.

Qui la regardait, les yeux en larmes.

C'était fini.

Elle ne voudrait plus jamais d'elle.

Qui voudrait d'un monstre pareil ?

Des bras l'attrapèrent, doucement, une bouche, si tendre, se posa contre la sienne, un corps la poussa, loin de la cuisine.

« C'est fini. C'est fini. »

Péri n'avait pas peur d'elle.

Et avec sa bouche maculée de sang, et son châle sur les épaules, elle avait plus que jamais l'air d'un faune.

Hello!

Je regrette vraiment, mais alors vraiment, de ne pas avoir pu exploiter plus cette méchante.  La garder dans l'ombre jusqu'à la toute fin était volontaire mais...raaaah c'est dommage. 

Avec elle, et les réflexions de Laz, j'ai essayé de bien représenter une des ambiguïtés des personnes abusives: le fait qu'il y ait souvent des bons moments. Bons moments menant très souvent la personne abusée à minimiser les violences.

J'espère donc avoir réussit à bien traiter ce sujet délicat.

Sinon, qu'en avez-vous pensé?

On se retrouve pour Un autre jour, qui sonnera la fin de ce roman.

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