Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Dans les profondeurs :


Au fond des abysses, traînent des poissons aveugles aux gueules de cauchemar, dans les entrailles de Londres, règnent les mêmes lois. Plus on s'enfonçait, plus l'humanité disparaissait, petit à petit on passait des putes et des camés aux tueurs endurcis et aux détraqués sexuels en tout genre. Faut pas croire, même dans le caniveau y'a une hiérarchie, et ici elle dit que plus bas on t'trouve, plus timbré t'es.

P, elle, nageait en surface d'ordinaire.

Sa première plongée, elle s'en souvenait bien, neuf ans qu'elle avait, un an après avoir rencontré l'papy, quatre avant de s'tailler définitivement de chez ses vieux. Putain ce soir-là elle avait eu si peur que c'était un miracle qu'elle n'ait pas mouillé son froc. Elle avait joué au con, elle le savait, s'barrer de chez soi c'était une chose, l'faire juste avant l'arrivée d'une tempête de neige c'en était une autre. Peut-être pour ça que tous les mômes à l'école la surnommaient Péri l'abrutie.
Elle avait filé jusqu'à chez papy, mais rien, que dalle, pas d'clodo sur le carton, elle était dans la merde. Et puis elle était arrivée, enveloppée dans un châle immense, belle comme une gitane d'Espagne, un bébé contre son sein. Elle l'avait emmenée jusque dans une salle en travaux mais déjà belle et lui avait servi une épaisse soupe garnie d'viande grasse et tendre.

Alors que sa cuillère raclait le fond de l'écuelle, papy était arrivé et avait pété un sacré câble. Il avait gueulé comme jamais, postillonnant sur la belle femme qui n'avait pas bronché, puis il l'avait chargée sur son épaule et ils étaient partis.

Ce n'était que des années plus tard qu'elle avait compris.

Ce soir-là elle s'était nourrie de chair humaine.

Péri secoua la tête, même encore aujourd'hui, ça la turlupinait, pas que bouffer quelqu'un lui posait tant de soucis que ça, nan c'était le souvenir du goût qui l'horrifiait. Elle avait aimé cette viande bien plus que celle de bœuf ou de poulet et elle savait que si on lui en avait reproposé elle aurait tendu sa gamelle sans attendre.

Fallait pas penser à ça, pas maintenant, c'était genre pas du tout l'bon endroit pour ça.

Elle avait galopé toute l'après-midi dans les couloirs souterrains de la capitale pour glaner des infos et elle était presque de retour dans son monde. Et c'était dangereux, sa confiance resurgissait, endormant ses réflexes alors même qu'elle était encore loin d'être en sécurité.

« Salut toi. »

Son poing, enfoncé dans sa poche, se serra autour du manche de son couteau et elle se retourna lentement, voilà, ne pas montrer sa surprise ni sa peur. La personne en face d'elle était une femme, mais cela ne voulait rien dire, à force de traîner par ici elle avait fini par savoir que si les violeurs ont presque toujours une bite c'est d'une paire de seins que se pare souvent la cruauté.

« Vous voulez quoi ?

— Tout doux chaton, j'suis là pour affaire. Paraît que tu veux grailler des rumeurs.

— J'ai ce qu'il me faut. Merci.

— Sûre ?

— Ouais.

— Si tu le dis. »

P tourna les talons sans attendre et allongea le pas, hors de question de s'attarder ici bas.

« Mais juste pour être sûre, tu baises bien la petite aux cheveux bleus ? »

Elle se figea, comme une bête flairant le danger, et comme un requin flairant le sang, tel un lapin prédateur dans les phares d'un 4x4 monstrueux.

« Qui vous a dit ça ?

— C'est bien ça.

— Vous voulez quoi ? En échange de l'info. »

La femme s'avança d'un pas de serpent et se planta tout contre elle.

Péri ne s'en était pas rendu compte de suite mais elle était immense. Même en se redressant, sa tête n'arrivait pas à dépasser sa poitrine et on aurait sans aucun doute pu en caser deux comme elle dans son sweat.

Elle la reluqua ouvertement et la môme se retint d'croiser les bras sur sa poitrine. Elle n'était pas attirante, et ça elle s'en foutait royale. Un corps de garçonnet, trois fois pas de seins, des tifs pointant comme un triangle et des fringues au rabais. Lazuli la trouvait belle, fallait croire qu'elle aussi avait besoin d'binocles.

Malgré cette certitude, celle d'être aussi séduisante qu'un bocal de cornichons, elle dut s'retenir de ne pas partir en courant, parce qu'elle savait qu'la gueule ne comptait pas forcément. La grosse Olga en était la preuve, plus de cent kilos au compteur, aussi grasse qu'une motte de beurre et pourtant ça n'avait pas découragé son agresseur.

Si la nana en face était de ce genre-là, elle n'était pas dans la merde.

«L'aquarium.

— Pardon ?

— Je veux l'aquarium. »

Alors ça pour une surprise.

« Je...Heu...

— J'ai adoré votre boulot, et celui-ci j'suis restée genre quoi ? Une demi-heure devant ? Vous avez un sacré talent toi et ta chérie.

— Mer... Merci. C'est ok, je viendrai l'installer demain. Au pire tu sais où je crèche ? Si j'suis pas là demain genre grand max midi tu peux envoyer du monde pour me refaire la gueule. J'attendrai devant le Resto, ok ?

— C'est bon pour moi, mais l'info...

— J'l'aurai après, j'suis pas conne. »

Elle mit un terme à la conversation par un mouvement d'la tête et décampa sans demander son reste. Le Resto, sûr que c'était une sacré bonne idée, il filait les j'tons à tout le monde, même dans les profondeurs, alors suffirait de faire une petite mise en scène de voyez-vous-comment-je-suis-bien-avec-la-patronne et elle devrait être en sécurité.

Y avait plus qu'à espérer qu'l'info serait à la hauteur de du payement. Sérieux, pour démonter et trimballer l'Aquarium elle allait en chier comme jamais, mais elle le ferait pour elle, donc ça vaudrait le coup, pour sûr.

P se rendit compte qu'elle avait cessé de respirer lorsque la tête lui tourna en traversant les lambeaux de tissu noirs marquant le début des abysses. Elle prit une grande goulée d'air, parfumée d'odeur alléchante de viande grillée, ne surtout pas y penser, et s'avança vers le bâtiment, curieuse petite maison de campagne au milieu d'un tunnel de métro.

En la voyant sous le porche, son cœur fit un bond.

La première fois qu'elle s'était dit, merde, j'suis vraiment amoureuse, elle avait voulu se filer des baffes, rien à battre qu'elle ait des seins, là n'était pas le souci, c'étaient juste les sentiments, ces putains de sentiments qui lui filaient la boule au ventre depuis qu'elle était môme.

Aujourd'hui, elle aimait cela.

Son muscle cardiaque palpitant deux fois plus fort, c'était que dalle comparé à ses intestins qui se serraient comme un bon gros sac de nœuds ou de sa peau, ça c'était le pire, l'épiderme s'affolant au moindre frôlement, pour peu qu'elle porte un truc ample à l'entrejambe et elle était foutue.

« Et bien, m'sieur et m'dame, j'vous souhaite un bon appétit et moi j'me casse ! »

Elle les salua comme l'aurait fait un domestique, mais d'une manière si comique que même Patronne, pas facile à dérider celle-là, sourit, puis fila vers P. Elle lui plaqua ses lèvres contre les siennes et Péri gloussa en sentant la main de la jeune femme ramper sous son pull et se lover contre sa hanche.

« Doucement chérie, on est en public.

— Et quel public. »

Le couple les observait d'un air ébahi, pour des gens s'apprêtant à dévorer des membres de leur espèce, ils faisaient vraiment des chichis de pas grand-chose.

« Mesdames ! Un peu de tenue s'il vous plaît ! Vous allez couper l'appétit à mes clients !

— Désolée Patronne, répondit Lazuli en volant un autre baiser à son amie.

— T'inquiète on met les voiles !

— C'est ça, et n'oubliez pas de chercher si vous ne trouvez pas deux trois bricoles pour moi ce soir ! »

Les deux amoureuses se plantèrent un ultime bécot sur les lèvres avant de partir enlacées vers les escaliers.

« On passe par en haut ? »

P n'en avait pas vraiment envie, même avec sa trogne de garçon loupé c'était dangereux d'avancer main dans la main dans la rue, surtout que son pull du jour lui moulait trop le torse, même s'il n'y avait pas grand-chose à mettre en valeur.

« Bah ouais, j'ai besoin d'monde pour l'casse de cette nuit et le squat est pas accessible par en bas, tu l'sais nan ?

— Tu as vraiment besoin d'eux ? »

Lazuli connaissait ce ton, et ce regard, oh, ces yeux la fixant tout humides, de désir et non de larmes, c'était juste parfait, sur la longueur d'onde exacte de c'qu'elle avait prévu.

« Juste toi et moi ?

— Juste toi et moi.

— On va y passer la nuit, tu l'sais ça ?

— M'en fous, on pioncera l'matin. »

Elle s'esclaffa et quelques mèches bleues lui tombèrent sur le visage, P avait raison, et puis, cela faisait longtemps qu'elles n'avaient pas fait quelques conneries entre amoureuses. Juste elle, et elle, et pas mal d'objets volés, une nuit de rêve les attendait.

Hello!

Troisième chapitre, troisième point de vu, lequel avez-vous préféré pour le moment?

Si quelque chose vous a gêné n'hésitez pas à le dire en commentaire!

A la semaine prochaine pour Le temps qui est passé où on retournera du point de vu de papy, j'espère que ça vous plaira!

Petite question: dans le premier paragraphe est-ce que le présent de vérité générale vous a gêné?

Sinon, je ne sais pas si vous avez vu mais la couverture de ce roman a changé! C'est ClemenceRiviers qui a fait celle ci et je trouve le résultat meilleur que la précédente!

Vous en pensez quoi vous?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro