[Pov Cassy]

Lampe torche en main et accompagnée d'Aza, on s'est aventuré vers le Sud-Est, et les lunettes nous permettent d'avoir des idées de directions à prendre, en plus de retenir le chemin que nous avons pris. Dans ma tête, l'avertissement de Youmi sur ces appareils que le Slender peut manipuler ne cesse de me tourmenter.

- {Si on se dépêche et qu'on est efficace, il n'aura pas le temps d'agir.}

- Hé Cassy.

Je donne mon attention à Aza, chargée de la communication avec les oreillettes.

- Tu es la mieux renseignée du groupe sur ces êtres bizarres. Tu penses vraiment que l'on risque nos vies en participant à cette folie ?

- Si on y risque nos vies, alors il faut tout faire pour que l'on survive tous ensemble.

Après plusieurs mètres à subir le silence de la forêt, le ciel sans étoiles et sans lune, ainsi que les feuilles qui s'agitent, on trouve un petit arbre planté dans un parterre délimité par des dalles en pierre.

Sur une des petites branches, j'aperçois un papier accroché.

- C'est une des pages !

On se dépêche de marcher rapidement vers cette dernière, et il est inscrit "run" en lettres de sang. Les lunettes scannent la feuille de bas en haut sans que j'ai à intervenir, si ce n'est que fixer le bout de papier. A la fin du scan, le nombre passe de 0/10 à 1/10. Je redonne mon attention à Aza.

- Informe nos amis qu'on a trouvé la première page !

En hochant la tête, elle met une main vers son oreillette pour envoyer le message, tandis que j'observe quelle est la prochaine direction indiquée par mes lunettes. Après avoir trouvé le chemin, je redonne mon attention à Aza qui enlève sa main de son oreille.

- C'est bon, j'ai envoyé le message.

Sa phrase me laisse dubitative, et je commence à m'inquiéter.

- Je ne l'ai pas entendue dans mon oreillette.

- Hein ?

A mon tour, j'essaye d'envoyer un message, mais Aza ne l'a entendu qu'à travers ma propre voix et pas depuis son oreillette. A ce moment, je comprends : Notre ennemi passe déjà à l'action.

[Pov Neo]

Accompagné de Youmi, on trouve un petit bâtiment, semblable à des sanitaires aux murs de briques rongés par le temps. Mes lunettes me confirment qu'une page est présente à l'intérieur. Je donne mon attention à mon partenaire.

- A l'intérieur.

Il se contente d'hocher la tête, observant une nouvelle fois les environs où un brouillard commence à se lever. On entre dans le bâtiment où se trouvent deux chemins, avec des panneaux pour indiquer sanitaires garçons et filles. Les lunettes indiquent le côté des garçons.

Après avoir traversé le couloir ainsi qu'un cadre de porte, on tombe sur une grande salle avec des portes usées pour les cabines des toilettes, et des urinoirs sur le mur opposé qui sont couverts de rouille. Derrière moi, Youmi utilise sa lampe torche pour éclairer, s'attardant sur les portes usées qui manquent de s'effondrer, mais surtout sur la double fenêtre au fond, où est accrochée une des pages que l'on cherche.

Youmi s'est porté volontaire pour la communication avec les oreillettes. En parlant de cela, une première page avait déjà été trouvée par un autre duo, mais le message ne nous a pas été transmis.

Je m'approche suffisamment de la page, les lunettes la scannant toute seule. J'entends Youmi ouvrir les portes une à une pour fouiller à l'intérieur. Les lunettes finissent le scan, le compteur passe à 2/10.

- C'est bon, tu peux envoyer le message. à l'attention de Youmi alors que je recule de la feuille.

Il ne me répond pas. Je me retourne, et mon partenaire plaque sa main contre mon torse pour me couper dans mon élan. En cherchant son regard, il est adressé vers le chemin où on est arrivé.

Des bruits de pas horribles. Une ambiance à donner des sueurs froides. Des ombres de tentacules passent sur la faible lumière émise par la lampe torche de Youmi. Mon partenaire retire ses lunettes, et je les relève également, pour confirmer que cela se passe bien devant nous, et pas juste une illusion.

Une main griffue se révèle, agrippant le bord arrondi de la première cabine, un bruit infernal de métal qui glisse. Une tête recouverte de bandages blancs, sans bouche et sans yeux. Un long costard noir à cravate rouge, et une absence totale de bruits. Cet être est terrifiant, et je n'ose pas marcher.

Youmi laisse tomber sa lampe torche, la lumière éclairant désormais les jambes de l'être en abandonnant son visage, mais les ombres dans le dos du type restent présentes. Sans prévenir, mon partenaire claque un grand coup de pied dans une des portes des cabines, la décrochant de son support.

- Neo, baisse-toi ! en s'exclamant à mon attention.

Je me baisse tout en m'éloignant le plus possible des fenêtres et du Slender. Sans aucune hésitation, Youmi balance la porte contre la fenêtre, la faisant voler en éclats immédiatement, le projectile partant même à l'extérieur.

- Sortons par là !

Je me relève pour emprunter la sortie improvisée, tandis qu'il récupère sa lampe torche pour me suivre. Le Slender dresse un de ses tentacules pour tenter de m'attraper, mais il loupe son action.

A peine Youmi s'échappe, on se met à courir dans une direction inconnue, simplement pour se cacher dans les ombres. Après plusieurs mètres, on s'arrête derrière un arbre, et je reprends mon souffle.

- Bordel, c'était vraiment lui...

En regardant Youmi, il relève les lunettes pour complètement virer son casque, le conservant en main. Son regard reste impassible, fixé vers l'obscurité d'un chemin que nous n'avons pas encore exploré.

- Je ne comprendrai jamais... Ta façon de pensée, Youmi. T'es resté impassible face à lui.

Il me lance un regard méfiant, avant de lever la tête vers le ciel.

- Détruire une porte. Exploser une fenêtre. Rester impassible devant un être surréel doté de pouvoirs surnaturels. Mettre un coup de pied à un tueur. Conserver son couteau... Ce sont des choses que je n'aurai jamais osé faire.

Ces mots sonnent bizarres, et je n'arrive pas à comprendre sa dernière phrase. Il abaisse son regard à mon attention.

- De toute façon, Slender nous a déjà attaqué indirectement.

Une nouvelle fois, il me met dans la confusion.

- C'est-à-dire ?

- Tu viens de le confirmer. J'ai envoyé, ou plutôt tenté d'envoyer le message de la deuxième page trouvée, et pourtant, tu n'as pas réagi. Qui plus est, aucun message ne parlait de la première page. Cela veut dire que nos oreillettes sont inutilisables.

Avec sa main droite, il relève les lunettes en verre pour qu'elles soient au-dessus de sa tête.

- Je vais m'occuper de l'éclairage avec la lampe. Je te laisse gérer les lunettes et le scan.

- Tu sembles avoir une idée derrière la tête.

Il hoche la tête puis s'approche de moi pour me mettre à sa hauteur.

- J'ai une théorie sur cet endroit, alors écoute attentivement.

[Pov Espoir]

Avec Louve, on a tenté d'envoyer un message aux autres via les oreillettes, mais cela ne s'est pas envoyé. On s'est arrêté au pied d'une tour radio, où était d'ailleurs accrochée une page.

Ma partenaire s'est adossée contre un des pieds de la tour, ses jambes étalées sur le sol et affichant une mine déprimée. Je me rapproche d'elle et me mets à sa hauteur, lui lançant un regard compatissant.

- Louve, tu ne te sens pas bien ?

Elle relève subitement la tête, l'air énervée.

- Comment tu veux te sentir bien ? On passe d'un souterrain jaune surveillé par un ado cinglé tueur à une forêt sans fin en étant traqué par slen-quelque chose. Cette situation est une folie à l'état pur.

Elle a complètement raison, et je ne peux clairement pas dire le contraire, car nous vivons la même situation qu'elle. En repensant à Jeff, je réalise que je n'éprouvais aucune peur face à lui, et que m'enfuir m'empêchait seulement qu'il me tue avec Cassy.

J'effectue un tour de regard de la forêt, et je n'éprouve aucune peur. D'ailleurs, un brouillard commence à se lever, dans un début assez faible qui perturbe juste la lumière de nos lampes torches.

Louve se relève d'un coup, lançant un regard au pied de la tour, avant d'y mettre un coup de poing avec toute sa force. Le bruit du coup résonne, suivi d'un cri de douleur de sa part.

- Louve, ça va pas ?!

Elle se tient la main qui prend une teinte rouge, et ses doigts sont marqués par le métal.

- Je pensais... Que l'on était dans un rêve...Mais dans les rêves... On ne peut pas ressentir la douleur...

- Louve. Ce qui se passe est bien réel. On a été capturé et emmené ici.

Une nouvelle fois, nos regards se croisent.

- Depuis la salle de réunion jusqu'à un terrain jaune coupé du ciel ouvert qui nous ramène à la surface en pleine nuit ? La voix disait qu'il y avait six épreuves, et ce n'est que la deuxième !

Sa dernière phrase coupe toutes mes pensées. La première épreuve était Jeff, et maintenant Slender dans sa forêt... Qu'est-ce qui peut bien nous arriver après celui-là ?

Un bruit sourd nous remonte aux oreilles, du métal qui se fait trancher. La tour commence à s'incliner, produisant un son insupportable.

J'attrape Louve et on se dépêche de courir pour s'éloigner de la structure qui s'écroule sur le côté, passant sur notre gauche à peu de choses près. Les poutres en métal s'écrasent une à une sur le sol, alors que nous plongeons au sol. A la fin du fracas assourdissant, je vérifie que Louve va bien, et c'est réciproque.

Mes lunettes se sont fissurées à l'impact, mais sont toujours utilisables. En me retournant en même temps que Louve, une silhouette se manifeste. Le visage recouvert de blanc, n'affichant même pas ses yeux ou sa bouche. Un costard noir à la cravate rouge, et des tentacules qui se dressent dans son dos.

Ses extensions corporelles se plantent dans le sol, durcissant et devenant beaucoup plus épaisses. Son corps se fait relever, donnant une impression de grandeur. Ses tentacules se placent pour former des pattes d'araignées, ses mains prenant l'apparence de longues griffes.

Face à cela, je me dépêche de me relever en attrapant Louve.

- Faut s'enfuir !

Elle se relève très vite et on commence à courir pour lui échapper. Derrière nous, on entend ses excroissances perforer le sol, manquant de provoquer des tremblements à chacune de son avancée alors que l'on prend une direction complètement hasardeuse.

Autour de nous les arbres tremblent. L'un d'eux à notre droite se fait trancher sans que l'on voit le mouvement coupable. Cela dit, la partie supérieure s'écroule du côté opposé au nôtre. Les feuilles se décrochent des arbres, s'envolant au-dessus de nous alors que le brouillard naissant se fait beaucoup plus épais.

Un arbre se fait trancher un peu plus loin devant nous, tombant dans notre direction avec le bruit de l'écorce qui se déchire. Louve m'attrape par le bras, elle qui court plus vite que moi et on prend une autre direction, sauf qu'une racine s'extirpe du sol et nous fait trébucher.

Mes lunettes frappent violemment un caillou pointu qui était au sol, les rendant définitivement inutilisables. Je retire mon casque à lunettes et allume ma lampe torche que j'ai laissé éteinte car Louve éclairait déjà avec la sienne.

Un calme inhabituel se fait entendre. J'allume ma lampe et me retourne, et le monstre n'est plus présent, tout comme le brouillard et les feuilles volantes. Je lance mon regard à Louve, encore allongée au sol, une main sur son épaule et serrant les dents.

- Louve, ça va ?!

Elle secoue la tête, remet le haut de son corps debout, mais garde la tête penchée ainsi que sa main sur son épaule.

- J'ai une douleur horrible à l'épaule.

J'observe un court instant sa blessure, et c'est une multitude de bleus présent sur toute sa peau, et cela semble l'atteindre à l'intérieur de sa peau. Je l'aide à se relever en passant son bras blessé derrière mes épaules, avant que l'on reprenne notre marche.

[Pov Cassy]

Avec Aza, nous avons réussi à trouver 5 nouvelles pages, et n'avons pas été attaqués par le Slender. Sur les lunettes, le compteur est à 9/10, sûrement les autres duos qui ont trouvé d'autres pages.

J'ignore le temps exact où nous sommes dans cette forêt, mais ce que j'ai constaté est que nous ne sommes même pas épuisés de marcher, et que la notion du temps semble différente.

Nous avions trouvé une tente, une voiture en panne, des constructions en bois, un bâtiment semblable à une douane délabrée et une série de lampadaires aux extrémités de la forêt, délimitée par des clôtures en bois gigantesques où il est impossible de gravir ou de passer entre elles.

Un brouillard, jusqu'avant faible, est devenu si épais qu'il nous est impossible de voir quelque chose à plus de 5 mètres de nous, et même la lumière de nos lampes torches ne va pas plus loin.

Les lunettes m'indiquent le dernier chemin pour trouver la dernière page, et peut-être derrière la sortie. Nos oreillettes sont toujours inutilisables, et nous n'avons trouvé aucune trace des autres duos.

- {Si Slender n'est pas venu à nous, alors il a dû tomber sur les autres...}

Dans mes connaissances sur lui, quelque chose ne colle pas. Il aurait pu nous créer une réalité où on est enfermé avec lui, où alors juste une de nous deux, voir même altérer nos souvenirs. Pourtant, il n'a rien fait de cela.

Sur les lunettes, l'affichage indique que la dernière page a été trouvée, et l'interface se retire intégralement. Le brouillard s'épaissit d'un coup, nous empêchant même de voir les troncs d'arbres ou même les feuilles qui nous surplombent.

Des bruits de pas se font entendre, et c'est Espoir et Louve qui sortent de la brume, choqués de nous voir, et réciproquement. Elles n'ont pas leurs lunettes sur les yeux, et on se dépêche de se rejoindre, nous prenant dans les bras.

- Où sont Neo et Youmi ?! se demande Espoir.

Nous n'avons pas le temps de répondre, la réponse vient d'elle-même : Les deux garçons arrivent en courant, avec Youmi gardant un regard vers l'arrière.

- Courez !

Par delà la brume se dresse le Slender, ses pieds remplacés par de gigantesques pattes d'araignées qui lui donnent une impression de grandeur phénoménale. Une de ses pattes subit une croissance phénoménale, se plantant loin devant nous et créant des fissures lumineuses dans le sol.

Ces brèches nous atteignent, et les autres pattes de Slender effectuent la même chose en dessinant un carré où nous sommes enfermés au milieu. Un tentacule surgit de son dos et se plante au milieu de nous, détruisant le sol où nos pieds sont posés, nous laissant tomber dans un trou si profond que l'on ne voit pas le fond.

[Pov ???]

- Mais il pouvait pas attendre quelques secondes, ce Slen-moche ?!

Je balance ma manette de jeu à l'effigie de Slender contre mon bureau. Elle passe au-dessus de deux claviers d'ordinateur, d'une table de contrôle où sont incrustés plusieurs boutons, ma souris et mon micro pour parler à travers les enceintes des salles de départs de chaque niveau. je me lève de mon siège pour marcher vers le centre de ma pièce, mes mains plaquées contre mon visage.

- Deux secondes ! Je pose ma manette deux secondes et il prend ce genre de liberté ?! en criant à travers les paumes de mes mains.

Derrière moi, une étincelle bienveillante et chaleureuse se manifeste, dessinant une ombre sur le sol. Autour de mon cou, des bras fantomatiques d'un bleu splendide enroulent mon cou. Je les reconnaîtrai n'importe où, car il n'y a qu'une seule personne qui les possède. Elle s'accroche à moi et pose son visage sur mon épaule droite, sa joue contre la mienne.

- Qu'est-ce qui ne va pas, ma belle ? d'un ton de jeune fille.

Le ton apaisant et son timbre de voix me font quitter toute frustration. Je retire les mains de ma face pour les poser sur les bras de ma compagne.

- J'ai commis une erreur...

Elle me libère de sa faible étreinte, alors que je retourne sur ma chaise en bois, face à l'écran principal qui est en fait une télévision. Ma partenaire me suit en flottant dans les airs, telle la spectre qu'elle est, arrêtant son avancée à ma droite.

- J'avais posé la manette le temps de boire mon verre d'eau, et ce connard en a profité pour agir selon son intelligence à deux balles.

La fantôme regarde les résultats du Slender, qui fait face à un grand trou provoqué par ces grandes pattes d'araignées.

- Ah... Il les a renvoyés dans la salle de Jeff, non ?

- Non. Le seul accès à ce tueur était la passerelle qu'ils ont emprunté pour lui échapper. Là ils vont juste tomber à l'infini, et je dois réparer cela.

- Heureusement que tu peux réparer ces défauts.

Je soupire en hochant la tête, avant d'appuyer sur un bouton de ma table de commande. Je ramène une main au niveau de mes yeux.

- N'empêche, ils ont déjà battu un record. rétorque mon amie.

- Je refuse qu'ils terminent le jeu sans que je puisse voir l'un d'eux se décomposer devant la perte d'un de leurs amis. C'est une tradition que je maintiens depuis toujours. Je l'ai eu envers chaque cycle, et cela ne changera pas.

La fantôme rigole avant de se remettre face à moi, posant ses petites mains sur mes épaules, sa tête transparente me laissant voir l'écran où le Slender est figé devant son œuvre. Ses yeux d'un bleu magnifique absents de pupilles ne me quittent pas des yeux.

- Alors abandonne les commandes de tes jouets. Laisse-les utiliser leur libre-arbitre.

- Si je le fais, alors ils vont tous être éliminés avant la cinquième épreuve. Je ne peux pas me contenter d'observer.

Son front immatériel se pose contre le mien, sans que je ressente de contact physique.

- Mais le groupe que tu as invité n'est pas comme les autres. La plus jeune avait des informations très importantes sur nos deux premiers pantins, et rien ne dit qu'elle ne connaîtra pas nos autres jouets.

- Ce n'est pas la seule anomalie.

J'appuie sur deux touches du clavier de droite, basculant sur des images de caméras montrant Youmi en train d'observer Jeff lors de sa première rencontre, puis face au Slender quand il a détruit la fenêtre en saisissant une porte des cabines.

- Ce type est tout autant un problème. Dès le premier niveau, il commence à douter de l'espace, et il a déjà émis des compréhensions sur ce qui est faux. A force, il finira par atteindre la vérité, et tout le jeu s'arrêtera avant la fin des six épreuves.

La petite s'est allongée dans le vide, la tête vers l'avant et ses jambes se balançant en l'air.

- Sa seule théorie est complètement fausse, car il découvre des éléments qui la contredisent. Pourquoi ne pas le laisser réfléchir ?

- ...

Une nouvelle fois, j'appuie sur deux touches pour changer d'image, montrant le groupe allongé dans un sous-sol poussiéreux et délabré, tous évanouis.

- Il n'y a eu qu'un seul groupe jusqu'ici qui a pu atteindre la fin cachée en décelant la vraie nature de ce jeu, et l'humiliation que j'ai subie était horrible. Cela ne doit plus se reproduire.

Je change la vue pour passer sur la caméra montrant une salle aux trésors, avec des vitrines présentant divers objets précieux. L'une d'elle est d'ailleurs brisée, avec un socle vide. Ce décor n'appartient qu'à une seule personne, et quand on connaît les 6 épreuves, l'identité ne fait pas l'ombre d'un doute.

- La maîtresse de la troisième épreuve est une vraie personne, contrairement aux deux pantins. Va la voir et répète-lui ce que je vais te dire.

10 secondes de détails, puis mon amie spectrale rigole à plein poumon, bien qu'elle n'en ait pas. Ses mains tiennent son ventre et son rire est tourné vers le ciel.

- J'ai hâte d'assister à cela ! Je reviens vite !

Elle s'en va en traversant le mur qui sert à accrocher l'écran de télévision. Les manettes de Slender et de Jeff sont côtes à côtes, et il va s'agir de la première gardienne où je ne peux pas contrôler ses mouvements.

Avec ma souris, je grossis la vision de la caméra sur les deux anomalies, Cassy et Youmi.

- {L'un des deux doit être éliminé dès maintenant... Sinon j'aurai perdu.}

Abandonnant ma souris, j'allume les enceintes d'un seul appui sur mon bouton, puis place mon micro connectée aux enceintes. J'effectue un premier appui pour vérifier que le son fonctionne, puis me racle la gorge.

- {Je vous attends.}