[Pov Espoir]
- Où en sommes-nous dans la conquête de Elehos ? à l'attention de mes camarades.
Assise sur mon trône, avec Eka à mes côtés sur le deuxième siège royal de notre château, nous faisons face à nos commandants. Neo, Youmi, Cassy et Louve. Azalea est actuellement en première ligne, n'ayant pas pu se déplacer.
- Les régions de Thiatho, Uchar, Pogrus et Ospye sont déjà sous notre contrôle. La commandante Azalea s'occupe actuellement de la toute dernière, Sheoton. répond Cassy.
- Nous en sommes à combien de soldats tombés depuis le début de la conquête ? demande Eka.
- Selon les derniers comptes, 4 000 soldats sont tombés, dont la moitié à la première région conquise. Actuellement, 300 personnes sous le commandement d'Azalea à Sheoton ont péri. enchaîne la même commandante.
- Merci, Cassy.
A côté d'elle, Youmi s'avance et pose un genou au sol, s'inclinant.
- Reines de Charon, m'autorisez-vous à me retirer ? Je dois retrouver mes capitaines à la base de Pogrus.
- On t'y autorise, commandant Youmi. en lui répondant moi-même.
- Je vous remercie de votre bonté.
Sur ces mots, le garçon se relève et se retourne pour partir. La porte d'entrée de la salle d'audience s'ouvre brusquement, laissant visible un messager courant droit dans notre direction, manquant de trébucher à chacun de ses pas.
- Nous avons une urgence !
En finissant ces mots, il s'agenouille devant les commandants. Je me lève de mon trône, le visage énervé.
- Quel est la raison de cette entrée soudaine et non-autorisée dans la salle d'audience en pleine réunion ?
- Je vous prie de m'accorder votre miséricorde, mais nous venons de recevoir un appel d'urgence de la commandante Azalea !
- Que dit l'appel, messager ? demande Louve, sa main enroulant son arme.
- La commandante était proche de faire tomber la toute dernière grande ville de Sheoton, mais... Sa conquête a été brutalement interrompue et repoussée ! La moitié de ses soldats sont tombés en moins de cinq minutes. Elle demande l'envoi de renforts des régions voisines !
- {Les régions voisines de Sheoton sont Ushar, sous la division de Louve, et Thiatho, sous le commandement de Cassy.} en réfléchissant à la demande d'Aza.
- Est-ce un groupe de résistants qui se sont soudainement manifestés ? demande Eka.
- Négatif, votre honneur ! Il... Il n'y a qu'une seule personne qui tient tête à tous les soldats de la commandante !
Un long silence envahit la pièce, et cela confirme que nous avons tous entendu la même chose : Une seule personne a tenu tête à plusieurs centaines de soldats ?
- Ne raconte pas n'importe quoi ! C'est impossible qu'une seule personne puisse nous arrêter ! s'exclame subitement ma femme souveraine.
- Sur ma vie, je vous le promets ! Ce sont les mots que la commandante nous a transmis par message !
[Pov Azalea]
J'ai été obligée de me replier au poste de guerre provisoire, accompagné d'un de mes capitaines, de deux soldats et d'un messager pour contacter le royaume. Là où on était proche de la dernière ville, on se retrouve à la frontière de la région, violemment repoussé par cet étranger.
- {Cette personne... est sortie de nul part...}
Actuellement dans une salle de réunion stratégique, nous sommes rejoints par mon autre capitaine, une femme, précisément. En voyant mon regard énervé, elle comprend que j'ai un besoin urgent de ses nouvelles. Elle soupire et se gratte la tête.
- Commandante, je vous prie de m'excuser pour ce que je vais vous dire...
- Viens directement aux faits. Où en est la situation ?
- L'ennemi progresse à une vitesse folle. Cet épéiste est suivi par les autres habitants, qui ne sont même pas des soldats. Dans une heure, il arrivera à la ville où nous sommes actuellement.
- Où en sommes-nous avec les pertes de nos soldats ?
- Il ne nous reste plus qu'un tiers de notre division.
- {...}
J'abandonne la table avec le plan du pays et récupère ma lance posée contre un mur.
- Capitaines, soyez honnêtes. Pensez-vous que nous pouvons arrêter ce type ?
Un long silence s'installe, mais la capitaine Fayda répond en premier.
- J'ai peut-être une stratégie.
Je lui donne entièrement mon attention, abaissant ma lance dont le bâton passe derrière mon dos.
- Je t'écoute.
Après qu'elle m'ait exposé son plan, j'ai rassemblé tous nos soldats rassemblés au camp et ordonné aux soldats postés dans les villes encore sous notre drapeau de se regrouper. En faisant cela, l'ennemi allait arriver plus rapidement que prévu, et sans doute accompagnés de ses fidèles qui suivent ses pas.
- Soldats, garde-à-vous !
Tous les soldats se tiennent debout, droit, les bras le long du corps, la tête relevée. A mes côtés, les deux capitaines font face au soldat.
- Notre ennemi est une seule personne, qui a piétiné la force militaire de notre nation, et a sali l'honneur de notre division ! C'est la première forme de résistance qui a réussi à nous faire reculer ! Laissez-moi vous le demander, peut-on tolérer cela ?!
- Non, commandante ! Le royaume est tout-puissant !
- Exactement ! Nous allons rétablir l'honneur de nos souveraines, et cette région nous appartiendra ! Aujourd'hui, soldats, on va mettre un terme aux actions de cet étranger qui nous tient tête !
Tous les soldats hurlent vers le ciel. Je tends mon bras en direction du capitaine John.
- Escouade de première ligne, vous serez sur le commandement de John et affrontez l'ennemi en combat total ! Équipe de deuxième ligne, capitaine Fayda va vous diriger et vous soutiendrez la première escouade ! Quant à la dernière escouade, je vous commanderai personnellement ! Nous incarnons tous le dernier rempart pour empêcher l'adversaire de piétiner les régions de nos camarades !
- Ouais ! s'exclame les soldats.
- Commandante ! L'ennemi arrive ! s'exprime subitement un soldat en reconnaissance au sommet d'un toit, une longue-vue dans ses mains.
Je lève subitement le regard vers le soldat posté en hauteur.
- Est-ce l'épéiste inconnu ?!
- Affirmatif ! Il est tout seul et court droit vers nous ! Temps estimé à 5 minutes !
Je redonne mon attention aux soldats devant moi, levant le bras vers le ciel.
- Soldats, tous à vos positions ! Nous ne devons pas perdre ! Pour l'honneur du royaume !
Après quelques secondes, les soldats sont en place. Je suis à la tête de la dernière ligne, avec face à moi les deux rangées de soldats gouvernés par mes capitaines personnels. Toute ma division est prête à faire face à cet ennemi qui dépasse tout ce que nous avons connu.
A l'autre bout de la grande-rue principale, l'ennemi se révèle. Vêtu d'une longue cape à capuchon qui couvre son corps, ne laissant apparent qu'une tenue d'aventure. Dans les mains de cet homme, une seule épée est empoignée avec ses deux mains.
Il est le premier à nous charger. Je lève fièrement ma lance et m'exclame à mes soldats.
- A l'attaque ! Repoussez l'ennemi au nom du royaume !
Le groupe de John part en premier, le capitaine menant l'assaut, ses deux épées brandies et sous un cri d'encouragement. Sur les toits, les archers bandent leurs arcs en visant l'étranger. Au moment où ils vont croiser le fer, un violent souffle se produit au lieu du conflit, dégageant tous les soldats les plus proches et arrêtant la course des plus éloignés. Moi-même, assez loin de l'épicentre, je l'ai ressenti assez fort pour me pousser de deux centimètres.
- {Bordel...}
Un vacarme. Non, une succession de métal qui s'entrechoquent, à un rythme si rapide que cela en devient impossible d'imaginer que cela est fait par des humains. En seulement quatre secondes, une détonation d'air comprimé dégage tous les soldats qui chargeaient l'épéiste.
John surgit derrière l'ennemi, ses deux épées levées pour une double attaque verticale. Malheureusement, il se fait empaler au ventre par l'épée de son adversaire, avant de se faire envoyer sur le côté.
Sans laisser le temps de comprendre, l'inconnu reprend sa charge en direction de Fayda et de son groupe. C'est à son tour de charger l'ennemi, alors que je reste en retrait avec ma division qui assiste à ce massacre.
- {Qui est-il au juste...}
Alors que je serre ma lance, j'adresse un regard au premier soldat à ma droite.
- Hé, soldat.
l'interpellé me donne son attention, se mettant en garde à vous.
- Oui, commandante ?
- Quel est ton nom ?
- Carl Burhnam, cheffe !
- Carl, abandonne la formation et va immédiatement rejoindre la division de la commandante Cassy, à Thiatho. Tu entreras sous ses ordres et ceux de ses capitaines. Transmets-leur également un message.
A la fin de mon message que le soldat doit transmettre, il me souhaite bon courage et s'en va en courant assez rapidement. Heureusement, nous avons des chevaux pour nous déplacer, que l'on a placés à la sortie de la ville.
- {Nous ne pouvons pas l'arrêter, mais on donnera du temps aux autres...}
En redonnant mon attention à l'avancée du conflit, tous les soldats de Fayda sont tombés, morts ou blessés dans un état si grave qu'ils ne peuvent plus se relever pour combattre. D'un seul mouvement d'épée de l'inconnu, l'air produit dégage tous les archers postés en hauteur. Je n'arrive même plus à être étonné, après qu'il ait tenu tête à autant de personnes.
- A l'attaque, mes soldats !
5 pas. C'est le nombre que j'ai pu faire avant que l'épéiste me claque un violent coup de pied sur le côté gauche du corps, me dégageant violemment de l'autre côté. Mon corps percute une fenêtre qui vole en éclat, me laissant tomber à l'intérieur du bâtiment.
Ma lance se décroche de ma main au moment où mon corps heurte le sol. Mes oreilles entendent l'affrontement, qui se résume à du métal qui s'entrechoque et de la chair qui se fait tailler. Je relève la tête en voyant mon arme à ma droite, le manche à ma portée.
J'enroule mes doigts sur le manche et m'en sert de bâton pour me relever. Mes yeux voient de nouveau le combat, et c'est l'équivalent d'une mer de sang, à en juger par le sol tâché de gouttes rouges que les plaies sur la peau de mes soldats laissent couler.
L'étranger avait également une deuxième épée, ensanglantée et portant le signe du royaume. Cet enfoiré a volé une de nos armes pour s'en servir contre nous ? Je me mets à courir pour quitter le bâtiment, et même si ce n'était que le temps de deux secondes, l'inconnu a égorgé quatre soldats en faisant un tour complet sur lui-même.
- {Enflure...}
Serrant fermement ma lance, je sors du bâtiment par la vitre que j'ai violemment percuté. L'étranger me fixe, et me fait comprendre une chose : je suis son dernier obstacle avant de complètement libérer cette région du drapeau de la royauté.
Je me mets à courir vers lui en hurlant, avant de tenir mon arme par le bout du manche avec mes deux mains. J'effectue un tour sur moi-même pour obtenir de l'élan et faire un long coup de taille. Une seconde avant l'impact, ma lance se fait découper en six morceaux, sans que j'ai le temps de voir la moindre action.
Le temps que je comprenne, l'inconnu m'attrape par la gorge, me surélevant afin que mes pieds ne touchent plus le sol. L'épée du royaume qu'il a emprunté est tombée au sol, et il ne conserve que sa propre lame qu'il guide vers moi.
- Tu peux me tuer... Mais mes camarades... Auront ta peau...
Sans me répondre. Sans dire un seul mot. Sans un regard me permettant de voir le visage de celui qui m'a vaincu, il me plante son sabre dans le ventre, la lame ressortant de l'autre côté.
Alors que je crache du sang et que ma vue commence à s'assombrir, l'étranger approche mon visage du sien et me susurre une phrase à l'oreille.
- La douleur que vous avez infligée doit être guérie.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro