1. Amitié de longue date
[Pov Louve]
Il est 16h et Youmi m'a donné rendez-vous pour qu'on aille se promener, et pour la première fois de l'année, il sortira sa voiture. Je salue Azalea à l'accueil et sort en pointant avec mon badge d'employée.
Une fois à l'air libre, Youmi était déjà garé sur le bord du trottoir, assis sur le capot et les bras croisés, me lançant un regard souriant.
- Toujours à l'heure, il semblerait.
- J'ai horreur des retards. en lui rendant son sourire.
- Allez, monte.
Je m'installe rapidement à la place passager et boucle la ceinture, Youmi retournant au volant et une fois prêt, démarre le véhicule. S'il y a bien une chose que j'ai retenue, c'est qu'à partir du moment où il conduit, il ne veut pas que l'on lui adresse la parole. Heureusement, il l'a pas encore fait.
- C'était pas trop compliqué de la faire redémarrer ? Elle n'a pas roulé depuis plusieurs jours.
- Je l'ai utilisé hier, ne t'en fais pas. J'ai également fait le plein.
J'étouffe un rire dans ma bouche en souriant, puis pose mon regard vers l'extérieur à travers la fenêtre. On quitte le stationnement pour se diriger vers la sortie de Slappy Shores, après être passé par le pont et prendre la route principale menant au sud.
Une ligne droite s'offre rapidement à nous, et Youmi est déjà un peu plus détendu, un des rares moments où on peut discuter avec lui au volant. Malgré cela, j'aime bien regarder le paysage à travers la fenêtre, pour me vider l'esprit.
- D'ailleurs, tout va bien avec Cassy ?
Sa question me surprend, et je lui lance un regard, ma tête contre ma main.
- Oh oui oui, t'inquiète. On s'entend bien elle et moi. Je la vois même discuter avec Azalea avec le sourire, elles doivent bien s'entendre.
Il ne donne pas de suite à ma réponse, car nous entrons à Faulty Splits, qui est plus une ville commerciale qu'autre chose, et encore, c'est que la surface. Youmi s'arrête dû à un stop, et un camion de livraison passe devant nous. Cela dit, mes yeux se posent sur une boutique qui m'intrigue. Rapidement, je lance un regard au chauffeur
- Youmi, on peut s'arrêter ?
Sans avertir, il prend une accélération soudaine en tournant à droite pour se garer sur des places de stationnement aménagées sur le bord de la route et s'arrêter d'un coup. Le point mort et le frein à main sont enclenchés, et il me donne son attention.
- Toi t'as vu un magasin qui t'intéressait.
- Evidemment ! Je reviens !
Sans même attendre, j'ouvre la porte qui se déverrouille au moment où j'enclenche la poignée. Je referme la porte sans me retourner et marche rapidement vers la boutique qui m'a intéressé, qui se révèle être une animalerie possédant une façade assez impressionnante.
J'entre dans la boutique grâce à la double-porte coulissante qui détecte la présence, suivie d'une sonnette d'arrivée. Je me mets à observer les différents animaux présents dans de grandes cages où ils ne manquent de rien, que ce soit les oiseaux ou les rongeurs comme les hamsters.
- {Trop chou...}
Je me mets à marcher entre les cages, à lire les informations sur chaque animal jusqu'à arriver à la partie extérieure avec des chiens qui se promènent dans la large cour faisant deux fois la surface du magasin, délimitée par des barrières blanches assez larges.
- {Wow...}
- Vous cherchez un animal en particulier ?
Je sursaute à l'écoute de la voix féminine qui m'a adressée à la parole, heureusement que j'ai conservé ma main vers la barrière pour ne pas tomber. Je donne mon attention à la dame après m'être calmée.
- Oh, je ne cherche pas grand-chose en particulier. Je suis passée avec un ami devant votre boutique et je voulais passer voir. Je redonne mon attention aux différents chiens qui jouent. Vous en avez beaucoup.
- En effet. La plupart ont été trouvés par des personnes qui ont appelé les sociétés protectrices d'animaux.
Elle effectue un simple sifflement, et les neuf chiens présents se ruent vers nous pour poser leurs pattes avant sur la barrière, excités. L'un d'eux absorbe mon regard, un berger allemand, vu ce qui est écrit sur le badge de son collier. Pendant plusieurs secondes, je l'observe sans rien dire, et ce chien utilise ma main posée contre la barrière pour se faire des caresses.
- Il vous aime bien.
- Oui...
J'étais trop absorbé par ce toutou pour parler convenablement avec la dame. Des bruits de pas se font de plus en plus fort, et je n'ai pas le temps de tourner la tête que la voix qui se révèle me confirme son identité.
- Cela fait longtemps, Jeanne.
En tournant la tête, Youmi arrive, son regard posé sur Jeanne, l'employée du magasin à mes côtés.
- Oh, Youmi. En effet, cela fait un bail. en affichant un sourire ravi, comme deux anciens potes qui se revoient après longtemps. Que fais-tu là ?
- Je faisais le chauffeur pour Louve. en me lançant un regard presque accusateur.
J'essaye de faire l'ignorante, mais en essayant de le faire, c'est le berger allemand qui attire toute mon attention. Youmi se rapproche de moi et observe le chien.
- T'as une idée en tête ?
- Oui... J'aimerai bien le prendre.
A cette déclaration, Jeanne réagit la première.
- Avec les procédures de vaccin et de puces pour qu'il vous soit attribué, cela peut prendre quelques jours. Vous avez le nécessaire chez vous pour vous en occuper ?
Je donne complètement mon attention à Jeanne, alors que Youmi observe les autres chiens.
- Oui. J'ai ce qu'il faut chez moi. Il y a une possibilité de le réserver ?
- Bien sûr, mais il faudra régler les frais dès maintenant.
Cette contrainte me coupe dans ma motivation, car je n'ai pas pris ma carte bancaire avec moi. Mes motivations s'éteignent plus rapidement qu'elles ne sont apparus, et je baisse la tête.
- Ah...
- Je m'occupe des frais. réplique Youmi.
Je me retourne d'un coup vers Youmi, qui a donné son attention à Jeanne, cette dernière ne cachant pas sa surprise. Il abandonne du regard les animaux pour s'approcher de l'employée.
- Pour un berger allemand à l'état de chiot, le prix flanche entre 700 et 1200 euros. Les prises de vaccin et de puce montent à 150 euros réunis. Le berger allemand que mon amie fixe est à combien, précisément ?
- Attend, tu comptes le payer maintenant ?! en interrompant le début de conversation.
- C'est bien ce que tu veux, non ? en me répondant.
Il a compris aussi vite ? Je ne trouve même pas de réponses tellement la confusion est grande. Youmi et Jeanne se serrent la main, puis ils partent régler les détails, je me mets à les suivre, ne sachant pas quoi faire d'autre, à part contenir ma joie.
Youmi refuse de me donner la somme exacte des frais, mais en tout cas, il a tout payé. Il demande à mettre la puce à mon propre nom, et cela me fait sautiller de joie comme une gamine.
Je laisse mon numéro pour me contacter ainsi que mon adresse mail avant de sortir de la boutique avec Youmi, direction sa voiture. Trop curieuse, je l'arrête en l'agrippant par le poignet.
- Hé, Youmi !
Il arrête ses pas pour me lancer son regard interrogatif habituel.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Merci.
Il me rend un sourire puis se libère de ma main pour aller à sa voiture.
- Allez, je te ramène à ta voiture, monte.
Aussi heureuse qu'une enfant innocente le jour de Noël, je remonte à la place passager et attache ma ceinture.
- Tu as des objectifs précis pour le chien ?
- Je compte le dresser pour servir d'animal de sécurité à l'extérieur, en plus de le garder chez moi.
- C'est une bonne solution.
Alors qu'il retire le point mort et relâche le frein à main, une dernière question me taraude.
- Au fait, tu veux que je te rende un service en retour ?
Il s'arrête dans ses commandes, empêchant la voiture de bouger. Il me lance un regard intrigué.
- C'est-à-dire ?
-C'est moi qui voulait le chien, et tu as tout pris en charge pour m'en faire comme un cadeau. Je ne sais pas comment te remercier.
- Ton merci me suffit déjà, alors inutile d'en rajouter.
Il redonne son attention sur la route et passe en marche arrière.
- Je ne fais pas d'actions gentilles pour que l'on me soit redevable.
- C'est bien une chose sur laquelle tu n'as pas changé.
- Je préfère être comme je suis que de changer ce qui me correspond.
Il effectue sa marche arrière et revient sur la route pour prendre le chemin du retour. Au premier feu rouge, il pose son bras gauche contre le bord de sa fenêtre pour reposer sa tête contre son poing.
- T'as un nom pour le chien ?
C'était une question importante auquelle je n'ai pas eu le temps de réfléchir à cause de la surprise qu'il m'a fait. Après quelques secondes à regarder les piétons à travers la fenêtre, un nom me vient.
- Je pense l'appeler Guimauve.
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