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1.

Département des assouvis, Dane

Il est presque dix-huit heures en ce jeudi huit septembre 2039. Brian aurait dû avoir fini son cours d'agroalimentaire depuis une bonne quinzaine de minutes déjà. Je commence à me demander ce qu'il fabrique. La moindre chose peut devenir stressant dans le monde dans lequel je vis.

J'attends toujours et impatiemment devant les escaliers menant à l'étage, dans le but de lui toucher deux mots avant que je ne sois obligé de rentrer aux dortoirs.

Autour de moi, se bousculent les innombrables élèves qui habitent cet établissement à mes cotés. À les voir se presser avec autant d'entrain me tord les boyaux. J'ai l'impression que plus les années passent, plus ces derniers ressemblent aux immondes gardes qui nous surveillent. Robotisés, mais avec des cerveaux de plus en plus ramollis.

Aucun d'entre eux ne se parlent ni même se regardent. Après la fin des cours, mis à part au self le midi ou le soir, nous avons strictement l'interdiction de communiquer, ce qui complique nos échanges sur mes projets futurs dans ce lieu. Or, plus nous tardons à mettre en place un plan de fuite, plus nous resterons dans ce maudit endroit encerclé par ces murs immenses, surveillé de parts et d'autre vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.

Dehors, dans la cour intérieure beaucoup trop étroite où bon nombre d'étudiants s'entassent, j'ai tous les jours cette affreuse sensation d'observer une de ses prisons bétonneuses que nous étudions actuellement en cours d'histoire. Les murs d'enceintes sont hauts, des barbelés se trouvent au-dessus de nos têtes. Cela permet certainement de faire peur à tous les éventuels fuyards en quête de liberté.

En ce moment, il fait un froid de canard, même à l'intérieur des bâtiments. Alors à force d'attendre Brian, je commence à congeler sur place. Mes cheveux deviennent presque des stalactites, mes doigts de pieds me font souffrir le martyr et mes lèvres sont déjà toutes gercées. Je deviens petit à petit un vrai bonhomme de neige, même si je n'en ai jamais vue un en vrai.

L'hiver sera encore plus rude cette année, j'en suis convaincu, car c'est de pis en pis ces derniers mois. En parlant de climat, le soleil me manque énormément. Depuis mes neuf ans, je ne profite plus de l'été et en réalité je ne suis pas le seul. Tous les garçons de zéro à dix-huit ans sont enfermé dans cet endroit à en devenir claustrophobe depuis ce qui me semble une éternité !

Depuis l'âge de neuf ans, j'habite à Culpa et tous les jours je me demande quand est-ce que la chaleur et ses rayons de soleil reviendront réellement cogner contre ma peau dorénavant pâle et bleutée au quotidien.

Je sais pertinemment à qui profite ce temps radieux au jour d'aujourd'hui. Du moins métaphoriquement. C'est dans la deuxième partie de la ville où l'on retrouve ce temps si magnifique et paradisiaque.

Les femmes qui y vivent sont moins touchées par nos problèmes du quotidien. Les maladies et les déboires écologiques de l'ancien monde, sont peu présent. Auparavant, nous ne nous soucions peu de ce dérèglement climatique et de la planète qui partait en sucette. Les gens avaient un énorme défaut en ce temps-là : ils parlaient beaucoup, mais agissaient peu. Très peu.

Malheureusement dans ce pays qu'est la nouvelle Belgique, la roue a tourné un jour de mois de février. La nature s'est vengée comme elle a pu et cette fois-ci, cela a fonctionné. Et autant dire qu'on a enchaîné les calamités au fil des années.

Bien plus tard, nous avons appris que les dirigeant de Belgh nous avaient menti : ce virus qui a tué de nombreuses personnes était là depuis plus longtemps que ce fameux mois de 2029. Il était présent depuis plus d'un an déjà, tuant des milliers d'entre nous. Au début, ils ont mis ça sur le compte d'une stupide grippe. Hélas, c'était bien plus grave que ça, mais un an c'est long et il était déjà trop tard pour réparer les dégâts.

Le gouvernement nous a trahi. Il savait tout, mais ne disait rien évitant probablement l'affolement général, mais se rendant finalement complice de ce virus. Il nous a tué, nous a donné aux charognards comme si nous n'étions rien d'autre que de vulgaires témoins du monde qui nous entourait, bien qu'acteurs de cette pénible société de consommation.

Un Déluge moderne, en soit. Ou bien un des sept fléau de l'apocalipse. Qui sait ?

Consommer encore et toujours, jusqu'à que mort s'ensuive. C'était cela le plus important : l'économie du pays. L'argent et encore de l'argent. Cela passait bien avant la santé de la population et de mère Nature.

Aujourd'hui, nous n'avons plus le même fonctionnement qu'à l'époque. Dans notre zone nommée Culpa, nous avons l'interdiction formelle de mettre les pieds dans la capitale, renommée Gloria, sous peine d'être arrêté et jugé au bannissement... ou à mort. Tout dépend de l'erreur que nous avons osé commettre.

Ce lieu interdit d'accès est appelé ainsi, car c'est la terre des femmes et de la réussite. Dans tous les cas, s'y rendre est un vrai casse-tête, paraît-il. On ne peut pas sortir de Culpa, c'est un fait. De force bien entendu, mais pas de gré.

Seulement parfois, il faut bien forcer le destin et aller à l'encontre des rumeurs qui courent et des règles établies.

L'établissement où je vis depuis plusieurs années déjà regorge de types aux mêmes ambitions que moi. Des gars qui doivent se soumettre à l'autorité d'un élément supérieur définie postérieurement pour le bien de tous.

Mais le bien de tous, c'est un grand mot, car nous le subissons, voilà tout. C'est pour mieux contrôler chaque zone, chaque personne et chaque qualité, que cette fameuse personne a pris le pouvoir.

Notre apprentissage scolaire est aussi départementalisé selon les qualités, ou défauts de chacun. Cela dépend de quelles facultés nous avons développé suite à l'épidémie mondiale. Une sorte d'effets secondaires à cause d'un soi-disant vaccin contre le virus.

Pour ma part, j'ai engendré une sorte d'apaisement totale de la faim, la soif reste malgré tout important. Mis à part moi, j'ai des amis dans d'autres zone bien différentes de la mienne :

Willy appartient aux psychopathes, ceux qui ne ressentent presque plus d'émotions positives, annihilées à cause de son injection.

Chris, excellent hacker, est insensible à la douleur. Ce qui s'avère très pratique, car il ne peut pas être atteint par la colère des sentinelles ou des gardiennes. Rares sont les insensibles punis.

Brian, est un télépathe et un fin observateur. Il met son nez un peu partout sans que personne ne le sache. Sa zone se moque pas mal des problèmes qui entourent aussi bien professionnellement que personnellement celles qui nous « séquestrent » contre notre gré. 

À nous quatre, on espère changer la donne.

Ce genre de « défauts » comme elles disent, se sont engendrés suite à une longue descente aux enfers pendant presque deux années entières.

D'abord à cause de ce virus encore mal identifié à ce jour et ayant décimé les hommes en grande partie, près de soixante quatorze pour cent, contre vingt-six pour cent pour les femmes.

La devise de notre établissement est très claire dans cet adage latin :

« Aut dosce, aut disce, aut discede »,

Ce qui signifie :

« Enseigne, étudie, ou retire-toi. »

Dane, c'est mon surnom. Je dois garder ma vraie identité secrète de peur d'être reconnu. Je ne suis pas Zorro, mais plutôt un prince déchu.

Depuis mes neuf  ans, ce sont d'autres femmes que ma mère qui m'éduquent. Quoi de plus horrible que de se sentir rejeté de cette manière et soi-disant pour mon bien ?

Depuis ce jour, les femmes nous dominent, nous forment, nous contrôlent, nous commandent, nous punissent ou nous éliminent.

Ce n'est pas un jeu, c'est ma vie et celles de tous les hommes quels qu'ils soient. C'est une mise à l'épreuve constante.

Notre vie est cadrée et presque prédéfinie par Gloria. Certes, c'est à première vue avantageux, car nous avons déjà un avenir tout tracé, un boulot, mais pas de vie. Celle-ci est inexistante. Elle est en suspens, fragile, soumise, dépendante et imprécise. Nous n'avons aucun pied à terre, aucun moyen de savoir ce que nous deviendrons dans notre avenir, mis à part d'être asservis.

Parti comme c'est parti, nous n'aurons jamais de petite copine, (pas officiellement du moins) pas de job enrichissant et aucune hérédité. Un vrai calvaire, certains crient même à l'esclavage.

Mais ça, je dois avouer que ce n'est pas ce qui me tracasse le plus. Le pire, ce sont les règles. Le genre de règles que jamais je n'aurais cru devoir respecter un jour dans ma vie :

Aucun regroupement de plus de trois personnes n'est autorisé.

Aucune impolitesse envers les femmes n'est tolérée.

Le couvre-feu est à dix-neuf heures trente (soit à peine une demi-heure pour manger à la cafétéria).

Tous les dortoirs des élèves sont inspectés au moins deux fois par semaine.

Toute personne s'opposant aux ordres est envoyée à Alibi, une zone encore bien trop mystérieuse pour les hommes.

La Grande Inspectrice pourra renvoyer certains élèves jugés indisciplinés à sa guise.

Des châtiments corporels sont établis.

Toutes ces règles sont les mêmes dans chaque département :

Les assouvis (le mien) dans l'aile Ouest
Les psychopathes (celui de Willy), dans l'aile Est.
Les télépathes (celui de Brian), dans l'aile Nord.
Les insensibles (celui de Chris), dans l'aile Sud.

Tous les quatre, nous ne sommes pas censé nous connaître, mais c'est bien loin d'être le cas.

Alors croient-elles vraiment que nous respectons et allons respecter toutes leurs règles ?

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