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♞ Chapitre 3 - Une quête dangereuse ♞

            Lorsque Wiley arriva chez lui, la nuit était tombée. Courbé sur sa selle en raison de la douleur qui irradiait dans sa cheville, il dut cligner plusieurs fois des yeux pour retrouver une vision normale et sortir de sa torpeur. Il stoppa son cheval devant la petite bâtisse en bois et mit pied à terre. Aussitôt, la douleur se réveilla et remonta le long de sa jambe, le faisant grogner et s'agripper aux crins de son cheval.

L'ayant sans doute attendu tout l'après-midi, Chuck accourut vers lui en remuant la queue. Les dents serrées, Wiley tendit une main vers lui pour éviter qu'il ne lui saute dessus. Le chien s'arrêta à un mètre de lui et pencha légèrement la tête sur le côté. Il semblait avoir compris. Soulagé qu'il ne lui ait pas sauté dessus, Wiley soupira et sourit légèrement.

-          Bon chien.

Lentement, le Traqueur se redressa. La mâchoire serrée, il fit passer les rênes par-dessus la tête de son cheval puis le conduisit cahin-caha jusqu'aux écuries. Durant tout le trajet, qui ne fut pourtant pas long, Wiley dut mobiliser toutes ses forces pour rester sur ses jambes et éviter de s'écrouler en plein milieu de la cour. S'il tombait, il était un homme mort. Déjà, il pouvait entendre les glapissements des chacals, non loin de là. Il ne pouvait pas laisser son cheval dehors. Il fallait qu'il le mette à l'abri. Et qu'il se mette à l'abri, lui, par la même occasion.

Ouvrir la porte de l'écurie fut encore plus difficile pour Wiley. Usée par le temps et assez large pour laisser passer un cheval et son cavalier, elle nécessitait beaucoup de force pour être ouverte. D'ordinaire, cela n'était pas un problème pour le jeune cowboy, qui avait l'habitude de porter des charges lourdes. Mais cette fois, affaibli et meurtri, il eut toutes les peines du monde à l'ouvrir. Seule l'idée d'une nuit dehors, à la merci des animaux sauvages qui rôdaient, l'encouragea et lui donna assez de force pour faire coulisser la porte.

Il ne prit même pas la peine d'allumer la lumière. Il connaissait ces écuries sur le bout des doigts, et la lumière ne ferait qu'attirer les animaux sauvages et autres créatures qui guettaient. Il conduisit donc son cheval jusqu'à son box, après avoir veillé à refermer la porte derrière lui. Chuck ne le quittait pas d'une semelle. Durant tout le trajet jusqu'à l'écurie, il était resté près de lui, le regard levé dans sa direction, comme s'il se tenait prêt à le soutenir au moindre signe de faiblesse. Tandis qu'il désharnachait son destrier, Chuck le fixait d'un air presque soucieux, assis devant la porte du box.

Wiley ne prit même pas la peine de ranger l'équipement de son cheval dans la sellerie prévue à cet effet. Il laissa les affaires en vrac dans le box et s'affala dessus, la jambe tremblante. En le voyant s'effondrer, Chuck accourut et vint lécher son visage, ce qui dérida un peu son maître.

-          On dirait bien qu'on va dormir là pour cette fois, bonhomme.

Le chien ne sembla pas s'en formaliser. Il se colla contre Wiley et s'allongea, lui tenant chaud. Le Traqueur passa un bras autour du corps de son compagnon et, rassuré et épuisé, ne tarda pas à sombrer dans un profond sommeil dénué de rêves.

* * *

            Ce fut le bruit de la porte qu'on ouvrait qui réveilla Wiley. L'esprit encore embrumé par le sommeil, il eut tout de même le réflexe de porter la main à son holster pour se saisir de son pistolet. A ses côtés, Chuck grogna et bondit sur ses pieds, laissant un vide froid près de Wiley. Ce dernier leva la tête et, malgré sa vision encore un peu trouble, il n'eut aucun mal à reconnaître l'intrus. Ou plutôt, l'intruse.

-          Chuck, viens. Viens bonhomme.

Si le chien continua de grogner pendant quelques secondes encore, il finit par rejoindre son maître pour se blottir de nouveau contre lui. Callie s'approcha alors et s'accroupit en face de lui. Wiley vit ses yeux verts le détailler longuement, avant que sa main ne se pose sur le bas de son pantalon, qu'elle remonta avec une infinie douceur. Ayant enfin reconnu la jeune femme, Chuck ne dit rien mais garda néanmoins son regard rivé sur elle.

Lorsque Callie sortit son couteau de sa poche pour déchirer sa botte en cuir, Wiley ne l'en empêcha pas. Il savait ce qu'elle était en train de faire. Sachant que la suite ne lui plairait pas, il serra les dents et se redressa contre la selle sur laquelle il était appuyé. Même s'il s'y était attendu, la douleur n'en fut pas moins vive. Les doigts de Callie tâtèrent sa cheville nue et gonflée.

-          C'est chaud. Tu t'es sûrement fait une foulure. Il faut que je te ramène jusqu'à ta maison pour te soigner. Tu ne peux pas rester comme ça, Wiley.

Le cow-boy ne rétorqua rien. Même s'il n'avait aucune envie de se lever et de marcher, Callie avait raison. Il ne pouvait pas rester comme ça. Et ce n'était pas dans un box que la jeune femme pourrait le soigner. Alors, lorsqu'elle se plaça sur sa gauche et passa son bras par-dessus ses épaules, Wiley se motiva à se lever. Si Callie n'avait pas été là pour le soutenir, il se serait sans doute aussitôt effondré. Mais avec son aide, il parvint à sortir du box, puis de l'écurie, et même à monter les trois marches en bois de sa maison sans trop de peine, en s'appuyant contre elle. La shérif était bien plus solide qu'il n'y paraissait au premier abord. Wiley n'en avait jamais douté mais, une fois de plus, il pouvait le constater.

Toutefois, lorsqu'il s'effondra enfin sur son lit, il ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Il entendit vaguement Callie le prévenir qu'elle allait chercher de quoi le soigner et sombra de nouveau.

* * *

            Lorsqu'il se réveilla pour la deuxième fois, la nuit avait cédé la place au jour. Une douce lumière filtrait à travers les vieux carreaux pleins de poussière de sa chambre. Chuck était allongé à côté de lui, sur le lit, et dormait encore. D'habitude, il n'avait pas le droit d'y monter, et il le savait parfaitement, mais pour cette fois, Wiley ne dit rien. Le chien semblait s'être inquiété pour lui, et il était heureux qu'il soit resté auprès de lui toute la nuit. Sa présence avait eu un effet apaisant qu'il n'aurait su expliquer. Dès l'instant où Wiley se redressa, le Berger Hollandais ouvrit les yeux et tourna la tête vers lui. En voyant son regard accusateur, le blond leva les mains en l'air.

-          Ça va, détends-toi. Je ne vais nulle part.

Pas rassuré pour autant, le chien ne le quitta pas des yeux. Wiley soupira et se cala contre la tête de lit. Puis son regard se posa sur sa cheville. La veille, il n'avait pas pris le temps de la regarder, trop épuisé et ne souhaitant qu'une seule chose : se reposer. Pourtant, il était sûr qu'elle devait être bien plus gonflée la veille. Si c'était bien la veille qu'il s'était fait cette foulure. Depuis combien de temps dormait-il ? Il n'en avait absolument aucune idée et il espérait qu'il ne s'était pas reposé pendant des jours, car une nouvelle traque l'attendait. Il ne comptait pas la laisser à Franks et sa bande, ça non ! Cette Bête était à lui.

-          Oh, tiens ! Le grizzli s'est réveillé.

Un petit rire échappa à Wiley. Appuyée contre l'encadrement de la porte, les bras croisés sur sa poitrine, Callie l'observait avec un sourire en coin. Un silence s'instaura dans la chambre, durant lequel les deux amis se contentèrent de se fixer du regard. Finalement, Wiley céda en premier, incapable de contenir sa question plus longtemps. Il avait besoin d'une réponse.

-          Combien de temps ?

-          Deux jours.

Il lâcha un long soupir de frustration et se passa une main furieuse dans les cheveux. Son amie vint le rejoindre, s'asseyant à côté de lui sur le lit.

-          Franks est parti hier, à l'aube. Mitchells a suivi. Ils ont de l'avance, mais ils sont moins doués que toi. Tu connais ce désert comme ta poche. Tu les rattraperas.

-          Deux jours, c'est énorme, Callie... Je n'arriverai jamais à rattraper mon retard.

-          Ce n'est peut-être pas plus mal, déclara-t-elle après une longue minute de silence.

Les sourcils froncés, Wiley l'interrogea silencieusement du regard. Il ne voyait pas où elle voulait en venir. La métisse poussa un soupir et lâcha un petit rire.

-          T'es peut-être le meilleur tireur du coin, tu es quand même long à la détente, Myers.

-          Du royaume. Le meilleur tireur du royaume.

Cette remarque les fit rire tous les deux et Callie le bouscula gentiment à l'épaule. Puis elle reprit son sérieux et plongea son regard dans le sien.

-          Je suis sérieuse, Wiley. C'est dangereux. Même pour toi. Surtout pour toi, en fait. T'as tendance à te mettre dans des situations impossibles dès que j'ai le dos tourné.

-          C'est dans ma nature ! J'aime le risque, plaisanta-t-il.

-          Le risque est trop grand, cette fois. Echapper à Franks, qui a failli te plomber, soit dit en passant, est une chose. Tuer une bête sauvage assoiffée de sang en est une autre. On ne sait rien de cette bête. Tu as vu ce qu'elle a fait à ce pauvre homme, non ?

-          Bien évidemment ! Je me renseigne toujours sur mes cibles avant de partir, tu devrais le savoir Callie.

-          Je le sais. Mais c'est différent, cette fois. Tu as juste vu un corps, Wiley. Une victime de cette... créature. Tu n'en sais pas plus.

-          Raison de plus pour la traquer et en apprendre davantage avant qu'elle ne fasse d'autres victimes.

Nouveau soupir. Callie laissa de longues minutes s'écouler avant de reprendre la parole, les lèvres pincées.

-          Non, Wiley. Je refuse que tu te mettes en danger.

-          Je me mets tout le temps en danger, Callie.

-          Tu sais ce que je veux dire.

Bien sûr qu'il le savait. D'habitude, il avait un avantage sur ses adversaires. Il les connaissait et, par conséquent, il savait comment les appréhender. Là, il ne savait rien, à part le fait que la bête déchiquetait et griffait sans aucune vergogne. Il n'était même pas sûr qu'un simple fusil suffirait. Mais il se devait d'essayer. C'était son devoir, en tant que Traqueur, mais aussi en tant que citoyen. Délicatement, il prit la main de son amie dans la sienne. Celle-ci garda le regard fixé sur leurs mains liées, étrangement silencieuse.

-          Je reviendrai, Callie. Je te le promets. Et avec la tête de cette bête.

Finalement, son regard croisa de nouveau le sien. Wiley effectuait des cercles rassurants sur le dos de sa main.

-          Okay. Mais promets-moi une chose : que tu ne te mettras pas en danger inutilement. Et que si la situation venait à dérailler et à te dépasser, tu rentreras immédiatement.

-          Ça fait deux conditions, ça !

Face au regard noir de la jeune femme, il leva les mains en l'air et reprit son sérieux, ne voulant pas la froisser.

-          Très bien. Je te le promets.

-          Okay.

Nouveau silence. Les deux amis se sourirent. Lentement, Wiley porta la main de son amie jusqu'à ses lèvres et déposa un délicat baiser dessus. Callie entrouvrit les lèvres, prête à dire quelque chose. Wiley attendit patiemment, ne voulant pas rompre ce moment par des paroles inutiles. Parfois, le silence était bien plus éloquent que les mots. Mais Callie sembla se reprendre car elle secoua la tête et se recula doucement. Elle se leva, lâchant la main de Wiley, qui la regardait, les sourcils froncés.

-          Je reviens. Ne tombe pas de ton lit.

Mais elle ne le regardait pas. Il l'observa quitter la chambre sans un mot, la gorge serrée. Il ne savait pas ce qu'il espérait, mais il s'était fait des idées, apparemment. Chuck le fixait sans bouger, mettant le jeune homme étrangement mal à l'aise.

-          Quoi ? Ne me regarde pas comme ça.

Finalement, son compagnon posa sa tête sur ses pattes dans un soupir. En attendant Callie, Wiley se mit à réfléchir à la façon dont il devrait procéder pour retrouver la bête. Par où devrait-il commencer ? Il partirait sans doute vers Gunplains en premier, là où elle avait sévi, pour tenter d'en apprendre davantage. Et peut-être qu'avec un peu de chance, il tomberait sur des traces en cours de route ? Néanmoins, il ne se faisait pas d'illusions. Dans un endroit comme le Désert Brûlant, il était rare de trouver des traces. Pour autant, cette bête semblait plus grosse que n'importe quel animal qu'il avait pu chasser jusque-là. Peut-être aurait-il plus de chance de la pister ?

Callie revint quelques minutes plus tard et le tira de ses pensées lorsqu'elle lui tendit un verre remplit d'un breuvage à l'aspect peu ragoûtant. Dans une grimace de dégoût, Wiley but la boisson, sachant pertinemment qu'elle contribuerait à sa guérison. Le jus d'idorbe, sorte de cactus assez commun, était connu pour ses effets tranquillisants et représentait un antidouleur extrêmement efficace. Quant à la reyaxis, plante aux larges feuilles qui poussait souvent à l'ombre d'arbres imposants, elle possédait un fort pouvoir de régénération, connu pour guérir n'importe quelles blessures. Wiley ne fut donc pas étonné de constater que Callie avait réalisé un cataplasme à base de cette plante, qu'elle avait posé sur sa cheville. Elle le retira d'ailleurs pour inspecter sa cheville et le remplacer par un nouveau cataplasme.

-          Tu as de la chance. Tu as les os solides, Myers. Tu n'as déjà presque plus rien.

-          J'espère bien ! Hors de question que je boive un nouveau verre de jus d'idorbe.

-          Tu n'auras pas le choix si tu veux poser ton pied sans pleurnicher.

-          Hé ! Je ne suis pas un pleurnichard !

Le regard moqueur de Callie l'offusqua plus encore que son sous-entendu. Après une longue discussion quelque peu houleuse, Wiley finit par se convaincre que partir le lendemain matin serait plus prudent que dans l'après-midi. Selon Callie, il avait encore besoin de plusieurs jours de repos. Un luxe dont il ne pouvait pas se permettre. Il avait déjà perdu suffisamment de temps comme ça.

Le soleil se levait tout juste lorsque Wiley monta sur le dos de son cheval, le lendemain matin. Chuck se tenait à côté de lui, la tête levée dans sa direction, attendant son signal. La dernière fois qu'il était parti, Wiley lui avait promis qu'il l'emmènerait avec lui la fois prochaine. Et même si cela ne lui plaisait pas d'emmener son chien avec lui pour une traque aussi dangereuse que celle-ci, il ne pouvait pas non plus le laisser seul. Callie avait proposé de le garder jusqu'à son retour, mais le Berger Hollandais avait refusé de quitter son maître, comme s'il craignait qu'il ne lui arrive de nouveau quelque chose. Ce qui risquait peut-être bien d'arriver, vu la quête dans laquelle il se lançait. Le regard toujours désapprobateur, Callie le rejoignit et lui tendit une gourde.

-          J'ai déjà de l'eau.

-          Ce n'est pas de l'eau, crétin.

-          Ça me donne encore moins envie de la prendre, maintenant que je sais ce qu'elle contient.

-          Si tu veux éviter de t'effondrer au moindre pas, prends-la.

Wiley n'eut d'autre choix que de se saisir de l'objet. Il le glissa dans son sac de randonnée, attaché à sa selle, et abaissa le bord de son nouveau stetson.

-          Merci, Callie. J'apprécie quand tu me fais des cadeaux de ce genre.

-          J'espère bien ! Ce n'est pas tous les jours que j'offre des présents. Tu devrais te sentir privilégié.

-          Quel honneur !

Callie fut parcourut d'un léger rire qui creusa d'adorables fossettes sur ses joues. Wiley esquissa un sourire tendre. Ce sourire... Il le chérissait tant. Callie dut remarquer son regard puisqu'elle tapota l'encolure de son cheval.

-          Allez, cowboy. Un long voyage t'attend. Essaie de ne pas te faire tuer en chemin.

-          Tu me connais. Je suis toujours le plus rapide.

Callie secoua la tête et finit par se reculer pour le laisser s'avancer. Doucement, Wiley serra les mollets, faisant partir son cheval au pas. Alors qu'il avait parcouru quelques mètres seulement, il se retourna sur sa selle pour regarder son amie avec un sourire.

-          Et puis, je t'ai fait une promesse, il me semble.

-          Tache de la tenir, cette fois.

Wiley ne répondit rien. Il se contenta de lui sourire, se replaça correctement sur sa selle puis partit au trot, son deuxième cheval et Chuck le suivant docilement dans la lueur orangée du lever du jour.


Ça y esssst je peux enfin écrire sur cette histoire comme bon me semble ! Si vous saviez comme je suis excitée à l'idée d'avancer sur ce récit, je vous réserve plein de choses !

Je dédie ce chapitre à SxlxmxPxxrlx car elle a accompli un travail formidable avec la bannière, je l'adore 😍 Merci encore Sal' 😘

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Il est assez planplan mais ne vous en faites pas, l'action arrive dès le prochain chapitre, vous me connaissez 👀 À votre avis, la foulure de Wiley va-t-elle le ralentir dans sa traque ?

Je vais rajouter les plantes évoquées dans ce chapitre à l'index de l'univers car on les reverra souvent pour celles-ci je pense.

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