Chapitre 6
Bonsoir à tous ! J'espère que vous allez bien ! Je voulais avant tout m'excuser pour mon retard. Je me suis retrouvée à devoir faire mes stages, suivre et travailler mes cours et mon mémoire et je n'ai pas su gérer. Je me suis laissée débordée et j'en suis la première désolée.
Je m'excuse.
J'espère que ça ne se reproduira plus mais je ne peux pas le promettre, malheureusement... En tous cas, j'ai enfin trouvé un peu de temps pour écrire et voilà la suite. Je suis très contente d'avoir pu écrire de nouveau, et j'espère que ce chapitre vous plaira.
J'essaie d'écrire la suite dès que possible.
Des bisouus !
Elena
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Je regardai la piste de glace avec appréhension, la gorge nouée. Je ne savais déjà plus pourquoi j'avais accepté d'essayer le patinage sur glace, vraiment pas. Actuellement, j'avais l'impression d'avoir fait la plus grosse bêtise de ma vie. J'avais déjà eu beaucoup de mal à marcher dans la neige avec ces patins, mais sur la glace ? Je ne voulais même pas l'imaginer.
Keylan était déjà sur la piste, évoluant gracieusement. Il patinait sans me quitter des yeux un seul instant. Il ne tremblait pas, ne faisait aucun faux pas. Moi... J'étais certaine que j'allais me rétamer. Mes jambes étaient déjà prises de tremblements alors que je n'étais que dans la neige. Je n'imaginais même pas ce que cela donnerait sur la glace.
Je déglutis avant de prendre avec courage ma décision.
Il fallait que je parte d'ici. Vite.
Mon demi-tour amorcé, j'allais m'enfuir à toute jambe lorsque la main de Keylan me retint. Ainsi enrouler autour de mon bras, elle empêchait toute fuite inopinée.
-Maïa...
Son ton semblait aussi sévère que moqueur. Je déglutis, la gorge sèche, n'osant pas me retourner.
-Tu m'as donné ton accord tu te souviens ? Me dit-il avec une voix amusée.
-J'ai fait ça ?
Ma voix était partie dans les aigus, incertaine. Bien sûr que je lui avais donné mon accord, mais... Je n'en étais plus vraiment sure. Tout cela me faisait bien trop peur.
La main de Keylan tira légèrement sur mon bras, signe qu'il voulait que je lui fasse face. Ce que je fis légèrement.
-Tu me fais confiance ?
Si je lui faisais confiance ? La question ne se posait pas. J'avais simplement très peur de tomber. Mon regard alternait successivement entre lui, et la piste de glace. Je me mordillais la lèvre, indécise. J'avais confiance en lui, c'était une évidence. Mais ma peur était vicieuse : elle me paralysait, annihilait tout, même la confiance que je plaçais en lui. C'était irrationnel, j'en avais bien conscience. Mais que pouvais-je faire ? Personne ne m'avait jamais retenu. On m'avait tout d'abord trop couvée, ne voulant même pas que je fasse mes premiers pas, et pas assez, me laissant tombée à la moindre occasion. Mais il n'y avait jamais eu de juste milieu. Personne ne m'avait laissé essayer à mon rythme. Ils ne m'avaient pas non plus soutenu, encouragé, ou rassuré lorsque je tombais.
C'était de cela que j'avais peur. J'avais peur que l'homme à mes côtés me laisse tomber. Parce que dans l'état dans lequel j'étais, je n'étais vraiment pas certaine de pouvoir me relever.
Soudain, les deux mains de Keylan vinrent se poser à la jonction entre mon cou et ma tête, qu'elles relevèrent délicatement pour que je le regarde. Son regard était sérieux. Ses sourcils légèrement froncés témoignaient de sa réflexion. Je n'avais qu'une envie : effacer ces ridules de mes doigts. Mais je m'égarais.
-Je ne te laisserais pas tomber Maïa. Tu m'entends ?
Mon cœur loupa un battement. Comment faisait-il ? Comment arrivait-il à me comprendre, sans même qu'un mot soit dit ? Ma gorge se serra un peu plus, non pas d'appréhension, mais d'émotion cette fois-ci. J'étais émue, heureuse, soulagée. J'avais tellement attendue ces mots...
Je ne pus que hocher la tête suite à sa phrase. Il y avait mis tellement de conviction que je ne pouvais qu'acquiescer.
Aussitôt, ses mains descendirent lentement le long de mon cou, coururent le long de mes bras, et vinrent attraper mes mains, qu'elles tirèrent vers lui. Je me laissais aller, hypnotisée par le moindre de ses gestes.
Et avant même que je ne me rende compte, nous étions sur la glace.
Comme dans un réflexe, mes mains se serrèrent sur les siennes et mes yeux se fermèrent. Pourtant, la chute ne vint pas. J'ouvris prudemment un œil, avant de voir que nous étions déjà au milieu de la piste. Et Keylan était toujours là. Il ne m'avait pas lâché. Au contraire, j'avais l'impression que ses yeux ne voyaient que moi, que son attention entière était focalisée sur ma personne. Alors seulement, je me déridais.
*
Keylan venait de m'enlever les patins après notre petite session sur la glace, qui s'était étonnement bien déroulée. Il avait d'abord dû me tenir solidement, se contentant de patiner face à moi avant que je prenne un peu d'assurance. Finalement, lorsque je m'étais sentie suffisamment bien, il s'était mis à côté de moi, me laissant évoluer à mon rythme. Il avait juste gardé ma main dans la sienne, et autant dire que je n'avais absolument pas protesté.
J'étais contente d'avoir fait ça avec lui. J'étais de plus en plus rassurée par le fait qu'il ne me rejetterait pas après tout ce que j'avais fait. J'avais besoin de ce non-jugement et de cette acceptation.
Mais au-delà de ça, voir le grand sourire qui ornait son visage ne faisait que me conforter dans ma décision. J'avais eu raison de lui faire confiance, j'en étais persuadée.
J'allais le remercier quand mon regard fut attiré par une masse arrivant à toute allure dans ma direction : il s'agissait de Snoopy, l'énorme chien de Théodore. Je me crispai de plus en plus à mesure que le canidé avalait les mètres. Je le voyais déjà me sauter dessus et me déchiqueter le visage de ses énormes crocs, je voyais ses griffes me transpercer les chairs. Depuis le jour où Théodore lui avait ordonné de m'attraper, j'avais une peur bleue de ce chien.
Keylan, témoin de mon trouble, éleva la voix et ordonna au chien de s'asseoir, ce qu'il fit immédiatement. Je regardai Adkins, médusée, avant de me souvenir qu'il était alpha et qu'il avait un certain pouvoir sur les loups. Je supposai que cela devait aussi concerner les chiens... Perdue dans mes pensées, je ne fis pas attention au fait que je regardais toujours Keylan. Ayant certainement senti mon regard, ce dernier se tourna vers moi et répondit à mon regard par un clin d'œil et un sourire en coin, qui me firent aussitôt rougir.
Je détournai précipitamment la tête, ne souhaitant pas qu'il voit mon trouble. Bon sang, il était tellement...
Toutes mes pensées s'éteignirent soudainement lorsque je vis le petit Théodore descendre du dos de son chien. Fier, il avançait le dos droit et le regard hautain, comme s'il dominait les lieux. Je suivis son cheminement des yeux, et fus surprise lorsqu'il s'arrêta devant nous, ou plutôt devant Keylan.
La tête levée, il mit les mains sur les hanches et dit :
-Pars Keylan. Ze dois parler à Maïa.
Je haussai un sourcil, sidérée par son arrogance. Le fait que Keylan fasse le double de sa taille ne semblait pas l'impressionner. Bien au contraire. Bon sang, il ressemblait à un petit roi tyrannique.
L'homme à mes côtés ne se démonta pas pour autant. Il devait certainement connaître le phénomène.
-Lui parler de quoi ? Lui demanda-t-il.
-De zozes d'adulte.
Mes yeux s'écarquillèrent. Il avait une telle assurance... S'il n'était pas aussi affreux, j'en serai admirative. Après avoir nié à ce point la question de Keylan, je m'attendais à tout, sauf à ce que ce dernier rigole.
Mes yeux s'écarquillèrent davantage. Je ne comprenais absolument rien. Que se passait-il au juste ?
Finalement, la grande main de Keylan vint se poser sur la tête de Théodore, et il secoua quelques-unes de ses mèches en un geste affectueux.
-Très bien Théo, je vais te laisser discuter.
Et il partit, non sans m'adresser un dernier clin d'œil. Pour ma part, j'étais restée complètement figée par cette annonce.
Qu'est-ce que... Quoi ?
Bon sang, si c'était une blague, alors elle était vraiment de mauvais goût.
Ne sachant pas quoi faire, je baissais légèrement la tête afin de voir Théodore. Celui-ci me lorgnait par-dessous ces cils, un sourire moqueur au coin des lèvres.
Je déglutis en relevant le regard sur le dos de Keylan qui semblait s'éloigner.
Et mince. J'allais réellement devoir y passer.
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