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Chapitre 2

Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien ! 

Je suis désolée pour mon retard. Mes révisions et mes partiels m'ont pris plus de temps que prévu. Mais je suis désormais en vacances, et j'espère pouvoir produire un chapitre par semaine désormais. 

En tous cas, voilà le chapitre 2. J'espère qu'il vous plaira !


Des bisouus !

Elena

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Le regard toujours dirigé dehors, je ne bougeai pas et attendais que la personne qui était entrée se manifeste. Ce qu'elle ne tarda pas à faire. Ses pas résonnèrent dans ma chambre, frottèrent contre le parquet et s'arrêtèrent finalement devant mon lit. Je crus que la personne allait s'asseoir avant que les pas ne continuent, poursuivent leur route avant de se planter devant moi. Ma respiration s'emballa aussitôt. Depuis que j'étais ici, dans cette chambre, personne ne s'était approché aussi prêt de moi. Tout le monde avait compris mon besoin de solitude et le respectait. Les personnes qui venaient s'installaient généralement à mon opposé, vers l'entrée, parfois sur le lit aussi, mais jamais dans mon champ de vision.

Le fait qu'une personne s'approche autant me rendait nauséeuse. Je n'étais pas prête à laisser qui que ce soit voir le monstre que j'étais. Je ne voulais pas être jugé, je ne voulais pas être détesté. Malgré tout ce que j'avais fait, j'avais encore l'espoir d'être aimé et d'être apprécié. Laisser une personne entrer aussi loin dans votre espace personnel, c'était lui laisser le pouvoir de vous rejeter. Et je ne le voulais pas.

Je ne le voulais vraiment pas. Je sentais que si c'était le cas, je me briserais.

Mais elle n'en tint pas compte. La personne s'assit sur mon lit, là, juste en face de moi, à quelques centimètres à peine de mes jambes. Ma gorge se noua, ma respiration s'accéléra et mes mains commencèrent à trembler. J'allais les cacher sous la couette quand une autre main, plus grande, se posa sur les miennes. Mon souffle se bloqua et je me figeai aussitôt, tétanisée. Je n'osais plus bouger, plus inspirer. Et si je semblais complétement immobile, à l'intérieur de moi, tout se déchainait. Ma respiration s'emballait, mes pensées fusaient en tous sens et mes battements de cœur tapaient sourdement contre mes tempes.

Je n'avais qu'une envie, me cacher en boule sous la couette et disparaître de sa vue. Son regard me mettait mal à l'aise. J'avais l'impression qu'il me transperçait, qu'il lisait à travers moi, et j'en étais morte de peur. Je ne voulais pas savoir ce qu'ils pensaient de moi et de mes actes passés.


     -Maïa...


Je sursautai et baissai aussitôt la tête. J'avais reconnu le timbre de voix si particulier d'Alfred. Quelque part, j'étais contente que ce soit lui. C'était un homme doux et compréhensif, et peu importe combien j'avais peur de lui montrer qui j'étais, j'étais contente de me retrouver face à une personne qui n'allait certainement pas me juger aussi durement que les autres.

Tout cela était contradictoire n'est-ce pas ? Risible aussi, mais je ne voulais pas en rajouter plus sur la longue liste de mes défauts. Elle était suffisamment remplie comme ça.


     -Tu ne veux pas me regarder ?


Je ne répondis toujours pas, tête basse. Non, je ne voulais pas le regarder. Je ne voulais pas qu'il me voit.


     -Bon... Te souviens-tu de ce que j'ai vécu ?


Je réfléchis quelques secondes avant de me souvenir. Oui, je me souvenais. Le temps. Le fait qu'il soit tout le temps en retard, qu'il avait loupé la cérémonie de ses jumelles. Et l'accident. Le crash qui est survenu alors que sa femme, Marissa, lui reprochait son manque de ponctualité. Comment oublier une histoire aussi horrible ?

Alfred dû voir que je me souvenais car il enchaîna aussitôt.


     -Me vois-tu comme un monstre ?


Je secouai immédiatement la tête de droite à gauche. Non. Non ! Alfred n'en était pas un. Il était gentil, toujours là et à l'écoute. Il était une personne bien.


     -Non ? Et pourtant, c'est comme ça que je me vois.


Interloquée, je relevai la tête et tombai directement sur ses yeux brillants, plein de larmes contenues. Et pourtant, un doux sourire ornait le bas de son visage. Il avait l'air calme, apaisé. Je ne comprenais pas.


     -Je me suis toujours reproché la mort de ma femme et de mes deux filles. Comment faire autrement ? Si je n'avais pas été en retard, si j'avais été à la cérémonie de mes filles, si j'avais décroché plus tôt, alors jamais Marissa ne m'aurait appelé en voiture pour me le reprocher. C'était une chose qu'elle se refusait de faire tu sais ? Elle savait que ça pouvait être dangereux. Et pourtant, ce jour-là, elle l'a fait. Parce que mes deux filles étaient déçues, parce qu'elle en avait marre de mes retards... Peu importe. Elle l'a fait.

La main d'Alfred enserra plus fortement les miennes. Sa poigne commençait à être douloureuse mais je ne voulais pas l'interrompre. Ni lui signifier que j'avais mal. Il avait besoin de réconfort, et si tenir mes mains l'aidait, alors je ne ferai rien.


     -Je pense souvent à tout ça, continua-t-il. À ce que j'aurai pu faire pour éviter cet accident. Et je trouve des tonnes de réponses. Mais à quoi servent-elles ? À rien Maïa. Ce qui est fait est fait. Peu importe à quel point je m'en veux, elles sont mortes et je ne peux pas changer ça. Et quelque part, je ne le veux pas non plus.


Je le regardais incertaine. Ne voulait-il pas revoir sa famille ? Mon regard parla pour moi puisqu'il enchaîna.


     -Ne te méprends pas ! J'aimerais plus que tout au monde que ma femme et mes filles soient en vie. Mais si elles l'étaient encore, je n'aurai jamais fait attention à l'heure, et peut être qu'elles auraient eu par la suite un accident plus grave, qui aurait impliqué d'autres personnes. Tu comprends ce que je veux te dire ?


Je crois ? Je n'en étais pas sûre. Tout cela était encore un peu flou.


     -Un souvenir est une trace laissé, que l'on ne peut ni refaire, ni effacer. C'est une phrase que j'aime beaucoup, continua-t-il. Et je trouve qu'elle correspond plutôt bien à la situation, tu ne crois pas ? Ce qui est fait est fait. J'ai perdu ce que j'avais de plus cher au monde mais il faut maintenant se concentrer sur le présent. Et tu as un présent Maïa. Il y a ton père, qui se console comme il le peut avec Aby. Il y a Antonio, Roxy, Emett, le petit Théodore et moi-même qui t'attendons. Mais plus que tout, il y a Keylan. Ton absence lui fait du mal tu sais. Il a besoin de toi.

C'est vrai. Je n'étais pas toute seule. Il y avait toutes ces personnes autour de moi. Mais j'avais peur de les blesser, de leur montrer le monstre que j'étais.


     -Maintenant, il faut savoir ce que tu désires. Est-ce que tu veux ressasser le passé, te blâmer et penser à comment nous allons possiblement te juger, ou est-ce que tu souhaites aller de l'avant, continuer à vivre et faire un bout de chemin avec Keylan ?


Je voulais vivre ! Je voulais continuer ma vie avec les personnes que j'aimais. Mais encore une fois, j'avais peur. Tellement peur...


     -Je sais que tu as peur, reprit Alfred. J'avais peur moi aussi. Et pourtant, il n'y a aucune raison. Je sais que pour toi, il y en a plein. Mais ces angoisses-là ne sont que les reflets de tes remords et de tes regrets. Rien d'autre. Alors tu peux y aller sereinement, et je serai là pour t'accompagner si tu le souhaites. Mais si ça peut ta rassurer, je te promets que personne, et je dis bien personne, ne t'en veux. Tu n'étais qu'une enfant...


J'acquiesçai, la gorge nouée, incapable de faire autre chose. J'entendais, je comprenais, et c'était la première fois que ça m'arrivait depuis cette soirée. Depuis celle qui avait fait basculer mon équilibre.


     -Contrairement à moi, il y a des personnes qui t'aiment, qui comptent sur toi et qui attendent que tu reviennes. Ne gâche pas ça Maïa.


Il resserra une dernière fois ma main, se leva du lit et partit tranquillement. La porte se referma dans un bruit sourd derrière lui et un silence assourdissant envahit la pièce. Je déglutis, la gorge soudainement serrée. Des larmes tombèrent et tracèrent un sillon brûlant sur mes joues avant de s'écraser contre ma couette. J'eus un hoquet, puis deux, mes lèvres tremblèrent et rapidement, mes épaules se secouèrent sous l'effet de mes sanglots. J'essayai d'essuyer tant bien que mal mes joues, mais mes larmes ne se tarissaient pas. Elles recouvraient abondamment mon visage, mon cou, mon lit, sans jamais s'arrêter. Un cri étranglé sortit de ma bouche, bientôt suivit par de nombreuses autres plaintes.

Comme une enfant, je pris un coussin que je coinçai entre mes jambes repliées et mon torse et je commençais doucement à me bercer. Et pour la première fois depuis cette horrible soirée, je pleurais de tout mon être.

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