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Chapitre 15

Castelle me regarde, ébranlée. Elle est surprise d'être à l'hôpital et de me voir à son chevet. Elle a enfin repris ses esprits. Je lui souris chaleureusement et lui raconte ce qu'elle fait là et notre histoire (sortie de mon imagination).

-Merci, me dit-elle avec son accent espagnol.

Je lui serre la main et sors prendre l'air. C'est différent ici. J'ai l'impression que la société agit moins sur eux mais les laisse vivre dans d'horribles conditions. Les rues sont longées de déchets, les maisons sont sales et les gens sont tendues. Je ne regrette pas d'être venu ici. Je dois rencontrer Evan dans une semaine. J'ai aussi prévu de faire des recherches sur la société. Mais pour ça je dois trouver des parleurs. Les parleurs sont des personnes pauvres et sans domicile. Ils marchent tout la journée et n'abordent personne. Mais si quelqu'un va leur parler avec une recherche en tête ils savent toujours quoi répondre. C'est le seul moyen pour que j'ai des réponses. Et puis je dois aussi aider Castelle. Je vais d'abord la laisser tranquille, le temps qu'elle se repose.

J'ai toujours sa lettre, j'ai même très envie de la lire mais je ne sais pas si je peux me le permettre sans sa permission. Elle ne sait rien de moi, je ne pense pas qu'elle est envie que j'apprenne des choses à son sujet sans son accord. Alors je m'abstiens. Au final, je fini par rentrer au motel.

-Alors, comment va-t-elle? Me questionne la vieille femme de l'accueil.

-Elle va mieux, elle ne devrait pas tarder à rentrer. Vous savez où elle vit?

-Oui, elle vit dans un petit studio au dessus du motel. Je l'héberge en échange de ses services.

Surprise, je lui demande si je peux y avoir accès pour prendre des affaires. Elle acquiesce et me donne les clés.

Le studio de Castelle est à l'étage au dessus des chambres. Il est petit est ne contient que deux pièces. Je dépose la lettre sur la table qui trône au milieu de la pièce. Elle est entourée d'un lit et de la petite cuisine. Je me permets de prendre des vêtements à Castelle pour sa sortie, ainsi qu'un peignoir et des pantoufles pour qu'elle soit à l'aise dans sa chambre d'hôpital.

De nos jours, nous devons rester à l'hôpital au moins trois jours, alors que l'on vienne pour une gastro ou pour une infection, le résultat sera le même. Les soins médicaux ont un coût très élevés. On trouve des classes 3 et 4 pour tout et rien, parfois des classes 2 qui ont eu une prime et qui traîne une maladie depuis quelques temps. Les classes 1 ne sont jamais dans les hôpitaux sauf quand des associations les aident à financer ses frais là. La société préfère réserver ses soins là aux personnes qu'il pense légitime d'être en bonne santé. Et nous n'avons pas notre mot à dire, nous pouvons juste signer un chèque.

Il est déjà tard, la nuit vient d'être entamée. Je préfère aller dans ma chambre. J'irais à l'hôpital demain. Je dois aussi chercher des parleurs. J'ai besoin d'informations. Si je rejoins les rebelles, je veux être informée de contre qui je vais jouer.

J'en profite pour appeler Alex mais il ne me répond pas. Il n'a pas essayé de me contacter de la journée. J'espère qu'il est en sécurité et qu'ils ont avancé.

Cette nuit m'a permit de me reposer. Je n'avais pas aussi bien dormi depuis que j'ai quitté ma maison d'enfance. Je me prépare puis sors de ma chambre. Je préviens l'hôtesse d'accueil que je vais à l'hôpital. Elle me demande de saluer Castelle de sa part. 

Castelle est toujours dans la même chambre, dans le service nommée "récupération". Lorsque je rentre, elle me sourit. Je l'ai visiblement sorti de ses pensées.

-J'ai pour vous des affaires de rechanges et de quoi rendre votre repos plus confortable.

-Merci.

-J'ai aussi reposé la lettre que vous teniez dans votre appartement. Je ne l'ai pas lu. Mais je veux vous aider, je déclare.

Castelle me regarde. Elle me dévisage de la tête au pied. Je crois qu'elle ne sait pas si elle doit me faire confiance. Je ne sais pas ce qu'il lui arrive, pourquoi elle est comme ça. J'en ai aucune idée. Mais je suis prête à l'aider même si je suis là que pour un mois.

-J'ai besoin d'aide c'est vraie. Mais je ne peux pas me l'offrir, j'ai besoin du peu d'argent que j'ai, avoue-t-elle avec son accent.

-Je ne vais pas vous faire payer, vous savez nous ne sommes pas du même âge, ni du même pays. Je sors à peine de mes études alors que vous, vous pataugez dans votre travail depuis une dizaine d'années. Et je vois bien que vous ne tiendrez pas longtemps. Je sais que la moyenne d'âge des classe 1 est de 40 ans, vous ne tiendrez pas jusque là. Je dois vous aider. Laissez moi faire, ayez confiance. Si il faut, je vous ferais quitter le pays!

Abasourdie de ma déclaration, Castelle me dit avoir besoin de réflexion. Je préfère la laisser réfléchir et quitter la pièce. Je ne suis pas sûr de revenir aujourd'hui, peut-être dans la soirée. Mais je dois à tout prix trouver des parleurs.

-Madame! S'exclame une femme cachée derrière le bureau d'accueil.

Je me dirige vers la secrétaire. Elle me regarde avec ses lunettes rondes et son tailleur.

-Est-ce que c'est vous qui payez les soins de Castelle Toyns? Me demande-t-elle de sa voix fausse.

-Oui c'est moi. Cela pose problème?

-Non, je veux juste vous mettre au courant de la somme. Elle s'élève à 3 000$. Elle sortira demain soir. Allez vous payer en liquide ou par carte bancaire?

Trois jours, 3 000$. Je comprends pourquoi elle ne peut pas s'offrir une tel somme de soins. Ce n'est même pas son salaire à la fin du mois, déjà qu'elle n'en a presque pas.

-Je viens d'Occidens du nord, nous payons seulement par carte bancaire.

-Très bien. C'est possible de régler aujourd'hui?

-Je pensais plutôt régler à sa sortie. C'est possible?

-A vraie dire, non. Normalement vous auriez même déjà  dû payer à son arrivé. Si vous n'avez pas votre carte sur vous, vous devez impérativement repasser aujourd'hui sans quoi ses biens seront saisie.

Ébranlée, je sors ma carte pour régler les frais. Je n'ose pas imaginer si le patient meurt après son arrivée. Je suis sûr que la Novaeterrae ne rembourse pas les familles. Ça les arrange bien que seul des riches viennent se faire soigner. Ils savent que nous touchons beaucoup d'argent. 

-En vous souhaitant une agréable journée, salue-t-elle hypocritement.

Comme si elle en avait quelque chose à faire. Pour elle, je ne suis qu'une pompe à fric qui lui donne son salaire et son augmentation.

 Les secrétaires sont des classes 3 et intégralement des femmes. Elles sont payées grâce à notre argent. En plus, les clients doivent leur attribuer une note à la fin d'une interaction avec elle. Si leur réputation est excellente alors elles sont augmentées ou deviennent gynécologue pour les pires. Cette branche professionnelles manque de personnel. Etant donné que seule les femmes y ont accès, elles sont les meilleures candidates. C'est bien pour ça qu'elles sont souvent des pestes. Les gynécologues ont une horrible réputation. Alors ceux qui sont promu à ce poste là (sortie d'étude ou promotion de secrétaire), on un très très bon salaire et parfois deviennent des classes 4. Les gens les considèrent comme étant sales. C'est même la société qui oblige chaque femme à prendre un rendez-vous tout les deux ans après son premier rapport sexuel. Personne ne veut y mettre les pieds et celles qui refusent sont punies. Alors que celles qui y vont d'elles même sont très souvent jugées comme malades et exclues par leurs amis.

Alors lorsque que je dois lui attribuer une note sur 5, je lui mets 2,5. La moyenne. Je ne veux pas être trop sévère juste parce qu'elle m'agace. Ce sera injuste. 

Mais c'est ainsi, nous vivons dans un monde redevenu sexiste. De ce que je sais, avant c'était comme ça mais il y avait eu des améliorations. Désormais, tout est retombé.

Dehors, l'avenue est presque vide. Il est pourtant onze heures. Entre mon pays et la Colombie s'est vraiment différent. On y voit beaucoup plus de parleurs par exemple. Face à moi, j'en aperçois trois. Ils ne sont pas difficile à trouver. Ils ne se cachent pas, ils portent des vieux pantalons moutarde et des baskets sales. Ils sont poilus pour les hommes, avec de cheveux très longs pour les femmes. Et ils portent tous une boucle d'oreille noire en forme de croix à droite. Alors qu'au nord, ils se cachent. Ils ont peur des gradés.

Je me dirige vers une femme, aux cheveux de jais qui lui arrive aux hanches. Sa peau est ridé et métisse. Elle porte la boucle d'oreille avec un collier assorti. Elle doit avoir la cinquantaine.

-Bonjour madame. Je vous offre le second repas?

-Pourquoi êtes-vous si gentille? Je vous suis, me répond-t-elle avec une voix rauque et ancienne.

-Vous souhaitez aller dans un endroit en particulier?

-Non, juste un endroit calme où nous pourrons manger et discuter sans être écoutées.

J'ai l'endroit parfait. Un petit restaurant que je croise à chaque fois que je vais à l'hôpital. Il n'a pas l'air en très bonne état, je suis sûr qu'ici on ne sera pas dérangée. 

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