Bonus 2
Extra Chap 21 Part I 🍿
Jacques venait de quitter le café avec fureur, contenant sans mal la contrariété qui l'envahissait. Oh, il ne se serait jamais dit que la tâche serait facile ! Après tout, Nathan était un défi à lui tout seul. Têtu, drôle, inventif, souriant, joyeux et intrépide. Il avait tout pour plaire : une belle gueule, un physique dans la moyenne, un sourire à tomber et surtout, une personnalité incroyable. La première fois qu'ils s'étaient rencontrés, le motard s'était dit qu'ils seraient de bons amis. Puis, au fur et à mesure des mois, il s'était demandé si le châtain qui aimait l'aventure et les nouveautés se laisserait tenté par le sexe homosexuel.
Jacques était comme ça. Il n'aimait pas l'amour. Non, lui, ce qui le faisait vibrer, c'était le sexe. Le beau sexe. Pas du genre à s'envoyer en l'air sans s'en souvenir. Non, celui de se satisfaire de chaque sensation, de goûter au plaisir à l'état pur. Alors, coucher avec ses amis était devenus une habitude. Presque une routine. Nathan ne ferait pas exception ! C'était ce qu'il s'était longuement répété après cet été. Puisque, même si le châtain lui avait spécifié ne pas être intéressé, il ne l'avait pas complètement repoussé lors de ce fameux baiser.
Nathan avait alors été son objectif final. Il le voulait, dans son lit et plus si c'était possible. Bien sûr, il n'était pas amoureux - de toute façon, il ne savait pas vraiment ce que c'était -, mais pouvait amplement envisager de sortir avec l'étudiant en médecine. Après tout, ils s'amusaient bien et le plus jeune était quelqu'un de particulièrement solaire. Autant dire qu'il ne risquait pas de s'ennuyer, ni de broyer du noir.
Cependant, constater que ces deux idiots s'étaient moqués de lui, l'agaçait au plus haut point. Il se sentait blessé dans son ego et furieux de n'avoir rien vu. Il avait été le premier à montrer son intérêt au garçon, mais voila... Clément s'en était mêlé. Et visiblement, lorsque ce type voulait quelque chose, il usait de n'importe quel stratagème pour l'obtenir. Rajoutons à cela qu'il était fou de rage de voir que Nathan cédait en quelques secondes aux avances de son meilleur ami alors qu'il avait passé des mois à le mater au corps. C'était purement déguelasse.
Enfourchant sa moto, vissant son casque sur le crâne, il envoya un texto à son plus proche ami avant de démarrer et de disparaître en trombe. Les sourires de ces deux idiots le hantaient et il profita de la vitesse, des virages serrés et des slaloms pour se vider la tête, goûter au danger et relâcher sa colère. Il arriva presque trop vite chez lui et abandonna ses affaires dans l'entrée, s'avançant dans la maison déserte.
Ses parents étaient plutôt fortunés comparé à lui et il avait hérité d'une belle maison, une de leur location de vacances, pour la modique somme symbolique de 1€. Il n'allait pas se plaindre, ce palace était parfait ! Un énorme salon parfaitement décoré avec une baie vitrée qui donnait sur une piscine, une cuisine aménagée sur la droite et un escalier qui donnait sur un palier supérieur comportant pas moins de quatre chambres spacieuses, deux salles de bain et un immense dressing. Le problème, c'était que Jacques détestait la solitude. Aussi invitait-il toujours du monde.
D'ailleurs, Eymerick se présenta au bout de l'escalier et commença à le dévaler, ébouriffant ses cheveux de jais dont les boucles parfaites retombaient toujours négligemment sur son front.
— Pourquoi tu m'as envoyé ce texto ? demanda le noiraud en triturant sa boucle d'oreille avant de franchir les dernières marches.
Jacques laissa son regard glisser sur le jogging gris qui enserrait les cuisses de son ami, sur le tee-shirt trois fois trop grand qui lui tombait sur le dos, puis se figea dans les iris noisettes qui le contemplait avec un mélange d'étonnement et d'inquiétude. Sans attendre, il agrippa sa nuque et plaqua ses lèvres contre l'étudiant qui, bien que surpris, lui répondit aussitôt. Il l'embrassa voracement, caressant ses boucles noires tout en reculant, une main au creux de ses reins.
Eymerick agrippa la veste du motard et se sentit prêt à trébucher. Avide de ses baisers, il monta lentement les escaliers à reculons sans se détacher de cette bouche exquise qui lui promettait monts et merveilles.
— Jacques... doucement ! Je vais me casser la gueule.
Le brun grogna, se détacha des lèvres rosées et pulpeuse de son colocataire, puis passa ses mains en-dessous des belles fesses rebondies du garçon et le souleva sans effort. Aussitôt, Eymerick enroula ses bras autour de son cou et noua ses chevilles dans son dos, repartant à l'assaut de sa bouche.
Jacques grimpa méticuleusement les escaliers avant de prendre la direction de sa chambre dont il ouvrit la porte d'un simple coup de pied. Il lâcha son partenaire sur le lit et le surplomba avant de se défaire de sa veste avec sauvagerie. Il fit tomber ses vêtements sur le sol et arracha pratiquement ceux du noiraud qui se laissait faire, glissant ses doigts sur les muscles tendus de son vis-à-vis.
— T'étais pas censé être en rendez-vous ? demanda Eymeric alors que Jacques se penchait pour l'embrasser.
Le motard grogna, agrippa les cheveux du garçon et laissa ses lèvres courir dans son cou, sa clavicule, ses épaules, son torse puis revenir sur sa bouche pour la dévorer avec sauvagerie alors que ses mains caressaient le corps sensuel de son compagnon d'une nuit.
— Tu sais pourquoi je suis là, gronda Jacques en se redressant, flattant le sexe tendu de son ami. Ne me fais pas parler.
Eymeric sourit et enroula ses doigts autour du pénis de son colocataire, s'amusant à en titiller le gland avant de redescendre pour jouer avec ses bourses. L'expression de plaisir qu'affichait le brun le fit sourire, puis il le repoussa doucement avant de se mettre à quatre pattes pour le goûter. Il lécha cette hampe qu'il avait de nombreuses fois sentis en lui et la prit en bouche, formant un « O » parfait avec sa bouche.
Jacques rejeta sa tête vers l'arrière et lâcha un râle animalier tout en fourrageant dans les boucles soyeuse de son ami. Il ferma les yeux et se délecta de ses sensations divines avant de caresser le dos du garçon et de venir titiller son trou. Il sourit en apercevant ces fesses qui se tortillaient dans l'espoir de plus et commença à le doigter tandis qu'Eymeric lui faisait une de ses pipes dont on a le souvenir. Ce mec sait utiliser sa bouche, putain ! songea-t-il avant d'obliger le noiraud à s'écarter.
— Je vais venir, chéri, alors calme la cadence, dit-il en prenant son menton.
Eymeric, les traits déformés par le plaisir que lui procurait les deux doigts au fond de son canal, se lécha la commissure des lèvres avant de sourire de façon très salace à son partenaire. Il le repoussa sur le dos et l'enjamba, chassant ses doigts. De lui-même, il se prépara tout en offrant une vue outrageuse de son corps au brun qui le caressa sans retenu, l'embrassant et le mordant à sa guise.
Lorsque l'étudiant déduisit que son corps serait prêt à accueillir le membre veiné de son colocataire, il lui lança un préservatif et s'asseya derrière son sexe, se pompant tout seul tout en ordonnant :
— Met-le si tu ne veux pas que je jouisse avant.
Un rictus contrarié sur le visage, Jacques entreprit de dérouler le condom autour de sa verge avant d'attraper les hanches de son ami et de l'embrasser brutalement. Leurs langues se cherchèrent dans un ballet endiablé, leurs dents mordirent la lippe de l'autre, leur arrachant des plaintes de désir.
— Met-là tout seul ou je te prends avec toute la sauvagerie dont je suis capable.
Eymeric esquissa un sourire coquin et agrippa le menton de son partenaire, jouant avec sa bouche, son postérieur volontairement à quelques centimètres du pénis de Jacques.
— Je sais que tu en meurs d'envie... alors vas-y.
— Tu n'as pas intérêt à te plaindre.
— Me suis-je déjà plains ?
Jacques sourit et s'enfonça brutalement dans le canal étroit du noiraud qui lâcha un cri tout en rejetant son crâne vers l'arrière, sa bouche ouverte en un « O » de plaisir mêlé de douleur. Il se retira avant de le pilonner jusqu'à la garde, enhardit par la luxure que dégageait le noiraud. Il ordonna à Eymeric d'imprimer lui-même le mouvement et gémit en observant cet homme se soulever et s'enfoncer sur sa hampe, une main plaquée sur son ventre. Les cris que poussaient l'étudiant et les expressions qu'il faisait eurent rapidement raison de la patience de Jacques qui le fit basculer sur le dos.
Remontant ses chevilles au-dessus de ses épaules, il imprima des coups de bassin plus que sauvage à son ami qui se contentait de hurler son plaisir tout en agrippant les draps, les paupières closes. Jacques pouvait être un tas d'amant : doux, sauvage, froid, affectueux, sadique, masochiste. Il changeait en fonction de son humeur, de ses envies et de ses partenaires. Aujourd'hui, il avait besoin d'un défouloir et Eymerick remplissait chacun de ses critères.
Le noiraud lui griffa les épaules et s'arqua, atteignant l'orgasme. Sa semence se répandit sur son abdomen, mais Jacques continua, percutant la prostate de l'étudiant. Eymerick ne s'en plaignit pas, plongé dans un monde de sensation. Il avait l'impression que les heures qui suivraient seraient harassantes...
Fumant négligemment dans sa chambre, le drap enroulé autour de ses hanches, Jacques contempla le paysage à travers sa fenêtre ouverte. Il ne faisait pas vraiment froid en ce mois d'avril, mais le soleil commençait à se coucher et il n'avait aucune envie d'attraper un rhume à cause de sa négligence, aussi se promit-il de bientôt refermer la fenêtre. La forme endormie à côté de lui se mit à gigoter avant qu'Eymerick n'émerge, papillonnant des yeux.
Le noiraud fronça les sourcils et grimaça en sentant le bas de son dos se réveiller et lui rappeler les trois heures de baise qu'ils avaient eut, puis il déposa son menton dans sa paume et contempla les prunelles noisettes de son colocataire.
— Je peux en avoir une ? demanda-t-il d'une voix éraillée.
— T'as trop crié... ça va te faire mal à la gorge.
— Oh, tu t'inquiète pour moi, fit-il avec moquerie, laissant son bras retomber contre le matelas et sa tête y prendre place. Que c'est mignon...
Jacques fronça les sourcils et grogna avant d'ébouriffer les cheveux du noiraud, conscient qu'il y était allé un peu trop brutalement même si le jeune homme appréciait ce genre d'ébats.
— Tu t'es évanouis vers la fin.
Eymeric attrapa le poignet du brun et le porta a ses lèvres avant de l'embrasser et de le mordiller.
— Ce ne serait pas la première fois...
— Ménage-toi, c'est tout.
Eymerick ricana et se redressa difficilement en prenant appuie sur ses mains avant d'embrasser son colocataire, récupérant le goût du tabac sur ses lèvres.
— Pourquoi t'es rentré aussi vite ? Ton texto m'a inquiété.
Le noiraud posa son crâne sur les cuisses de son vis-à-vis et le laissa jouer avec sa chevelure, appréciant de sentir ses doigts s'enrouler et se dérouler contre son crâne.
— Nath et Clem m'ont filé le pire râteau de ma vie.
Blasé, l'étudiant lâcha un profond soupir et commença à enguirlandé son ami en spécifiant que cela ne valait pas un « URGENT. MAISON. MAINTENANT !!! 🩸🩸🩸 ⚰️ » et qu'il ne se viendrait pas la prochaine fois si sa vie n'était pas véritablement en danger. Jacques rouspéta, mais Eymerick l'acheva:
— Ton ego de mâle en chaleur à juste été remis à sa place. La prochaine fois, ne me fait pas peur. Mon cul va mettre une semaine à s'en remettre.
Le motard resta silencieux quelques minutes avant de se pencher au-dessus de son ami pour quémander un baiser. Baiser qu'il obtint rapidement quitte à ce qu'Eymerick l'approfondisse d'un coup de langue. Jacques vint caresser le torse du garçon et s'attarda sur ses côtes où trônait un phœnix noir dont la queue descendait jusqu'à ses hanches.
— Ton cul s'en remettra, répondit-il avec un petit sourire.
Eymerick lui envoya un regard réprobateur avant de rouler sur le flanc pour nicher son nez contre le ventre de son ami. Il ferma les paupières et se laissa dorloter, fatigué. Il n'en voulait pas à Jacques. Après tout, il aimait la sauvagerie de son colocataire. Il aimait tout simplement le sexe qu'il y avait entre eux. Et l'affection qu'ils partageaient au quotidien.
Le motard écrasa son mégot dans le cendrier, jeta un chausson contre le carreau afin que le vent n'entre plus aussi facilement et récupéra son smartphone tout en papouillant son colocataire, rayant Nathan de sa liste mental de partenaires sexuelles. Ce n'était pas la première fois qu'il essuyait un refus, mais cela faisait longtemps.
Trente minutes plus tard, Owen - un de ses amis qui venait souvent squatter - se présenta devant la porte ouverte et contempla les deux corps nus à peine recouvert d'un drap. Il se lécha les lèvres et s'adossa contre la chambranle de la porte.
— Vous auriez pu m'appeler.
Jacques leva le nez de son smartphone et contempla son ami avant de jeter un coup d'œil à Eymerick qui s'était assoupit.
— Tu n'avais qu'à être présent.
— Comment puis-je être disponible tout le temps quand je ne vis même pas ici ?!
— Je te signale que c'est ma maison. Estime-toi heureux que je t'héberge quand tu te pointes ici, répliqua le brun avec un sourire amusé.
— Renomme-là, temple du sexe ! Je suis sûr que tu te ferais masse de thunes..., ricana son ami. Et puis, tu n'acceptes personne hormis Eymerick. C'est un putain de privilégié.
— Un privilégié qui a perdu ses parents, gronda Jacques en plissant les yeux. Tu veux que je tue les tiens pour pouvoir vivre là ?
Owen se pinça les lèvres et haussa les épaules avant de se détacher de la porte.
— Nope. On bouffe quoi ce soir ?
— T'aurais pu apporter un truc puisque tu squatte, mentionna Jacques en souriant, goguenard.
— Je commande des pizzas ?
— Vas-y !
— Et..., Owen hésita sur le pas de la porte puis sourit de façon espiègle, tu crois qu'Eymercik sera partant pour un plan à trois tout à l'heure ?
Jacques contempla le noiraud qui ne bougeait pas d'un cil, apaisé, puis passa une main dans ses boucles noires avant de répondre catégoriquement :
— Non. On ne le touche pas. Mais moi, je suis dispo...
Il offrit un clin d'œil à son compagnon et le laissa déguerpir en sentant que ce serait une autre soirée de débauche pour lui.
~~~
Je vous avoue que je voulais que vous connaissiez un peu Eymerick qui est à l'opposé d'Aïdan et cette scène m'est venue naturellement après le match de basket. Je me suis fugacement demandé ce que ferait Jacques de ce refus et la réponse s'est imprimée d'elle-même. Puis, ça tournait tellement dans ma tête que j'ai finis par l'écrire. À croire qu'Eymerick et Jacque me hurlaient de le faire 🙄
Je sais que beaucoup de personnes n'apprécient pas Jacques qu'ils considèrent comme un briseur de couple, mais en réalité il n'est pas du tout méchant. Il profite juste de la vie et saute sur chaque opportunité. 🤷🏼♀️ D'ailleurs, il n'a jamais mis le grappin sur Aïdan et n'en a jamais eu l'intention... il a juste blessé Alex dans le passé et ce, sans même le savoir. Oui, je le défend, et alors ? Par contre, j'avoue qu'il a été un gros forceur avec Nath 😂
Je sais qu'Eymercik n'est qu'énoncé dans le tome 3 d'Aïdan et Alex - il n'a pas vraiment de rôle - et qu'il devient une sorte de pote pour Nathan dans « Meilleur ami et rien d'autre » (une sorte parce qu'ils ne se voient qu'aux soirées), mais je voulais que vous le découvriez autrement que dans les qu'en-dira-t-on. Même si, ce que vous voyez, n'est qu'un dixième de qui il est vraiment.
Voilà !
Qu'avez-vous pensé de ce bonus ?
Quels sont vos ressentis quant à Jacques ?
Quels sont vos ressentis quant à Eymerick ?
Qu'est-ce que vous aimeriez me dire que ce chapitre, les personnages ou autre ?
Passez une bonne journée/soirée/nuit 😘
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