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[Chapitre 5]

         "Haha il doit y en avoir plein des filles habillées en gris dans cette salle !" je pensai tout en imaginant une autre insulte bien sentie à balancer au pauvre type. 

Pourtant tous les yeux se posèrent sur moi et les gens s'écartèrent autour. Je rigolai moins tout à coup...

"Ils ne parlent pas de moi quand même ?!"

- Si si, répondit une fille juste à côté de moi. 

Je lui jetai un œil surpris avant de comprendre à sa lumière du même violet qu'Idris que c'était une télépathe. 

- T'inquiète pas, garde ton sang froid et ça ira, me conseilla-t-elle avec un sourire avenant.

Le garçon que j'avais remis à sa place arborait un sourire satisfait. L'ignorant royalement je me frayais un chemin jusqu'à la table des généraux. Silence dans la salle.

- Quel est ton prénom ? s'enquit froidement un homme qui semblait avoir la trentaine.

- Lyria, mon général. 

Ma politesse militaire parut le satisfaire.

- Depuis combien de temps es-tu à l'Ordre ? 

- 23 jours et 10 heures, mon général.

Quelques rires fusèrent. Les cardinaux eux-mêmes semblaient amusés du spectacle. Un autre général pris la parole :

- Comment trouves-tu l'Ordre ?

Je sentais l'attention braquée sur moi. Ils étaient tous curieux de ma réponse.

- Je trouve ça lumineux, spacieux, énumérai-je en regardant les soldats collés les uns aux autres dans la salle. Mais le plus agréable c'est qu'il n'y a aucun vis-à-vis.

Ma réponse acheva de gagner la sympathie du public. Aussi rassemblant mon courage je tentai :

- J'aimerais participer aux missions à l'extérieur. 

Les quatre généraux relevèrent la tête et me regardèrent avec un intérêt nouveau. Ce fut la seule femme parmi eux qui répondit :

- Vois-tu Lyria, les Aimés qui mènent des missions ont un très haut niveau de maitrise de leur pouvoir et de combat. Ils ont chacun obtenu leur statut par leur valeur, leurs compétences et leur mérite, déclama-t-elle avec un large mouvement de bras maternel qui engloba la salle entière.

Le silence se fit cérémonieux. Chacun approuvait silencieusement les dires de leur général. Pour la première fois, je vis l'Ordre pour ce qu'il était aux yeux du monde : une institution fière de ses combattants et défenseurs d'Ostran. Je promenai mon regard sur l'assemblée de soldats et croisai le regard de Delos. Ses sourcils relevés lui donnait un air inquisiteur, il pencha son visage sur le côté et croisa les bras, comme s'il attendait une réaction de ma part. 

- Je peux prouver ma valeur, osai-je. Je peux battre un de vos soldats en duel ! 

Jusqu'où pouvais-je m'opposer aux règles de l'Ordre ? Venais-je de dépasser la limite entre ténacité et insubordination ?

- Tu n'es pas du genre à abandonner, souffla la Grande Prêtresse. 

Je ne pus m'empêcher de reculer d'un pas, impressionnée par la prestance de la chef de l'armée de l'Ordre. Sa chevelure blanche lui donnait l'air sage et ses yeux améthyste me scrutaient avec la perspicacité d'une jeune combattante. Son menton fin relevé et ses sourcils arqués lui prodiguaient l'aura noble d'une diplomate à la sérénité à toute épreuve. Sa bouche fine s'ouvrit à peine quand elle reprit la parole d'une voix douce mais certaine :

- Accordons-lui un combat avec le soldat de son choix. Si elle gagne, elle pourra intégrer une équipe. 

- Votre Grandeur, commença la générale. C'est une débutante elle n'y arrivera...

- Je choisis ce garçon-là, la coupai-je en pointant le garçon prétentieux de tout à l'heure qui avançait déjà avec l'envie d'en découdre. Et je voudrais aussi choisir mon équipe après ma victoire. 

- Ne manque pas de respect à ta Prêtresse ! menaça un cardinal du haut d'un balcon.

Il fut arrêté d'un signe par la Grande Prêtresse qui approuva ma demande.

- Un Aimé de deuxième année de service, elle n'a aucune chance... dit quelqu'un dans la foule.

- Je vais t'écraser, annonça le garçon.

- Allez Zyk ! cria quelqu'un dans le public.

"Zyk ? C'est son prénom ?" me demandai-je en scrutant la forte carrure de mon adversaire.

- M'écraser sous ta débilité ? rétorquai-je alors que des soldats traçaient un carré autour de nous deux.

- Le conseil est officiellement fini, ceux qui le souhaitent peuvent se retirer ! déclara un général.

Mais personne ne sortit. "Bon j'ai pas intérêt à me rater sinon je vais vraiment être la risée..."

Mon adversaire devait avoir eu la même pensée. Aussi il attaqua au moment même où le début du combat fut lancé. 

"Beaucoup de muscle. Pas beaucoup d'esprit." Ses attaques au corps au corps étaient grossières et faciles à esquiver, il n'utilisait même pas ses pouvoirs. 

Je le laissai me frôler à chaque esquive pour lui donner l'illusion qu'il était tout près de me toucher. J'étais bien plus agile que lui. Ils ne connaissaient pas mon niveau de combat et le sous-estimaient sûrement tous. Mais plus particulièrement mon adversaire dont le sourire exaspérant montrait qu'il était certain de sa victoire. 

- Tu connais l'histoire du loup et de la perdrix ? je lui glissai dans l'oreille alors qu'il avait tenté un vulgaire coup de poids dans mon ventre. 

En réponse à sa tentative ratée, je lui donnai un coup dans la gorge. Il s'arrêta un moment pour reprendre son souffle. 

- Un conte que les parents fauchés racontent à leurs gosses. T'es la perdrix c'est ça ? A la fin elle se fait bouffer parce qu'elle est trop bavarde.  

- C'est toi qui parle le plus, je répliquai alors qu'il fonçait encore une fois sur moi.

J'esquivai sur la gauche mais perdis l'équilibre et manquai de tomber. En jetant un coup d'œil derrière moi, je remarquai un carreau fissuré. J'étais pourtant sûre qu'il n'y avait aucune irrégularité tout à l'heure. 

Sans attendre, mon adversaire chargea de nouveau. Pour éviter qu'il m'atteigne, je me jetai sur le côté dans une roulade plus ou moins maitrisée. Quand je pris appui sur mes jambes pour me relever tout à fait, je sentis le sol se dérobait sous moi. Me faisant chuter de nouveau. 

Zyk manipulait la roche par la télékinésie. Des carreaux entiers du sol à l'intérieur du carré volaient à quelques mètres du sol et fonçaient sur moi.

"Heu c'est vraiment réglementaire ça ?" 

J'évitai tant bien que mal les missiles de fortune, bénissant intérieurement Calista pour tous les entrainements passés à augmenter mes réflexes et mon agilité. Le niveau du combat venait d'augmenter drastiquement : les projectiles fonçaient à une telle vitesse que le moindre coup pouvait m'envoyer tout droit chez les guérisseurs. 

Mon adversaire se tenait à l'autre bout du terrain et mobilisai toute son attention sur son pouvoir. Je me contentai de subir ses attaques à répétition. Du moins c'est ce que je lui faisais croire. 

Sans crier gare, je lançai une boule de feu avec force sur un morceau de pierre qui dévia de sa trajectoire et s'écrasa en morceaux sur le sol qui ne ressemblait plus à grand chose.

Je fis de même avec les trois projectiles suivant, en esquivai deux autres en avançant furtivement avec assurance vers Zyk qui, vu la grimace qui se dessinait sur son visage, n'avait pas vu mon coup venir.

"On peut dire que mes flammes lui ont fait perdre son sang froid" je pensai, déclenchant le rire de quelques télépathes dans la salle.

Arrivée à son niveau après avoir évitée toutes ses attaques, sans lui laisser le temps de riposter, je lui assénai un coup de pied en pleine mâchoire (clairement pour frimer) d'une puissance qui l'expulsa du carré.

Alors que j'avançais vers mon adversaire maintenant à terre, des applaudissements déferlèrent qui empêcha le public d'entendre mes mots :

- Il y a une autre fin à l'histoire : un chasseur ouvre le ventre du loup et la perdrix s'envole en se transformant en phénix. Tu le sauras si tu écoutais un peu plus ces enfants du peuple que tu mépri...

Une soudaine douleur lancinante dans le haut du crâne m'empêcha de finir ma phrase. Je fermai les yeux et en portant ma main à ma tempe. Une image au contour flou m'apparut : un dessin sur un mur...non, un vitrail tout de lumière ; et deux personnes l'une face à l'autre, un ange et un démon encapuchonné...Pourquoi voyais-je ça à l'instant ? Et pourquoi était-ce si douloureux ?

Mais la douleur disparut aussi vite qu'elle était arrivée tandis que la voix envoûtante de la Grande Prêtresse clama : 

- Une fois n'est pas coutume, je déclare la fin de l'apprentissage de Lyria qui devient soldat en mission. 

Ce qui déclencha un regain d'applaudissements mais aussi quelques cris de protestation que je ne parvins pas à distinguer. Au même moment, la Grande Prêtresse se leva gracieusement de son siège. Elle m'adressa un signe de tête avant de se métamorphoser en faucon sous mes yeux ébahis. Les pouvoirs métamorphes faisaient parti des plus rares.  

La générale la contempla pensivement sortir en quelques battements d'aile après avoir survolé la salle remplie puis elle me fit signe d'approcher. Sa voix était maintenant sereine quand elle me demanda : 

- Quelle équipe veux-tu intégrer ? 

- Vous n'êtes pas sérieux ? s'insurgea le général à sa droite. D'abord elle se promeut elle-même, ensuite elle choisit à la carte ? 

- Freyg, la Grande Prêtesse a déjà donné sa parole. 

- Mais on ne pensait pas qu'elle gagnerait ! Puis s'adressant à moi : Ce n'est pas contre toi ma petite, mais il y a des règles ici. En les transgressant tu donnes un exemple de rébellion et...

- De rébellion ? Enfin Freyg tu t'entends ?! Son niveau et son âge sont bien supérieurs aux nouvelles recrues : à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

- Tant que cette mesure vient de notre commandement, ajouta posément un général assis en bout de table avec un sourire entendu. Alors, Lyria, je suis curieux de savoir quelle équipe te contera parmi ses soldats ? 

- J'aimerai intégrer l'équipe de Delos mon général.

- Un choix intéressant, commenta-t-il en me sonder étrangement du regard. Qu'il en soit ainsi.

Puis s'adressant à la salle entière : 

- Lyria intégrera l'équipe de Delos à partir de la semaine prochaine. 

Je me retournai mais ne pus croiser le regard de mon futur meneur. Ce dernier que je reconnus à sa carrure venait de passer le pas de la porte sans un mot, sa cape noire voletant nonchalamment derrière lui. 



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