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[Chapitre 3]

        Je m'habituais à ne voir la lumière naturelle que les rares fois où des équipes sortaient ou rentraient au quartier. Il y avait une raison à cela comme me l'expliqua Calista à un de nos entrainements en se rendant compte que je guettais chacune ouverture des portes en tentant d'apercevoir l'extérieur :

- Les pouvoirs sont liés aux sens. Il y a quelques siècles, on avait l'habitude d'en compter cinq : l'odorat, le goût, la vue, le toucher...

- Et l'ouïe, oui je les connais. Mais je ne comprends pas en quoi cela nous empêche d'avoir quelques pauvres fenêtres...

- Justement. Imagine ce qu'il arriverait si ta vue s'abimait à cause de l'exposition au soleil...

- ...je perdrais mes pouvoirs, j'ai complété en comprenant. C'est pour ça que tu ne fais pas partie d'une équipe ?

- Comment ça ?

- J'ai remarqué que ton odorat et ton goût ne sont pas très développés, j'énonçai avant d'avouer, comme elle ne niait pas mes propos. Il se pourrait que j'ai récemment fait brûler le bout de ma robe avec une bougie à la fin du dernier entrainement et que tu ne t'en sois pas rendu compte...

Elle eut d'abord une moue surprise et un peu troublée d'avoir exposé une de ses faiblesses aussi facilement. Puis elle reprit son sourire :

- Et comment as-tu su pour le goût ?

- Tu ne manges pas beaucoup, tu ne sales jamais tes plats. En plus, je crois que l'odorat et le goût sont liés.

- Ah donc tu écoutes plus mes cours théoriques que tu ne le montres ! s'exclama-t-elle, contente de m'avoir aussi percée à jour.

Pour toute réponse, je me contentai de faire semblant de bailler d'ennui. Elle rit un instant avec moi avant de reprendre son sérieux.

- En fait c'est une maladie qui m'a fait perdre une partie de mes sens il y a quelques années. Les pouvoirs d'exception sont bien plus fragiles qu'on ne le croit. Etre plongé dans le noir, ligoté, touché par une maladie, un rien peut fragiliser les meilleurs d'entre nous.

- A en croire ce que tu dis, les pouvoirs sont éphémères...

- Exactement. C'est pour cette raison que la grande majorité des Aimés sont des jeunes de ton âge et que les mentors sont à peine plus âgés. Il y a peu d'Aimés de plus de 35 ans.

- Qu'arrive-t-il aux soldats qui perdent complètement leurs pouvoirs ?

- Eh bien ils sont congédiés de l'Ordre.

- Est-ce qu'on leur rend leur mémoire ?

Sans dire un mot, Calista fit non de la tête avec un sourire embarrassé. J'avais cru comprendre qu'on ne parlait pas beaucoup de nos souvenirs perdus à l'Ordre, un peu comme les soldats ont du mal à parler de leurs camarades morts au combat. Des Aimés qui avaient le pouvoir d'effacer la mémoire étaient chargés d'amnésier tous les arrivants, repérés et ramenés au quartier général par des équipes de repérage des pouvoirs d'exception. Aujourd'hui je venais de comprendre que ces recherches de nouvelles recrues étaient cruciales pour que les rangs de l'Ordre ne se vident pas plus vite qu'ils ne se remplissent.

- Bon assez parlé. Aujourd'hui je vais t'apprendre les bases des règles de combat.

Elle avait écarté les meubles du centre de la pièce au centre de laquelle était tracé à la cendre un carré de quelques mètres de côté.

- Parce qu'il y a des règles quand vous combattez sur le champ de bataille ? ricanai-je.

- Très drôle Lyria, répondit-elle avec sérieux alors qu'elle s'avançait dans le carré. Primo souviens-toi qu'Ostran est en paix depuis vingt ans – mais ne le restera peut-être pas si tous les Aimés avaient ton manque sérieux. Deuzio tu devrais t'estimer chanceuse, je n'ai jamais enseigné aussi tôt le combat à une nouvelle recrue.

Je la rejoignis dans le carré un sourire narquois aux lèvres. D'après Calista, ma progression était "fulgurante" : en une quinzaine de jours depuis mon réveil j'avais appris à faire émaner des flammes depuis n'importe quelle surface mais j'avais une prédilection pour les paumes de mes mains qui ne me brûlaient pas en contact avec le feu.

Quant à ma vision des pouvoirs d'exception, je pouvais maintenant voir les lumières de tous les soldats à la fois pendant les cérémonies, formant ainsi une scène si multicolore que les impressionnants vitraux de la Grande Salle en paraissaient fades. Calista elle-même ne pouvait voir qu'une dizaine de lumières en même temps.

- Il y a trois façons de gagner un combat : neutraliser les pouvoirs de ton adversaire, lui faire sortir les deux pieds du carré ou créer une brèche assez grande dans sa garde pour pouvoir atteindre son cœur avec ton poignard.

- Je vois, acquiesçai-je en attrapant le poignard qu'elle m'avait lancé et en le faisant tournoyer dans les airs.

- Je me dois de te rappeler que tu ne dois pas réellement utiliser ton arme ; les guérisseurs sont déjà trop occupés.

- Très drôle. Allez quand est-ce qu'on commence ?

Nos avant-bras protégeant notre visage, nous commençâmes à tourner l'une autour de l'autre pour prendre nos marques dans la zone, sans nous quitter des yeux. En réfléchissant aux règles que venez de m'énoncer Calista je ne voyais qu'un moyen de gagner le combat : utiliser mes flammes pour la menacer et la faire sortir du carré. Simple non ?

Mais au moment où j'allais activer mon pouvoir, je sentis mon cœur se soulever dans ma poitrine et je perdis mon équilibre. Plus exactement je perdis mon ancrage dans le sol...

Car il y a une chose que j'ai oublié de signaler à propos de mon mentor : son pouvoir est la manipulation de la gravité. Plus précisément sa quasi suppression ou son augmentation par rapport à la gravité terrestre. De plus je ne connais pas l'étendue de son pouvoir car elle ne l'avait utilisé qu'une fois quand je lui avais demandé à quoi correspondait la couleur grise de sa lumière.

Néanmoins il y avait une chose dont j'étais certaine à présent : mes deux pieds ne touchaient plus le sol et je flottais dans les airs à presque deux mètres. Mon dos était plus ou moins face au sol et mon adversaire n'était plus dans mon champ de vision. Elle pouvait me mettre à terre, au sens propre comme au figuré, en remettant rapidement la gravité et si mon corps s'effondrer en claquant le sol. Je contractais mes muscles dans l'attente de la chute...qui ne vint pas.

Bon à l'évidence Calista avait décidé que le combat se ferait dans son élément, les airs. Il fallait que je tente une action, et rapidement. J'essayais donc de la toucher en lançant une flamme à l'aveuglette. J'aperçus un mouvement à la périphérie de mon œil droit...« Haha, trouvée ! »

Je tentai de me tourner pour placer mon corps un peu plus verticalement tout en continuant de lancer des jets de feu en peu au hasard. Après quelques secondes je pris mes marques et arrivai à me mouvoir avec un peu plus d'aisance. Je me trouvai face à mon mentor qui avait évité chacune de mes attaques en se déplaçant avec autant de désinvolture que si elle nageait dans une eau claire. Alors que je devais ressembler à un crabe boiteux à l'instant.

Elle était plutôt près de moi mais pas assez pour un combat rapproché. De toute manière, elle le gagnerait sûrement. Elle avait paré bien trop facilement mes offensives. Pourtant elle ne profitait pas de son avantage pour me pousser hors du carré. Elle devait savoir que si elle s'approcherait trop de moi, elle ne pourrait pas éviter mes flammes. Et c'est pourquoi elle restait à bonne distance.

- Rappelle-toi du carré Lyria, me lança-t-elle alors que je dérivais dangereusement.

Je jetai un coup d'œil rapide au carré en dessous de nous. J'eus soudain une idée.

- Franchement Calista c'est un peu facile d'utiliser à bloc l'apesanteur. Le combat est destiné à stagner...

En même temps je me propulsais rapidement vers elle en poussant sur mes jambes tout en activant mes flammes qui foncèrent vers Calista. Cette dernière n'eut pas le temps de se déplacer mais remis assez de gravité pour nous faire toutes deux tomber. Elle, en atterrissant sur ses deux pieds de façon totalement contrôlée. Moi, sur le ventre totalement déstabilisée après avoir battu des bras inutilement alors que je chutais.

J'atterris tout près de la ligne du carré et en profitai pour racler le sol du plat de la main en faisant mine de m'appuyer pour me relever. Mais déjà Calista supprimait la gravité...

Cette fois j'étais préparée. Sans attendre, je projetai sur mon adversaire la suie qui s'était collée à ma paume formant un épais nuage noir qui l'aveugla. Cette fois notre chute n'avait pas été prévue par mon mentor et alors que nous tombions, je me jetai sur elle et l'expulsai hors du carré, à demi-effacé par mes soins.

Avant que l'une de nous n'est pu dire quoique ce soit (et surtout que Calista admette sa cuisante défaite), on entendit la porte s'ouvrir.

Deux soldats entrèrent. Pas n'importe lesquels, des membres de l'équipe d'Aurnia : la fille aux cheveux roux qui m'avait lancé un regard noir et le garçon qui avait capté mon attention. Cette fois-ci, la fille s'adressa directement à mon mentor :

- Bonjour Calista, tu es attendue aux portes. Il y a un problème avec le mécanisme, on a besoin de ton pouvoir pour atteindre les chaines du haut.

- Bonjour Idris, répondit-t-elle aimablement en s'avançant pour les saluer. Bonjour Delos.

Le garçon lui adressa un signe de tête respectueux.

- Je vous présente Lyria, que vous avez déjà vu le jour de son réveil.

Je me tournais vers les deux soldats. Le pouvoir d'Idris brillait d'un mauve foncé tandis que celui de Delos était bleu acier. Les violets désignaient la plupart du temps des pouvoirs mentaux tandis que les bleus gris étaient associés à l'élément air. Les deux dégageaient une confiance en eux froide et supérieure inexplicable et je ne pouvais m'empêcher de ressentir un certain malaise... « ça s'appelle le charisme Lyria, une capacité que tu as totalement perdu quand tu étais dans les airs tout à l'heure...»

Et du charisme, il faut dire que Delos en avait pas mal. Je ne l'avais pas revu depuis mon réveil et je pouvais maintenant observer de plus près son visage dont seul le regard m'était resté en mémoire. Sur son torse musclé brillait l'insigne argenté des meneurs d'équipe. Les ombres de la lumière des bougies mettaient en valeur les traits saillants de son visage. Ses longs cils noirs mettaient en valeur ses yeux en amande dont la couleur était étrangement similaire à la couleur de son pouvoir...

- Heu tu peux arrêter ça, franchement c'est indécent... dit Idris en levant les yeux au ciel.

- Pardon ? demandai-je sans comprendre.

- Idris a le pouvoir de télépathie non-omniscient, expliqua Calista. Ce qui signifie qu'elle peut consciemment centrer son attention sur les pensées de quelqu'un...

- ...ou malencontreusement entendre les réflexions pensées trop forts, compléta-t-elle en me lançant un regard appuyé.

« PARDON ?!! Oh par les dieux, transformez-moi en crabe boiteux, ce sera ma première et dernière prière !! Mince ça aussi elle doit l'avoir entendue... »

Alors que je remettais toute ma vie en question en une demi-seconde tout en disant adieu à ma dignité, Delos, qui n'avait pas du tout compris l'échange entre Idris et moi, pris la parole avec un calme retenu : 

- Lyria, nous devons t'accompagner au conseil de l'Ordre. 

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