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Chapitre 15 : Louie

Même si j'ai peur de l'avouer, les fêtes d'Oxane m'avaient manquées. Les orphelins autour de moi se trémoussent sur le dancefloor alors que je finis d'ingurgiter mon coca-cola. J'observe d'un oeil distrait Ariella et Azur qui dansent un slow en discutant. Toutes sortes d'émotions traversent leurs visages, si bien que je me demande de quoi ils peuvent bien parler. 

-Tu es assise à ma place.

Je manque de lâcher mon verre, surprise, et détourne mon regard de mes amis pour voir qui me parle. Je retiens ma respiration en voyant Athénaïse déguisée en docteur strange. Ses cheveux sont encore relevés en un chignon parfait, et je dois me griffer les poignets pour résister à l'envie de le défaire.

-Ton nom n'est pas écrit dessus que je sache, je réplique froidement, tout en sentant son regard inquisiteur me dévisager.

-J'aurai peut-être dû, plaisante-t-elle.

Sa vanne me fait sourire l'espace de quelques secondes, mais je redeviens de marbre aussi vite. Athénaïse attrape un tabouret qu'elle fait coulisser pour s'assoir en face de moi. Je n'ose pas la regarder dans les yeux, et me sens plus que misérable face à elle.

-Est-ce que... Ça va ? me demande-t-elle.

-Est-ce que ça à l'air d'aller ? je réponds avec un grognement.

-Tu donnes l'impression que oui, mais je te connais plus que tu ne le penses, alors non.

Mon regard se lève pour croiser le sien l'espace de quelques secondes, et je ne peux empêcher mon coeur de s'accélérer. Traitre. 

-Est-ce que... Tu accepterais qu'on aille parler ailleurs, dans un endroit plus calme ?

Mon cerveau et mon coeur semblent s'êtres ligués contre ma personne car je réponds :

-D'accord.

Athénaïs hoche la tête de satisfaction et se lève, me tendant la main. Je l'ignore et me redresse à mon tour. Elle se détourne sans plus de cérémonies et je m'empresse de la suivre, bien décidée à savoir ce qu'elle veut me dire. Nous sortons de la pièce principale où se déroule la fête et suivons le long couloir adjacent. Des bouteilles vides jonchent le sol, et plusieurs ados sont en train de se galocher dans leur coin. J'en reconnais certains qui sont des amis (tout le monde se connait à l'orphelinat) et quelques personnes du village. Athénaïs ouvre l'une des portes du couloir et agite sa main dans ma direction pour que j'entre. Elle referme la porte derrière elle et j'en profite pour regarder là où nous avons atterri. Je n'étais jamais venue dans ce coin là. Tout un tas d'étagères s'alignent pour former un quadrillage parfait. Des caisses et des bocaux sont empilés, et si vous voulez mon avis, ce qu'ils contiennent n'est pas très légal. Je me retourne pour demander à mon ex petite-amie se qu'on fait là, mais ma phrase meurt dans ma gorge quand elle me plaque contre un mur et m'embrasse à pleine bouche. J'écarquille les yeux, d'abord surprise, et essaye de la repousser, mais elle est plus forte et me tient fermement les bras.

-Athénaïs, parvins je à articuler difficilement. 

Elle ne m'écoute pas et décolle son visage du mien quelques secondes seulement, le temps de retirer mon débardeur d'une vitesse fulgurante. Je lui attrape le poignet alors qu'elle glisse sa main dans mes cheveux.

-Arrête, s'il te plaît ! je couine.

Elle s'arrête, interloquée, mais reste pourtant collée à moi.

-Qu'est-ce que tu racontes ? s'enquit-elle.

-Pourquoi tu fais ça ? 

-Tu ne le veux pas ? s'étonne-t-elle.

-Non, bien sûr que non ! je proteste.

J'e l'ai enfin touchée, et elle recule quelque peu son visage pour mieux m'observer.

-Quoi ? Mais, je croyais...

-Tu trompes ! je l'interrompe. Tu croyez quoi ? Que j'allais revenir comme ça vers toi après ce que tu as fait ? Désolée de te le dire mais je ne suis plus amoureuse de toi, Athénaïs.

-Tu ne le penses pas, sourie-t-elle.

-Tu crois ? je m'indigne. Tu m'as trompée ! Deux fois ! Et tu reviens comme une fleur en espérant que je te pardonne ? Tu te fourre le doigt dans l'oeil ma vieille ! 

-Arrête de raconter n'importe quoi, soupire-t-elle malgré ma mine renfrognée. Laisse-moi faire, tu me pardonneras, tu verras. C'est toi que j'aime, ça a toujours été toi, et ça le sera toujours. Les deux autres, c'étaient seulement du plaisir.

-Super, ça me réconforte vachement, merci ! je grommelle. 

Elle ne semble pas prendre en compte mes remarques et se remet à m'embrasser dans le cou. Je me débats une nouvelle fois sans beaucoup de convictions. Je n'ai pas envie de la blesser, mais si elle continue, je vais m'énerver !

-Athénaïs, stop ! je m'exclame entre deux respirations.

Sa main caresse mon ventre et s'en est trop. D'un geste brusque, je la repousse loin de moi. Elle trébuche, surprise, alors que je me rus vers la porte.

-Louie, attends !

Je ne l'écoute pas et sors, les joues ruisselantes de larmes que je n'avais pas senti couler. Quelques jeunes me dévisagent, choqués l'espace d'une seconde, puis reprennent leur activité comme si de rien n'était. Ce n'est que maintenant que je remarque que je suis en sous-vêtements et qu'elle a retiré ma jupe sans que je ne m'en aperçoive. Je cours alors sans réfléchir vers le bout du couloir, essuyant mes joues. C'est peine perdue car pour chaque larme que j'essuie, une nouvelle la remplace. J'ouvre la porte du fond et m'engouffre dans le noir complet. Je continue d'avancer à tâtons, cherchant l'interrupteur en palpant le mur. Les ampoules s'activent quand mon doigt trouve enfin le bouton. Le couloir est long, sans aucune porte cette fois, et s'étend, loin, jusqu'à un escalier donnant, je le sais, sur la surface. Je marche encore de quelques pas, mais mes jambes ne me portent plus. Surement à cause du mélange alcool et émotions fortes, et je m'écroule par terre, m'adossant au mur. J'enroule mes bras autour de mes genoux et continue de pleurer, espérant arriver au bout de mes larmes. J'ai l'impression de rester longtemps seule dans cette position inconfortable, avec pour unique compagnie le silence. C'est sans compter la porte par laquelle je suis rentrée qui s'ouvre une nouvelle fois, laissant s'engouffrer un souffle d'air chaud et alcoolisé dans son sillon.

-Lâche-moi la grappe, je beugle à l'intention d'Athénaïs sans même relever la tête. 

-Louie ?

Ce n'est pas la voix d'Athénaïs, et je relève précipitamment la tête en entendant Ariella, inquiète, sur le pas de la porte. Elle prend soin de la refermer derrière elle et s'avance vers moi à pas lents, comme si j'étais un pauvre chiot apeuré qui pourrait la mordre à tout moment. 

-Ariella ? Qu'est-ce que tu fais là ? je demande d'une voix enrouée à force de pleurer.

-Je te cherchais et des personnes dans ce couloir m'ont dit avoir vu une fille aux cheveux blancs à moitié nue rentrer ici, alors je me suis dit que je pouvais jeter un coup d'oeil. Mais je ne m'attendais pas à te trouver dans cet état !

Elle s'accroupie à côté de moi, passant un bras autour de mes épaules, ce qui me réconforte plus que je ne l'aurais cru. Je repose ma tête sur son épaule, apaisée. Ariella dégage sur moi une aura apaisante que je n'avais jamais ressentie auparavant avec quiconque. 

-Que s'est-il passé ? demande-t-elle d'une voix douce en caressant mes cheveux.

Voilà une semaine qu'elle est là et elle joue déjà les mères protectrices. Alors que c'est moi qui voulait la tenir à l'écart de tout ça ! Seulement, j'ai cette envie de me dépêtre de ce poids qui pèse sur ma poitrine, aussi je décide de tout lui raconter. Depuis le début. Cela doit bien durer une demi-heure et Ariella m'écoute attentivement déblatérer sur mon histoire d'amour avec Athénaïs. Je ne lui cache rien et explique du mieux que je puisse dans mon état. Notre rencontre avec Athénaïs, où nous nous détestions quand on étaient petites, et qu'en grandissant, cette haine s'est transformée en désir. Nous sortions ensemble depuis deux ans quand elle m'a trompée avec une fille du village. J'ai décidé de lui pardonner, je l'aimais trop pour la perdre. Puis elle a recommencé avec une autre et ce fut trop. Je l'ai quittée, et voilà qu'elle revient à la charge. 

-Quelle salope ! s'emporte Ariella. Je ne sais pas ce qui me retient d'aller lui donner des baffes.

Je lui jette un regard surpris. Du peu que je la connaissais, j'avais remarqué qu'Ariella était du genre plutôt timide et calme. Un tel élan de haine venant d'elle m'étonne.

-Merci de me soutenir, je renifle en essuyant une nouvelle fois mes joues. 

-C'est normal ! réplique-t-elle. Si elle revient t'embêter, tu viens me voir, d'accord ? Je suis là pour toi.

Cette déclaration me fait chaud au coeur. Nous ne nous côtoyons que depuis peu, pourtant, un lien s'est déjà créé entre nous. Qu'elle le veuille ou non, Ariella fait désormais partie de cet orphelinat. Il faut que je l'accepte. Une fille aussi incroyable qu'elle ne mérite pas d'être ici, et pourtant, aussi égoïste que je suis, je ne peux m'empêcher d'être heureuse de la savoir à mes côtés. 

-Peut-être serait-il tant de s'éclipser ? propose soudain ma colocataire.

-Désolée d'avoir gâchée ta première fête ici, je m'excuse d'un air coupable.

-Arrête de t'en vouloir ! J'ai assez profité, il est tant d'aller se coucher. Je ne suis pas à l'aise avec autant d'ados autour de moi. 

Elle m'aide à me relever et retire sa cape qu'elle passe autour de mon corps à moitié nu.

-Voilà qui est mieux, sourit-elle. Nous ne sommes qu'en juin, il ne faudrait pas que tu attrapes froid. 

Je souris face à tant d'attention de sa part. Nos regards se croisent et je sens les poils de mes bras découverts se hérisser. Mon ventre me chatouille et j'aimerai me rapprocher d'elle. Pourtant, je n'en fais rien.  

-Merci, je répète bêtement.

-Arrête de me remercier, et indique moi la sortie. Cet endroit me donne la chair de poule.

Elle se frotte les bras pour accentuer sa parole, et je ne peux m'empêcher de sourire davantage face à ses mimiques. J'ai envie de la connaître par coeur. Le moindre de ses mouvements, la moindre de ses habitudes, de ses paroles. Je voudrais qu'elle s'ouvre à moi comme je l'ai fais avec elle. 

-Alors ? me presse-t-elle face à mon silence de plomb.

-Oh oui, pardon, je réalise. Il y a une sortie de secours qui donne sur la plage par là-bas.

Je désigne les escaliers au loin, et Ariella en profite pour me prendre la main et marcher dans sa direction. Je la laisse faire, sentant mes joues devenir cramoisies et ma main moite. Nous marchons côte à côte dans un silence qui nous permet pourtant de communiquer notre soutien mutuel, et gagnons les escaliers. Le clapotis lointain de l'eau et le mugissement des vagues m'apaisent. Nous ouvrons une nouvelle porte qui débouche sur la plage. La lune est haute dans le ciel et se reflète magnifiquement sur la mer. C'est absolument splendide et je suis comme hypnotisée par sa présence angélique au milieu des étoiles.

-C'est beau, commente Ariella à côté de moi après avoir fermé la porte.

Je hoche la tête, incapable de prononcer le moindre mot. Elle est moi, main dans la main, face à un paysage idyllique, j'aimerai que ce moment dure infiniment. Mais c'est impossible, je le sais bien, et Ariella reprend sa marche, me tirant à sa suite. Nous entrons dans l'orphelinat, laissant derrière nous la lune qui semble nous narguer de sa splendeur. Nous gagnons notre chambre, toujours silencieuses. Je m'empresse de me mettre en pyjama, ravie de retrouver des vêtements. Ce soir j'ai perdu un tee-shirt et une jupe. Super...

Ariella est en train de plier soigneusement son costume et le pose au bout de son lit. Je la rejoins, engourdie par le sommeil.

-Encore merci pour tout ce que tu as fait pour moi, je déclare.

-C'est normal, Louie, tu es mon amie, répond-t-elle en me faisant face.

Elle est plus petite que moi, c'est mignon parce que pourtant elle soutien mon regard. Mon ventre s'entortille à nouveau, et je me rends compte que j'ai très envie de l'embrasser. Je me penche légèrement en avant. Elle ne bouge pas, ne semblant pas totalement contre, puis recule avec tellement de soudaineté que je sens mon coeur pleurer.

-Désolée, mais, je... bredouille-t-elle.

-Non, c'est moi, excuse-moi, je n'aurais pas dû faire ça.

Elle me fixe, l'air perdue et gênée. Contredis-moi, s'il te plait !  Pourtant elle n'en fais rien, et je soupire intérieurement, déçue. 

-Allons nous coucher, je propose. Trop d'émotions fortes dans une soirée, c'est pas bon pour la santé. 

Elle hoche la tête et se blottie dans sa couette, dos à moi. Je m'endors au bout d'une longue heure de réflexion à fixer son dos. Je crois qu'elle me plais plus que je ne l'aurais cru.

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