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Chapitre 1: La disparition

''Si un homme tombe sur un ours, vaudrait-il mieux qu'il lui lance des pommes ou qu'il lui chatouille la truffe ?''

Voici la question que Ruby tournait et retournait dans sa tête depuis maintenant dix minutes. La jeune fille jeta un coup d'œil à l'horloge de la salle puis soupira de manière tout sauf discrète. Elle n'était pas prête de fuir cet examen. Et quel examen, des maths s'il vous plait !

La petite brune n'aimait pas les mathématiques. Calculer des angles, résoudre des équations à quarante inconnues, à quoi cela servait-il à part à vous faire des nœuds au cerveau ? Quelques personnes avaient bien tenté de l'y intéresser mais en vain. Les mathématiques restaient pour l'adolescente une science obscure et bien peu amusante.

Ses yeux dévièrent sur une autre fille assise à l'autre bout de la classe. Les sourcils froncés, elle grattait le papier à une vitesse folle, ce qui ne laissait planer aucun doute sur son intelligence hors normes. Et ce malgré son visage juvénile. L'élève leva un bref instant les yeux et son regard accrocha les prunelles de celle qui l'observait. Elle lui adressa un petit signe de la main accompagné d'un sourire avant de se replonger dans son devoir.

Les lèvres de Ruby s'incurvèrent également. Jasmine était décidément bien la seule personne qu'elle connaissait que les maths passionnaient.

L'attente repris. Longue. Très longue. Tandis que les minutes s'égrainaient à la vitesse d'une voiture en panne, l'adolescente retomba dans ses intenses réflexions.

''Un mulot serait-il meilleur qu'un homme à la course d'obstacles ?''

Au bout d'une demi-heure de questions farfelues, la sonnerie libératrice lui explosa les tympans. Elle rendit sa copie en vitesse et se rua vers la porte.

-Mlle Faure !, claqua une voix derrière elle.

Ruby se retourna très doucement et adressa un ''oui'' nonchalant à sa professeure de mathématiques.

-Continuez à répondre à vos devoirs de cette manière et je vous assure que vous ne passerez jamais en classe supérieure, annonça-t-elle de sa voix nasillarde. C'est mon dernier avertissement.

La demoiselle regarda la feuille que la prof secouait du bout de ses ongles manucurés. À ce qu'elle pouvait voir, elle s'était –encore une fois- laissée emporter. Les marges et même les pages de sa copie en général étaient recouvertes de graffitis en tous genres. L'adolescente baissa la tête d'un air contrit.

-Pardonnez-moi, madame, je ne le ferai plus.

Un léger sourire fleurit sur les lèvres de l'enseignante, vite réprimé. D'un geste de la tête, elle indiqua à son élève la porte. Porte qui fut bien vite atteinte et refermée.

Derrière celle-ci attendait une jeune fille. Ruby patienta deux secondes, le temps que son amie la remarque, et repartit en silence. À peine avait-elle esquissé trois pas que Jasmine prit un air boudeur.

-Tu pourrais au moins me demander comment s'est passé mon contrôle, non ? Tu parles d'une meilleure amie...

-Mina... nous savons toutes deux que tu l'as réussi. Pourquoi, dans ce cas, gaspillerais-je ma salive à te le demander ?

-Oh, je ne sais pas, par politesse peut-être ?

Ruby écarquilla ses yeux écarlates en un air faussement indigné.

-Comment ? Tu insinues que je ne suis pas polie ? C'est blessant tu sais.

Puis, après un bref instant de silence, elle ajouta :

-Je te pensais mon amie, je me suis apparemment trompée. Adieu Jasmine.

Elle commença à s'éloigner à grands pas mais, n'entendant aucun rappel dans son dos, elle se retourna et vit la jeune fille, plongée dans un livre, avancer rapidement. Elle ne semblait même pas s'être rendu compte que sa compagne l'avait délaissée. Celle-ci revint et demanda :

-As-tu remarqué que j'étais partie ?

Elle sursauta.

-Euh... non ? Pourquoi ?

-Laisse tomber, soupira la brunette.

Tandis que Jasmine se replongeait dans son roman en haussant les épaules, Ruby remarqua enfin les œillades que les autres collégiens leur lançaient. Nuls sentiments positifs dans les regards croisés. Que du mépris, de la moquerie, de l'indifférence...

L'adolescente soupira. Elle avait beau n'avoir cure du regard des autres, elle ne pouvait s'empêcher de se souvenir de l'époque où ce n'était pas le cas. Seulement, tout avait changé lorsqu'une petite surdouée aux yeux verts l'avait abordée, tout sourire et débordante de gentillesse. Elle avait été la première à ne pas avoir eu peur de ses yeux, couleurs de braises et de sang.

Et, même si elle préférerait se faire arracher la langue plutôt que de lui avouer, cela l'avait énormément touchée.

Ses pensées dérivèrent vers ses parents, Jeanne et Mavis. Le regard de la jeune fille se teinta alors de tristesse.

Elle se tourna vers son amie.

-Mina ?

À contrecœur, Jasmine leva les yeux.

-Oui ?

-Hier soir je... j'ai demandé à mes parents pour... tu-sais-quoi.

Soudain intéressée, la demoiselle ferma son livre et le glissa sous son bras.

-Je t'écoute, lança-t-elle d'une voix empreinte de gravité.

-Ça c'est passé exactement comme je l'avais prévu. Ils ont esquivé ma question.

-Qu'est-ce qu'ils ont dit ?

-Mon père a balayé la question d'un revers de la main en disant que je me faisais des idées et ma mère a renchérit : « Tu es et seras toujours notre petite fille chérie. ».

-J'imagine que tu n'as pas pu t'empêcher de répondre quelque chose du style « Je n'ai plus cinq ans ! »...

-Presque, j'ai dit six. Après ça, ils ont souri et la discussion a été close. Mais...

-Mais ?

-Même si mes parents savent parfaitement maîtriser leurs émotions, ma mère a un vilain tic. Qui se développe souvent quand elle raconte n'importe quoi.

-Et alors ?

-Ils m'ont menti.

Jasmine ouvrait la bouche pour dire quelque chose mais n'en eut pas le temps car, au détour du couloir qu'elles empruntaient, elles se heurtèrent à un attroupement. Curieuses, elles tentèrent de voir ce qu'il se passait quand une gigantesque gerbe de flammes s'éleva. Des cris montèrent de la foule, des cris de fascination ou de peur. Si celui de Jasmine faisait partie des premiers, le cri de Ruby, en revanche, pouvait être associé à la deuxième catégorie. En fait, il avait beau être motivé par la peur, il ressemblait d'avantage au gémissement d'un chiot tout juste né qu'à un cri humain.

Mais, dès que la flamme eut disparu, la jeune fille se précipita vers le garçon responsable de tout cela. Armé d'un briquet et d'un déodorant bon marché, il souriait. Et ce malgré quelques cheveux roussis et un visage ruisselant de sueur. Une fois qu'elle l'eut reconnu, sa colère augmenta encore d'un cran. Évidemment, dès qu'il y avait un problème, une agitation quelconque, on pouvait être sûr qu'il en était responsable.

-Malcom ! Je peux savoir ce qu'il s'est passé dans le grain de semoule qui te fait office de cerveau pour que tu sois aussi stupide ?, hurla-t-elle.

L'adolescent se tourna vers elle et sourit encore plus lorsqu'il la vit.

-Ruby, tu étais là ! Comme tu peux le voir, je m'entraine à être cracheur de feu, se mit-il à expliquer, fier de lui.

-Tu es vraiment le pire imbécile que je connaisse !, cracha la jeune fille.

Elle le saisit par le col, prête à le frapper. Elle n'en eut pas le temps, interrompue par une voix.

-Mademoiselle Faure, je ne vous empêcherai pas de frapper cet inconscient mais si vous le faites... vous savez ce que vous encourez.

Ruby prit tout à coup conscience de ce qu'elle allait faire et, horrifiée par sa violence et par cette rage si soudaine, relâcha le jeune garçon qui tomba sur les fesses. Un mélange de soupir de soulagement et de cri de douleur sortit de la bouche de celui-ci.

-Je préfère cela, reprit la conseillère d'orientation. Vous savez que ce n'est pas à vous de faire régner la justice dans cet établissement. Mais, comme c'est la première fois que vous avez un tel comportement, je passerai là-dessus. En revanche, pour monsieur Izard...

Malcom ricana d'un air gêné en se passant la main dans les cheveux puis osa regarder l'adulte dans les yeux.

La jeune fille aux yeux de braise réfréna à grand-peine son envie de l'étrangler. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle soit dans un état anormal dès qu'elle était en présence de l'adolescent ?

S'ils se trouvaient dans une même pièce, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des réactions étranges. Qui ressemblaient souvent à des pulsions meurtrières envers Malcom. Et cela ne datait pas d'hier ! Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, c'est-à-dire depuis un peu moins de deux ans, il n'avait pas cessé d'essayer d'attirer son l'attention. À chaque fois, un frisson glacé parcourait son échine, comme un mauvais pressentiment. Ce n'était rien qu'une intuition mais elle ne lui faisait pas confiance.

Cette impression revint encore plus forte lorsqu'elle vit ce qu'il lui adressa. Non pas un regard assassin comme elle s'y attendait mais un sourire froid et cruel. Elle frémit.

Puis il fut emmené et ce fut finit.

Cependant, tandis que la foule se dispersait et que les jeunes filles repartaient en direction du gymnase, le sourire de Malcom flottait ainsi qu'une présence malsaine dans la tête de la jeune brune.

Et c'était extrêmement désagréable.

Chemin faisant, elles finirent tout de même par arriver à leur cours de sport. Leur professeur, dont la plus singulière des particularités était une énorme bedaine prête à éclater, leur annonça qu'il avait choisi d'organiser un tournoi avec la classe. Au programme de la rencontre : du tennis de table, de l'escrime, de l'escalade, du handball et du tir à l'arc. Une ''merveilleuse occasion de renforcer l'esprit d'équipe'' selon lui. Une absurdité selon Ruby. Elle avait bien compris que leur professeur, pour ne pas chercher de quoi faire cours, avait seulement réuni les sports qu'ils avaient tous fait durant leurs années de collège tout en laissant les élèves se débrouiller. Et, pendant ce temps, il irait dormir sur des tapis de gym.

Comment a-t-il pu passer son diplôme ? Il l'a gagné au loto, ce n'est pas possible autrement.

Mais bon, elle n'avait pas le pouvoir ni l'envie nécessaire de faire une remarque. De plus, son professeur l'avait prise en grippe dès le premier jour, elle évitait donc de trop se faire remarquer.

Elle retint une exclamation rageuse quand il annonça les équipes. Il fallait évidemment qu'elle soit séparée de Jasmine.

Un rapide coup d'œil aux autres membres de son groupe lui confirma ce qu'elle savait depuis maintenant deux mois. Tous des gens fades, parfaits modèles fraîchement sortis du moule de la société. Aucun intérêt.

Mais ce qui la dérangeait encore plus, c'était que son amie se retrouvait avec des jeunes filles, que l'on pourrait qualifier d'odieuse, paraissant le double de leur âge réel et qui avaient décidé, il y a longtemps, de faire de Jasmine leur souffre-douleur. Priant pour qu'il n'arrive rien de problématique, elle partit s'échauffer avec ses camarades.

S'en suivit quelques rencontres rapides en escalade, puis elle se dirigea vers l'escrime tout en pestant contre ses coéquipiers. C'était de leur faute s'ils avaient perdu des points, pas la sienne ! Qui avait décidé de lui faire escalader un mur alors qu'elle était la meilleure épéiste de l'établissement ? Certainement pas elle. Ils ne pouvaient s'en prendre qu'à eux-mêmes.

Elle saisit son fleuret avec le même plaisir que d'habitude. Décidément, elle était faite pour avoir une épée en main ! Elle fit quelques gestes, savourant leur fluidité avant de se tourner vers son nouvel adversaire.

Adversaire qui n'en menait pas large.

Ruby sourit sous son casque. Sa garde était si mauvaise qu'elle avait envie d'éclater de rire. Mais, par respect pour lui, elle ne le ferait pas. Même si le respect qu'elle lui portait était minime.

Elle aperçut soudain quelque chose qui la surprit. Puis qui la mit dans une rage folle.

Bouillonnante de colère, elle retira son heaume, l'abandonna par terre et rejoignit la source de son courroux.

Les partenaires de Jasmine, celles-là même dont elle avait espéré la tranquillité, avaient repris leurs mauvaises habitudes. Et étaient en train de hurler après la jeune fille, jeune fille qui était terrifiée.

Ruby, même irritée, savait bien qu'un bon cri suffirait à les arrêter. Et quelques coups s'il fallait.

Personne ne touchait à son amie.

Seulement, avant qu'elle n'ait pu arriver, l'une des pestes leva la main sur la fillette aux yeux verts.

La claque résonna en Ruby, et ce fut comme si quelque chose cédait en elle. Comme une digue.

La rage l'envahit.

Elle cria. Un cri presqu'inhumain, déformé par la colère.

Elles avaient osé frapper Jasmine, elles allaient payer. Toute pensée rationnelle avait déserté son esprit. Seule comptait la vengeance.

Elle avança d'un pas.

À son pied apparut une flamme, bientôt suivie par des dizaines d'autres. Effrayés, les élèves sortirent en courant du gymnase désormais dévoré par le feu.

Ils ne purent donc constater que les flammes n'atteignaient ni Jasmine, ni Ruby. Ils ne virent pas non plus l'étrange lueur qui brilla un bref instant avant que la charpente ne cède sous la chaleur.

Ce ne fut que lorsqu'il fit l'appel que le professeur constata leur absence. Et c'est en tremblant qu'il regarda le bâtiment s'effondrer dans une gerbe de flammes.

Et quand le gymnase fut réduit à un tas de braises tièdes, quand on chercha une trace indiquant que les jeunes filles s'étaient échappées avant la chute du toit, on n'en retrouva aucune.

Elles avaient disparu.

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Bonjour bonjour ! 

Voici le tout premier chapitre de L'Ordre du Dragon, merci d'être là !

Ce chapitre a été réécrit alors ne jugez pas trop la différence entre celui-ci et le prochain.

Merci de votre lecture, et à la prochaine !

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