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Imagine

- Exact, dit Jason à côté de toi. Percy Jackson se trouve à l'autre colonie, et il ne sait sans doute même plus qui il est.

Et tu le savais. Tu le savais au plus profond de toi. Tu avais compris. C'est en grande partie pour ça que tu veux être du voyage. Mais l'entendre dire à voix haute... c'est autre chose. Jason vient de le prononcer et cela donne une dimension différente à l'information, cela la rend réelle. Percy Jackson, ton meilleur ami depuis tant d'années, ton petit copain depuis quatre merveilleux mois, a disparu à l'autre bout du pays et ne se souvient plus de toi. Tout ce que vous avez traversé, vos sentiments, vos joies et vos doutes... tu en seras la gardienne à jamais. Car l'autre moitié, l'autre gardien ne savait plus ce qu'il devait garder.

Tu te mords l'intérieur de la joue et retiens les larmes qui piquent tes yeux gris. Tu sais que tu ne tiendras pas longtemps, mais tu dois rester forte. Tu t'apprêtes à embarquer pour une mission, une mission où le monde repose sur tes épaules, c'est tout, sauf le moment de craquer.

Piper essaye d'attirer ton attention mais tu gardes tes yeux rivés sur la table, tête baissée.

- Annabeth... souffle Piper à ton oreille. Jason commence à retrouver ses souvenirs. C'est sûrement pareil pour Percy. Il se souviendra de toi, je te le pr... j'en suis sûre.

Et voilà, elle ne pouvait rien te promettre. Elle ne pouvait pas être sûre que Percy -ton Percy- se souviendrait de toi.

Tu te mords la lèvre inférieure, essayant de raviver la sensation de ses lèvres sur les tiennes. C'est ce que tu fais depuis des jours, dès qu'il te manque trop tu essayes de te rappeler la tendresse de sa bouche sur la tienne, de ses mains sur ta peau, des mots doux qu'il te murmurait à l'oreille, de ses blagues nulles qui avaient fini par te faire rire, de lui dans toute sa complexité, de tout cet être dont tu étais tombé amoureuse.

Tu te mords la lèvre un peu plus fort et l'espace d'une seconde il est là, il se penche vers toi, prêt à t'embrasser. Il va pour poser sa main sur ta joue, tu le regardes pleine d'espoir. Ne deviendrais-tu pas folle ? Et il disparait. Envolé par la réalité.

Cette foi s'en est trop. Tu quittes la pièce sans un regard en arrière. Personne ne doit voir les larmes qui ne tarderont pas à déborder. Les pensionnaires présents et Chiron te regardent partir mais aucun n'essaye de te retenir. Ils comprennent et tu leur en es reconnaissante.

Sans relever la tête tu marches dans la colonie, sur ce chemin que tu connais par cœur. Tu reçois des regards curieux, des murmures spécules sur ce qui s'est dit durant la réunion. Tout le monde à des versions différentes sauf pour une chose : ça se passe mal pour Percy.

- On le retrouvera Annabeth ! lance une voix qui se veut réconfortante, tu ne vois pas qui parle, tête baissée, vue brouillée par les larmes.

Ô le retrouver, c'est sûr vous le ferez. On sait où il est après tout ! Tu ne peux juste pas l'atteindre. Et une fois que tu l'auras fait... une larme déborde et roule sur ta joue, tu accélères le pas... une fois que tu l'auras fait tu te contenteras sûrement de le regarder de loin, te faisant tellement de mal en l'imaginant t'embrasser, mais Percy n'est pas du genre à embraser une inconnue.

Arrivée à destination tu pénètres sans hésitation dans une cabine qui ne t'appartient pas. Tu relèves enfin la tête juste pour revisualiser les dizaines de baisers volés que vous avez partagé dans ce bungalow malgré le règlement. Sur le pas de la porte, devant la fontaine, sur le lit, par terre, dans le coin nord et le coin ouest...

Une inconnue... c'est ce qu'elle était probablement devenue.

Une larme.

Deux larmes.

Et sans t'en rendre compte tu pleures. Tu craques enfin et pleures.

Cela faisait des années qu'il était là, des années que tu te battais à ses côtés. Et d'un coup il disparait. Bien sûr il l'a déjà fait pendant quinze jours... mais à ce moment-là tu n'étais pas amoureuse, pas encore. Tu avais pleuré beaucoup, tu étais anéanti évidemment. Mais au moins quand tu étais rentré il se souvenait de toi.

Tu fermes la porte et te laisse glisser sur celle-ci jusqu'au sol. Tu ramènes tes jambes contre ta poitrine et continues de pleurer dans le creux de tes genoux.

Car même s'il se souvenait de toi, quelle garantie avais-tu qu'il t'aime toujours. Le souvenir d'un sentiment n'en est pas vraiment un. Le souvenir aura beau rendre triste ou heureux, jamais il ne rendra amoureux à nouveau...

Alors tu pleures. Tu pleures et essuis les larmes qui perlent sur tes joues. La vie est injuste ! Tu détestes tout le monde, la terre entière. Et par-dessus tous, les dieux. Eux et leurs quêtes stupides pour sauver leurs derrières paresseux. Tu avais traversé la totalité du pays, joué avec un chien à trois têtes, affrontés la mère des monstres et Polyphème, t'étais fait enlevé et avais dû porter le ciel sur tes épaules, tu avais déjoué le Labyrinthe et assisté aux funérailles de ton meilleur ami, tu avais regardé tes amis tomber et t'étais pris un poignard pour sauver leur stupide montagne ! Et pour te remercier ils inventent une autre quête farfelue qui nécessite la disparition de la seule personne qui était resté à ses côtés depuis qu'elle y était arrivé pendant plus de six mois !

Un cri de rage s'échappe de tes lèvres, il est venu des tréfonds de ton âme.

Apparemment ce hurlement a attiré l'attention sur toi étant donné que quelques secondes plus tard on toque à la porte. Tu ne réponds pas.

- Annabeth, dit Piper de l'autre côté de la porte en bois. On t'a entendu, ça va ?

- Oui. Oui ça va ! répond-tu agressivement. Ma vie va parfaitement bien ! Je n'ai absolument aucune raison d'être triste !

Tu sais que ce n'est pas de la faute de Piper, mais elle, elle est là et les dieux sont inaccessibles, alors c'est elle qui prend tout.

- Annabeth, écoutes, je comprends ce que tu d-

- Nan ! Nan tu ne peux pas comprendre ! Personne ne peut.

- J'essaye juste de t'aider...

Piper a l'air blessé et tu t'en veux un peu, après tout elle n'a rien fait.

- Je sais Piper, désolé. Mais j'en ai juste marre que les gens me disent qu'ils comprennent. Tout le monde ici, ou presque, a compris qu'on se tournait autour l'un l'autre bien avant nous, et, par conséquent, ils ont l'impression de nous comprendre mieux que nous-mêmes mais non. Seule moi connais ce que je ressens précisément pour Percy. Et seule moi peut avoir une idée d'à quel point je souffre en ce moment, dis-tu une boule dans la gorge.

- Je ne prétends comprendre à quel point tu souffres, mais je sens que tu as mal et que c'est puissant. On veut tous t'aider Annabeth, dis-nous simplement quoi faire.

- Je ne pense pas que vous pouviez me ramener Percy... Alors, tu réfléchis à quoi dire, laissez-moi quand j'ai besoin d'être seule. Ne cherchez pas à savoir, s'il vous plait.

- Très bien on le fera, promis la Cherokee.

- Merci, tu murmures en séchant tes larmes.

- Je suppose que c'est un de ces moments, là tout de suite ?

- Oui...

- On est avec toi, Annabeth.

Et la fille d'Aphrodite part.

Et tu restes là.

Tu regardes la pièce une nouvelle fois, cette fois tu ne te rappelle de rien, tu as la tête vide.

Au bout d'une minute, peut-être dix, ou encore une heure ou deux, tu ne sais plus, tu sens de l'eau salée perler silencieusement sur tes joues.

Tu finis par te relever et faire le tour de la pièce, mécaniquement. Tu emplis tes poumons de cette odeur iodée tant qu'elle survit au ménage des harpies. Tu trébuches sur un vêtement qui traine parterre, tu te penches et le ramasses.

C'est le pull bleu marine qu'il portait la dernière fois que tu l'as vu. Il avait dû jetait le sweat au sol avant de se coucher pensant le récupérer le lendemain.

C'est le pull avec la large poche sur le ventre dans laquelle tu glissais tes mains lorsqu'il faisait froid, dans ces moments-là Percy prenait tes mains dans les siennes en déposant un bisou sur le bout de ton nez glacé.

C'est le pull qui lui va le mieux. Tu te jures de le mettre dans sa cabine de l'Argo II même s'il y a peu de chance qu'il s'en serve.

Tu décides de l'enfiler. Tu glisses tes mains dans les poches et le temps d'un instant tu peux sentir ses mains enlacer les tiennes. Tu dois être folle.

Tu recommence à faire le tour de la pièce. La conque du couvre-feu retentit, tu te stoppes, attendant de voir si quelqu'un viendra te chercher. Visiblement personne n'en a l'intention.

Le silence soudain pèse dans la pièce. Et tu te sens si seule.

Tu reprends ta marche et finalement tu tombes sur ton reflet dans le miroir suspendu à côtés d'une des fenêtres.

Tu t'arrêtes net. Cette fille, cette... chose dans la glace ce n'est pas toi.

Les cernes sont tellement foncés qu'elles occultent les yeux gris orages.

Ces mêmes yeux n'expriment rien d'autre que le vide et une tristesse profonde. Il n'y a plus rien de leur éclat guerrier.

Tu n'as pas vraiment arrêté de manger, pourtant les joues semblent creusées.

Le teint plutôt bronzé parait blanc comme de la craie.

Les cheveux sont sales et emmêlés.

Tu regardes cette fille bien dans les yeux.

Si, c'est bien toi, l'ombre de toi.

C'est ce à quoi tu ressembles depuis une dizaine de jours.

Tu n'en reviens pas.

Sans t'en rendre compte tu vas t'étaler sur le lit de Percy et te glisses sous les couvertures. Son odeur t'entoure mas tu es trop bouleversé par ton reflet pour y faire attention.

Tu devrais peut-être penser à ce que Percy penserait de toi s'il te voyait comme ça. Ce que les autres pensent de toi. Aux jugements des gens.

Mais non. Tu réfléchis à ce que toi tu penses de toi. Et tu ne te plais pas.

Ce n'est pas qui tu es. Ça c'est une fille qui se laisse abattre, une fille qui abandonne.

Tu repenses aux vides dans tes yeux. Tu te jures de ne plus le voir, jamais.

Tu es une guerrière, une battante !

Tu te bats !

Tu n'as jamais eu besoin de personne pour ça.

Percy est parti, oui.

Mais pour le récupérer aussi tu vas te battre.

Tu vas te battre, relever le menton et affronter la situation comme la fille indépendante, forte, débrouillarde et courageuse que tu es. Tu n'as besoin de personne pour te le rappeler, même pas de Percy.

Tu te souviens que tu n'as pas besoin de lui pour vivre. Mais tu le veux lui, et personne d'autre, tu veux ses baisers, ses bras, ses blagues et ses éclats de rire. Alors, comme pour le reste, tu te battras. Et tu gagneras.

Puis, finalement, tu te laisses envelopper par l'odeur de mer de Percy et c'est comme s'il te serrait dans ses bras en te murmurant des encouragements. Il t'embrasse le front, les joues, les lèvres. Il te dit qu'il t'attend. Et tu le crois.

Oui, ce soir tu es sûrement folle. Mais tu es une guerrière.

Et demain, tu te battras car, eh bien, il est ta Cervelle d'Algues.

On sait tous ce qui s'est passé ensuite, l'Orage s'est battu pour retrouver l'Océan. Et l'Orage et l'Océan se sont embrassé sous le regard des romains. On raconte qu'à ce moment là un astéroïde aurait pû s'abattre sur la planète et détruire toute forme de vie l'Orage n'en aurait rien eu à faire (pas plus que l'Océan).

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Salut tout le monde ! Oui je suis heureuse aujourd'hui ! Car ce petit OS que vous venez de lire qui est une Imagine donc un nouveau concept que j'avais prévu pour l'occasion des 20K car oui! 20K!!!!!!! 😍😍😍 Merci beaucoup chers lecteurs!

Alors c'est un petit OS (moins de 2000) et une amie 😎 m'avait dit de faire un autre passage que j'avais commencé à imaginer mais rien d'extraordinaire et on est arrivé au 20K plus vite... surtout que ça fait 4 mois que j'ai pas publié d'OS ça doit vous sembler décevant. Mais je travaille sur un OS que devrait sortir fin octobre si je reste sur la bonne voie qui va être énorme genre plus grand que 'Nous'? qui lui faisait déjà 15 000 mots... donc je pense que vue ce qui est prévu... ça devrait être long. En plus j'en suis plutôt fière... fin bref c'est pas le sujet. C'est juste pour dire que oui lui est court mais c'est parce que je taffe sur un gros truc 😉

J'espère que même si c'est court, ca vous aura plû 😉

Par ailleurs, je suis en train de passer une certification qui prouve que mon orthographe c'est pas 💩 mais y a quand même des fautes, désolé pour ça😄

Merci encore ❤

Bye.....

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