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Chapitre 60 : Les souvenirs sur les pages

Quelques jours s'étaient écoulés depuis leur victoire sur le camp des faucons. Tout le monde avait pu se reposer et certaines blessures avaient fini par se soigner. Heureusement, la cargaison de ration qu'avait apporté Déon et Mackenzie, avait permis au groupe de subvenir à leur besoin sans problèmes.

Jack avait pu entièrement se consacrer à son jardin. Il faut dire, qu'il avait une bonne assistante, toujours prête à aider. Steel quant à lui, s'était entraîné dur pour retrouver ses capacités et s'adapter à sa nouvelle contrainte. Léana aussi avait passé beaucoup de temps à s'entraîner. Kahésar et Marilore aidaient parfois les rangers durant leurs patrouilles, conseillant certains clandestins à s'installer aux abords de la forêt. Ils avaient décidé de lier les rangers à l'escouade, forçant ses derniers à revoir leurs règles de vie en communauté. Cette fois, la collectivité prônait sur l'individualisme. Un groupe était toujours plus fort qu'un membre seul. Ça, ils l'avaient tous compris, sans quoi ils seraient mort contre l'assaut des faucons.

Ambroise, elle, s'était remise à la spiritualité, voulant retrouver ce sentiment d'immensité. Parfois, Mackenzie l'accompagnait dans ses séances. Son bras avait guérit, bien qu'une cicatrice s'était imprégnée dans celui-ci. La jeune femme avait repris ses habitudes. Elle s'était également rapprochée de Déon, plus qu'elle ne l'aurait pensé. Le ranger amnésique passait ses journées à lire. Il menait de temps à autre des excursions dans les bibliothèques pour remplir leur étagère, et la jeune femme l'accompagnait parfois, comme aujourd'hui.

« Je suis là ! » avait crié Mackenzie en descendant les marches de l'escalier central.

Elle avait coupé ses cheveux, qui lui tombait à présent sur les épaules. Leur couleur auburn avait retrouvé de son intensité. Déon sourit à la vue de la jeune femme. Il l'avait attendu près de l'entrée. Une fois qu'elle arriva à ses côtés, ils sortirent.

Elle aimait passer du temps avec lui. Il avait toujours quelque chose à raconter et des intentions louables. La lecture lui permettait de fuir son présent, parfois douloureux. Plus le temps passait, plus elle avait l'impression de retrouver en lui Hayden. Un caractère semblable, une façon de parler presque identique, bien que moins fataliste. Pourtant, elle se forçait à voir en lui quelqu'un d'à part entière.

Ils étaient arrivés dans une petite librairie dans le coin d'une rue. Les bâtiments alentours étaient presque tous détruits et la librairie ne dérogeait pas à la règle. Pourtant, ses étagères entreposaient encore parfois quelques livres en bon état. Le reste du groupe avait fait des demandes : certains attendaient que les deux jeunes rapportent des livres historiques ou culturels, quant à d'autres, ils cherchaient l'évasion dans la fantaisie ou les romans policiers.

Mackenzie commença à feuilleter les ouvrages intacts. Déon faisait de même de son côté, remplissant son sac au fur et à mesure. Les livres avaient pris la poussière de l'abandon. Il était triste de voir un tel sort pour des souvenirs et des histoires oubliées. La jeune femme venait de poser ses doigts sur un ouvrage bien particulier. A la vue de la couverture, elle crue manquer un battement de cœur.

« Im...impossible... avait-elle bredouillé.

‒ Qu'il y a-t-il ? »

Elle se tourna vers le jeune homme, une fois sortie de sa torpeur. Il s'était rapproché d'elle, curieux.

« C'est... » commença-t-elle.

Elle semblait à court de mots. Le regard plongé dans celui de Déon.

« Je t'avais parlé d'un jeune homme, que j'avais connu dans les souterrains, lui dit-elle.

‒ Oui, Hayden, c'est ça ? »

Il semblait plus perturbé encore. Mackenzie lui avait un peu parlé de sa vie dans les souterrains, un soir où ils s'étaient retrouvés sur le toit du manoir, observant les étoiles. Elle lui avait également raconté y avoir connu un ami, qui avait malheureusement fini par décéder. Il n'en savait pas plus, et la jeune femme avait jugé, que de toute façon, ce n'était pas nécessaire.

Elle avait acquiescé, avant de reprendre :

« Il aimait beaucoup ce livre. Je l'ai vu le lire une centaine de fois, au moins. »

Elle lui montra l'ouvrage. La nostalgie s'était agrippée à elle.

« Ça me dit quelque chose, annonça Déon. On ne l'a pas déjà au manoir ?

‒ Non, ça je peux te l'assurer.

‒ Pourtant je suis sûr de l'avoir déjà vu quelque part...

‒ Ça ne serait pas si étonnant. Ce n'est pas la première fois que l'on cherche des livres dans les bibliothèques. Tu as peut-être vu la couverture lors d'une excursion ?

‒ Peut-être... De quoi ça parle ?

‒ C'est l'histoire d'une bourgeoise qui part sur un navire de la marine anglaise. Elle y fait la rencontre d'un matelot avant de s'échouer sur une île mystérieuse où se trouve un orphelinat. C'est mignon et cruel à la fois car un amour semble naître entre eux deux, mais à cette époque, le mélange de caste est assez mal vu. Il y a une phrase d'ailleurs dont je me souviendrai toujours, qui dit que « Tomber amoureux en premier c'est perdre, continuer d'y croire c'est s'automutiler ». Cette idée d'amour impossible, rongeant la poitrine sans s'arrêter. Cette phrase a tellement sonné dans ma tête ces derniers temps, comme si elle avait été écrite pour moi.

‒ Mack... »

Il la surprit un instant. Il ne l'avait jamais appelé par son surnom, avant.

« Écrite pour toi ? demanda-t-il. De quel amour impossible est-ce que tu parles ?

‒ Je... Au moment où je m'en suis rendu compte, il était déjà trop tard. C'est quand les gens ne sont plus là, que l'on s'aperçoit qu'ils nous manquent.

‒ Donnes moi un nom », insista-t-il alors qu'il s'approchait d'elle.

Elle déglutit, ne comprenant pas ce qu'il attendait de cette révélation.

« Hayden », murmura-t-elle, presque imperceptible.

Déon ouvrit grand les yeux. Son regard terrifié l'avait emmené dans ses plus lointaines pensées. Il déglutit à son tour. Son visage devint plus livide encore et ses yeux se tintèrent d'horreur. Il semblait voir un film intérieur : un film épouvantable.

« Déon ? » s'inquiéta Mackenzie.

Il ne broncha pas, reculant seulement d'un pas en arrière. Il ne semblait plus tenir sur ses jambes, comme écrasé par le poids de la réalité, qui venait soudainement de lui faire face.

« C'est... c'est impossible... », bégaya-t-il.

Elle fronça les sourcils d'incompréhension. Il se tint la tête comme si cette dernière allait exploser.

« Je... bredouilla-t-il. Qu'est-ce que j'ai fait...

‒ Déon, tu me fais peur... Qu'est-ce qu'il y a ?

‒ Je me souviens de tout. »

Il laissa un silence s'installer entre eux. Reprenant son souffle, il conta ‒ comme s'il se le contait à lui-même :

« Je me souviens, de ma mère et de ma grande sœur. Elles géraient la famille, partageaient toujours la nourriture équitablement entre nous. La maison n'était pas bien grande, alors ma sœur est partie faire sa vie ailleurs. Puis, j'ai eu douze ans. Les passeurs sont venus. Ils m'ont pris et m'ont emmener loin. Il y avait d'autres enfants. Ils pleuraient et criaient. Les jours se sont écoulés, certains plus vite que d'autres. Le travail ne me faisait pas peur, mais la guerre, oui. Le jour de mes vingt ans je ne cessais d'angoisser en pensant au temps qu'il me restait. C'est horrible de savoir ce à quoi nous sommes voué. Puis, un jour, j'ai vu cette fille. Elle était prise d'une folie mystérieuse. Elle avait tué à coup de pioche son superviseur. Les gens ont dit qu'il avait abusé d'elle. On n'en a plus jamais entendu parler. »

Mackenzie ne dit pas un mot. Il soupira avant de reprendre :

« Ce n'était pas ce à quoi j'aspirai. Je voulais profiter du temps qui me restait, mais pas dans les souterrains. Alors, j'ai voulu fuir...

‒ Déon ? Qu'est-ce que tu racontes ? s'interrogea la jeune femme. Tu n'as jamais été dans les souterrains.

‒ Tu crois toujours que je suis Déon ? »

Elle déglutit. Il souffla :

« Déon est mort... »

Le cœur de Mackenzie s'accéléra. La folie s'était-elle emparée de lui ? Il s'approcha à nouveau d'elle. La peur l'envahit, alors elle recula, ce qui le fit s'arrêter.

« Je voulais juste m'assurer que tu ailles bien, dit-il. Je voulais te savoir en sécurité. Être sûr que tu avais réussi, ce qui m'avait été impossible.

‒ De... de quoi tu parles ?

‒ Mack... quelqu'un m'a fait sortir des souterrains, et je me suis légèrement égaré.

‒ Hayden ? questionna-t-elle, comme si elle avait toujours su.

‒ Il était inerte, allongé sur le champ de bataille. Quand j'ai vu son âme en sortir, j'ai su que c'était ma seule chance. Mon seul et unique ticket pour la liberté. »

Mackenzie retint son souffle. Elle avait l'impression de se noyer.

« Je ne comprenais pas pourquoi je me souvenais de toi. Tu étais la seule chose qui me semblait familière dans tout ce qui m'entourait. Du moins... jusqu'à ce que tu m'appelles Hayden. Des souvenirs me sont alors revenus. Je croyais qu'ils n'étaient que l'histoire de quelqu'un d'autre. Une histoire que j'avais entendue ou lue quelque part. Mais maintenant tout est clair. Si je n'arrive pas à me souvenir de la vie de Déon, c'est parce que je ne l'ai jamais vécue.

‒ Hayden... »

Il s'approcha d'elle. Cette fois elle n'éprouva aucune résistance et laissa le jeune homme l'étreindre fermement. Elle l'entoura de ses bras également. Elle n'arrivait pas à croire en cela. Pourtant, après tout ce qu'elle avait vécu, plus rien ne semblait pouvoir l'étonner.

« Cela doit rester entre nous, murmura-t-il. Greg serait dévasté s'il apprenait qu'il avait perdu ses deux amis les plus chers. »

Le cœur de Mackenzie se serra. Hayden relâcha son étreinte pour lui faire face. Une impression de déjà vu s'installa dans leur esprit. Il déposa ses mains sur ses joues, aussi délicatement que lorsque l'on tient un papillon entre ses mains.

« Ton cœur m'ait resté fidèle, même après tout ça. Sache que le mien ne s'est jamais senti aussi vivant que lorsque tu y es entré », avait-il déclaré.

Elle l'embrassa, le surprenant un instant. Il ferma les yeux et l'accompagna dans son baiser.

Alors, qu'elle s'était prise d'amitié pour Déon, cela n'avait toujours été qu'Hayden. Un jeune homme au besoin de liberté, qui avait enfin pu sortir de sa captivité. Malgré l'apparence qui différait du prisonnier des souterrains à celui du ranger, ses yeux eux, avaient toujours émis la même lueur. Une lueur qui s'était ancrée dans les profondes pensées de la jeune femme.

Comme quoi, un amour impossible peut toujours avoir une chance, même infime.

FIN


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TragicBird - Wattpad


Merci à tous ceux qui ont terminé le livre ! ❤

Je suis curieuse de connaître votre avis global sur l'histoire, notamment sa fin. Je n'ai pas voulu qu'elle soit trop abrupte, tout en évitant de l'allonger pour rien. Cette dernière révélation (Hayden = Déon) a été le pilier de la deuxième partie de l'histoire (celle qui se passe après les souterrains), c'est pourquoi j'ai voulu terminer à cet endroit.

Qu'en avait vous pensé ? Je suis curieuse de connaître votre ressenti à cet instant, sur toute cette aventure. :)

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