"Ombre un jour,
Ombre toujours.
Toujours inconnue,
Inexplicablement apparue."
Tels étaient les vers qui me trottaient dans la tête. J'avais toujours vécu ainsi. Jusqu'à le rencontrer.
Mais ... Ah ! J'ai oublié de me présenter. Floralys. Le nom de famille en revanche est toujours difficile à faire passer. Tout simplement parce que mon père est mort, et que je côtoyais l'investigateur de son meurtre avec une relation un peu particulière.
Tout a commencé une journée d'Halloween. Mon père savait que les Potter allaient être tués. J'avais le même âge que Lily et James à ce moment là. Il m'a ordonnée de me rendre au 4 Privet Drive, dans la maison des Dursleys. Il savait que Harry allait y être envoyé, et m'a demandée de le surveiller. De la naissance jusqu'à la mort. Il me l'a fait jurer par Serment Inviolable. Seulement voilà, maintenant, il est mort. Mais revenons à la journée d'Halloween 1990. Jour funeste qui allait signifier la mort et la disparition de trois personnes. Lily, James, et Voldemort. Ce jour là, je ne me suis pas plainte qu'il ait disparu, lui.

Vous avez compris qui était mon père ? Si non, vous le reconnaîtrez si je vous donne son prénom. Albus. Albus Dumbledore. Et par conséquent, je suis Floralys Dumbledore. De très moyenne renommée, la fille du grand Dumbledore ! Très principalement parce qu'elle avait fait ses études à Serpentard, la fifille ...

Donc, pendant quatorze ans, j'ai été de garde. Une garde monotone, à laquelle le pacte avec mon père stipulait que je n'avais pas le droit d'intervenir dans les problèmes du jeune Survivant. Tous les mois, j'allais faire mon rapport au Q.G. de l'Ordre. Pfff ... L'Ordre du Phénix ... Encore une création de mon père. De toute façon, elle n'avait servi à rien, étant donné que c'était finalement le petit Potter qui avait ruiné tous les plans du grand mage noir.
Tous les jours, j'étais cachée sous la cape de James, et je suivais Harry comme son ombre. J'étais littéralement son ombre. La seule personne à me connaître à part mon père était Minerva McGonagall. Encore une fois, je m'ennuyais comme pas possible ... Imaginez devoir passer onze ans sous une cape en ne se montrant qu'une fois par mois. L'ennui total. Enfin, bref. Le petit Harry finalement (enfin !) découvert qu'il était un sorcier, grâce à ce gros lourdaud de Hagrid. Encore une personne pour laquelle je ne peux pas comprendre ce qui l'a lié à mon père. Il était doué pour avoir des "amis" dans ce genre ... Mais bon, une fois entré à Poudlard, je pouvais faire ce que je voulais pendant l'année scolaire, dans l'école bien évidemment, et en surveillant tout de même Potter, au moins un peu.

Bon, à ce stade de mon récit, je pense que vous avez compris les sentiments que j'avais pour mon entourage. Passons à la suite.

Après, on a eu la deuxième année avec une charmante rencontre avec un serpent géant appelé Basilic, que je n'avais pas envie de croiser une deuxième fois. Ensuite, troisième année avec Sirius Black, cet évadé miraculeux. Ben forcément, il a réussi à mettre Harry de son côté. Comme par hasard ...

A la quatorzième année du Potter, qui arrivait à s'attirer de plus en plus d'ennuis chaque année, le Tournoi des Trois (Quatre) Sorciers s'est déroulé. Mon père m'a demandé de surveiller Harry au cours de cette année, et de l'accompagner dans ses tâches. C'est comme ça que je me suis retrouvée face à un Magyar à pointes que je n'avais jamais voulu rencontrer, à des êtres de l'eau pas très sympathiques, contrairement à ce que dit mon père, et enfin dans un fichu labyrinthe dans lequel j'étais sûre qu'il y avait un piège mortel.
Lorsque Potter et Digory ont attrapé le Portoloin, je me suis accrochée à la cape du premier, comme mon pacte avec "papa" le stipulait. Je l'ai suivi sans rien faire dans le cimetière, j'ai assisté au beau piège préparé en son honneur, et j'ai finalement vu le pire ennemi de mon père renaître devant mes yeux. Il faut dire que je ne l'avais jamais vu en face avant, j'ai donc été surprise par son apparence de serpent.


Euuuuh, rectification. J'ai été subjuguée par son apparence de serpent. Soit dit en passant que j'étais un Animagus non déclaré, et que mon animal était justement le serpent. Un magnifique cobra royal de deux mètres et demi plus exactement (oui, je sais, vilaine Floralys !). En le voyant, j'ai eu un choc.

J'ai réussi à agripper Harry lorsqu'il a filé du cimetière, mais j'étais différente. Plus mature. J'avais découvert l'effet que pouvait faire un coup de foudre. Et je savais que j'allais avoir des problèmes.

J'étais tout simplement et irrévocablement amoureuse du pire ennemi de mon père.