Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

4_ Le petit voleur

Telle une ombre, l'inconnue glissa entre les bâtiments.

Il ne suffit que de quelques secondes avant qu'elle n'attrape le poignet d'un jeune garçon assis contre un mur, un sac en carton sur les cuisses, près à mordre dans une pomme.

Il sursauta, il ne l'avait ni vu ni entendu arriver.

La panique le gagna, il était prêt à bondir en abandonnant les vivres lorsque l'inconnue l'arrêta :

- Ne bouge pas.

La peur se lisait dans les pupilles de l'enfant, il était paralysé par l'aura étrange qui se dégageait de l'étrangère.

Il ne voyait pas son visage, seules ses pupilles semblaient être posées sur lui et la pomme qu'il tenait de sa main prisonnière.

De sa main libre, l'inconnue s'abaissa vers l'enfant qui trembla de plus belle.

Qu'allait-il advenir de lui maintenant, allait-il se faire battre ? Ou pire, être tué parce qu'il avait volé ?

Ni l'un ni l'autre visiblement. D'un geste fluide et lent, la main qu'il pensait s'abattre sur lui s'empara simplement du sac en carton.

L'emprise sur son poignet disparu également.

Le petit qui devait avoir environ 7 ou 8 ans se figea de surprise et d'incompréhension.

Elle ne lui faisait rien ?

Enfin il finit par distinguer quelques traits de son visage malgré l'ombre dans lequel la capuche la plongeait. La bouche légèrement béate, l'enfant restait sidéré.

Lui qui s'attendait à voir un homme aux traits dur et sévère faisait face à une femme aux yeux d'or qui le scrutait sans rien dire. Elle n'avait pas pour autant l'air amicale, non, loin de là. Mais elle n'avait pas l'air en colère, juste indifférente, posée, neutre.

Elle le regardait de toute sa hauteur étant donné que l'enfant se tenait toujours assis à même le sol poussiéreux.

Cela dit il restait intimidé par sa présence. Tant et si bien qu'il finit même par lui tendre la pomme un peu tremblant.

Elle le fixait toujours, impassible, ne posant même pas ses yeux sur ce qu'il lui tendait.

- Voler pour survivre. D'autres moyens moins risqués existent tu sais. déclara-t-elle finalement.

Elle savait que ce monde n'était pas tout rose. Elle ne voulait pas lui faire la morale en lui disant que voler était mal, l'enfant le savait déjà.

- Garde cette pomme. Mais ne soit pas trop gourmand à l'avenir, tu n'aurais pu manger tout ce que tu as voler avant que cela ne pourrisse.

Le petit comme fasciné par sa présence et la manière dont elle s'exprimait hocha la tête sans la quitter des yeux.

C'est vrai qu'elle était imposante. Mais il avait quelque chose de chaleureux qui se dégageait d'elle, peut-être est-ce dû au ton qu'elle avait employé... Qui sait.

- Excusez moi... finit-il par prononcer en baissant la tête honteusement.

Il la sentit lui tendre quelque chose et il releva les yeux lentement.

Elle venait de sortir d'une poche de son manteau une petite bouteille d'eau.

- Ce n'est pas à moi qu'il fallait présenter tes excuses.

- ... L'ours blanc...

Elle opina d'un léger signe de tête l'air indéchiffrable.

Il aurait bien aimé pouvoir voir son visage clairement mais ce désir réprimé jamais ne s'exauça, car après qu'il ait pris la bouteille en la remerciant, elle disparu dans l'ombre des bâtiments après lui avoir tourné le dos.

Un peu plus loin, l'ours dont il avait été question se faisait aussi petit qu'il le pouvait. Étant un ours polaire blanc entrain de porter des sac et marchant sur deux pattes, certain le fixait comme s'il était une bête de foire. Depuis que Law ne l'accompagnait plus, le mink se sentait vraiment mal à l'aise.

L'étrange demoiselle finit par le rattraper sans peine alors qu'il atteignait le Grove où était amarré leur sous-marin.

Les racines géantes peinaient un peu sa progression. Difficile d'avancer maintenant que la route de pavé s'était arrêtée.

Monter et descendre sans arrêt, enjamber les racines et éviter les bulles sans faire tomber les contenants des sacs remplis, ce n'était pas là une tâche facile.

Le pauvre mink finit par glisser malencontreusement, tombant à la renverse en poussant un léger cri de surprise.

Il serait probablement véritablement tombé si une main ferme dans son dos ne l'avait pas retenue.

Il regarda vers l'arrière sans distinguer à qui il devait une fière chandelle :

- Cap'tain ? prononça-t-il en premier lui avant de se redresser.

- Je regrette mais non.

Le mink se tourna pour faire face à son interlocuteur qui devinait être une femme au son de sa voix.

- Oh ! Désolé ! Merci de m'avoir rattrapé. à ces mots il s'inclina.

Quand bien même il ne pouvait voir le visage de celle qui lui faisait face, il ne posa aucune question.

Lorsqu'elle tendit devant sa tête baissée le sac en carton contenant les provisions volées, les yeux de l'ours de mirent à briller et un sourire illumina son visage blanc.

- Redresse toi. prononça-t-elle finalement en voyant qu'il ne bougeait pas.

On pouvait déceler une très légère pointe d'embarras dans sa voix. Toutefois Bepo ne s'en rendit pas compte et se redressa.

- Oh merci ! Je ne vais pas avoir à dire adieu à ma paie ! s'exclama-t-il tout heureux.

Cet ours était vraiment très expressif songea-t-elle avant d'ignorer sa remarque pour le questionner :

- Pourquoi ne te sers-tu pas des bulles pour transporter tes sacs ?

- Hein ? Les bulles ? C'est vrai ça, je n'y avais pas pensé !

- ...

- Merci encore !

À ces mots, il chercha du regard la bulle la plus proche tandis qu'il entendit l'inconnue soupirer avant de poser le sac en carton.

Elle s'éloigna pour couper deux morceaux de lianes avant de chopper une bulle avec.

Bepo l'avait observé faire avec presque, de l'admiration dans le regard. Il était ravi de ne plus avoir à porter les sacs jusqu'au submersible. Elle retenait la bulle tandis qu'il la remplissait des vivres :

- Génial !

Bien qu'il ne décèle qu'à peine le bas de son visage, il eut l'impression d'apercevoir l'ombre d'un sourire se dessiner sur les lèvres de l'inconnue.

- Tourne toi, je vais t'aider.

Il s'exécuta sans attendre et elle passa les lianes autour des bras de l'ours, la bulle faisait à présent office de sac à dos bien moins encombrant et bien plus léger à porter.

Elle croisa ses bras en le fixant sans rien ajouter.

Reconnaissant, l'ours polaire s'inclina de nouveau, le buste parallèle au sol tandis que les fruits dégringolaient à l'intérieur de la bulle et venaient se cogner à son crâne. Heureusement qu'il en fallait plus que ça pour que les vivres ne sortent de la bulle géante...

- Merc-Aïe ! grimaça-t-il suite aux impacts.

- ...

L'étrangère ramena une main à son visage comme pour cacher un réel sourire amusé cette fois. Cela dit c'est d'une voix toute aussi inexpressive et posée qu'elle s'exprima :

- Inutile de me remercier. Te voir ainsi porter ces sacs à deux doigts de tout faire tomber... Je ne pouvais pas te laisser comme ça.

Il se redressa :

- Tout de même, tu as été la seule à m'aider et en plus tu as récupéré les fruits volés. sourit-il avec une reconnaissance sincère.

Elle hocha la tête sans rien ajouter.

- Il faut que je rentre, tu veux m'accompagner ? Je te présenterai à l'équipage ! proposa-t-il motivé.

Les minks étant d'origine joyeux et conviviales, Bepo s'était très vite attaché à cette inconnue qui lui était venue en aide sans jamais relever le fait qu'il soit un ours qui parle.

- Non je regrette mais je ne vais pas pouvoir t'accompagner. J'ai des choses à faire de mon côté.

- Oh... D'accord, j'espère qu'on se reverra alors !

Il l'entendit souffler légèrement du nez, et cette fois il avait clairement aperçu le sourire discret apparaître dans l'ombre de sa capuche.

- Au fait, tu ne m'as pas dis comment tu t'appelais ? Moi c'est Bepo !

Il la vit détourner son attention vers l'arrière, la ville qu'ils avaient quittés et tourna son attention au même endroit. Bien vite il aperçu le chapeau caractéristique de son capitaine se pointer derrière les racines géantes des mangroves. Il marchait tranquillement vers lui, remontant la pente.

- Oh ! C'est le capitaine ! Capitaine ! s'écria-t-il en le voyant à présent plus distinctement tout en secouant frénétiquement sa patte blanche aux coussinets rosés en l'air. 

Le concerné releva ses pupilles grises dans sa direction, le rejoignant peu à peu.

- Tu n'es pas encore rentré ? demanda-t-il étonné.

- Je me suis fait une amie en chemin, elle m'a aidé à éviter de tout faire tomber et elle a même récupérer les fruits volés ! énonça-t-il tout joyeux.

Law semblait étonné de l'annonce soudaine de son camarade. Méfiant également.

Il savait que cet endroit regorgeait de malfrats. Nombres de pirates, pilleurs, chasseurs de primes et têtes mises à prix séjournaient dans l'archipel. Mieux valait rester prudent. Bepo était trop gentil, ce qui lui valait parfois de se faire avoir.

D'un air quasi indéchiffrable, il haussa donc un sourcil dubitatif :

- Vraiment ?

- Oui, justement je lui proposais de m'accompagner, n'est-ce pas ?

Mais Bepo eut beau regarder tout autour d'eux, la jeune femme avait disparue.

- Mais... fit-il sans comprendre, tombant son sourire.

Le pirate fixa Bepo en fronçant les sourcils :

- Un problème ?

- Elle est partie...

Law parut d'autant plus méfiant. Il ne savait pas à qui son second avait eu affaire mais si elle s'était envolée sans prévenir suite à son arrivée cela ne pouvait qu'être louche.

- Rooh je suis sûre que c'est de ta faute Cap'tain ! maugréa l'ours blanc boudeur.

Trafalgar haussa un sourcil presque outré :

- Ma faute ??

- Oui elle a du avoir peur en te voyant arriver.

- Ben voyons ! s'exclama-t-il faussement agacé contre son compagnon.

- Mai-

- Dis donc Bepo, c'est ainsi que tu t'adresses à ton capitaine ?

L'ours se figea tout penaud avant de s'excuser pour la énième fois de la journée :

- D-désolé...

Le pirate esquissa un petit rictus que l'ours ne perçu jamais :

- Aller vient, on rentre. déclara-t-il en frottant une main affectueuse sur la tête du mink brèvement.

- Oui capitaine !

L'ours avait déjà retrouvé son enthousiasme en sentant que Law ne lui en voulait pas le moins du monde.

Perchée dans sur l'une des plus grandes branches d'un mangrove juste au dessus d'eux, la demoiselle à la capuche avait suivie leurs interactions.

Si l'ombre ne cachait pas son visage, on aurait clairement pu lire sur celui-ci qu'elle semblait ravie. De quoi ? Possiblement de voir à quel point le petit garçon au bonnet bouffis qu'elle avait été contrainte de laisser seul il y a treize ans, se portait bien et était bien entouré.

Elle ne regrettait rien.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro