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120_ Hallucinations

Le soir arriva plus vite que prévu, impossible de faire cracher le morceau à l'enfant sur son lieu d'habitation... Pour le plus grand désespoir du capitaine.

Ce qu'il était têtu ce môme ! Insupportable !

Finalement il fut contraint de le supporter pour le repas du soir, car il n'était pas cruel au point de le laisser mourir de faim dehors.

Et le confia aux membres présents de son équipage. Leur léguer n'était peut-être pas la meilleure des idées mais c'était mieux que de l'avoir dans les pattes, sans quoi il allait vraiment finir par l'étriper.

Et puis ses subalternes étaient un minimum responsable.

Du moins les plus turbulents et immatures n'étaient pas présents alors, il pouvait compter sur eux.

Aux alentours de 20h, il retourna voir Eleysia qu'il avait confié à Hakugan durant son absence.

- Comment elle se porte ?

- Elle dort depuis que tu es parti, ça semble bien aller. Elle s'est juste tournée sur le côté tout à l'heure.

- Je vois... soupira-t-il. Je vais prendre le relais merci, tu peux disposer.

- Entendu, à plus tard capitaine.

Law esquissa un léger mouvement de tête à son intention avant de le voir disparaître derrière la porte.

Ses pas claquèrent jusqu'au lit de la demoiselle qu'il détailla du regard rapidement.

Oui cela sembla aller pour elle.

Tant mieux.

Du bout des doigts il replaça une mèche rebelle derrière son oreille. Sa queue de cheval avait été négligée mais ça lui donnait un certain charme.

Sa joue avait dégonflé aussi. C'était une bonne chose.

Il retourna à son bureau afin de ranger et classer des documents.

Environ une heure s'écoula, calme.

Plongé dans la paperasse, le chirurgien de la mort ne remarqua pas immédiatement que la respiration de la jeune femme s'était accélérée.

L'anesthésie ne faisait plus effet et la douleur dans son dos se réveillait peu à peu. Avec elle les souvenirs qu'elle entraînait.

Les cauchemars se succédaient sans aucune pitié et sa température corporelle augmentait.

Faisant fi de la douleur autour de ses poignets, la jeune femme serrait entre ses doigts tout ce qu'elle avait sous la main, coussin, draps...

Son gémissement de douleur, aussi léger et discret soit-il, fut celui qui attira l'attention du noiraud qui releva ses pupilles argents de ses papiers.

Lorsqu'il vit le buste de la demoiselle se soulever au rythme de respirations rapides et saccadées ainsi que son front de plisser, il se leva rapidement, lâchant tout ce qu'il faisait.

Aussitôt il prit la température de la jeune femme. Elle était brûlante. La fièvre.

Aussi, il vérifia rapidement l'état de ses canaux énergétiques. Comme il s'en doutait, ils s'étaient de nouveau ouverts et fluidifiés. L'anesthésie avait cessé.

Il caressa son front transpirant, cherchant à la réveiller.

- Eleysia... Eleysia réveille toi.

Pas la peine d'être devin pour savoir qu'elle faisait un cauchemar.

Il attrapa sa main serrée et tremblante. Elle allait finir par aggraver ses blessures si elle continuait.

- Eleysia. insista-t-il en sentant les battements affolés de son cœur au travers de sa main. Hé tu m'entends, tout va bien. Eleysia.

Cette fois elle se réveilla en sursaut avant de bondir sans prévenir de l'autre côté du lit, s'arrachant à lui et atteignant le lit suivant avant de le longer pour se plaquer au mur douloureusement.

Sa respiration était haletante et difficile, elle commençait à ressentir les douleurs lancinantes dans son dos. Son corps la brûlait, sa main gauche empoignait sa chemise tandis que l'autre passait sur son front humide, elle soufflait fort, ses jambes tremblaient aussi.

Son cœur battait rapidement.

L'air inquiet et sérieux de Law surpris par une telle réaction était totalement dirigé vers la jeune femme qui ne semblait pas encore distinguer le vrai du faux.

- Eleysia... tenta-t-il de l'approcher lentement en contournant le premier lit.

- Pars. Pars, va-t-en loin ! s'écria-t-elle désespérément, comme paniquée.

- Eleysia calme toi, tout va bien... insista-t-il en arrivant tout près, tendant sa main vers elle lentement.

Ça n'allait pas. À mesure qu'il avançait, elle reculait, se collait au mur, s'écrasait contre lui, les yeux fixés au sol.

La fièvre la faisait délirer.

Enfin il parvint à attraper son poignet tout en douceur. Il la sentit se crisper, fermer ses yeux. La voir trembler de peur comme si elle s'attendait à ce qu'il la frappe lui brisa le cœur.

Mais il ne bougea pas, lui montrant qu'elle n'avait rien à craindre ici.

- Calme toi... murmura-t-il tout bas. C'est fini, tout va bien.

Ses yeux d'or s'ouvrirent lentement à mesure qu'elle prenait conscience d'où elle se trouvait, son corps se détendit très lentement.

Ça y est.

Elle passa sa main libre sur son visage, incapable de regarder celui qui venait de subir sa crise.

Elle soupira profondément, plus calmée et les yeux clos :

- Je suis entrain de péter les plombs...

Elle avait l'air contrariée mais non moins mal à l'aise.

- Tu as de la fièvre c'est normal, surtout après ce qu'il s'est passé cet après midi.

Il ne la lâchait pas, aux aguets de ses moindres gestes, moindres réactions.

Elle venait d'ouvrir ses yeux à demi, la main toujours sur son visage et l'épaule appuyée contre le mur.

Ses pupilles reflétaient une immense tristesse et s'étaient mises à briller, signe que les larmes menaçaient de tomber, hors elle ne voulait pas.

Ça n'allait vraiment pas là... Elle n'allait pas se remettre à pleurer comme ça !? Qu'est-ce qu'il lui arrivait enfin !? C'est de s'être retenue si longtemps qui provoquait cette peine immense dans son cœur ?? Était-ce un contre coup ?

Non elle ne voulait pas !

Mon dieu cette vision était foutrement bouleversante pour le chirurgien. Comment faisait-elle pour le toucher à chaque fois !?

Il hésita, puis finit par s'approcher d'elle lentement, craignant lui faire peur. Mais c'était fini, elle était réveillée maintenant.

- Law... prononça-t-elle difficilement en levant un œil déchiré vers lui.

- ... il déglutit.

- Je... P-pourquoi je me sens triste comme ça... questionna-t-elle sans bouger, la voix tremblante. Je me sens... Si faible.

À ces mots elle s'efforça de fermer ses yeux pour contenir ses larmes. La douleur dans son dos ne l'aidait pas.

Épouvantable.

Il l'attira doucement à lui, incapable de répondre à sa question. Son couvre-chef cachait son expression.

Silencieux, il la ramena sur le lit propre, l'asseyant à côté de lui. Lentement il ramena son visage dans son cou. Eleysia se laissa aller, agrippant son haut à grosses bretelles blanches et laissant finalement ses larmes se déverser en silence tandis qu'il caressait le haut de sa tête avec tendresse.

Impossible de distinguer ses traits.

- J-j'ai si mal... hoqueta-t-elle tristement.

La mâchoire serrée, il murmura :

- Donne la moi...

Peu sûre d'avoir compris ses mots, elle releva ses pupilles désespérées vers lui avant de croiser son regard acier incertain et déstabilisé.

Il se répéta en un souffle :

- Donne moi un peu de ta souffrance Eleysia...

La jeune femme se mordit la lèvre, laissant un sanglot s'y échapper.

Ses paroles étaient sincères, bien que ce soit impossible à réaliser, elle savait que Law ne disait pas ces paroles en l'air. Il désirait vraiment, sincèrement, et du plus profond de son être, l'aider à surmonter ça en partageant sa peine.

La tendresse dans ses gestes, dans ses yeux, Eleysia ne savait plus quoi faire. Incapable de quitter sa chaleur, son regard.

L'unique chose qu'elle trouvait agréable et rassurante.

La main du chirurgien vint glisser sur la joue de la demoiselle, impuissant.

Il la caressait lentement puis collait sa paume tout à fait :

- Donne moi tout... murmura-t-il en approchant son visage pour coller leur front douloureusement.

Elle était brûlante...

- Law... pleurait-elle bouleversée par ses paroles. Aide moi... finit-elle par prononcer.

Ces mots lui arrachaient la gorge.

Le garçon plongea son regard intense dans celui de la jeune femme qui déplorait son aide.

"Fais n'importe quoi mais aide moi je t'en prie" semblait-elle lui crier.

Alors l'instant d'après, il plaqua ses lèvres aux siennes.

Bien que surprise, elle le laissa faire, fermant ses yeux sur des perles d'eau salées. Puis elle répondit désespérément à son baiser, raffermissant sa prise sur ses vêtements.

Les émotions qui la traversaient étaient bien plus puissantes que la douleur qu'elle éprouvait.

Il y parvenait. Lui faire oublier. Non. L'aider à passer au dessus, à accepter, vivre avec, adoucir ses peines.

Ses gestes étaient d'une douceur infinie, ses lèvres cueillaient les siennes avec une tendresse sans pareille.

Du pouce il essuyait ses larmes.

Son autre main était posée sur le bord de son épaule.

La douleur dans son dos disparaissait peu à peu. Car en même temps qu'il l'embrassait la main sur son épaule glissait dans son dos pour bloquer les flux d'énergie reliant la douleur à son cerveau.

Il faisait tout ça en même temps, et il le faisait très bien.

Attentif, appliqué, doux et attentionné.

À la fois médecin et tendre capitaine.

Une fois l'anesthésie terminée, il rompit le baiser, posant son regard sur elle.

Le calme était revenu, ses yeux ambres semblaient perdus mais elle allait mieux.

Visiblement soulagé, il lui servit un doux sourire, continuant de caresser sa joue du pouce tandis que l'une des mains de la jeune femme rejoignait timidement la sienne.

- Il faut faire tomber ta fièvre Eleysia... murmura-t-il tout bas sans la quitter des yeux.

En silence elle ferma les siens, apaisée.

Jamais elle n'oublierait.

Finalement elle opina d'un signe de tête léger.

Alors il embrassa son front, longuement.

Depuis quand était-il si doux et attentionné...

Puis se leva en l'entrainant avec lui, sa main tatouée enveloppant l'une des siennes.

Elle reprit place sur son lit d'origine et s'y allongea sur le côté tandis qu'il la couvrait du drap avant d'aller chercher une autre couverture ainsi d'une serviette humide et fraîche.

Couvrant la jeune femme en premier lieu, il posa la serviette sur son front en second.

Après quoi il s'occupa du médicament.

- Bois ça, ça te fera du bien... lui dit-il en s'asseyant sur le bord du lit.

Elle s'exécuta calmement en se redressant un peu le temps d'intégrer le liquide :

- Merci...

Il replaça la serviette correctement en hochant la tête :

- Repose toi maintenant...

Ni l'un ni l'autre ne reparla du baiser.

Mais aucun des deux ne l'oublia.

- Reste avec moi s'il te plaît. quémanda-t-elle implorante.

- Je vais veiller sur toi ne t'en fais pas. assura-t-il en posant le verre sur une table de chevet.

- Law...

Elle attrapa sa main volage, attirant son attention.

- Du fond du cœur... Merci.

- Repose toi...

Après un dernier regard empli de reconnaissance, elle ferma les yeux sans lâcher sa main.

Il la couva du regard quelques instants avant de frotter ses yeux de sa main libre.

Elle ne prenait pas si bien les évènements tout compte fait. Il s'en serait douté.

Comment allait-elle surmonter tout ça ?

Est-ce qu'elle allait faire comme si tout allait bien ?

Sûrement. Sûrement allait-elle s'en remettre petit à petit.

Seulement il espérait qu'elle se mette à compter davantage sur lui et les autres. Comme elle venait de le faire.

Ses doigts glissèrent machinalement jusqu'à ses lèvres.

- ...

Pourquoi l'avait-il embrassé...

Était-ce seulement pour l'aider à se focaliser sur lui ?

Pour lui transmettre son soutien ?

Ou aussi parce que...

Il se replongea quelques minutes auparavant. Lorsqu'elle implorait son aide, la tristesse dans ses jolis yeux lui avait retourné le cœur. Il s'était senti si mal de la voir ainsi.

Non il ne pouvait le nier, l'état de la jeune femme avait un impact considérable pour lui et ce, pour la simple et bonne raison qu'Éleysia avait une place bien trop importante dans sa vie.

Même s'il mettait parfois de la distance entre eux, même s'il essayait de se voiler la face à chaque fois qu'il la laissait s'approcher. Il tenait à elle bien plus qu'un capitaine à son subalterne.

Son cœur s'emballait dès qu'il la voyait sourire, dès qu'elle s'approchait de trop près, tant, qu'il se trouvait ridicule.

Il gardait la face devant elle, restait indifférent d'apparence mais... Si elle savait toutes les pensées qui traversaient son esprit à chaque fois que leurs regards se croisaient, si elle savait...

Cette fois il n'avait pas su tenir, pas su garder son air indifférent, pas en la voyant dans un tel état.

Alors il l'avait embrassé. Pour tout ça, peut-être était-ce un souhait égoïste au final, car bien qu'il l'ait fait dans le but de l'aider, il aurait pu trouver autre chose. Mais non, il avait fait ça.

Est-ce qu'il regrettait ?

Pas du tout.

Laissant ses doigts descendre sur son bouc, il reposa ses yeux gris sur la jeune femme.

Elle s'était endormie. Paisible.

Tant mieux.

Il caressa le dos de sa main du pouce, il ne la lâcherai pas. Pas ce soir.

Et demain, il verrait bien.

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