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Chapitre XXVIII

ANNONCE : Tous les chapitres sont écrits. L'histoire d'achèvera donc au chapitre 30 et se clôturera sur un petit épilogue. 

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"Le temps révèle tout et n'attend pas d'être interrogé" Euripide

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Les maraudeurs et Lily étaient muets de stupeur tandis que Pettigrow faisait quelques pas en arrière pour se rapprocher d'Haley. Nathanaël était surpris. Il n'avait rien vu venir et pourtant, il connaissait le potentiel de traitrise du rat. Cependant, bien que menacé par les baguettes de ses camarades, le jeune homme garda un visage imperturbable, la baguette toujours en main mais le long du corps. 

- Peter... Pourquoi ? souffla Remus, trop choqué pour s'emporter. 

- Je l'avais dit à mon cher cousin de ne pas s'embarrasser d'un être comme Pettigrow, siffla Haley avec un mélange de mépris et de satisfaction. Pourquoi était-il ami avec vous sinon pour être sous l'aile des si populaires et intouchables Maraudeurs. 

D'un geste nonchalant, Haley passe le bras autour des épaules de Peter, laissant reposer le diadème sur la poitrine du garçon. 

- Haley, l'appela la belle et sombre Professeur de Soin. Il faut se préparer pour détruire la dernière barrière. 

- La dernière barrière ? demanda Lily. 

Ludvila eut un sourire goguenard. 

- Croyez-vous réellement que le château n'est protégé que par la simple présence du Grand Albus Dumbledore ? 

Elle eut un rire froid, glacial. La vélane en elle montrait toute la malfaisance qu'elle avait su habilement dissimuler. 

- Les fondateurs ont prévu des protections qui se renforcent avec le temps afin de dissimuler le château aux yeux des moldus mais aussi empêcher toute intrusion sorcière. Mais même la magie la plus forte et la plus ancienne s'amenuise avec le temps. Il faut donc qu'elle s'affaiblisse afin de se renforcer. La château est dans le millénaire de son existence, c'était donc le moment idéal pour attaquer les protections, à leur plus bas taux de magie. 

Tout en expliquant cela, Miranda Ludvila se baladait sur la terrasse, le regard glissant dans les moindres recoins de l'espace. Nathanaël comprenait à présent cette carte sur laquelle s'était penché Voldemort, lorsqu'il s'était retrouvé dans son esprit pendant la destruction du journal. 

- Et nous, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Wilkes d'un ton fort. 

- Pour nous aider au cas où Dumbledore viendrait nous interrompre. 

Nathanaël fronça les sourcils, le regard tourné vers Sofia qui cherchait à lui faire comprendre quelque chose. Elle semblait terrifiée. 

- Et pourquoi le Directeur viendrait ici ? demanda à son tour Ethan Avery. 

- Parce que c'est le seul endroit où le Directeur peut transplaner et il est parti d'ici il y a maintenant une heure. 

Le Survivant se dit que cette femme était particulièrement bien renseignée. Avait-elle constitué un réseau d'espion avec d'autres personnes comme Haley ? C'est alors qu'il y eut un PLOP sonore. En un tourbillon de cape, Dumbledore apparut au milieu de la terrasse. Sans hésiter une seule seconde et surtout sans attendre, le jeune homme leva sa baguette. 

- Expeliarmus. 

Tous purent voir la baguette de Dumbledore s'envoler en décrivant un arc au-dessus des remparts, laissant le vieil homme sans défense. Ce n'était pas le manque de rapidité qui avait fait défaut au directeur. Non, il avait analysé la situation bien avant que Nathanaël ait tendu sa baguette dans sa direction. Il s'était laissé faire. 

Tous étaient muets. 

- Nathanaël, souffla Lily, consternée, effrayée. 

- Quoi ? Tu croyais vraiment qu'avec Severus et Regulus ont été réellement amis avec vous ? Evans, arrête de prendre tes désirs pour des réalités. On n'a rien à faire avec des gens comme vous. 

Les mots de Nathanaël claquèrent comme un fouet et firent tant mal à la rouquine qu'elle recula d'un pas. 

- Mais tu as... détruits des horcruxes. 

- C'était faux, n'est-ce pas ? 

Cette fois-ci, c'était Dumbledore qui avait parlé. Nathanaël fut soulagé de le voir entrer dans son jeu mais il restait quand même angoissé sur la situation à venir. Même si le Directeur était condamné, le jeune Drawkins ne souhaitait pas être à l'origine de sa mort. Et pourtant... cette situation, en haut de la tour d'Astronomie. 

- Evidemment. Il fallait vous amener sur une autre piste, vous et de potentiels opposants. Comme ça, je laissais le champ libre au Seigneur des Ténèbres. 

Nathanaël ricana. 

- Et le choix de Messieurs Rogue et Black n'étaient pas anodin, n'est-ce pas ? 

- Pourquoi tu ne nous as rien dit ? demanda Wilkes. Et toi, Haley ? 

- Moins il y avait de personnes au courant, plus nous avions de chances de réussir.  Et regardez ! Ça a même marché mieux que prévu. Regardez Haley, Dumbledore. Vous vous en doutiez ? 

Nathanaël espérait que Dumbledore comprendrait le signe. Et il vit son regard pétiller légèrement et ses lèvres s'étirer. 

- Oui je vois. C'est donc la fin. Aurais-je droit au moins à un dernier verre ? 

Ce faisant, Dumbledore sortit de son sa cape une petite coupe d'or avec des poignées finement ouvragées. Elle était légèrement cabossée, comme si elle avait subi un choc. Du coin de l'oeil, Nathanaël vit les Maraudeurs se regarder. 

- Evans, remplis la coupe de notre Directeur. Un peu d'eau vous fera du bien. 

Sous la menace, Lily s'avança doucement et pointa sa baguette dans la coupe de Dumbledore. Le Directeur la plaça de telle manière que la jeune fille puisse contempler le blaireau gravé dessus. La jeune femme ancra son regard dans celui du Directeur et il lui sembla apercevoir un clin d'oeil furtif. Nathanaël était soulagé, bien qu'il ne laissa pas paraitre ses émotions. 

- Enfin, s'exclama leur professeur. 

Son visage se tourna vers le Directeur. Elle lui offrit un sourire supérieur tandis qu'elle dirigeait sa baguette vers une pierre du mur. 

- La dernière barrière. Bombarda. 

Ils eut un bruit d'explosion, d'abord faible et concentré sur la tour d'Astronomie, puis le bruit retentit une seconde fois, plus fort, faisant vibrer tout le château et provoquant une onde qui fit se coucher les cimes de la forêt interdite. La cicatrice de Nathanaël le brula soudainement et la terrasse disparut : il regardait à présent à travers le haut portail de fer forgé, flanqué de colonnes surmontées de sangliers ailés. Par-delà le parc plongé dans l'obscurité, il scrutait le château illuminé, Nagini enroulé autour de ses épaules, et se sentait possédé de cette détermination froide, cruelle, qui précédait le meurtre.

Il était là. Avec un frisson d'horreur, Nathanaël vit au loin une forme massive, semblable à une chauve-souris, voler dans l'obscurité dans leur direction. Dumbledore lâcha la coupe qui rebondit sur le parapet et tomba dans le vide. 

- Tout est fini Dumbledore, il arrive, se mit à jubiler Ludvila. 

- Peut-être que mon heure est arrivée, Miranda, je te l'accorde. Mais tout ceci n'est qu'une histoire de temps. 

Le regard de Dumbledore se tourna brièvement vers Nathanaël avant de se reposer sur le Professeur. 

-  Cependant, reprit Dumbledore en parlant très lentement comme s'il tenait à ce qu'on ne perde pas un mot de ce qu'il allait dire, vous vous apercevrez que je n'aurai véritablement quitté l'école que lorsqu'il n'y aura plus personne pour me rester fidèle. Vous vous apercevrez aussi qu'à Poudlard, une aide sera toujours apportée...

- A ceux qui la demandent, continua Nathanaël malgré lui.

Puis soudain, il était là. Grand, mince, un capuchon noir sur la tête, son terrible visage de serpent blafard et émacié, ses yeux rouges aux pupilles étroites fixés sur lui... Lord Voldemort venait d'apparaître au milieu de la terrasse, sa baguette pointée sur Dumbledore.

- Albus Dumbledore, siffla Voldemort tandis que son serpent quittait ses épaules. Le plus Grand Sorcier de tous les temps, désarmé, à ma merci... au sein de son propre château. 

Un rire froid s'échappa de ses lèvres. 

- Quoi tu ne cherches même pas à te défendre ? A me tuer ? Tu ne t'abaisses pas à de telles brutalités, n'est-ce pas ?

- Nous savons tous les deux qu'il existe d'autres moyens de détruire un homme, Tom, répondit Dumbledore, toujours aussi calme. Bien pire que la mort.

Il restait stoïque, droit comme un i, noble et fier, comme s'il n'éprouvait pas la moindre peur.

- Il n'y a rien de pire que la mort, Dumbledore, gronda Voldemort avec hargne.

- Tu te trompes complètement, répliqua Dumbledore.

Dumbledore parlait d'un ton léger comme s'ils étaient en train de boire un verre. Cette prestance était intimidante et Nathanaël vit Wilkes et les autres esquisser un frisson. Ce face à face était impressionnant. Cependant, il devait se concentrer sur autre chose : leur fuite. Son regard allait et venait d'un bout à l'autre de la pièce lorsqu'il accroche les prunelles grises de Sirius. Il le fixait. Il le vit mettre la main dans sa poche d'uniforme, doucement pour ne pas attirer l'attention de Haley ou de Peter et le ressortir, poing fermé. Il l'entrouvrit légèrement et aussitôt Nathanaël comprit. 

- En vérité, ton incapacité à comprendre qu'il existe des choses bien pires que la mort a toujours constitué ta plus grande faiblesse... 

- Ma faiblesse ? répéta Voldemort. Qui est en position de faiblesse ici ? N'est-ce pas toi ? 

- Non, Tom. Seulement, tu ne t'en ai pas encore rendu compte. 

- Telle sont les dernières paroles d'un vieux fou. Avada Kedavra ! 

Un jet de lumière verte jaillit de la baguette de Voldemort et frappa Dumbledore en pleine poitrine. Nathanaël retint un cri d'horreur. Silencieux, il ne put que regarder Dumbledore qui fut projeté dans les airs comme par une explosion. Pendant une fraction de seconde, il sembla suspendu sous la tête de mort étincelante puis retomba lentement en arrière, par-dessus les remparts, telle une grosse poupée de chiffon, avant de disparaître dans le vide... pour la deuxième fois. 

L'histoire devait-elle se répéter ? 

Voldemort riait et Miranda Ludvila l'accompagnait dans ce moment d'allégresse morbide. La baguette pointée vers le ciel, le mage noir fit apparaître la marque des Ténèbres au-dessus du château et Nathanaël vit au loin des formes se dessiner. 

Le regard de Voldemort se tourna vers ses adeptes, d'un air triomphant puis il se tendit alors que son regard se posait sur Haley.

- Très chère amie, où avez-vous trouvé cela ? demanda-t'il d'une voix doucereuse.

Haley dut sentir le danger car elle se braqua aussitôt. Et elle n'avait pas tort. Au même moment, une colère semblable à une douleur physique traversa Nathanaël, enflammant sa cicatrice. Il voyait à travers ses yeux. Il voyait ce qu'il fixait. Le diadème.

- Maître, ce sont eux. Ils voulaient le détruire, dit-elle tandis qu'elle désignait du doigt les Maraudeurs. 

- NON ! Pas eux... moi ! 

Tous les regards se tournèrent vers Nathanaël.

- TOI.

Les yeux rouges de Voldemort s'était enfin posé sur lui et Nathanaël ne put s'empêcher de sourire d'un air ironique tandis qu'il tendait sa baguette en direction du Lord.

- Tu es celui qui apparait dans mes pensées, susurra-t'il d'un air mauvais alors qu'il se mettait également en position de duel. 

Cependant, aucun sort ne fut lancé car une voix caverneuse et semblant résonner comme un écho retentit dans la tour d'Astronomie. Sofia, le visage tourné vers le ciel, les yeux révulsés, poussaient des gémissement étrange. Enfin, elle parla.  

- Ça se passera cette nuit... Il est là : celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres, marqué par l'éclair comme son égal. Il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Il est là... Ça se passera cette nuit. L'un devra mourir. 

Sofia s'effondra au sol, Haley ayant relâché sa prise. 

La prophétie. 

Nathanaël, qui avait quitté un instant le Seigneur des Ténèbres du regard, le fixa à nouveau. Ce dernier avait les yeux rivés sur lui et plus précisément sur son front. 

- Marqué par l'éclair, susurra Voldemort d'un air mauvais.  

Puis il leva sa baguette. Il savait ce qui allait arriver... tout du moins, il l'espérait. 

Un jet de lumière verte jaillit de la baguette de Voldemort à l'instant même où une lumière rouge fusait de celle de Nathanaël. Les deux traits lumineux se heurtèrent en pleine course, provoquant une onde de choc qui souffla et précipita les autres en arrière et, tout à coup, la baguette du jeune homme se mit à vibrer comme si elle avait été parcourue d'un courant électrique. Sa main y était collée. Même s'il l'avait voulu, il aurait été incapable de la lâcher.

Un étroit faisceau lumineux reliait à présent les deux baguettes magiques, ni rouge ni vert, mais d'une intense couleur or. Puis un dôme se matérialisé, enfermant les deux sorciers sous cette cloche de filaments dorés, semblables à une immense toile d'araignée lumineuse. Tout comme la fois dans e cimetière, Voldemort avait cet air de stupéfaction. Nathanaël devait attendre. D'abord la  musique, cet air doux et surnaturel semblable au chant du phénix, celui de l'espoir. 

Afin de ne pas laissant le temps à Voldemort de se ressaisir et d'analyser la situation, Nathanaël se concentra de toutes les forces de son esprit pour renvoyer la perle qui était apparut au milieu du lien doré, vers Voldemort, tandis que le chant du phénix continuait de résonner à ses oreilles... Et lorsque la bille lumineuse toucha la baguette du Lord, celle-ci émit des hurlements de douleur puis une fumée s'en échappa et se dirigea vers Nathanaël. Une tête se dessina... puis un torse, des bras... le buste de Albus Dumbledore. 

- Bien joué. Lorsque le lien sera rompu, dit-il, je ne resterai que quelques instants... Mais je te donnerai du temps... 

Son visage fantomatique se tourna vers Voldemort. 

- Encore un peu, laisse quelques morts arriver. Bientôt. Prépare-toi. MAINTENANT ! 

Nathanaël leva brutalement sa baguette, de toutes ses forces, et le fil d'or se brisa. Le dôme de lumière s'évanouit aussitôt, le chant du phénix s'interrompit — mais les silhouettes fantomatiques des victimes de Voldemort étaient toujours présentes et entouraient leur assassin, dérobant Nathanaël à son regard... 

Aussitôt, il se précipita vers la petite bande de Gryffondor. De l'épaule, il bouscula Haley qui percuta violemment le mur. Surprise et sonnée, le Survivant put lui reprendre le diadème des mains et saisir la main de Sofia. Severus et Regulus avait profité de la distraction du dôme pour se rapprocher des Maraudeurs et fuir ensemble plus facilement. 

Sirius jeta ce qu'il avait dans les mains et un écran de fumée épais se forma afin qu'on ne les poursuive pas immédiatement. 

La petite troupe dévalait à présent les escaliers. 

- Qu'est-ce que c'était ça ? demanda Remus tout en courant. 

- Plus tard, répondit Nathanaël. 

- Où est-ce qu'on va maintenant ? 

Nathanaël n'en avait strictement aucune idée. Soudain, Lily s'écroula avec un cri, stoppant leur avancée. Wilkes, Mulciber et Avery les avaient rattrapés et les tenaient à présent en joue. 

- Pendant tout ce temps, tu n'étais qu'un traitre. 

Il avait craché ces mots et malgré lui, Nathanaël sentit un pincement au coeur. Il avait partagé des moments avec eux et il en avait même apprécié certains. D'un geste protecteur, il plaça Sofia derrière lui et faire face aux Serpentard. 

- Achille... 

- Non ! Tais-toi, ne m'appelle pas par mon prénom. Je t'interdis. 

- C'est vraiment ce que tu veux ? Que Voldemort détruise Poudlard ? 

- Détruire ? Non, juste.. Dumbledore... 

- Dumbledore n'était qu'une personne qui lui barrait la route. Tu crois qu'il fait ça pour le monde sorcier ? Pour que VOUS puissiez être valorisé par rapport aux moldus ? Voldemort n'a jamais rien fait pour personne. Il fait ça pour lui. 

- Tais-toi, intervint à son tour Avery. Tu ne sais pas ce que tu racontes. 

- Oh que si. Bien plus que tu l'imagines. 

- Qui es-tu pour dire ça, siffla la voix d'Haley, qui apparut derrière Wilkes. 

D'un geste fluide et rapide, elle profita de l'effet de surprise pour désarmer le Survivant et attraper sa baguette au vol. 

- Tu n'es même pas celui que tu prétends être. Tu as falsifié les registres pour te faire passer pour un Drawkins. Je n'ai pas raison ?

Nathanaël se tut. 

- Peter, souffla James dans son dos. Il lui a tout raconté. 

- Ce... il s'est transformé en rat quand le dôme est apparu, ragea Sirius. 

- Transformé en rat ? s'étonna Lily sans qu'aucun d'eux ne livre de réponse. 

Les adolescents se faisaient face, seul Nathanaël se trouvait les bras ballants. 

- Le maître est reparti sur le mur d'enceinte. Ce que tu as fait... l'a fait réfléchir. Il ne pensait pas devoir mener d'attaque sur le château mais en voyant votre résistance, il a changé ses plans. 

- Une attaque ? Par Merlin et les autres élèves ? Ils sont innocent ! s'exclama James, d'un ton horrifié mais aussi avec une rage qui grimpait crescendo. 

- Aurel, Ethan, on vous ment, déclara Nathanaël pour tenter de dissuader ses amis Serpentard. Vos pères n'ont pas été tués par des Aurors. C'est Voldemort qui les a tué. 

- Mensonge, rétorqua Evan Rosier. 

- Pourquoi mentirais-je sur ça ? Et tu veux savoir pourquoi il les a tué ? Parce que Voldemort est en réalité un sang mêlé. Tom Jedusor. Tu ne trouveras jamais de registre sorcier pur avec ce nom. N'est-ce pas ironique ? 

Nathanaël venait d'insuffler le doute en eux. 

- Tu ne vas quand même pas le croire ? Achille ? 

Haley avait posé une main sur l'épaule du Serpentard. 

- Haley... Lily s'avança d'un pas. Pourquoi... Pourquoi fais-tu tout cela ? Nous étions amies ! Et James... 

La jeune fille eut un rire sombre. 

- Oh bien sûr, vous n'avez rien remarqué. James Potter, l'illustre et unique fils du merveilleux Fleamont et de la si remarquable Euphémia. Ma mère n'a eut droit qu'à une maigre dote pour son mariage, parce que son mari n'était pas aussi formidable qu'euphemia, ni aussi riche. Et une femme de sang pur travailler ? Non jamais. Mon père s'est tué au travail pendant des années et quand un poste supérieur s'est libéré, on l'a donné à un autre. Un né moldu. Parce que, tu comprends, il faut des quota. Mon père est parti en dépression. Mais vous n'avez rien vu, trop obnubilé par votre bonheur familial. Je hais les Potter. Je hais les nés-moldus. Je hais la société et le Seigneur va la réformer comme il se doit. Pour mettre les vrais sorciers là où ils doivent être. 

James était muet de stupéfaction. Il ne s'attendait pas à cela. 

- Et quand tu ne lui conviendras plus, il te tuera, rétorqua Nathanaël qui n'en démordait pas. La moindre réflexion. Le plus infime doute sur toi... et c'est la fin. C'est ça le monde que vous voulez ? Un monde de morts et de terreur ? 

Haley s'avança d'un pas. 

- Il faut faire des sacrifices. Et toi... tu ne causeras plus de tort au Maître. 

Et sur ces paroles, Haley brisa la baguette de Nathanaël en deux. Le coeur du June homme se serra d'horreur tandis que le bois glissait théâtralement des mains de Haley avant d'échouer sur les pierres froides du sol du château. Le coeur du jeune homme se brisa tandis qu'il observait les vestiges de son arme. 

Soudain, Sofia poussa un petit cri de douleur en posant la main sur sa cuisse. La baguette de Wilkes se dirigea aussitôt vers elle. 

- Ne bouge pas, lui intima-t'il lorsqu'il la vit plonger la main dans sa poche. Sors ce que tu as mais doucement. Pas de geste brusque. 

Sofia jeta un regard à Nathanaël puis elle sortit le jeu de tarot. D'un coup de baguette, Achille lança un accio et le paquet se mit à éviter jusqu'à lui. Après l'avoir entendu livrer sa prophétie, le jeune homme savait qu'elle avait un don dans le domaine de la divination, aussi ne fut-il pas surpris en découvrant cet item. Ethan Avery, lui, fut par contre plus intéressé. Avec une infime précaution, il s'en saisit et caressa le symbole, son doigt suivant le serpent enroulé autour du sceptre. 

- Qu'est-ce qu'il y a, Ethan ? demanda Aurel Mulciber en se rapprochant de son meilleur ami tout en tenant en joue les autres. 

- C'est ancien. Très ancien. 

- Ce n'est pas le moment de nous rabâcher les oreilles avec l'Histoire de la Magie, déclara Wilkes entre ses dents. Alors concentre-toi. 

- Tu ne comprends pas. C'est un signe qu'on ne retrouve que sur des vestiges de bien avant notre ère. Aux premiers sorciers de l'histoire, les premiers devins. 

Son regard se posa à nouveau sur Sofia puis sur le paquet. En ouvrant l'écrin, il s'aperçut qu'une carte brillait plus que les autres. James voulait profiter de l'occasion pour attaquer mais d'un geste, Nathanaël l'en dissuada, lui demandant d'attendre. Le regard d'Ethan s'écarquilla légèrement tandis qu'il découvrait la lame qui avait une aura bleuté.  

- Par la barbe de Merlin, souffla-t'il. 

- Pose ta question ! 

La voix de Sofia était ferme. Sans peur. Sans colère. 

- Tu sais ce qu'elles sont. La magie qu'elles recèlent. C'est le genre de magie qui ne peut pas mentir. Alors pose ta question. 

- Achille. Fais-moi confiance, ils ne te veulent que du mal. Le Seigneur va tous nous libérer. 

Wilkes ancra son regard en Haley, puis il fit un signe de tête en direction d'Ethan qui baissa les yeux sur la carte. Il la contempla longuement et sans la lâcher des yeux, il demanda à la carte la question qui lui brulait les lèvres depuis les révélations du Survivant. 

- Drawkins a-t'il raison pour mon père ? 

Le visage droit et altier de la justice s'anima et se tourna vers la balance qu'elle tenait entre ses mains. Dans chacune des coupelles apparut un élément, d'un coté une plume, de l'autre, un coeur, palpitant lentement. Le regard d'Ethan s'écarquilla et les autres Serpentard se penchèrent par-dessus son épaule pour regarder le phénomène, laissant tomber toute vigilance. Bien que la situation soit propice à une attaque, Nathanaël se tourna vers ses alliés et amis. 

- Attendez. Baissez vos baguettes. 

- Mais Nathanaël... commença Sirius à voix basse pour ne pas attirer l'attention. 

- Aies confiance. 

Et contre toute attente, après un moment de réflexion, l'aîné Black baissa sa baguette. De l'autre coté, les Serpentard tentaient d'analyser la carte. 

- La plume. Pourquoi est-elle plus lourde que le coeur ? demanda Wilkes. 

- Dans l'Antiquité Egyptienne, les sorciers étaient jugés grâce à une plume ensorcelée. Cela doit signifier que... le coeur est sans vice. Il dit la vérité, répondit Ethan. 

- Tu t'entends, Ethan ? Tu vas croire à la divination maintenant ? 

- Ma Grand Mère était voyante, Potter, déclara Ethan d'une voix froide. Mais tu as raison. Ce serait bête de ne poser qu'une question. Peut-on se fier à Haley Potter ? demanda-t'il en levant la carte à hauteur de ses yeux afin de garder la jeune femme dans son champ de vision. 

Aussitôt, la femme représentant la justice se tourna vers la balance et une nouvelle plume et un nouveau coeur apparurent. A peine les items touchèrent les coupelles que le coeur fit pencher la balance au maximum. 

Haley dut voir que la carte jouait en sa défaveur car elle se mit à reculer d'un pas, puis d'un deuxième en menaçant ses camarades à tour de rôle. Puis, des bruits de combats se firent entendre de l'autre coté du couloir. Haley profita de ce moment d'inattention pour prendre la fuite en laissant derrière elle un nuage de fumée. 

- Laissez là. Il y a plus urgent, cria Nathanaël à Wilkes et ses amis qui s'apprêtaient déja à poursuivre la traitresse de la famille Potter. 

Les jeunes se dirigèrent vers la source du bruit et ils virent alors le Professeur McGonagall en plein combat avec Miranda Ludvila. Elle vit en premier les élèves de la maison Serpentard et se sentant en confiance, elle leur tourna le dos pour continuer à combattre la professeur de Métamorphose quand elle se figea soudainement et s'effondra, droite comme un i, suite au sortilège de stupefix que venait de lui lancer Aurel. 

- Et bien, monsieur Mulciber. Je suis... commença Minerva Mcgonagall, légèrement essoufflée. 

- Ne dite rien, professeur, s'il vous plait. 

Tous connaissaient la petite haine que lui vouait Mulciber. Elle sourit et lui tapa gentiment le dos avant de les inviter à rejoindre le hall.

- Le château subit une attaque. Vous devez rejoindre le hall. Les professeurs sont en train de sécuriser les lieux. Je dois prévenir le Professeur Dumbledore. 

Tous perdirent de leur couleur et un silence pesant s'installa. 

- Professeur... Dumbledore est mort, souffla Lily d'une voix blanche. 

McGonagall le regarda un moment dans les yeux puis vacilla dangereusement. Une main sur le mur, l'autre sur le coeur. 

- Par Merlin, que dites-vous ? 

- Le Seigneur des Ténèbres. Il était là, en haut de la tour d'Astronomie. Dumbledore revenait... Il a détruit la coupe. 

- C'est le Professeur Ludvila qui l'a espionné et qui lui a tendu un piège. Avec Haley Potter, elles ont réussi à détruire les barrières et c'est comme ça qu'IL a pu pénétrer dans le château. 

Les yeux de leur professeur se mirent à papillonner tandis que de minces gouttes s'en échapper, retenu par un mouchoir aux motifs écossais qu'elle tapotait au coin de yeux. D'autres professeurs arrivèrent et s'enquirent des nouvelles. Flitwick et Chourave eurent la même expression d'horreur tandis que Jenkshi était, comme à son habitude, stoïque quoiqu'un pli soucieux s'était formé dans le creux de ses sourcils.

 - Dumbledore nous avait dit qu'il quitterait l'école pendant quelques heures et il nous a demandé de patrouiller dans les couloirs, au cas où... Tout paraissait tranquille. Et avec les protections du château... Comment protéger Poudlard à présent ? Le ministère tombé, aucun auror ne pourra venir. 

-Je crois avoir trouvé quelque chose, souffla Lily. Haley a fait tomber ceci dans sa course.

La jolie rousse agita un petit carnet et Nathanaël reconnut aussitôt celui qu'elle avait fait tomber une fois alors qu'ils étaient assis à côtes à côtes en cours. 

- Et qu'est-ce que ça dit ? demanda Nathanaël en se rapprochant d'elle. 

- C'est très nébuleux. Les inscriptions sont comme des énigmes mais il est fait mention d'une source, quelque chose que les Fondateurs ont utiliser pour protéger le château.  

Jenkshi, jusqu'alors silencieux, s'approcha de la fenêtre et contempla l'horizon obscure. 

- Il y a autre chose de plus urgent. Vous-Savez-Qui est à nos portes. Il rassemble ses forces pour attaquer le château.

- Vous vous rendez compte, bien sûr, que rien de ce que nous pourrons faire n'arrivera à maintenir indéfiniment Vous-Savez-Qui à distance ? couina le professeur Flitwick.

- On peut essayer de trouver la source, Professeur ? C'est notre seule piste pour l'instant, déclara James avec un espoir et un courage qui se propagea sur chacun des protagonistes présents. 

- Il nous faut du temps, déclara Regulus.

- Et aussi de quoi nous déplacer sans subir d'attaque. 

- Nous pouvons le retarder, affirma le professeur Chourave.

McGonagall, après un instant de réticence, se redressa. 

- Je suggère de dresser autour des lieux des défenses élémentaires, puis de nous rassembler avec nos élèves dans la Grande Salle. La plupart d'entre eux doivent être évacués, mais si certains, parmi ceux qui sont majeurs, veulent rester pour combattre, je pense qu'il faut leur en donner la possibilité. 

- Pour évacuer, il y a différents passages secrets, dévoila Sirius à son Professeur. Je vais vous les indiquer. 

- Et il y a aussi l'Armoire à disparaitre. Ça permettra aussi de prévenir Drago et l'Ordre du Phénix, rajouta Nathanaël. 

- Comment êtes-vous au courant de tout cela, vous ? demanda Wilkes particulièrement surpris. 

- Plus tard, Achille, nous devons agir. 

Regulus posa une main sur l'épaule de Wilkes. 

Le professeur Chourave se hâtait déjà vers la porte. Et tandis qu'elle s'éloignait au pas de course, ils l'entendirent marmonner  des choses à propos de Tentacula, Filet du Diable et gousses de Snargalouf... 

- Je peux agir d'ici, assura Flitwick. Bien qu'il pût à peine regarder par-dessus le rebord de la fenêtre, il pointa sa baguette vers l'extérieur et se mit à marmonner des incantations d'une extrême complexité. Nathanaël entendit alors un souffle bizarre, comme si Flitwick avait libéré dans le parc toute la puissance des vents. 

- Horace, lança Minerva en voyant le professeur de Potions approcher. Allez vous occuper de la Maison Serpentard. 

- Nous vous accompagnons, professeur. Certains seront heureux de voir le Seigneur des Ténèbres prendre ainsi le pouvoir. Je pourrais les convaincre qu'il n'est pas celui que nous croyons. Ils m'écouteront.

Wilkes avait parlé avec une détermination farouche qui emplit le coeur de Nathanaël de joie. Sofia, de son coude, lui indiqua une des cartes du jeu de tarot qui s'était mise à briller. La tempérance. 

- Très bien. Le moment est venu pour la maison de Serpentard de décider envers qui elle sera loyale, trancha le professeur McGonagall. Allez réveiller vos élèves, Horace. Oh et... dit-elle avant que les élèves Serpentard ne s'éloignent, je suis fière de vous. 

Wilkes, Mulciber, Avery et Rosier eurent un petit sourire puis ils suivirent leur Directeur de Maison tout en lui expliquant la situation. Pendant ce temps, McGonagall commençait une incantation. 

- Piertotum... Oh, pour l'amour du ciel, Rusard, pas maintenant...

Le vieux concierge venait d'apparaître en clopinant.

- Élèves hors des dortoirs ! Élèves dans les couloirs ! criait-il à tue-tête. 

- C'est justement ce qu'ils doivent faire, bougre d'idiot ! vociféra McGonagall. Essayez plutôt de vous rendre utile ! Allez chercher Peeves !

- P... Peeves ? bredouilla Rusard, comme si c'était la première fois qu'il entendait ce nom.

- Oui, Peeves, imbécile, Peeves ! Ce farceur pourrait nous être utile. Prévenez tous les autres fantômes. Poudlard est en danger. 

De toute évidence, Rusard pensait que le professeur McGonagall avait perdu l'esprit mais il s'éloigna en claudiquant, les épaules voûtées, marmonnant dans sa barbe.

- Et maintenant... Piertotum locomotor ! s'écria le professeur McGonagall. 

Cependant, rien ne se passa. Fronçant les sourcils, elle répéta la formule mais rien ne bougeait. 

- Professeur. Qu'est censé faire ce sortilège. 

- Faire en sorte que les statues et armures du château défendent le château. Je ne comprends... Oh si... Les défenses. Cela ne fonctionnera pas tant que Poudlard restera sans défense. 

Soudain, il y eut une secousse et tous se mirent à trembler en cherchant à se rattraper au mur ou bien les uns avec les autres. 

- Le château n'a pas été construit de façon conventionnel. Un tel édifice ne tiendrait pas sans magie. Notre temps est compté, cria Lily pour courir le bruit de la secousse. 

- Le bureau de Dumbledore ! s'écria Nathanaël. Il nous a peut-être laissé un indice. 

- Allez-y sans tarder. Le mot de passe est Marshmallow. Attila, accompagnez-les au cas où ils croiseraient des mangemorts. 

Puis la secousse prit fin. Aussitôt, la petite bande se mit à courir. James, Sirius, Regulus et Nathanaël avait une bonne longueur d'avance, grâce à leur endurance. Jenkshi, lui, fermait la 'marche' afin de surveiller leurs arrières. 

Aussitôt la Gargouille passée, ils gravirent l'escalier mobile et entrèrent dans le bureau circulaire. Les instruments d'argent bourdonnaient en laissant échapper des volutes de fumée sur les tables aux pieds effilés, le Choixpeau magique était posé sur son étagère derrière le bureau. Le perchoir de Fumseck, en revanche, était vide. C'est alors qu'ils perçurent ce chant à l'extérieur, par dessus le tumulte dans le parc provoqué par l'avancée des mangemorts. C'était une plainte déchirante. Cependant, ce qui attira l'attention de tous, ce fut ce nouveau portrait qui avait rejoint les rangs des anciens directeurs et directrices de Poudlard... Dumbledore somnolait dans un cadre d'or, au-dessus du bureau, ses lunettes en demi-lune perchées sur son nez aquilin, l'air paisible et serein.

- Son portrait... Il avait tout préparé ? s'interrogea Rogue. 

- Il savait qu'il allait mourir... souffla Nathanaël. Sa main... il a été touché par un puissant maléfice qui a dévoré sa main. Slughorn lui a préparé une potion pour en ralentir les effets, mais il n'avait plus beaucoup de temps devant lui. 

- C'est pour cela qu'il ne s'est pas défendu.

Lily avait donc compris. Sa vivacité d'esprit l'impressionnait. 

- Et il te faisait confiance. Il savait que tu jouais sur les deux tableaux. C'est pour cela que tu l'as désarmés et qu'il est entré dans ton jeu, déclara Sirius en se rapprochant du tableau. 

Le portrait ouvrit un oeil et sourit à la petite assemblée. Regulus s'approcha, d'abord timidement, puis il finit par faire face à la figure de Dumbledore. 

- Professeur. Existe-t'il une source à Poudlard ? Utilisée par les Fondateurs pour construire et défendre le château ? 

Le vieil homme sourit et regarda ses élèves par-dessus ses lunettes. 

- Bien sûr. 

Le coeur des jeunes se gonfla d'espoir. 

- Où est-elle ? Comment l'utilise-t'on ? demanda James. 

- Cela, hélas, je ne le sais pas. 

Et l'espoir retomba aussitôt. Jenkshi s'était absenté pendant ce laps de temps pour entrer dans l'armoire à disparaitre, comme le lui avait indiqué très rapidement le Professeur McGonagall et Drago le suivait de prêt, blanc comme un linge. 

- Dumbledore est mort ? demanda-t'il aussitôt en se dirigeant vers Nathanaël. 

Nathanaël acquiesça douloureusement. 

- Exactement de la même manière. 

Le regard de Drago s'écarquilla tandis qu'il se retenait de sombrer à la petite table, sur laquelle était disposés les horcruxes détruits. 

- Qu'est-ce que tu veux dire par 'de la même manière' ? demanda Remus en fronçant les sourcils. 

Nathanaël pesta contre son manque de vigilance mais heureusement Drago lui sauva la mise. 

- Un ami commun. 

Remus ne renchérit pas mais il voyait bien qu'il n'était guère convaincu par ses explications. 

- Où se trouve la source de Poudlard ? 

Les regards convergèrent vers Sofia qui tenait le jeu de tarot entre ses mains, les yeux clos. Ca ne pouvait pas être aussi simple. Cependant, tous eurent la surprise de voir le jeu s'illuminer fortement. Les cartes se mirent à léviter, former un cercle autour de la jeune femme puis l'une d'entre elle sortit de la ronde et se mit face à elle tandis que les autres retournaient dans leur écrin. Nathanaël la rejoignit en quelques enjambée. Il posa une main sur le haut de son dos et se pencha par-dessus son épaule pour contempler la carte. 

- Mais qu'elle est cette magie ? s'écria Sirius mais les autres n'en menaient pas large également. 

- C'est une magie arcanique très ancienne, leur expliqua Jenkshi, toujours imperturbable. Elle serait en lien avec les premiers sorciers de l'Histoire et le Grand Secret. 

- Le Grand Secret ? Quel grand secret ? demanda James. 

- C'est la quête de toute une vie, James Potter, répondit Jenkshi avec un air énigmatique. 

- Vous en savez autant parce que vous êtes liés à cette histoire de lames de tarot, n'est-ce pas ? 

Sofia et Nathanaël sortirent de leur contemplation pour fixer leur professeur qui avait un petit sourire en coin. 

- Et qu'est-ce qui vous fait dire ça, Lily Evans ? 

- Vos tatouages, répondit-elle aussitôt. En cours de défense, vous aviez remonté vos manches et je les ai regardé. J'ai une bonne mémoire, précisa-t'elle. Et le symbole gravé sur la boite est le même que sur votre avant bras. 

Sans chercher à se cacher, Jenkshi dévoila le tatouage. 

- C'est vous qui avait déposé le jeu cette nuit là, n'est-ce pas ? 

Il s'agissait d'une question rhétorique mais Nathanaël avait sa réponse alors que Jenkshi le regardait avec un petit sourire. 

- Pourquoi ? 

- Parce qu'on me l'a demandé. 

- Elle ! 

Les autres ne parvenaient pas à comprendre cette situation abracadabrantesque. 

- Qui êtes-vous dans toute cette histoire, Professeur ? 

- Vous savez ce que je ne suis pas, James Potter. Un ennemi. Mais ces questions attendront. Vous avez plus urgent, n'est-ce pas ? Alors, cette carte, Sofia Dollovan. 

Sofia s'avança pour la montrer aux autres. 

- Le jeu m'a montré la carte de la lune mais je ne comprends pas. 

Sur la lame, la Pleine Lune illuminait le ciel étoilé et semblait attirer à elle un chien et un loup qui hurlaient à la Lune. Ils étaient au bord d'un étang au fond duquel se trouvait une créature. 

- D'après les manuels, l'étang symbolise l'Inconscient et la créature représente toutes les manifestations de notre Inconscient : les rêves, les lapsus, les révélations de notre Intuition. Le Chien et le Loup sont les deux aspects de notre personnalité : le côté éduqué, réfléchi et "rangé" d'une part ; le côté sauvage, instinctif et débridé d'autre part. 

- T'as vu Lunard, je suis ton coté éduqué et réfléchi, ricana Sirius en donnant un coup de coude à Remus

- Un comble, rétorqua le concerné. 

- La Lune est une carte mystérieuse, continua Sofia. Les choses qui nous sont familières deviennent étranges à la lumière de la Lune.

- Quel message cherche-t'elle à nous faire passer ? se demanda Nathanaël en se déplaçant dans le bureau du Directeur. 

Nathanaël avait beau se creuser la tête, rien. Aucune réponse. Etait-il bloqué ? Son regard accrocha le diadème, qu'il avait enfilé autour de son bras. Il émettait un léger sifflement. Comme celui qui résonnait parfois dans sa tête. Il y eut alors un éclair de lumière qui illumina le bureau de Dumbledore. Aussitôt, Nathanaël se précipita à la fenêtre et les autres le suivirent. La bataille avait commencé. De nombreux élèves s'étaient joints à leurs professeurs qui empêchaient les mangemorts de progresser. Voldemort n'était pas en vue. 

- Il faut qu'on trouve une solution, et vite, déclara Remus d'une voix tremblante. 

- Regardez. Ils se concentrent surtout sur cette partie du parc. Les plus jeunes pourront emprunter les bateaux et traverser le lac jusqu'à Pré-Au-Lard, suggéra Lily. 

- Le lac ! Mais bien sûr. 

Nathanaël se tourna vers Jenkshi lui le regardait avec une certaine fierté. 

- Vous saviez ? 

Le professeur haussa un sourcil. 

- Trop pressé vous êtes... encore. 

- Je crois qu'il y a des raisons d'être pressé, non ? 

Le japonais leva sa main pour tenter d'apaiser son élève. 

- Par trop de précipitation, on a souvent à rougir de sa folie

- Un proverbe japonais ?  Railla Severus. 

- Grec. 

Sofia et Nathanaël se regardèrent. Etait-ce une coïncidence ? Le sourire de leur professeur confirma leur instinct. Dans tous les cas, il avait raison. Ils ne pouvaient se précipiter sans avoir de plan. 

Drago, pendant ce temps, était repassé par l'armoire à disparaitre afin de prévenir les membres de l'Ordre et obtenir des renforts. 

- Une fois qu'on sera devant le lac, où doit-on se rendre ? demanda Lily, un doigt sur les lèvres, se posant plus la question à elle-même qu'à l'assemblée. 

- Je ne sais pas, souffla Nathanaël. 

- Et comment vas-tu faire ? Haley a détruit ta baguette. 

James mettait le doigt sur un élément essentiel de la situation. Il était sans défense. 

- N'oubliez pas ce que je vous ai enseigné. La voie du sorcier et la voie du samouraï sont semblables à bien des égards. Plus votre esprit sera en paix, mieux vous atteindrez votre but. 

Oui, Nathanaël se souvenait. Il avait appris. Cependant, maintenant que le danger était aux portes du château, cet enseignement semblait incongru. Inutile. Soudain, Nathanaël se leva d'un bond. Il savait où il devait aller d'abord. C'était essentiel, et ce, malgré les dires de Jenkshi. Il se précipita hors du bureau en courant. Il avait beau avoir remonter le temps, pour gagner quelques années et détruire les horcruxes sans attirer l'attention de Voldemort, ce soir, il avait l'impression de l'horloge était à présent son ennemie. 

- Nathanaël, attends-nous, s'écriait Severus qui courait derrière lui avec les Maraudeurs, Lily, Sofia et le Professeur Jenkshi qui assurait toujours leurs arrières. 

Alors qu'ils descendaient le grand escalier, ils virent les élèves de Serpentard sortir des cachots, menés par le Professeur Slughorn ainsi que Wilkes et sa bande. 

- Professeur, s'écria James aussitôt. Il faut les mener hors du château. Il y a un passage secret qui vous mènera directement jusqu'au Trois Balais. Il faut... 

James ne put terminer sa phrase. Alors que le danger semblait momentanément écarté, le monde éclata en morceaux. Nathanaël se sentit catapulté dans les airs, se protégeant la tête de ses bras. Il entendit les cris, les hurlements de ses compagnons et des autres sans le moindre espoir de savoir ce qui leur était arrivé. Lorsqu'il ouvrit les yeux, autour de lui, tout n'était plus que douleur et pénombre. Il était à moitié enseveli sous les décombres du hall qui avait subi une terrible attaque : un courant d'air froid lui indiqua que le flanc du château était éventré. En grimaçant, il porta la main à son front et sentit une tiédeur poisseuse sous ses doigts. Il saignait abondamment. 

- Sofia, cria-t'il en toussant à cause de la poussière de pierre. 

- Je suis là. 

Sa voix était faible, mais elle était en vie. Les autres également. Fort heureusement, ils avaient évité la plus grosse partie de l'éboulement. C'est alors que tout purent entendre un cri déchirant qui leur remua les entrailles, un cri qui exprimait une souffrance intense. Un désespoir. Une horreur. Ses pas étaient tremblants à cause des décombres mais il se précipita du mieux qu'il put jusqu'à la source du bruit. 

Non loin, un petit attroupement. Sur le sol, trois jeunes hommes étaient serrés les uns contre les autres, à l'endroit où l'explosion avait défoncé le mur. 

- Non... non... non ! hurla quelqu'un. Non ! Aurel ! Non !

Ethan secouait son meilleur ami. Achille serrait les épaules d'Evan alors que ce dernier serrait les poings en contemplant le visage de Mulciber, pâle, dont les yeux fixaient sans le voir le plafond du hall. 

- Je t'en supplie. Réveille-toi. 

- Ethan, tu ne peux plus rien pour lui, souffla Wilkes tandis qu'il soulevait son ami par le creux du coude. Il faut qu'on guide les autres hors de Poudlard. 

Nathanaël se rapprocha doucement et contempla avec horreur le corps inanimé de Mulciber. Des morts. Encore des morts. Toujours des morts. Cela devait cesser, une bonne fois pour toute. Sofia posa une main sur son épaule. Ils devaient continuer. Son regard se posa sur le trou béant laissé par l'explosion. 

- Nathanaël... on n'y arrivera pas. Il est trop fort. 

Son regard se posa sur Rosier qui tremblait en voyant les dégâts causés et les blessés. 

- Suivez le professeur jusqu'à la sorcière borgne. Elle vous guidera jusqu'à une sortie plus sure. Vous pourrez vous mettre à l'abris. 

- Vous avez entendu, cria Wilkes aux élèves de sa maison. Suivez le Directeur. Ceux qui veulent se battre, restez. 

- Wilkes, souffla James, surpris. 

- Tu crois que seul les Gryffondor peuvent se vanter d'avoir du courage ? Et bien, tu as tort Potter, et je vais te le prouver. 

- Je serai ravie combattre à tes cotés. 

- Bon, ces élans chevaleresques me donnent la larme à l'oeil mais nous avons d'autres problèmes sur les bras, déclara Severus en reniflant. 

- Monsieur Drawkins, faites confiance aux cartes, dit-il tandis qu'il lançait divers sortilèges de protection afin de reboucher le trou et empêcher les mangemorts de pénétrer dans le château. 

Les mouvements de ses bras et de ses jambes étaient synchronisés, une magnifique harmonie qui laissa les élèves admiratifs. 

- Allez vers le lac, je couvre vos arrières mais je dois rester devant le château. Je ne pourrai pas vous accompagner. 

Nathanaël hocha la tête. 

- James, Sirius, Lily, Sofia, dissimulez-vous sous la cape d'invisibilité. Severus, Regulus, on devrait pouvoir se payer un passage sans trop de problème grâce à notre uniforme. 

Ce faisant, il rabattit sur son visage le capuchon de sa cape et alors qu'il s'élançait vers l'extérieur, Jenkshi le retint par le bras. 

- Protégez-là. Sofia Dollovan. Protégez-là, au péril de votre vie. Et faites confiance aux cartes. Elles ne sont pas là uniquement pour prédire l'avenir, et vous le savez. Vous pouvez les rendre réelle. 

Puis, il le poussa vers l'extérieur et s'en alla aider les autres élèves à sortir des décombres. Bien que choqué et perturbé, Nathanaël s'empressa de partir. Les mangemorts étaient encore loin mais grâce à leur uniforme qu'ils mirent en évidence, renforcé par les signes qu'ils leur adressèrent, les sbires de Voldemort ne se préoccupèrent pas d'eux. De plus, les Professeurs de Poudlard les occupaient davantage. 

Avant de se rendre vers le lac, Nathanaël crut distinguer une forme noire, recroquevillée dans l'herbe, non loin du mur. 

- Avancez ! Je vous rejoins. 

- Nathanaël, s'écria Regulus. Attends. 

Mais Severus le retenait afin qu'ils poursuivent leur avancée. Nathanaël courait  mais alors qu'il se rapprochait de cette forme, il se mit à ralentir. Il finit par se rapprocher doucement du corps de Dumbledore avant de se laisser tomber à genoux. Ses yeux étaient clos. Si ses bras et ses jambes n'avaient pas formé cet angle étrange, on aurait pu croire qu'il dormait tant ses traits semblaient apaisés. 

- Professeur... je suis désolé. 

Avec émotion, il  tendit la main, rajusta les lunettes en demi-lune sur le nez aquilin et essuya avec sa propre manche un filet de sang qui coulait de sa bouche. C'est alors qu'il remarqua la chainette autour de son cou. Fronçant les sourcils, il passa un doigt dessous et tira doucement, dévoilant la bague de Gaunt. Pourquoi ? Pourquoi Dumbledore avait-il fait de cet horcruxe un pendentif, alors qu'il était détruit ? 

Dans le doute, le Survivant l'arracha et le passa à son propre cou. Et alors qu'ils relevait, il vit dans l'herbe la baguette de Dumbledore. Etait-ce le destin ? Nathanaël n'y croyait guère mais la chance lui souriait. Sans hésiter une seule seconde de plus, le jeune homme s'en empara et courut vers le lac. Le bruit de l'attaque s'amenuisait au fur et à mesure de son avancée. 

Sofia avait toujours la carte du lac en main et elle faisait les cent pas sur la rive. 

- Alors, demanda-t'il en ralentissant. 

- Rien. Aucun indice. Pas de symbole. 

Nathanaël pesta et se mit en quête d'un indice sur un rocher ou un buisson. Quelque chose pour les mettre sur la voie. Les mots de Jenkshi tournaient en boucle dans son esprit. Les cartes... ils pouvaient les rendre réelles... Le souvenir de la lame du Pape lui revint en mémoire alors que la figure le guidait jusqu'au bureau de Dumbledore. A chaque fois, il se posait des questions et les cartes lui venaient en aide. 

- Sofia, peux-tu me passer le jeu, s'il te plait. 

La jeune femme lui tendit l'écrin. 

- Tout à l'heure tu as demandé où se trouvait la source et le jeu t'a répondu. Sous le lac. Mais elle ne nous dit pas comment s'y rendre, expliqua-t'il tandis qu'il les serrait doucement entre ses mains. Comment se rendre à la source de Poudlard ? demanda-t'il en se concentrant. 

- Nathanaël ! s'exclama James. Les cartes. 

Les jeunes poudlariens formèrent un cercle et se penchèrent au-dessus du paquet, regardant Nathanaël faire défiler jusqu'à s'arrêter sur celle qui brillait légèrement. Celle de l'hermite. Elle représentait un personnage d'un certain âge suivant un chemin dans la nuit, équipé d'une lanterne et d'une canne. La lanterne était particulièrement lumineuse. la flamme s'échappa alors de la lanterne et sorte de la carte pour voleter au centre de leur cercle. 

- Dans les moments les plus sombres, il faut se souvenir de rallumer la lumière, souffla Nathanaël. 

Ils suivirent tous cette lumière des yeux qui s'envolait et se dirigeait vers une partie du lac. 

- Et comment on fait pour aller là bas ? On n'a pas de barque, fit remarquer Remus. 

- A la nage, répondit Nathanaël fermement en enlevant ses chaussures. 

Sa cape, sa chemise et sa cravate suivirent le mouvement et vinrent s'échouer dans l'herbe. Le corps tourné en direction du lac, faisant dos à ses camarades, il ne vit pas les Maraudeurs échanger un regard, ni James se rapprocher de son tas de vêtement, se pencher et ramasser...

- Comment se fait-il que tu sois en possession de la carte ? 

Nathanaël se raidit et se retourna pour voir James tenir entre ses mains la carte du maraudeur, figé de surprise et le regard sombre. 





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