Chapitre XXIV
« De même que la fleur de cerisier est la fleur par excellence, de même parmi les hommes, le Samouraï est l'homme par excellence. » Proverbe japonais
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Le réveil fut particulièrement difficile. Ils avaient tous l'esprit embrumé, les yeux humides de sommeil. Malgré tout, un sourire flottait sur leurs lèvres. Seul Severus demeurait taciturne. Harry était quant à lui pensif, faisant tourner la cuillère dans son café à l'aide de la magie sans baguette, grâce à son doigt qui effectuait ce mouvement de rotation alors qu'il était plongé dans ses réflexions. Il avait particulièrement mal dormi, le sommeil agité de rêves étranges, des flashs, des images.
Une main s'abattit violemment dans son dos, le faisant sursauter et renverser le breuvage noir et brulant sur la table.
- Sirius... sérieusement.
- Hahaha, s'exclama-t'il dans un rire exagéré. On ne me l'avait jamais faite celle là, dit-il avec ironie.
Harry lui lança un regard noir en lançant un récurante puis en se réservant une tasse de café. C'est à ce moment qu'il vit le regard de Rogue posé sur lui. Il ne le quittait pas des yeux.
- Ca va, Severus ? Tu sembles pensif.
Le potioniste maugréa quelques paroles inaudibles avant de se plonger dans son assiette.
- Tu l'étais tout autant, Nathanaël. Tu pensais à quelqu'un en particulier ?
La voix de Lily était teintée d'amusement et de sous-entendus, tant bien que le Survivant se mit à rougir furieusement.
- Ça tombe bien, j'ai envoyé un hibou pour l'inviter cet après-midi, déclara James non sans fierté.
Harry avala de travers.
- Après avoir bataillé pendant près de trois ans pour séduire Lily, tu crois que tu es le mieux placé pour jouer les entremetteurs ? demanda Remus
James exprima un air indigné tandis que tous éclataient de rire, même Lily s'en amusa grandement.
- Le fait est que Lily est désormais ma petite amie, non ?
- Peut-être, mais Nathanaël n'a pas trois ans pour conquérir Sofia Dollovan, argua Remus.
- Il ne lui reste que 6 mois, renchérit Sirius.
- J'ai l'impression d'être en phase terminale, grommela Harry.
La cuisine était remplie d'éclat de rire et de bonne humeur. Rogue esquissa même l'ombre d'un sourire lorsque les maraudeurs se mirent à le taquiner. Les rires cessèrent lorsqu'un hibou pénétra dans les lieux et déposa l'édition du jour sur la table. La Une du journal était édifiante et tous se penchèrent sur le papier.
- Mon dieu, s'exclama Lily, les mains sur la bouche comme si ce simple geste suffisait à réprimer son horreur.
James était blanc comme un linge tandis que Peter lisait l'article.
"Peur sur le Ministère. Alors que le Ministre de la Magie, Harold Mitchum, présidait le bal de charité de la nouvelle année, les mangemorts ont frappé. Les fonds récoltés auraient dû servir à créer un orphelinat pour les jeunes sorciers sans famille, afin de leur offrir un cadre de vie idéal et remplacer l'ancien établissement de Garden's Witch. Cette nuit, la marque des Ténèbres a brillé dans le ciel. De nombreux sorciers ont péri..."
La voix de Peter allait decrescendo. Les parents de son meilleur ami étaient là-bas. A cet instant, ils entendirent du bruit provenant du salon, comme un craquement, puis des éclats de voix.
- Papa ! Maman ! s'exclama James en se précipitant hors de la pièce.
Les autres suivirent le mouvement. James enlaçait sa mère et Fleamont Potter posait une main réconfortante sur l'épaule de son fils. Ils étaient saufs bien qu'ils aient de nombreuses égratignures.
- Tout va bien, chuchotait Euphémia tout en caressant les cheveux de James.
Sirius aussi se précipita à leurs cotés, tout comme le reste de la troupe quoiqu'avec un peu plus de réserve.
- Que s'est-il passé ? demanda Nathanaël.
Il avait décrypté tous les évènements survenus en ce temps afin d'avoir un train d'avance sur les plans de son ennemi, et le contre-carrer. Cependant, il l'avait pas vu d'attaque de ce genre. Il repensa aux paroles de cette divinité. Il avait perturbé le temps et par ses actions, même minimum, il forgeait un nouvel avenir. Alors qu'avait-il fait pour que Voldemort attaque le Ministère ?
L'année 1978 commençait bien sombrement.
Le couple Potter dût partir à nouveau vers Sainte Mangouste afin d'y recevoir des soins mais aussi rendre visite à leurs amis plus grièvement blessés. Un autre hibou apporta une réponse de Sofia. Elle y disait ne pouvoir venir aujourd'hui. Son Grand-Père ne voulait pas qu'elle risque quelque chose après cette fulgurante attaque du ministère. Et elle disait vouloir également se reposer après la fête du Nouvel An. Harry s'inquiéta légèrement. Que c'était-il donc passé ?
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Le lendemain, le 2 janvier 1978, ils étaient tous sur le quai de la voie 9 3/4. Harry et Severus avaient pris garde d'arriver séparément mais le maître des potions était resté bien silencieux. Quelque chose le tracassait mais le jeune homme restait muet, malgré ses interrogations. L'attaque du ministère était sur toutes les lèvres. Chacun y allait de son interprétation.
- Tu étais au courant, Achille ? demanda Aurel avec un léger sourire satisfait au bord des lèvres.
Wilkes ne répondit pas, il se contenta de poser un doigt sur ses lèvres.
- Nous parlerons de tout cela plus tard. Ce n'est pas le bon moment.
- Tout de même, le Ministère est un endroit protégé par pléthore de sortilèges.
- Pléthore ? Tu connais ce mot, je suis étonnée Aurel.
Mulciber lança un regard assassin à Haley qui venait de rejoindre la troupe tandis que les autres ricanaient sous cape.
- En tout cas, tu es la mieux placée pour répondre, non ? Ton père fait partie des ensorceleurs ?
Harry lança un regard curieux à la jeune fille qui fit claquer sa langue contre son palais.
- Et il est sous serment inviolable alors cesse tes insinuations.
Mulciber haussa les épaules avec un air provocateur jusqu'à ce qu'Achille lui assène une tape violente à l'arrière de la tête.
- Arrête un peu de l'embêter. Alors, Haley, comment se sont passées les vacances ? demanda-t'il en la prenant par les épaules et en la guidant à l'intérieur du train.
Ethan se moqua allègrement de son meilleur ami et le deux suivirent le mouvement tout comme Evan. Severus, Regulus et Harry trouvèrent un autre compartiment pour se poser.
- Je comprends mieux pourquoi Bella n'était pas présente au début du repas.
- Personne n'était au courant ? s'étonna Rogue.
Regulus hocha la tête.
- Lorsque Bella est arrivée vers la fin, avec son mari et son beau-frère, ils ont expliqué ce qu'ils avaient fait.
Regulus réprima un frisson d'horreur.
- Vous les auriez vu... Bellatrix est de plus en plus... sombre. C'est le Seigneur des Ténèbres lui-même qui lui enseigne la magie noire.
Harry vit l'ombre d'une étincelle dans les yeux de Rogue. Il aimait la magie noire et l'espace d'un instant, il a certainement dû ressentir de l'envie et de la jalousie pour la cousine de Regulus. Mais cette ombre disparut rapidement de son regard.
- Cela veut dire que le ministère est infiltré... bien plus qu'on ne l'imagine.
Harry hocha la tête et son regard se perdit dans les paysages qui défilaient à vive allure, offrant plaines, vallées et montagnes à ses yeux. La campagne anglaise disparut rapidement au profit des Highland écossais. Pensif, il se demandait ce qu'il avait bien pu encore modifié par son voyage temporel. Et Drago ?
Lorsque le train parvint en gare de Pré-Au-Lard, Harry grimpa dans une calèche avec Severus, Regulus et Wilkes. Il avisa au loin Sofia qui lui fit un petit signe de la main, cette vision le fit sourire et aussitôt, le frère de Sirius eut un ricanement moqueur suivi d'une plainte. Harry venait de lui assener un coup de coude dans les côtes. Et tous les élèves de Poudlard partis pendant les vacances retrouvèrent avec plaisir le château, cette deuxième maison qui était chère à leurs coeurs.
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Le soir dernier, Harry et Sofia s'étaient croisés et entendu pour se retrouver aux cuisines dès la fin du couvre-feu, autrement dit au petit matin. Cela leur laissait largement le temps de discuter et de déjeuner en même temps avant le début des cours.
- Alors Sofia. Qu'as-tu appris ? demanda Harry en s'installer sur le banc, à ses cotés, comme la dernière fois.
La jeune femme sortit de sous sa chemise un médaillon. Il était comme il l'avait imaginé, grâce à la photographie des parents de son amie. Cependant, le papier glacé n'avait pas réussi à retranscrire sa richesse, sa brillance, son aura.
- Il est magnifique. Mais quelle est cette magie ?
Elle lui semblait familière.
- Nathanaël... cette nuit là, lors de mon dix-septième anniversaire, mon Grand-Père m'a donné le médaillon et... il s'est passé quelque chose.
Sofia lui raconta alors son expérience, ses visions.
- C'était comme si je remontais le temps. Comme si je revivais la vie de ma mère, ma grand mère, mes aïeux.
Harry la regardait, d'un air perplexe. C'était particulièrement fascinant. Cependant, il remarqua le pli soucieux entre ses sourcils.
- Mais... quelque chose te préoccupe, je le vois bien, dit-il en avisant son regard surpris.
Sofia le contempla longuement en se mordillant les lèvres. Harry fut subjugué par ce geste. Il fixa cette bouche, fine, délicate et ses pensées s'égarèrent un moment. Lorsque ses yeux remontèrent, il vit qu'elle le fixait également. Une étrange connexion se fit, fugace, jusqu'à ce qu'ils sursautèrent, surpris par ce lien qui venait de se tisser. Harry se racla la gorge en se massant la nuque. Sofia, quant à elle, se frottait le bout du nez avec la jointure de son index.
- Qu'est-ce qu'on disait, déjà ? dit-il d'une voix légèrement étranglée.
- Ha, oui. Tu as raison, il y a bien quelque chose.
La jeune fille ressortit sur la table la biographie de Herpo et ouvrit le livre à la page de la gravure. Elle le pointa aussitôt du doigt.
- Lui, il était là. A la fin.
- Herpo l'infame ? Ce serait ton ancêtre ?
Sofia saisit le médaillon et le leva à hauteur de leurs yeux.
- Le tarot que tu possèdes à un symbole, le caducée, qui est également gravé sur le grimoire de ma famille. Et le médaillon me relie à Herpo, le créateur du premier Horcruxe.
Harry tendit le bras et saisit le bijou. Il venait de comprendre. Sofia le vit et hocha la tête, affirmant ses pensées.
- Un horcruxe... pendant tout ce temps. Il a traversé les siècles dans votre famille.
Voilà pourquoi cette magie lui semblait si familière. Et cela expliquait également le fait que Sofia ait pu voir le passé de ses ancêtres. En le portant, chaque membre y insufflait une partie de leur histoire, de leur esprit, de leur magie. Et étonnamment, ce médaillon ne lui paraissait pas maléfique, pas comme ceux de Voldemort. Une question subsistait... Pourquoi ? Et quel lien avec le tarot... et avec lui.
- Il y a autre chose, continua-t'elle avec un frisson. Une femme...
Une femme ?
- A quoi ressemblait-elle ? demanda-t'il.
Sofia tenta au mieux de décrire cette silhouette encapuchonnée qui dissimulait une partie du visage de sa femme sublime, qui diffusait une aura particulière, bleuté. Elle était d'une beauté à couper le souffle. C'était elle. Harry reconnait sa description. Ce ne pouvait pas être un hasard. Tout était lié.
- Elle me fait peur, Nathanaël.
Peur ? Elle ? Effectivement, il pouvait voir l'inquiétude dans les expressions de son visage. Cependant, il ne comprenait pas. Comment pouvait-elle avoir peur ? Si belle. Si douce. Si rassurante. Elle était à ses cotés.
- Sofia, je la vois, moi-aussi, cette femme mais...
Les deux sorciers sursautèrent soudainement et Harry fourra aussitôt la main dans la poche de sa veste. Le galion. Il chauffait. Une nouvelle date. D'un regard, Harry sortit le sien et Sofia se pencha dans sa direction pour lire le rendez-vous en même temps que lui.
- Demain soir, minuit, dans la salle sur demande.
Leur entrainement allait pouvoir reprendre.
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Ils restèrent encore à discuter, à supposer, à tenter de résoudre ce mystère et pour Harry, le temps semblait lui manquer. Un comble pour un voyageur temporel. Ils quittèrent le doux cocon des cuisines et décidèrent d'aller en cours avec un temps de latence pour ne pas subir les remarques de leurs camarades et principalement ceux de Mulciber et Compagnie. Harry ne vouait pas devenir suspicieux à leurs yeux.
Mais...
- Tu es bien matinal, Nathanaël.
Achille avait un ton aimable mais Harry voyait bien que dans le regard de leur leader brillait une sombre étincelle. Heureusement pour lui, Mulciber intervint.
- Notre cher ami fricotait avec une Serdaigle dans les cuisines.
Aussitôt, le visage du Survivant prit une teinte cramoisie.
- Je ne fricotais pas, s'écria-t'il vivement, trop vite et plus fort qu'il ne l'aurait voulu.
Wilkes sembla se détendre aussitôt et afficha un air amusé et les autres se mirent à pousser des "oooooh" de façon entendue avec le regard appuyé.
- Moi je l'ai fait dans la salle de bain des préfets, se vanta Ethan Avery. Mais bravo, moi je n'aurais jamais osé avec tous ces elfes autour.
- Mais puisque je vous dis que...
- A d'autres, Nathanaël, renchérit Evan Rosier.
Harry tenta bien de regarder Severus, mais ce dernier garda le silence avec un sourire en coin. Les sourcils froncés, le regard entendu, le jeune homme insista pour qu'il vienne à son secours.
- C'était à prévoir.
Avec une rage à peine dissimulée, Harry pénétra dans la salle de cours et prit place aux cotés d'Haley qui s'était déjà installé au deuxième rang. Les Serdaigles étaient également sagement assis et Harry se fit violence pour ne pas regarder Sofia, qui était dans la rangée voisine.
- Belle matinée ? demanda-t'elle avec une once de moquerie.
- Oh ca va, hein !
La jeune femme eut un petit rire tout en faisant basculer son sac sur ses genoux afin de sortir son matériel. En voulant prendre ses parchemins, un petit cahier s'échappa et tomba sur les dalles de pierre, laissant s'éparpiller quelques feuillets libres. Aussitôt, presque comme une automatisme, Harry se pencha pour l'aider à ramasser ses affaires. Son regard accrocha des annotations, nombreuses, parfois raturées, des schémas étranges mais aussi une carte de Poudlard qui semblait ancienne.
- Tu t'intéresses à l'histoire de Poud...
Harry ne put finir sa phrase, surpris par le geste d'Haley qui s'était emparée vivement des affaires qu'il avait pu ramasser. Elle dut s'en rendre compte puisqu'elle lui offrit aussitôt un sourire contrit.
- C'est quelque chose dont je n'ai jamais parlé. Mon jardin secret en quelque sorte.
- Oh... d'accord.
Le professeur McGonagall fit son entrée en classe et le cours de Métamorphose commença, lui faisait oublier aussitôt cet évènement.
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La journée passa relativement rapidement, entre le cours de Potion avec leur référent, celui d'histoire de la magie, de défense et de divination. Une fois le château plongé dans le noir et ses habitants dans un sommeil profond, Severus, Harry et Regulus quittèrent leurs draps, en prenant garde à mettre les oreillers sous leur couette afin de simuler leur présence.
- On pourrait se servir de la carte pour se repérer et éviter les préfets, non ? suggéra Severus alors qu'ils étaient dans la salle commune.
Après une légère hésitation, il accepta. Après tout, le sortilège de désillusion les rendrait invisible, eux, les habits qu'ils portaient et les objets qu'ils transportaient.
- N'oubliez pas ! Pas un mot de cette carte aux autres.
Severus et Regulus acquiescèrent puis, les trois garçons disparurent, se confondant dans le paysage à la manière des caméléons. Ils déambulaient dans les couloirs jusqu'à ce qu'Harry les stoppe dans leur progression.
- Quoi ? chuchota Regulus avec un ton légèrement inquiet.
- Dumbledore, expliqua Harry sur le même ton. Il est tout prêt avec quelqu'un mais je n'ai jamais entendu ce nom là à Poudlard. Il n'y a que son prénom. Da... Daivika.
- Quoi ! S'exclama Rogue, suivit des "chuts" de ses deux camarades. C'est un illustre sorcier, un érudit. Il a écrit de nombreux livres sur la magie et son essence.
Bien, mais cela ne les avançait guère aussi les trois jeunes se rapprochèrent-ils des deux adultes en pleine discussion.
- Tu es sûr de ce que tu avances ?
Le vieil homme qu'était le sorcier hocha la tête. Il était étrangement vêtu d'une robe de couleur ocre, drapée autour de son corps, passant sous Le Bras droit et le pan reposant sur l'épaule gauche. Harry avait déjà vu ce type de tenue à la télévision, lorsqu'il parvenait à jeter un oeil à ce que regardait Dudley. Il ressemblait à un moine tibétain. Sa peau était mate et marquée par les années. L'homme retira ses larges lunettes d'une main légèrement tremblante.
- Tu l'as senti toi-même, Albus. La magie vibre à Poudlard, le château lui-même n'est que magie. Sans elle, il s'effondrerait.
- Mais qu'est-ce que cela implique.
Le moine secoua la tête.
- Je l'ignore... Peut-être que...
- Je vois bien que tu as une idée derrière la tête, insista Albus en posant une main sur l'épaule du sorcier.
- On n'a jamais pu remonter aussi loin dans les origines mais il me semble que Poudlard a été fondée au Xème siècle, n'est-ce pas ?
Albus affirma ses propos.
- Donc nous sommes dans les millénaires de son existence. La magie, aussi puissante soit-elle, finit par s'affaiblir avec le temps.
- Que peut-on faire alors ? demanda le Directeur, avec une pointe d'inquiétude.
Cependant le moine lui sourit avec confiance.
- Mon ami, il est temps de te pencher sur notre magie.
Il y avait un léger rire dans sa voix qui se répercuta sur les murs de Poudlard et qui persista même après leur départ. Les trois adolescents s'approchèrent de l'endroit où ils avaient surpris cette discussion. Leur sortilège de désillusion n'étant pas assez puissant, ils se rematérialisèrent.
- Pourquoi ce sorcier était-il à Poudlard ? se demanda Harry à voix haute.
Severus haussa les épaules mais Regulus, quant à lui, avait le regard rivé sur le mur. Intrigués, ses deux amis en firent de même.
- Le portrait... il est figé.
- Un portait moldu ?
Harry avait posé la question en tout innocence mais il en doutait.
- Impossible. Il n'y a que des peintures sorcières à Poudlard.
Le trio resta un instant figé devant cet étrange phénomène. La lueur d'une baguette au loin les incita à reprendre leur route jusqu'à la salle sur demande. Les autres les attendaient de pied ferme et les sermonnèrent même sur leur retard. Cependant, après les explications des Serpentards, les jeunes membres de l'Ordre du Phénix cessèrent leurs remontrances. Ils discutèrent un temps de ce mystère avant de baisser les bras. C'était là une question sans réponse, et si Dumbledore ne pouvait y répondre pour l'instant, cela montrait bien la complexité de ce phénomène.
- Bien., commença James. Quel est le sortilège à l'ordre du jour ?
- Le protego, répondit Lily en consultant la liste.
Le charme du bouclier. Harry se souvint avoir enseigné ce sort aux membres de l'AD lors d'une de leurs réunions, lors de sa cinquième année. Il existait différentes variantes du sortilège mais le protego duo avait l'avantage de repousser le maléfice lancé par l'adversaire, comme un retour à l'envoyeur. C'était l'une des plus puissantes versions et donc la plus complexe à assimiler. Les adolescents s'entrainèrent une bonne heure avant de retourner dans leurs dortoirs.
- Je sors la première indiqua Lily. Je suis préfète donc je ne risque rien. Sirius, Remus et Peter peuvent me suivre.
Ils attendirent cinq minutes et alors qu'Harry se redressait pour amorcer un mouvement vers la sortie, Regulus le retint par l'épaule.
- Nath, attends. Je pars en premier... en éclaireur. Je suis aussi préfet. Je vais raccompagner Severus en premier et je reviendrai te chercher.
- Oh... Mais je peux lancer le sortilège de désill...
- Avec la nuit que nous avons passé et notre entrainement, tu ne seras pas suffisamment concentré pour le maintenir suffisamment longtemps. Et si vous vous faites attraper, un élève est moins suspect que deux.
L'argument de James était valable. Il avait évidemment la carte du Maraudeur pour se repérer sans risque mais il ne pouvait le dire.
- Je vais partir en même temps et dégager la voie pour que vous puissiez sortir. Attendez cinq minutes avant de franchir la porte.
Ainsi, James, Regulus et Severus quittèrent la Salle sur Demande, laissant Sofia et Harry seuls. Un silence quelque peu gêné s'installa entre les deux jeunes sorciers mais les mots vinrent d'eux même avec naturel, continuant cette discussion qu'ils avaient eu dans les cuisines. Et cette fois encore, lorsque leurs regards s'accrochèrent, ils sentirent une connexion se faire. Cependant, ce soir, aucune retenue. C'était plus fort qu'eux. Assis côtes à côtes sur un épais canapé, ils se rapprochèrent et leurs lèvres s'effleurèrent, d'abord avec hésitation, puis avec plus d'assurance.
Le premier baiser, chaste, pur. Si avec Cho il s'était retrouvé complètement tétanisé, les yeux grands ouverts, contemplant chaque détails de son visage, chaque larme accrochée à ses cils ; Si avec Ginny, ils s'étaient embrassés, sans hésitation ; avec Sofia, c'était fort, plus fort encore que tout ce qu'il avait vécu. Comme une évidence.
A leurs pieds, une carte s'était échappée et reposait sur le sol, vierge. Un angelot volait au-dessus d'eux, un large sourire éclairant son visage. Harry avait fait son choix. Cette attirance pour Sofia, il l'avait senti dès le début, il s'en rendait compte à présent. Cependant, le visage de Ginny, Ron, Hermione... son passé était encore trop présent dans ses pensées. Aujourd'hui, il avait fait son choix. Il n'agissait pas pour son passé, plus maintenant. Il agissait pour son présent. Ce qu'il avait connu, son histoire... tout cela n'existait plus. Il était Nathanaël Drawkins. Et il allait défaire Voldemort pour créer un nouvel avenir, différent, pour lui et pour Sofia et pour ses amis. James et Lily n'étaient plus ses parents. Ils étaient des camarades, des jeunes de son âge avec qui il s'entrainait et tissait des liens.
Adieu Harry Potter.
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Le lendemain matin, Harry se réveilla avec difficulté mais un large sourire plaqué aux lèvres. Dans la Grande Salle, il était installé avec ses amis et remuait lentement sa cuillère dans sa tasse remplie de café, le regard perdu au loin ou plutôt en direction de la table des Serdaigle. Le bruit du métal contre la porcelaine était régulier.
Puis il vit une main danser devant ses yeux. Il sursauta et son regard se fixa sur Haley, assise devant lui.
- Quoi ? Tu disais ?
- Je te demandais : qu'est-ce qui te rend aussi rêveur, Nathanaël ? demanda-t'elle avec un léger rictus.
Severus eut un petit ricanement mais Harry l'ignora.
- Oh rien en particulier. Que lis-tu ? demanda-t'il pour détourner son attention.
- Les notes de Défense. Tu sais... pour le contrôle.
Le contrôle. Par Merlin, il l'avait oublié. D'un regard, il supplia Rogue qui lui céda ses propres notes de bonne grâce. Après tout, n'avait-il pas participé avec les autres pour le laisser seul avec Sofia ? Il était rentré peu de temps après, trop peu pour avoir tenter autre chose qu'un échange de tendresse mais suffisamment pour le maintenir éveillé et l'empêcher de dormir.
Les notes de son ami lui remirent en mémoire les notions enseignées par le Professeur Jenkshi. C'était relativement facile pour lui car il appréciait le cours et cette ouverture sur de nouvelles pratiques de défense.
Dans la salle, les parchemins se noircissaient d'écriture et les réponses venaient naturellement à l'esprit de Harry qui écrivait sans réfléchir. Il fut l'un des premiers à terminer et le professeur ramassa sa copie et se pencha derechef sur son contrôle. Son visage était inexpressif mais le Survivant avait longuement observé son professeur. Quand il était satisfait, une discrète fossette se créait à la commissure de sa lèvre alors que lorsqu'il était contrarié, son front se plissait imperceptiblement. Tout était dans la réserve.
Enfin, la cloche sonna et aussitôt les parchemins s'envolèrent et se posèrent en une pile parfaite sur la table du professeur. Les élèves ne manquèrent pas d'exprimer leur mécontentement mais le Professeur Jenkshi demeurait impassible.
- Monsieur Drawkins ! Pourriez-vous rester, je vous prie.
Haryr hocha la tête et se tourna vers ses camarades.
- Ne m'attendez pas.
- On se retrouve au cours de Ludvila, répondit Achille avant de s'échapper suivi des autres membres du groupe.
Quand la salle fut déserte de tout étudiant, le japonais fit signe à Harry de s'approcher du bureau.
- Je suis impressionné par vos connaissances, Nathanaël Drawkins. Vous avez une bonne capacité à retenir les notions qui vous sont enseignées et j'ai également remarqué que vous aviez une certaine disposition pour l'art du duel.
Le jeune homme se sentit flatté par de tels compliments mais il se sentait également sondé par son Enseignant.
- Il est rare pour un occidental d'avoir une telle affinité avec l'art du Bushido.
La voie du guerrier. Harry se souvenait parfaitement des sept préceptes. Set encore.
- J'aimerais en parler plus longuement avec vous. Venez me voir ce soir après le diner.
La nuit dernier, avec les autres, ils avaient prévu de se retrouver dans la salle sur demande pour un nouvel entrainement mais dans la voix de Jenkshi, point d'interrogation mais plutôt une affirmation. Ce n'était pas une invitation.
- Bien Professeur.
Rapidement, le japonais lui écrit un mot d'excuse pour le retard puis il s'inclina légèrement et Harry, bien que surpris par son geste, en fit de même avant de quitter les lieux.
- Il te voulait quoi l'asiat' ?
Harry tiqua légèrement aux mots d'Evan mais il ne fit aucun commentaire. Il ne pouvait pas.
- Il m'a demandé de venir le voir ce soir, après le diner, dit-il avec un certain détachement bien qu'au fond, il était animé d'une réelle curiosité.
Le cours de Soin aux Créatures Magique fut relativement intéressant, axé autour de l'étude des Sombrals. Harry se garda bien de dire qu'il les voyait, évidemment. Il ne s'agissait pas d'attirer l'attention.
- Et pour ce soir alors ? demanda Severus à voix basse tandis qu'ils prenaient des notes.
- Allez-y sans moi. Je rattraperais mon retard la prochaine fois.
- Ton retard ?
Severus se mit à ricaner.
- Tu es celui qui a le plus de connaissances en la matière. Plus que Potter même.
Harry sourit mais ne répondit rien. Bien sûr, il était flatté mais il ne voulait pas que les autres se rendent compte de ses capacités en matière de combat, de duel. Echec total .Si Rogue l'avait remarqué, les autres avaient certainement fait le même constat.
Le soir venus, tout Poudlard était réuni dans la Grande Salle hormis le professeur de Défense qui, comme à son habitude, ne diner jamais en compagnie de ses confrères et consoeurs. Les discussions étaient animées et elles s'amplifièrent lorsque les hiboux s'engouffrèrent et déposèrent le journal aux abonnées.
- Tiens, la Gazette a fait une édition du soir.
- En général, c'est pour des annonces relativement graves ou importantes.
Aussitôt, tous se plongèrent dans la lecture du papier.
- Ils parlent de l'attaque du ministère, celle du Nouvel An. Un sorcier a été arrêté.
Un sorcier en tenue de prisonnier souriait froidement face à l'objectif. Il tenait une pancarte sur laquelle trouvait des runes ainsi qu'un numéro. Au-dessus de la photographie, un titre annonçait l'emprisonnement d'un certain Marcus Johnson.
- Marcus Johnson... c'est un ancien élève de Poudlard. Il trainait toujours avec Berging.
Berging avait été arrêté par Maugrey quelques semaines auparavant. Rogue désigna quelque chose sur la table.
- Tu as reçu également un lettre.
Surpris, il vit qu'effectivement une missive attendait d'être décachetée pour en découvrir le contenu.
"Nathanaël,
J'espère que ta rentrée s'est bien passée. Nos amis sont partis en voyage sur la côte, ils ont ramené un souvenir. Ils ont déjà des idées pour leur prochaine expédition.
Nos soirées au coin du feu me manquent déjà, à discuter alors que minuit sonnait.
Préviens moi lorsqu'aura lieu la prochaine sortie à Pré-Au-Lard. On pourra boire une bierraubeurre aux Trois-Balais.
A la prochaine.
Drago. "
- Il est bizarre, non ? demanda Regulus qui avait lu par-dessus son épaule.
Harry resta silencieux et glissa la lettre dans la poche de son uniforme. Même si la forme était particulière et ne ressemblait en rien à Drago Malefoy, le fond était limpide. Voyage sur la côte ? Le grotte se situait en bord de mer. Un souvenir ? Ne serait pas le médaillon de Salazar ? Des idées pour la prochaine expédition... cela ne pouvait être qu'une piste vers le prochain horcruxe. Une soirée au coin du feu à minuit... un rendez-vous devant la cheminée de la salle commune à minuit. Comme Sirius autrefois lors du Tournoi des Trois Sorciers.
Mais le diner était bientôt terminé et il était temps pour lui de retrouver le Professeur Jenkshi dans son bureau.
Lorsqu'il frappa et pénétra dans les lieux, Harry fut surpris de découvrir un espace chaleureux grâce au bois blond et au murs blancs. Avant d'entrer dans cette pièce, légèrement surélevée, il y avait comme une sorte de hall dans lequel se trouvait un petit meuble.
- Veuillez retirer vos chaussures et entrer, Nathanaël Drawkins.
Harry sursauta. Le professeur venait d'entrer dans son champ de vision. Il était pieds nus. Alors aussitôt, le jeune homme enleva ses mocassins et ses chaussettes avant de pénétrer dans cette salle épurée, très peu meublée.
Tout était dans une symétrie parfaite.
- Je vous en prie.
D'un geste de la main, il l'invita à s'installer à une sorte de table basse sur laquelle étaient installés une théière et deux tasses. Après s'être assis en tailleur, avec des gestes lents et précis, son professeur remplit les tasses d'un breuvage clair et chaud qui diffusait une décapeuse odeur florale.
- Que savez-vous des Samouraïs, Nathanaël Drawkins ?
Son professeur avait une façon atypique de l'appeler. Alors que tous les autres l'appelaient "Monsieur Drawkins", le japonais associait systématique son prénom et son nom.
- Ce sont des guerriers de l'époque médiévale japonais.
C'était là ça seule connaissance. Harry prit une gorgée de ce breuvage et il sentit aussitôt un sentiment d'apaisement l'envahir.
- Et qu'avons nous appris en cours ?
Harry se laissa un temps de réflexion avant de répondre.
- Nous avons d'abord appris le Fudoshin, l'esprit immuable, celui qui fait face aux défis de la vie avec calme et assurance. Puis nous avons étudié les runes japonaises , Jin, Rei, Meiyo, Gi, Chûgi, Yu et Makoto.
Jenkshi hocha la tête avec satisfaction.
- Ces notions que je vous ai enseigné sont incarnées dans le Japon féodal par le Samouraï.
- Mais ce sont des runes magiques, non ?
Harry n'arrivait toujours pas à faire le lien entre les Samouraïs, des guerriers moldus qui se battaient généralement au sabre, à la lace et à l'arc et ce que cherchait à lui faire comprendre son professeur.
- Sortez votre baguette, je vous prie.
Les deux hommes se levèrent d'un même mouvement. Plongeant la main dans la poche de son uniforme, Harry sortit sa baguette. Attila Jenkshi, quant à lui, avait décroché une longue épée du mur. D'un geste de la main, il invita son élève à prendre place à ses cotés.
- Voyez cette cible contre le mur. Lancez un sort... n'importe lequel, rajouta-t'il face à son regard perplexe.
Bien qu'interloqué, Harry s'exécuta et lança un expeliarmus. Dans l'instant qui suivit, son professeur sortit la lame de son fourreau et effectua un mouvement suivi d'un cri. Le jeune homme recula, surpris mais son professeur avait déjà repris sa position et faisait glisser l'acier dans la gaine.
- Qu'avez-vous remarqué ?
Harry ne savait que répondre, muet de stupeur mais aussi d'admiration. Il avait toujours vu cela à travers la télévision, joué par des acteurs. Voir cela d'aussi près...
- Encore ! exigea-t'il en montrant à nouveau la cible.
Harry s'exécuta et cette fois-ci, il accorda davantage d'attention à son professeur. Son geste était fluide, précis. Mais surtout...
- C'est le même geste, s'écria-t'il soudainement.
Le professeur eut un sourire.
- Et donc, qu'est-ce que vous en concluez, Nathanaël Drawkins ?
- Que les Samouraïs ont basé leur enseignement sur celui des sorciers ? suggéra-t'il.
Nouveau sourire.
- Vous êtes sur la bonne voie.
Avec des gestes fluides et doux, Jenkshi plaça l'arme à l'horizontale et la montra à Harry.
- Ceci est un katana, le sabre japonais par excellence. Il est, par essence, l'âme du guerrier. Ainsi quand vous dégainez le sabre, c'est votre âme que vous tenez dans vos mains. Que ressentez-vous quand vous tenez votre baguette ?
- Comme si elle faisait partie de moi.
Il commençait à comprendre. Cependant, il y avait encore une part d'ombre dans son esprit qui méritait un certain éclaircissement.
- Mais pourquoi me dire tout ça, Professeur ?
Sans le regarder, Jenkshi reposa l'arme sur son ratelier et à la place il prit un long bâton.
- Vous avez de réelles aptitudes dans l'art du combat. Je l'avais supposé lorsque je vous ai vu pour la première fois mais j'en ai eu la confirmation lorsque nous avons étudié les bases du duel.
Harry se souvenait de ce cours. Ils étaient arrivé en retard et Jenkshi l'avait pris comme cobaye avec Rogue. Le japonais revint à ses cotés.
- J'aimerai vous enseigner la voie du samouraï. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu d'élève avec de telle prédisposition. Ce serait un réel gâchis de ne pas accepter ma proposition.
Harry regarda le bâton, sidéré. Il ne savait que penser de tout cela mais au fond de lui, il ressentait une réelle excitation. Alors devant lui, le japonais se mit à réaliser une sorte de danse avec son sabre de bois, faisant glisser ses pieds nus sur le plancher du bureau.
- La voie du samouraï passe par la voie sur sabre. L'unité entre l'énergie ou pour vous, non initiés, la magie, le sabre, ou la baguette magique et le corps. Ki, Ken, Tai. Tout est lié. Vous devez maitriser cette unité.
- Comment ? demanda Harry, hypnotisé par les gestes de son professeur.
Ce dernier cessa tout mouvement et droit comme un i, noble, inspirant puissance et respect, il se tourna vers lui.
- Vivre l'instant présent.
Harry le regarda sans comprendre. Son professeur s'assit à nouveau sur cette sorte de coussin et Harry en fit de même, face à lui.
- Vivre dans l'instant présent veut dire mettre un terme à tous les parasites qui nous coupent de l'univers. Toutes ces pensées parasites qui nous font appréhender l'instant suivant, qui nous font regretter l'instant passé. Trop. Mauvais pour l'esprit.
- Je dois donc arrêter de penser si je comprends bien. Mais en quoi cela va me servir dans la pratique du duel ? Je dois réfléchir au sortilège que pourrait lancer mon ennemi, étudier sa posture, imaginer...
- Penser ne sert à rien. Il faut vivre. Ressentir. Là.
Jenkshin désigna un point au-dessus de son nombril.
- Le centre de gravité ?
- C'est aussi là que se concentre et se diffuse notre essence, notre force. Bien canalisée et dénuée de pensées parasite, vous serez alors maître de vos capacités. Toutes vos capacités.
Sur ce point, Harry se sentit légèrement découragé. Il avait trop de problèmes en cours pour arrêter de penser.
- La méditation aide. Vous devez pratiquer. Tous les jours. Revenez me voir la semaine prochaine, même heure.
La séance était terminée. Harry sortit de là à la fois perplexe, grognon et excité, des sentiments complexes et qui traduisait sa curiosité envers ce professeur atypique.
Une fois dans la salle commune, il dut répondre aux interrogation de Wilkes.
- Il voulait me montrer des variantes de son enseignement, m'apporter quelque chose de plus poussé.
Le sujet fut rapidement mis de coté pour laisser place aux futilités. Harry se plongea dans la lecture d'un manuel sur L'Histoire de la Magie. L'enseignement du Professeur Jenkshi lui avait apporté une nouvelle perspective dans cette matière qu'il trouvait à présent fascinante au fur et à mesure des chapitres. La période de l'Antiquité était particulièrement prenante.
Petit à petit, les autres montèrent se coucher. Il ne restait pas qu'Harry, ainsi que Severus et Regulus mis dans la confidence. Quand les aiguilles de l'horloges se fixèrent sur l'heure attendue, le blond apparut dans les flammes.
- Je ne pouvais pas te parler directement dans ma lettre des horcruxes. L'Ordre soupçonne le ministère de surveiller le courrier et comme le gouvernement est infiltré...
- Ça pourrait alerter le gouvernement sur notre existence et notre projet.
Drago hocha la tête, l'air grave, suite aux propos de Regulus.
- Donc vous avez réussi à récupérer le médaillon... sans encombre ?
Drago grimaça.
- Dumbledore est en mauvais état mais grâce aux indications de l'elfe, nous avons pu anticiper et réagir rapidement. Il est rentré à Poudlard avec Maugrey et il est actuellement entre les mains de Slughorn.
Le souvenir de Dumbledore, se lamentant, pleurant, suppliant... rien que d'y penser, il eut un frisson.
- Et l'horcruxe ? demanda Severus.
Cette fois-ci, le visage de Malefoy se barra d'un large sourire.
- On peut le rayer de la liste.
Les trois jeunes poussèrent un même soupir de soulagement.
- Ca nous en fait trois, s'extasia Regulus.
- Ta lettre parlait également d'une piste.
Rogue était définitivement sérieux et méthodique.
- Ça concerne la coupe de Poufsouffle.
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