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Chapitre XXII

« Galileo figaro (Magnifico) »  Queen

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Le trajet se déroula dans le plus grand calme et surtout chacun dans son compartiment. Il ne fallait pas attirer les soupçons d'une quelconque alliance entre les Maraudeurs et les parias des futurs servants de Voldemort. Severus, à la grande surprise générale, accepta l'invitation de James. Une véritable alliance n'est possible que quand des efforts sont réalisés. Sirius n'était pas encore prêt à franchir le pas. La réconciliation avec Regulus l'avait déjà suffisamment affecté pour qu'il fasse un effort supplémentaire pour Rogue.

- J'aurais préféré vous accompagner.

Harry posa la main sur l'épaule de Regulus.

- S'il a demandé l'aide de Kreature pour créer cet horcruxe, peut-être sollicitera-t-il de nouveau ta famille ?

Rien que d'y penser, Regulus eut un frisson d'effroi.

- Il faut que tu sois vigilant et attentif à tout ce qui se dira.

Bien que soucieux, Regulus hocha la tête. La porte de leur compartiment s'ouvrit, laissant entrer quelques têtes d'affiches du groupe d'apprentis mangemorts. Apparemment, ils n'avaient reçu aucunes directives pour les vacances de Noël. Les actions recommenceront sûrement à leur retour et sinon, ils devaient continuer à insuffler la puissance du Lord au sein de Poudlard, semer le doute chez les esprits les plus malléables, leur faire croire que le ministère ne pouvait rien contre le Seigneur des Ténèbres et encore moins Dumbledore.

Lorsqu'ils arrivèrent sur le quai, les parents attendaient leurs enfants afin de les ramener chez eux pour les fêtes. Ce n'était ni le cas de Severus, ni le cas de Harry. Ils regardèrent côtes à côtes l'effervescence pendant quelques instants avant de franchir le portail de la voie 9 ¾.

- On va attendre que les gens partent pour prendre le magicobus. C'est plus sûr.

Rogue approuva sans un mot. De fait, de nombreuses familles sorcières passèrent sous leur nez, sous le regard circonspect des moldus présents dans la gare de King's Cross. Il fallait avouer que l'habit sorcier n'avait rien de discret. Les maraudeurs les dépassèrent également sans un regard, de peur d'attirer la suspicion. Le regard de Harry s'attarda sur cet homme souriant qui avait posé une main protectrice sur l'épaule de son fils tandis que son autre main ébouriffait les cheveux de Sirius. Fleamont Potter avait une prestance que peu de personnes possèdent, celle qui impose le respect, ainsi qu'une aura de puissance bien visible derrière ce sourire agréable et constant. Harry l'avait à peine croisé, mais son visage était d'ors et déjà gravé dans sa mémoire.

Une heure plus tard, les deux jeunes sorciers se décidèrent à prendre le bus. Le voyage se fit rapidement, non sans quelques nausées et hautlecoeurs.

Et enfin, ils arrivèrent à Godric's Hollow. La bâtisse se trouvait au bout d'une rangée de maisons, dans une ruelle étroite menant hors du village. Au loin s'étendaient des champs à perte de vue.

Harry avait le souffle coupé. Bien sur, il savait pertinemment que ses parents possédaient une immense fortune, en attestait le coffre rempli d'or qu'il avait découvert lors de sa première visite au chemin de traverse, mais il ne s'attendait pas à cela. Si avant de franchir le portail en bois d'orme on observait une simple maison entourée d'une pelouse entretenue, dès que les deux garçons eurent posé le pied sur la propriété, la magie opéra. Des outils de jardinage se mouvaient seuls, s'attachant à rendre le jardin impeccable, quelques créatures magiques gambadaient si et là comme ce botruc qui se prélassait à l'ombre d'un immense tilleul. Cet endroit était empli de bonheur et de magie, un peu comme chez les Weasley sauf qu'ici, les Potter avaient des moyens assurément plus élevés.

- Ha vous voilà enfin.

D'un même mouvement, les quelques membres de l'armée du phœnix se retournèrent vers la voix cristalline et mélodieuse qui les accueillait sur son territoire. Euphemia Potter était d'une rare beauté et encore aujourd'hui beaucoup enviaient Fleamont d'avoir su la séduire et l'épouser. Au premier abord, on ne pourrait donner aucune ressemblance entre James et sa mère mais en y regardant de plus près, on voyait de qui il tenait ce nez légèrement retroussé et ce perpétuel sourire déposé au coin droit de ses lèvres. Euphemia se singularisait des deux hommes par sa longue chevelure blonde et ses iris rivalisant avec l'éclat des saphirs.

- Bienvenue et surtout faites comme chez vous les garçons. Vos bagages ?

Les deux garçons désignèrent leurs valises. Aussitôt, un elfe de maison se matérialisa derrière eux et s'empara de leurs malles avant de disparaître aussitôt, sans un mot.

- Moby les a déposées dans notre chambre d'ami. Alors, laissez-moi deviner... tu dois être Severus et toi Nathanaël. Me suis-je trompée ?

Tous deux hochèrent négativement la tête. Ils étaient d'ailleurs incapables de prononcer le moindre mot tant Euphémia les impressionnait par sa beauté. Son regard azuréen pétillait d'une perpétuelle malice accompagnée d'un doux sourire. Ils furent délivrés du sort par l'arrivée de James et Sirius. La maîtresse de maison tourna les talons afin de laisser les jeunes entre eux.

- Bienvenue chez nous. Vous avez rencontré ma mère. Mon père est dans le salon. Venez.

James était fier de sa famille et de sa demeure. Et il pouvait. Même Sirius avait quitté son masque de froideur. Certes il était toujours distant mais cela s'apparentait plus à de la timidité plutôt qu'à une attitude hautaine.

- Papa, je te présente deux autres de mes camarades de Poudlard. Nathanaël Drawkins et Severus Rogue.

Fleamont quitta son fauteuil pour serrer affectueusement la main des deux arrivants.

- Enchanté de faire votre connaissance, mes chers garçons. Et bien, si je m'attendais à ce que mon fils se lie d'amitié avec des élèves de Serpentard...

- Papa... soupira James.

- Cela me montre qu'il a enfin gagné en maturité, dit-il en insistant bien sur le "enfin".

Harry eut un sourire moqueur et Severus ne put empêcher un petit reniflement de satisfaction.

- Papa, s'indigna une fois encore James sous les rires moqueurs de Sirius. Cependant Fleamont ne manqua pas de lui faire remarquer qu'il était tout aussi concerné par cette réflexion.

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Il n'avait rien dit à Harry, et encore moins à Dumbledore. Non pas par manque de confiance, loin de là ! D'aussi loin qu'il se souvienne, Drago avait toujours été trouillard, sans courage... Ce souvenir cuisant de lui et Potter dans la forêt interdite hantait encore son esprit. Il se souviendra toujours de ce hurlement de terreur alors que cette ombre noire se nourrissait du sang de licorne. Il aurait pu gagner en maturité et en témérité, mais c'était loin d'être le cas. Certes, il avait réussi à réparer l'armoire et permis au mangemorts d'entrer à Poudlard sous le nez et la barbe de Dumbledore. Mais lorsqu'il a fallu prononcer la formule interdite...

Aujourd'hui, Drago voulait prouver sa valeur.

Cela faisait bientôt deux heures qu'il était dans ce café sorcier, non loin du manoir Malefoy. Il réfléchissait à un moyen de pénétrer dans le domaine et pour l'instant il faisait chou blanc. La page de son carnet demeurait désespérément blanche.

- Vous avez le syndrome de la page blanche, monsieur l'écrivain ?

Drago sursauta au point d'en renverser son café sur son pantalon. Certes il était froid, mais son pantalon en flanelle de Demiguise était méchamment taché et ce tissu ne se nettoyait pas avec un simple recurvite. On pouvait le comparer à de la soie moldue. Drago avait craqué et dépensé sa prime pour ce petit plaisir qui lui rappelait un peu le luxe dans lequel il vivait autrefois. 

- Je suis vraiment navrée. Je ne voulais pas vous surprendre.

Cette voix, pure et cristalline... Drago releva la tête et se retrouva face à une femme de grande taille, mince, jolie avec des yeux bleus clairs, des cheveux longs et blonds.

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Sirius, James, Lily, Severus et Harry avaient travaillé toute la journée sur leurs devoirs, chacun s'occupant de sa matière de prédilection afin de gagner du temps. En une matinée, tout était bouclé. Ils avaient donc pu se concentrer sur les sortilèges de défense et d'attaque, travaillant avec acharnement afin de développer leurs compétences. Arrivé 18h, ils étaient tous sur les rotules. Alors qu'ils étaient effondrés dans le salon, Sirius se redressa de son fauteuil, le regard pétillant, comme s'il avait soudainement eu une idée lumineuse.

- Il serait peut être temps de profiter de nos vacances !

James, Harry et Lily fixèrent Sirius sans comprendre ce qu'il sous-entendait. Black avait un sourire triomphant, et il ne fit que s'élargir lorsqu'il sortit de son veston quatre billets.

- Salem Children, vous connaissez ?

Et quelle idée !

La musique rock envahissait l'esplanade. La batterie lançait un rythme effréné, accompagnée par une basse grave et résonnante. La soirée commençait. Le chanteur chauffait son public. Les gens sautait sur place, le visage tourné vers le sol et la tête se balançant en accord avec le son. Les lumières fusaient de partout, imprégnaient la salle de concert d'une ambiance bucolique et délirante. Harry avait l'impression de revoir ce bal lors de sa quatrième année, cette foule endiablée face aux Bizzard Sister's, sauf que cette nuit il était devant une scène ensorcelée, planant légèrement au-dessus du sol et se mouvant parfois à droite et à gauche pour que les sorciers les plus éloignés puissent voir de près leur idole. Salem Children... leur musique était un doux mélange entre Queen et les Beatles avec quelques accents d'ACDC.

C'était la première fois qu'Harry assister à un concert, moldu comme sorcier. Si au début il se sentait mal à l'aise dans cette ambiance rock'n'roll, le jeune homme a rapidement pris ses marques et, tout comme ses voisins, il s'est mis à sauter sur place, le poing en l'air en hurlant les quelques mots du refrain qu'il avait retenu.

Une boule légèrement lumineuse passa près de lui, tournant autour de son corps comme une abeille attirée par un pot de miel. A ce moment là, James et Sirius s'accrochèrent à ses épaules, riant à gorge déployée.

- Souris, Drawkins. Tu vas entrer dans la petite boîte.

Harry remarqua alors que cette boule de lumière était commandée par la baguette de James. Elle suivait tous ses mouvements. Et lors de cette soirée, de nombreux clichés naquirent, souvenirs furtifs de cette excellente soirée. Même Lily qu'il aurait cru plus réservée s'était déchaînée sur le titre phare du groupe. Cette dernière était finalement retournée chez ses parents mais comptait bien ignorer sa soeur et passer Noël en compagnie de ses amis chez les Potter qui l'avaient aussitôt invitée. 

Enfin, après plus d'une heure de show, les musiciens remercièrent leur chaleureux public qui en réclamait encore. Harry ressortit de la salle le sourire aux lèvres, dans le même état d'euphorie que ses camarades. Dommage que Severus n'ait pas voulu venir. Certes, il avait accepté l'invitation de James et la hache de guerre était six pieds sous terre, mais de là à lier une amitié et s'éclater à l'extérieur... non ce n'était pas dans le caractère du serpentard. Beaucoup plus casanier. Il était resté donc tranquillement au manoir Potter, dans la chambre d'amis. 

- Merci pour cette soirée, Sirius. C'était dément !

Ledit garçon bomba le torse devant le compliment de la rouquine.

- Et grâce à cette petite merveille. On aura de beaux souvenirs de cette soirée, déclara James en faisant tournoyer l'appareil au bout de sa baguette. Et toi, Drawkins tu en as... Drawkins ?

James chercha du regard le jeune homme et le vit absorbé dans la contemplation d'une affiche.

- Ça vous dit de continuer la soirée ? Demanda Harry, les yeux rivés sur le poteau.

Curieux, Lily, James et Sirius s'approchèrent et mirent à leur tour l'affiche.

- Un groupe moldu ? Demanda Sirius.

- Il me semble avoir entendu parler d'eux à la radio.

Harry fut vraiment étonné de cette réponse.

- Ils ont percé il y a trois ans. Je m'étonne que tu ne les connaisses pas.

Tout adolescent des années 70's connaissait voire idolâtrait ce groupe, surtout depuis Bohemian Rhapsody.

- Depuis que je vais à Poudlard je suis un peu déconnecté de la culture moldu, expliqua Lily légèrement honteuse.

Loin de se sentir gêné, au contraire, l'enthousiasme d'Harry redoubla.

- Et bien, c'est le moment de revoir vos classiques.

Et le survivant se dirigea alors d'un pas décidé vers Hyde Park. D'abord estomaqués, les trois jeunes sorciers emboîtèrent le pas, curieux et surtout surpris. Comment un pouvait-il connaître un tel groupe moldu ? Mais leurs questions s'envolèrent rapidement devant l'allégresse du moment. Il ne fallait pas gâcher cet instant. Ils réussirent à se faufiler dans la foule et à tromper la vigilance des vigiles. Et quelle surprise. James et Sirius ne s'attendaient pas apprécier cette musique entraînante.

- Comment ils s'appellent déjà ? Demanda James en tapant des mains, clapping synchronisé entre la foule et le groupe.

- Queen ! Répondit Harry, sur son petit nuage et entre deux « We will, we will... »

Il avait toujours adoré ce groupe, dès l'instant où sa maîtresse de CE2 avait passé la célèbre rhapsodie à la fin d'un cours pour les inciter à la culture musicale anglaise. Et enfin, il les voyait en vrai. Les voyages dans le passé avaient leur bons côtés.

La petite bande finit par rentrer aux alentours de minuit, comme l'avait promis James à sa mère, qui les attendait d'ailleurs de pieds fermes. Il ne restait plus qu'une minute au cadran avant qu'elle ne lance dragons et harpies à leurs trousses. Mais ils n'allèrent pas de suite se coucher, oh non. Leur excitation était encore à son comble. Mme Potter fut donc obligée de les supporter pendant près d'une heure, néanmoins le sourire aux lèvres devant la vigueur de ces enfants. Ce n'était d'ailleurs pas sans rappeler sa propre jeunesse mais ça, James n'était pas obligé de le savoir, ses amis non plus d'ailleurs.

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- Je suis vraiment navrée. Je ne voulais pas vous surprendre.

Narcissa sortit un mouchoir et le tendit à son fils à venir afin qu'il puisse s'essuyer. Drago se força à détourner le regard. Elle lui avait tant manqué et voilà qu'elle apparaissait comme par magie. Tandis qu'il essuyait son bras et tentait d'effacer la tâche sur son pantalon, il ne put s'empêcher de lever à nouveau les yeux vers elle. Elle n'avait que très peu changé hormis quelques rides en moins, mais il y avait aussi quelque chose dans son regard. De la tristesse ? Drago avait toujours vu sa mère heureuse, en harmonie avec cette famille qu'elle chérissait plus que tout avec un fils et un mari qu'elle adorait. Drago adorait sa mère. 

- Du demiguise ? demanda-t-elle avec une pointe de confusion dans la voix.

Drago hocha la tête. Il était incapable de prononcer le moindre mot.

- Suivez-moi. J'ai de quoi sauver votre costume.

- Oh ce n'est vraiment pas...

Narcissa leva une main, lui intimant le silence. Et c'est ce qu'il fit. Il se tut, impressionné et encore choqué par cette rencontre temporelle. C'est ainsi qu'il se retrouva dans le manoir Malefoy. Narcissa l'emmena à l'étage afin qu'il puisse se changer tandis qu'elle donnait le pantalon à un elfe de maison, expliquant précisément le protocole à suivre pour nettoyer et préserver le vêtement. Une fois présentable, Drago sortit de la chambre d'ami et en voulant rejoindre son hôte, son regard accrocha une autre pièce.

Il fut tellement surpris par ce qu'il voyait qu'il s'arrêta et contempla la chambre, ébahi. L'endroit baignait de lumière, apportant un doux éclat à l'environnement. Les murs étaient d'un blanc virginal mais on pouvait apercevoir un vif d'or voleter par-ci par-là ainsi que des balais s'envoler jusqu'au plafond. Au milieu, trônait un berceau de taille royale, la tête encadré d'un voile transparent et au-dessus duquel un mobile s'agitait avec une berceuse. Cet air... il ne le connaissait que trop bien.

- Vous attendez un enfant ? ne peut-il s'empêcher de demander, surpris.

Aussitôt, il regretta sa question car Narcissa se ferma aussitôt et il vit clairement une intense tristesse dans son regard clair.

- J'attendais...

Jamais elle ne lui avait parlé de ça. Lui, Drago, fils unique, avait failli avoir un grand frère ou une grande sœur. De son côté, Narcissa n'en revenait pas de se livrer ainsi à un pur inconnu. Cependant, il lui inspirait confiance et surtout elle ressentait une infinie tendresse à son égard, sans comprendre pourquoi. Elle le ressentait, au plus profond d'elle. C'était viscéral.

- Ne soyez pas désolé. Ce n'est pas de votre faute. Et j'ai l'habitude. 

Devant son regard interrogateur, elle sentit qu'il était nécessaire de continuer les explications.

- Je suis mariée depuis près de quatre ans. J'ai épousé Lucius à l'aube de mes dix-huit ans, peu après mes études à Poudlard.

Était-il nécessaire de continuer désormais ? Non. Cela faisait donc quatre années qu'il était marié et logiquement il aurait dû avoir au moins deux enfants. Chez les sangs purs, c'était la douce chronologie habituelle. Bien souvent, le premier enfant naissait l'année suivant le mariage. Drago comprenait mieux à présent cette tristesse dans les yeux de sa mère en 1977 mais aussi tout l'amour et la surprotection qu'elle lui avait donné en son temps.

Alors qu'ils redescendaient dans le salon pour continuer leur discussion sur des thèmes plus légers, Drago repensa à sa mission. Il l'avait presque oublié, trop heureux de pouvoir discuter avec cette mère qu'il avait perdue lors de son voyage dans le temps. Il savait où chercher et quand : dans le bureau de son père, quand il aura récupéré son pantalon, nettoyer par l'elfe de maison. 

Drago ne vit pas le temps passer et il fut presque déçu de voir l'elfe revenir aussi vite avec entre les mains, son costume en parfait état. Le jeune homme demanda la permission de retourner à l'étage afin de se changer. Et comme il connaissait le chemin, Narcissa ne l'accompagna pas cette fois-là. Drago avait une allure normale mais une fois hors de vue, il se précipita dans le plus grand des silences dans le bureau de Lucius Malefoy. Aucune protection, évidemment. Son père n'était guère méfiant à son époque, pourquoi le serait-il plus ici ? Lors des courses de rentrée, pour sa deuxième année, Drago avait vu son père prendre un livre dans un des nombreux tiroirs avant de partir pour le chemin de traverse. Si au début il était persuadé que son père avait tout vendu chez Barjow & Beurk, à présent, il était certain que le livre n'avait pas été vendu mais placé dans le chaudron de la cadette Weasley. 

Grâce aux descriptions d'Harry, il devrait le reconnaitre au premier coup d'œil. Drago regarda à gauche et à droite avant de s'engouffrer dans le bureau de son père. Rien n'avait changé. C'était la même pièce en 1977 et en 1992. Cela ne rendait la tâche que plus facile. Rapidement, le jeune homme ouvrit tous les tiroirs du bureau. Tous ouverts, sans protection magique. Seul le dernier à droite restait immobile, lui interdisant l'accès. A genoux, Dragon contempla le tiroir, différent des autres. Il n'y avait pas de poignée, pas de trou de serrure, rien pour l'ouvrir mécaniquement. Il n'y avait qu'un cercle doré gravé sur le bois. Drago s'approcha plus encore. « Pater familias », cette locution latine y était inscrite juste au-dessus. Père de famille... Drago posa le doigt sur le médaillon doré et il y eut un déclic. Surpris, Drago recula et vit le tiroir s'ouvrir lentement, dévoilant son contenu... le journal de Jedusor.

N'était-ce pas trop simple ? Malgré cela, Drago tenta de s'en emparer. Et rien ne se passa. Pas de contre-sort, aucune protection. Sérieusement ? était-ce aussi simple ? Apparemment... Le sorcier haussa les épaules, referma le tiroir et changea de pantalon. Le plus naturellement du monde, il redescendit le majestueux escalier. Combien de fois avait-il glissé sur la rampe ? Il ne les comptait plus. Avec une légère révérence, qu'il avait appris à faire enfant sous l'éducation de ses parents, Drago remercia Narcissa Malefoy qui le raccompagnent jusqu'à la grille. 

- Vous savez, chaque chose arrive en son temps. Novembre 1979, vous apprendrez que vous êtes enceinte et... ça arrivera en juin. 

Narcissa le fixa étrangement, ne sachant que penser de ces mots. Colère ? Indignation ? Bonheur ? Espoir ? Drago fit mine de réfléchir en contemplant le plafond, cherchant l'inspiration divine.

- Faites moi confiance. 

Il lui offrit un sourire qui laissa Narcissa perplexe, comme une impression de déjà-vu mais le jeune homme avait déjà transplané. Comment s'appelait cet homme déjà ? C'était... le nom d'une étoile. 

- Drago ?

Ledit sortit soudainement de ses souvenirs et son regard glissa vers cette silhouette féminine dans l'encadrement de la porte. Il eut alors un doux sourire.

- J'arrive, Victoria.

La jeune femme resta cependant à l'orée de la pièce, les bras croisés sur la poitrine, un sourire espiègle au bord des lèvres. Drago eut un léger rire puis il décolla enfin du mur pour rejoindre sa petite amie. Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres puis il ferma la porte du bureau. Ce soir, il devait mettre l'horcruxe de côté pour savourer cette soirée avec elle. 

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Le soir de Noël, Harry avait pu apprécier de passer ce moment en compagnie de James et Lily, qui avait été invitée puisque Pétunia avait supplié leur mère de venir sans elle. Fleamont et Euphemia Potter étaient d'une incroyable gentillesse, ils couvaient littéralement leur fils, d'attention, de présent. Il était, après tout, leur fils unique et tant attendu. Sirius n'était pas en reste. Le couple Potter le considérait comme leur fils. Rogue avait préféré retourner chez ses parents pour les fêtes. Harry avait à présent connaissance du climat particulièrement difficile et hostile dans l'impasse du tisseur. Il le faisait surtout pour sa mère. 

Les jours suivants, le manoir Potter vibrait sous l'animation de ses habitants. Entre les entrainements et les moments de détente, les lieux transpiraient de bonne humeur, de détermination. Même Rogue s'était quelque peu déridé et dévoilait cette partie de lui, bien cachée derrière son masque de froideur et d'indifférence. Entre les parties d'échec, les matchs de Quidditch, les petites virées dans les villages aux alentours, les adolescents s'étaient rapprochés. Remus et Peter envoyaient régulièrement des lettres et ils se faisaient parfois des sessions au coin du feu, discutant grâce à la poudre de cheminette. Regulus envoyait également régulièrement des nouvelles mais rien ne se passait dans la maison des Black ou en tout cas rien ne concernant le Lord Noir. Harry, quant à lui, était plus inquiet.

- Nathanaël...

Cette voix moqueuse, finissant en aigu comme une sorte de provocation, venait de Severus. Le personnage cynique se révélait de temps en temps moqueur et agréable. Quel bonheur... sauf quand la moquerie lui était destinée bien entendu. Lorsqu'Harry se retourna, il découvrit la petite troupe qui le fixait avec malice tandis que Rogue agitait devant lui une enveloppe.

- Tu as du courrier d'une certaine Sofia, chère à ton cœur.

Les joues du survivant s'enflammèrent devant le sous-entendu de son ami.

- Ce n'est pas ma petite amie, grommela-t-il en tentant de s'emparer de la lettre.

Cependant, Severus le fit mariner un peu en passant l'objet de convoitise à James.

- Humm ! Elle est bien lourde cette enveloppe. Je parie sur au moins trois pages.

- Plutôt cinq, déclara Sirius en s'en emparant alors qu'Harry s'était jeté sur son meilleur ami.

- Et quel doux parfum, rajouta Lily en humant l'enveloppe que lui avait tendu Sirius pour empêcher une fois encore le jeune Drawkins de s'en saisir.

- Je connais son parfum et elle n'en a pas mis, râla Harry en prenant enfin la lettre.

Le regard de ses amis se fit plus moqueur encore.

- Tu connais son parfum, hein ?

Harry lança à regard noir à Rogue alors que le reste de ses camarades se tordit littéralement de rire. Le jeune homme s'écarta de la bande afin de lire calmement sa correspondance avec Sofia. Elle lui demandait de ses nouvelles, lui suggérait des idées pour leur organisation mais surtout, elle lui faisait part de sa récente découverte. La première fois qu'elle avait vu le symbole des lames, Sofia lui avait dit l'avoir déjà vu, chez elle. Elle avait mis la main sur un vieux grimoire familial et sur la couverture, le symbole était gravé dans le cuir. Elle lui avait joint une photo dudit livre. 

Son grand-père n'avait rien voulu lui dire, lui affirmant qu'elle comprendrait tout le jour de son anniversaire. Cette histoire était de plus en plus mystérieuse. Les murmures des autres lui fit relever le nez de sa correspondance, faisant face aux regards moqueurs de ses camarades. Il allait rétorquer quelque chose lorsqu'un hibou s'écrasa sur la fenêtre de la chambre d'ami. 

Tous sursautèrent. Harry se précipita pour lui ouvrir et la créature, encore sonnée, sautilla sur le rebord en titubant. 

- C'est un hibou de la poste sorcière, déclara James en se rapprochant. 

- Ils sont de plus en plus vieux, soupira Remus en prenant le hibou dans ses bras tandis qu'Harry récupérait le courrier. 

- Pauvres bêtes, déclara Lily avec tristesse. 

- Elle vient de Drago.

Harry la décacheta rapidement et découvrit son contenu.

- Il organise une réunion de l'ordre demain... il a trouvé un nouvel Horcruxe.

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Le lendemain, l'ordre était au complet, rassemblé dans l'appartement de Drago. Même Regulus avait réussi à se soustraire à sa famille le temps de quelques heures, prétextant une sortie londonienne avec des amis tout comme Remus, bien que cerné et clairement de mauvaise humeur suite à sa transformation récente, Peter, de retour de voyage depuis quelques heures à peine et Sofia, étaient également de la partie. 

- Alors c'est ça un horcruxe ? demanda Maugrey avec dédain.

Peut-être s'attendait-il à autre chose qu'un vieux journal miteux ? Et il n'avait pas tort, qui aurait cru que ce simple objet recelait de magie noir.

- C'est le but, expliqua Dumbledore. Quoi de mieux qu'un objet quelconque pour y cacher une chose aussi précieuse qu'un morceau de son âme ?

Maugrey était dubitatif mais il allait bientôt le constater par lui-même. Le directeur de Poudlard lui tendit l'épée de Godric, lui laissant l'opportunité de détruire cet objet maléfique. L'auror s'amusa quelques secondes avec la poignée de l'armée, la roulant entre ses doigts habiles, puis il s'approcha. A peine eut-il fait un pas que le journal s'ouvrit, les pages se mirent à tourner, mues par un vent inexistant. Et il apparut. Tom Jedusor, âgé de 16 ans, fixant Dumbledore dangereusement.

Tous les membres eurent un mouvement de recul devant cette forme de magie noire. Maugrey n'en menait pas large également. Tom persiffla des menaces de mort face au vieil homme qui demeurait impassible. D'un regard, ce dernier demanda à Alastor de se mettre enfin au travail. Cette version du journal n'avait pu puiser de force et de magie en une âme innocente comme Ginny à l'époque. Le sorcier s'avança donc sans problème jusqu'à l'horcruxe et alors qu'il allait abattre l'arme fatale, l'ombre de Jedusor se tourna vers Harry. Ce dernier sentit alors quelque chose en lui s'indigner, quelque chose au fond de lui voulait l'en empêcher. Le survivant tendit le bras vers son ennemi mais alors l'épée trancha le journal. Jedusor explosa en un cri de douleur. Harry, lui, grimaçait en se tenant le front. Sa cicatrice lui brulait. Son esprit se connecta à celui de Voldemort. 

Il était penché sur une carte, jaunie par le temps. Harry voyait à travers ses yeux, pouvait suivre ses pensées mais si cela restait chaotique. Il ne semblait pas s'être rendu compte de la destruction d'une partie de son âme, cette fois encore. Harry le vit s'attarder sur certains endroits. Un flash. Harry vit une pierre bleue, une sorte de cristal, sertie sur une statue d'aigle. Puis, une porte, ou plutôt une grille en fer forgé. Un bruit sourd s'en échappait. Puis, soudainement, Voldemort redressa la tête et Harry vit le reflet de son ennemi dans le miroir. Voldemort se déplaça jusqu'à cette glace et rapprocha son visage déformé par la magie noire, contemplant ses traits enlaidis. 

Harry vit ses yeux se froncer, se réduisant à deux fentes rougeâtres. Puis, il sentit une vague de colère s'emparer de lui. Il devait sortir de là. Il devait se réveiller. 

Les yeux d'Harry s'ouvrirent et il vit Dumbledore penché au-dessus de lui, tout comme ses camarades. 

- Par Merlin, Nathanaël. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? murmura Regulus d'un air inquiet. 

Harry croisa le regard de Drago qui était aussi blanc qu'un linge. 

- Ce n'est pas normal, souffla Severus. Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, Professeur Dumbledore. 

Le directeur de Poudlard contemplait son élève à travers ses lunettes en forme de demi-lune. 

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