Chapitre XVIII
« Tant qu'on ose se battre, même si on essuie des échecs, on est digne de respect » Lao She dans Quatre générations sous un même toit
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Cette sensation... Une douleur. Un déchirement. Il se plia en deux, croisant les bras sur sa poitrine comme pour tenter de garder cette chose à l'intérieur de lui. Il avait le souffle court. Il était seul, heureusement. Si ses hommes le voyaient en position de faiblesse ce serait catastrophique. Puis, la douleur cessa. C'était comme si une partie de lui venait de mourir... Comment ? Quelqu'un devait être au courant, mais même ses plus fidèles ne savaient rien au sujet de ses projets d'immortalité. Un de ses horcruxes venait d'être détruit, il en est certain. Dumbledore ? Cela ne pouvait être que lui, il était le seul sorcier assez puissant pour le contrer et s'opposer à lui. Sans lui, il contrôlerait déjà l'Angleterre.
Voldemort s'approcha d'un miroir dont la surface ondulait légèrement. La magie était à l'œuvre. D'un mouvement ample, le mage fit passer sa main en large créant des ondes plus violentes. Une image se créa. On y voyait un bureau en bois ancien recouvert de livres, faiblement éclairé à la lueur d'une bougie presque entièrement consommée. Une personne y était installée et elle releva la tête.
- Maître.
La personne hocha lentement la tête, avec un dévouement solennel.
- Surveille Dumbledore. Ce vieux fou prépare quelque chose.
- Bien maître.
C'était sa meilleure recrue et ce rôle lui allait à merveille.
- Il ne se doute toujours de rien ?
- Non maître, je peux continuer mes activités sans risque.
Bien parfait. Il fallait redoubler de vigilance mais si tout se passait comme prévu, dans quelques temps il prendra le contrôle de l'endroit le plus sûr de toute l'Angleterre. Un coup fatal qui le mènera jusqu'à la domination totale.
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- Et comment avez-vous découvert ça, monsieur Drawkins ?
Harry resta silencieux, pour le moins mal à l'aise face au directeur et entouré par Drago, ses parents, Sirius, Peter, Remus, Severus et Regulus... Une belle petite assemblée s'était créée dans le bureau de Dumbledore et les élèves avaient tous les yeux rivés sur leurs chaussures. Être convoqué par un professeur est une chose, les maraudeurs avaient rencontré MacGonagall une paire de fois, et Sirius détenait le record, mais devant ce grand sorcier, président du Magenmagot, Manitou suprême de la confédération internationale des mages et sorciers, Ordre de Merlin première classe et enchanteur-en-chef, ils n'en menaient pas large, loin de là.
Drago, lui, restait dans un coin du bureau, adossé avec nonchalance contre le mur. Il ne craignait pas grand-chose. Ou plutôt si, Dumbledore pouvait très bien appeler le ministère et l'envoyer devant un tribunal pour s'être introduit dans le château.
Albus fit tourner la bague entre ses doigts habiles tout en fixant le survivant dans les yeux. Harry était le seul à soutenir son regard. Il marmonna quelques mots dans sa barbe tout en se levant de son siège et se mit à faire les cent pas.
- Vous savez que c'est de la magie très sombre, n'est-ce pas ?
Harry hocha la tête.
- Ce genre de chose ne devrait pas être réglé par des élèves, même de Second cycle. Pourquoi ne pas m'en avoir fait part ?
Le ton de Dumbledore était cette fois-ci plus dur mais toujours teinté de bienveillance envers ses élèves.
- Parce que dans le château tout finit par se savoir. La preuve... répondit Harry en montrant du bras l'assemblée réunie.
Les maraudeurs lui lancèrent un regard noir et Dumbledore ne put s'empêcher de sourire et de laisser les étoiles pétiller au cœur de ses iris d'un bleu électrique particulièrement intimidant.
- Et où avez-vous trouvé cette chevalière ?
- Dans les décombre d'une maison... ayant appartenu à la famille Gaunt, répondit Drago.
Dumbledore se caressa longuement la barbe.
- La famille Gaunt, s'étonna Sirius ?
Harry tourna la tête dans sa direction et hocha la tête. Devant l'air interrogateur de Lily mais aussi de Remus, Sirius s'expliqua.
- C'est une ancienne famille de sang-pur. On dit qu'ils étaient les descendants de Serpentard !
- Était ? S'étonna Lily.
- Ils avaient la tradition, comme la plupart des familles sang-pur, de ne se marier qu'entre personnes de même sang. Mais pire encore, ils se mariaient entre proches cousins et cette consanguinité les a rendu un peu... fou. Apparemment l'un de leur ancêtre a entièrement dilapidé leur fortune alors ils se sont retirés de la banlieue londonienne, loin des autres familles « pures », qui ne souhaitaient plus avoir de contacts avec eux d'ailleurs. L'un d'eux a tué toute sa famille et a fini ses jours à Azkaban.
- Donc il n'y a plus de Gaunt, c'est cela ? demanda Remus, lentement.
Tous se regardèrent et les regards convergèrent vers Harry, celui qui avait l'air d'en savoir plus ici dans cette pièce. Même Dumbledore le regardait avec intensité.
- Tom Jedusor, dit-il tout simplement en regardant Dumbledore.
Evidemment, Dumbledore comprit de suite et sur son visage, le poids des années pesa enfin sur ses épaules. Il soupira tout en s'asseyant lentement dans son fauteuil, le visage entre les mains.
- Tom Elvis Jedusor ? Il y a un insigne à son nom dans la salle des trophées.
James ne pouvait que le savoir. Son nom était gravé juste à côté du sien.
- Tom Elvis Jedusor... si tu remanies les lettres cela donne... Je suis Lord Voldemort.
Il y eut un froid dans le bureau, un silence pesant, lourd.
- Ce garçon est mort depuis bien longtemps, répondit Dumbledore en posant son menton tout contre ses doigts. Ainsi il a trouvé un moyen de vivre éternellement, enfin si je puis dire.
Dumbledore parlait plus pour lui-même qu'autre chose.
- Il a choisi cette chevalière pour une raison bien précise, une sorte de symbole, murmura-t-il tout en faisant tourner l'anneau entre ses doigts.
- Il y a le médaillon de Serpentard.
Regulus venait de rompre le silence, surprenant tout le monde y compris Dumbledore et Harry. Il ne s'attendait pas à ce qu'il prenne la parole, surtout pour faire une telle révélation. Le directeur regardait intensément le plus jeune des Black, attendant des explications plus complètes.
- Il... Il a demandé à notre elfe de maison de l'accompagner quelque part, bafouilla-t-il légèrement, sous pression. Kreature est revenu presque mort quand je l'ai appelé et il m'a raconté ce qu'il s'est passé. Son récit était... horrible. Il a parlé de morts-vivant sortant des eaux, d'une douleur intense et de vieux souvenirs refaisant surface. Une véritable torture. Et il... il riait.
Sa voix était blanche. Il était effrayé, cela se voyait parfaitement dans ses prunelles grises tellement semblable à celles de son frère aîné. Harry posa une main sur son épaule pour le rassurer et le soutenir. Il avait fait le bon choix. Il avait parlé de lui-même à Dumbledore des projets de Voldemort. Il était dans le droit chemin, tout comme Severus même s'il préférait rester silencieux.
- Comme vous le dites, nous pensons que Voldemort a... Essayez de vous y habituer bon sang. Si vous avez peur d'un nom alors comment voulez-vous le combattre.
- Nathanaël, nous ne sommes que des élèves de Poudlard, répondit doucement Lily, tentant de le calmer.
- Et dans quelques mois on ne le sera plus.
Harry venait de mettre le doigt sur une horrible vérité. Oui, dans quelques mois, ils auront leur diplôme en poche et sortiront du château pour entrer dans la vraie vie... Là où Voldemort pourrait les atteindre, les soudoyer, les torturer, les tuer... et ils n'étaient pas prêts.
- Pourquoi attendre alors que nous avons toutes les cartes en main ? Nous connaissons sa faiblesse et ce n'est pas en restant caché derrière les murs de Poudlard que nous pourrons l'arrêter.
- Vous êtes bien jeune, monsieur Drawkins, pour tenir un tel discours. Bien trop jeune et pourtant vous avez entièrement raison.
Dumbledore se redressa de son siège pour s'approcher de ses élèves alors que Drago reprenait le discours de son ancien ennemi.
- Pour en revenir à ce que disait Nathanaël, nous pensons que Voldemort a créé six Horcruxes. La bague, que vous avez entre les mains et le médaillon de Serpentard dont a parlé Black sont deux d'entre eux dont nous sommes certains de l'existence et de la localisation.
- Il y a également un journal qu'il tenait pendant sa scolarité. Et nous pensons qu'il s'est également procuré les reliques de Serdaigle et Poufsouffle pour les transformer en Horcruxe.
Dumbledore se caressa longuement la barbe.
- Ainsi va la folie d'un homme, scarifier son âme pour devenir immortel. Cela lui fait un morceau de moins donc. Vous dites qu'il y en a six...
- Je pense que Voldemort a pour projet d'en créer un dernier. Séparer son âme en sept.
- Tom a toujours eu une fascination pour ce chiffre.
- Le chiffre six pourrait être possible, n'est-ce pas le chiffre du diable, argumenta Lily.
Dumbledore eut un petit rire.
- Effectivement, miss Evans, mais je ne pense pas que Voldemort croit au diable... ni en Dieu d'ailleurs.
Harry non plus n'y croyait pas.
- Bien. Je pense qu'il est temps de retourner dans vos dortoirs. En attendant, je vais contacter certains de mes amis pour évoquer ce problème et commencer à agir. Vous savez tous que le ministère n'est plus fiable par les temps qui courent.
Harry sourit doucement. Alors, il n'existait pas encore à cette époque.
- Professeur... on veut se joindre à vous ! déclara James.
Les gryffondors et leur courage. Drago se retint de lever les yeux au ciel, mais, mine de rien, il avait envie lui aussi de participer. Maudit soit Potter et sa stupidité chevaleresque.
- Je travaille au chaudron baveur, déclara le blond en s'avançant d'un pas. Je peux facilement recueillir les informations qui circulent dans le bar. Les gens ont tendance à parler plus aisément lorsqu'un établissement est bondé, et surtout après quelques pintes.
Dumbledore plongea son regard d'un bleu électrique dans celui de Drago, semblant juger de sa valeur et de sa fiabilité, avant d'hocher la tête.
- Vous êtes le bienvenu. Quant à vous, jeunes gens...
- Professeur, nous savons que nous ne sommes pas prêts à affronter tout ça... mais donnez-nous une chance.
James était tellement... comme lui. Harry avait l'impression de se voir en cinquième année, alors qu'il voulait se battre aux côtés de son parrain. « Je veux me battre »... tels avaient été ses mots. Il aurait tellement voulu que Dumbledore l'autorise à rejoindre les rangs de l'ordre, mais c'était sans compter sur le lien qu'il avait avec Voldemort. A l'époque, il ne le comprenait pas et ne le maitrisait pas. Il aurait pu lui transmettre des informations par inadvertance... Ne pas répéter les mêmes erreurs. C'était peut-être à cause de sa fougue et son courage démesuré que Sirius était mort. Il était temps de prendre un peu de recul et de regarder les choses plus lentement afin de mieux agir. Et depuis qu'il était à Serpentard, Harry avait appris à contrôler cet aspect de son caractère.
- Il a raison professeur. Ce sera également l'occasion de mieux nous préparer, déclara Harry en appuyant les propos de son père.
- Vous pourriez demander au professeur Jenkshi un renforcement dans ses cours, proposa Peter.
Dumbledore hocha négativement la tête.
- Le professeur McGolan a d'hors et déjà prévu quelque chose. Et je crois qu'il ne vaut mieux pas perturber son planning.
Son regard pétillait de malice et Harry retrouvait bien là le professeur Dumbledore, des mots toujours justes et respectueux mais avec une petite pointe de critique.
- On pourrait le faire !
Tous les regards convergèrent vers James.
- D'accord nous ne sommes peut-être pas des professeurs qualifiés, mais nous pourrions nous entraider et nous entrainer.
Dumbledore resta silencieux, il se contenta d'acquiescer lentement.
- Mais on ne peut pas faire ça dans les couloirs, ni dehors ou même dans une salle vide, cela pourrait attirer l'attention et alors soit c'est une bonne chose et on ramène de nouvelles personnes pour se battre, ou alors certaines personnes pourraient avertir ceux qui LE servent.
Le regard de Sirius glissa sur les trois Serpentards.
- Après ce qu'on a fait tu doutes encore ? Ironisa Harry en croisant les bras.
Sirius se contenta d'une œillade sombre avant de détourner les yeux. Il avait tort et il le savait.
- L'habitude, déclara-t-il avec une fausse nonchalance en haussant les épaules.
- Dans quelques mois, nous ne serons plus à Poudlard et alors nous ne serons plus élèves de gryffondor ou serpentard. Après ce qu'il vient de se passer, je suis prête à leur faire confiance.
On lui avait dit que sa mère était une personne intelligente et d'une grande bonté, Remus ne tarissait pas d'éloges à son sujet, tout comme Sirius, et aujourd'hui, il venait d'en avoir la preuve. Dumbledore regardait ses élèves avec une fierté non dissimulée. Cela faisait des siècles qu'il n'y avait pas eu d'entente entre les deux maisons et ce qu'il cherchait à faire depuis des années venait à présent de se réaliser.
- Mais on a toujours un problème, commenta Peter. Comment et où s'entrainer ?
Harry regarda Severus et Regulus.
- On peut fournir une salle où on ne sera pas dérangé.
C'est ainsi que le secret de la salle sur demande fut dévoilé. Bien ! Dumbledore avança d'un pas et posa une main sur l'épaule de James et l'autre sur l'épaule d'Harry.
- Mes enfants, je vous fais confiance pour vous organiser de votre côté. Eviter que cette histoire ne s'ébruite et surtout, faites attention. Ne vous aventurez pas à chercher et détruire un nouvel Horcruxe tout seul. Et restez dans l'enceinte de l'école. Maintenant, Drago, venez avec moi ! Je dois contacter certains de mes vieux amis.
Dumbledore s'éloigna du groupe d'élèves, Drago sur les talons.
- Professeur, appela Lily.
La rouquine attendit que le Directeur se retourne pour pointer du doigt le perchoir de Fumseck.
- On sera comme lui. On se battra et même si on nous affaiblit, même si on cherche à nous détruire, on renaitra toujours.
Le sourire du vieil homme s'élargit.
- Ainsi soit-il, Miss Evans. Ce sera donc l'Ordre du Phénix.
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- Je crois que je te dois des excuses.
James s'approcha de Nathaniel, l'air sincère.
- Bon, disons aussi que tu as tout fait pour nous faire croire que tu étais l'un d'entre eux.
Un des futur mangemorts, évidemment. Harry avait tout fait pour faire partie de ce groupe et ce n'est pas en trainant et en sympathisant avec eux qu'il allait obtenir leur confiance. Harry serra la main tendue de son père. Il sentit comme une douce chaleur s'insinuer en lui, très agréable. Peut-être qu'inconsciemment il attendait ce moment où il pourrait enfin fréquenter son père. Cet espoir s'était vite envolé quand il avait été réparti à Serpentard et quand il s'était rapproché des autres. Comme quoi tout n'était pas perdu.
- Je te dois aussi des excuses Rogue... pour toutes ces années. J'ai eu tort de te cataloguer ainsi alors que Lily croyait en toi.
Rogue regarda la main tendue de Potter longuement avant de la serrer. Harry n'en revenait tout simplement pas. Si un jour on lui avait dit que Rogue et son père se serraient la main... Ce voyage dans le temps lui offrait chaque jour de nouvelles perspectives, de nouveaux horizons, prévoyant un avenir bien meilleur que celui qu'il avait connu. James en fit de même avec Regulus qui serra à son tour cette main tendue avec néanmoins plus de gêne et de recul que ses camarades.
Peut-être y avait-il encore un espoir pour se rapprocher de ses parents. Néanmoins, les trois élèves de serpentard devaient veiller à ne pas se retrouver en public face aux maraudeurs, cela leur causerait des soucis dans leur propre maison et surtout au sein de Wilkes et sa bande, dont Rogue et Regulus faisaient entièrement partis. Et bientôt Harry.
- Dans les jours à venir ils vont te demander d'intégrer le groupe et te poser des questions.
Harry jeta un regard confiant à Rogue tandis qu'ils reprenaient le chemin de la salle commune.
- Je pense réussir à jouer le jeu, je le fais depuis le début, Severus.
- Le problème, c'est que tu seras sous vératiserum, Nath ! releva Regulus en baissant la voix tandis qu'un groupe d'élèves passaient à côtés d'eux.
Dès lors, le visage d'Harry perdit une bonne partie de ses couleurs. Plus un mot ne franchit ses lèvres, pincées par l'inquiétude et l'angoisse, l'esprit occupé à trouver une solution. Après s'être tant rapproché d'eux, se désister serait vraiment très problématique et attirerait les soupçons sur lui.
- Tu as de la chance d'avoir un passionné de potions dans ton cercle d'amis.
- Je suppose que tu parles de toi, Severus.
- Qui d'autre...
Harry haussa les épaules.
- Pour la plupart des poisons il existe un antidote, et pas seulement des potions mais aussi les ingrédients eux même. Tien, regarde, le bézoard par exemple c'est une pierre...
- Que l'on trouve dans l'estomac des chèvres et qui constitue un antidote à la plupart des poisons.
Que de vieux souvenirs.
- Tu m'impressionnes parfois Nathanaël !
- Parfois seulement ?
- Ne la joue pas à la Potter. Si on a fait une trêve nous ne sommes pas amis pour autant, dit-il en voyant le regard de son camarade suite à ses propos. Bref, donc si le bézoard est un antidote pour les poisons, il peut peut-être contrer les effets du vératiserum.
Ça devenait intéressant. Cependant le « peut-être » était loin de le rassurer complètement. Evidemment, Severus n'avait jamais eu l'occasion de tester sa théorie... en espérant qu'il était plus proche de la vérité sinon il courrait droit au désastre. S'il était sous veratiserum et qu'on lui posait les « bonnes » questions, Harry pourrait alors révéler des choses sur lui et son voyage dans le temps.
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- Qu'est-ce qui te tracasse vieux frère ?
James venait de rejoindre son meilleur ami dont le regard était perdu dans la fougueuse danse de l'âtre enflammée. Sirius poussa un long soupir en ramenant ses cheveux qu'il portait long en arrière.
- Regulus.
Evidemment. James s'en doutait.
- Cela fait tant d'années... Il a toujours été le préféré de mes parents. Non pas que je lui en veuille à cause de cela, je ne désirais certainement pas être proche de ma mère, mais il buvait littéralement leurs paroles et je le voyais s'enfoncer dans leurs discours puristes.
- Mais maintenant tu crois qu'il a viré de bord.
- Tu l'as entendu parler du médaillon de Serpentard ? Il s'est passé quelque chose, et cela lui a remis les pieds sur terre.
James prit son ami par les épaules.
- Laisse le temps au temps.
- Cette situation est vraiment étrange, vous ne trouvez pas ? demanda Peter en rejoignant ses amis. Il y a encore quelques heures on s'organisait pour les piéger et maintenant nous voilà alliés.
- J'avoue que la situation est assez comique, renchérit Remus.
Il y eut quelques rires et certains se tournèrent dans leur direction en se demandant ce qu'ils pouvaient bien préparer. Leur réputation n'était plus à faire.
- Si un jour on m'avait dit que tu serrerais la main de Servilus... se moqua Sirius.
- Je me suis surpris moi-même vois-tu ?
Nouveaux éclats de rire. L'ambiance si pensante auparavant devint plus légère. Lily, qui discutait avec quelques amies de son dortoir les regarda de loin avec un léger sourire. Mais Lily avait l'impression que même à Poudlard les temps devenaient plus sombres. Haley, d'habitude si agréable devenait plus distante. A vrai dire elle s'était rapprochée de leur nouveau professeur de soin aux créatures magiques. Elle voulait devenir guérisseuses de créature magique alors forcément, la fin de l'année approchant elle venait en quête de conseils.
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Le dortoir avait été réquisitionné pour accueillir la secte, sachant que tous les septièmes années des serpentards en faisaient partie. Harry était pour le moins stressé, tenant fermement le bézoard dans sa poche, près à l'avaler avant de passer l'épreuve.
- Prêt Drawkins ?
Le survivant hocha lentement la tête et s'installer sur le siège qui trônant au centre du cercle créé par les futurs adeptes du Lord. Mimant d'étouffer une légère quinte de toux, Harry en profita pour avaler l'ingrédient en croisant les doigts. Pourvu que ça marche, ne cessait-il de répéter dans sa tête. On lui tendit un verre qu'il avala d'un trait sans l'ombre d'une hésitation.
- Bien la séance peut commencer. Qui es-tu ?
Harry regarda son camarade.
- Je m'appelle Harry Potter.
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