Chapitre XIII
« La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur » Barush Spinoza
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Harry courait à travers les couloirs de Poudlard, grimpant les escaliers deux par deux, n'hésitant pas à sauter lorsque l'un d'eux se mettait en mouvement et voulait empêcher sa progression. Cependant, l'une des plateformes, qui avait compris son petit manège, s'effondra et le fit redescendre jusqu'au Premier Étage. Le Survivant pesta contre la magie farceuse des escaliers jusqu'à ce que son nom d'emprunt résonne dans les couloirs.
- Drawkins. Que fais-tu dans les couloirs à cette heure. Retourne dans...
James Potter ne put continuer sa phrase, Harry l'avait soudainement saisit par les épaules, le regard paniqué, fou.
- Où est-elle ? Où est Lily ?
- Elle fait sa ronde mais qu'est-ce que...
- Où ? Où par Merlin !!! dit-il presqu'en hurlant.
James le regardait comme s'il avait perdu la tête. Harry sentait le froid gagner ses bras et ses épaules, preuve que le maléfice continuait son avancée.
- Je crois qu'elle a des problèmes, dit-il plus calmement.
Aussitôt, James dégaina sa baguette et la planta contre sa carotide.
- Un tour de tes nouveaux amis, Drawkins.
- Regarde cette putain de carte, cria-t'il avec agressivité.
James recula se surprise, décollant sa baguette de sa gorge, tout en continuant néanmoins de le menacer. Son regard se porta sur un point non loin, légèrement sur sa gauche. Comme par magie, Remus, Sirius et Peter apparurent, quittant le doux refuge de la cape d'invisibilité.
- Comment...
- Je vous en supplie, il faut la trouver, déclara Harry d'une voix moins forte mais non moins teinté de peur et d'angoisse.
Les maraudeurs se regardèrent un moment puis James s'adressa à son ami Remus.
- Lunard, il est temps de tester le sortilège.
Le loup garou hocha la tête tout en ouvrant la carte du Maraudeur. Il se concentra un instant, murmurant la formule tout en traçant un mouvement dans les air, fluide mais particulièrement complexe. Enfin, il pointa le bout de sa baguette sur le parchemin et une faible lueur jaune imprégna la carte. Le petit groupe se pencha dans l'attente et Peter s'écria soudainement :
- Là, regardez, c'est Dumbledore, dans son bureau.
- Il l'arpente en long et en large. Insomniaque le vieux, ironisa Sirius.
- Patmol, regarde du coté de la cour. C'est le secteur de Lily.
Sirius déplia le parchemin et l'ouvrit sur le secteur du la cour et ses environs. Harry lui aussi regardait la carte pour tenter de la trouver.
- Je ne la vois pas, Cornedrue. Je vois Hagrid mais...
- Là, s'écria Harry, faisant sursauter les autres membres gryffondorien.
- C'est la forêt interdite, souffla Peter avec un air peureux. Qu'est-ce qu'il est partie faire là-bas, en pleine nuit ?
Son nom avançait de plus en plus profondément dans la foret interdite, puis, elle disparut. Elle avait dépassé les limites de la carte, cependant, Harry savait ce qu'il y avait au-delà. Sans attendre, il se précipita vers le hall du château et franchit les portes vers l'extérieur, les Maraudeurs sur les talons.
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Non loin, dans l'une des petites tourelles du château, Sofia se réveilla en sursaut. Elle avait comme une boule au ventre, une intuition étrange et pesante qui l'empêchait de trouver le sommeil. Elle avait toujours ressenti certains évènements, les devinant parfois avant même qu'ils ne se produisent. Et récemment, ses pressentiments s'intensifiaient et se multipliaient. Elle ne pouvait expliquer ce sentiment. Elle sentait les choses, tout simplement. Cette nuit était l'une des plus angoissantes de sa jeune vie. C'était comme si une épée de Damoclès était en suspend au-dessus de sa tête, un danger approchait à grands pas, elle pouvait le sentir, mais elle était incapable de voir au-delà. Incapable de prévenir qui que ce soit.
Incapable de se rendormir, Sofia repoussa les couvertures de soie bleue au bout de son lit et posa le pied à terre. Elle sentit alors quelque chose d'étrange sous sa plante, quelque chose qui ne ressemblait pas au doux parquet du dortoir. Intriguée, elle se pencha et à peine eut-elle effleurée l'objet qu'elle se sentit partir, se redressant subitement, le dos cambré, la tête rejetée en arrière, les yeux révulsés.
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Harry ne s'était pas arrêté de courir, pas même lorsqu'il descendit plus d'une trentaine de marches, moins encore lorsqu'il arriva dans le parc, il stoppa sa course à l'orée de la forêt, laissant les maraudeurs le rattraper. Ils étaient tous essoufflés, cherchant à reprendre leur souffle. Harry était à présent perdu, se sachant quelle direction prendre devant cette immensité verdoyante et aussi terrifiante. Depuis sa première année à Poudlard, il n'en gardait pas forcément un très bon souvenir.
- Comment on va faire pour la retrouver si elle a disparu de la carte ? demanda Sirius.
- On pourrait se trans...
Peter ne put terminer sa phrase, Remus lui mit aussitôt la main sur la bouche. Harry savait très bien ce qu'il voulait dire, mais il ne pouvait leur proposer cette option sans être suspicieux. Personne n'était au courant, pas même Dumbledore à l'époque alors comme un simple sorcier aurait pu savoir une telle chose, en deux mois de temps. Sa baguette illuminé faiblement les environs et le ciel était d'une noirceur totale, une nuit sans lune et dont les nuages masquaient les étoiles.
Soudain, une petite lumière, à l'image d'un feu follet, fila devant, comme si elle devait du château, derrière eux. Elle s'arrêta à la lisière de la forêt, comme si elle attendait. Harry remarqua l'éclat bleuté. Sans réfléchit davantage, elle alla vers elle et aussitôt la petite lumière s'enfonça dans la forêt.
- Drawkins, hurla James, attends ! La forêt est dangereuse.
Mais Harry ne les écoutait pas. Le pas de Harry était rapide mais il gardait un regard sur le sol pour ne pas tomber à cause des nombreuses racines. Les maraudeurs le suivaient, adoptant le même rythme, se donnant des indications quand il y avait une racine plus grosse que les autres ou bien un danger potentiels, un mouvement dans les fourrés. Plus ils s'enfonçaient dans la foret, moins Harry se sentait rassuré. Non pas parce que l'endroit en lui-même l'effrayait, mais surtout parce qu'il avait l'étrange impression de connaître ces lieux. La voix de Peter retentit, cassant le silence inquiétant de la forêt interdite.
- Arg ! Je déteste les araignées.
Araignées ? Harry venait de comprendre alors qu'un cri strident éclatait non loin d'eux, les faisant sursauter et s'élancer dans la direction du hurlement. James, poussé par l'adrénaline et son amour pour Lily, dépassa le survivant, murmurant le prénom de la rousse. Les maraudeurs tentaient de suivre leur ami qui courait à folle allure, dépassant ses limites. Soudain, ce fut la collision, un cri étouffé et un bruit de chute. Harry stoppa sa course en même temps que les autres, observant James, sonné et surtout plaqué à terre par le corps de Lily qui se tenait la tête, tout comme James.
La situation aurait pu être risible si une araignée géante n'avait pas surgit au loin, faisant claquer ses mandibules. Dans une harmonie effrayant, les jeunes sorciers poussèrent un cri de terreur avant de s'enfuir, rebroussant chemin aussi vite qu'ils pouvaient. Ils étaient poursuivis par une dizaine de ses créatures, slalomant entre les arbres pour tenter d'esquiver leurs attaques. Lorsqu'enfin ils arrivèrent à l'orée de la foret, le petit groupe put reprendre son souffle. Les araignées avaient arrêté de les suivre depuis un moment déjà, mais ils ne s'en étaient guère rendus compte dans leur affolement. Mains sur les genoux, ils reprenaient leur souffle.
- Par la barbe de Merlin, qu'est-ce que tu faisais dans la forêt interdite, Lily ?
La voix de James étaient impérieuse, tant bien que la jeune femme ne put que baisser les yeux telle un enfant pris en faute. Mais rapidement, James serra la jeune femme dans ses bras.
- Tu nous as fichu une peur bleue, renchérit Sirius en posant une main sur l'épaule de la rousse.
Harry était soulagé également de les voir tous sains et sauf, d'autant plus que ses mains avaient repris leur apparence normale, perdant leur étrange transparence. Dès lors, les mots de cette mystérieuse femme prenaient tout leur sens. Certaines choses devaient se passer et si l'un de ses parents devaient mourir, lui aussi disparaitrait. Mais alors, cela signifiait également que quelque chose s'était produit, quelque chose qui avait attiré Lily dans la foret, chose qu'elle n'avait jamais fait dans son passé.
Harry se sentait malgré tout bizarre, une étrange sensation d'être observé. Lorsqu'il tourna la tête, il vit Remus le regarder avec intensité, comme si ses yeux mordorés cherchaient à lire en lui. Mais bien vite, pour ne pas paraitre impoli à fixer trop longtemps une personne, le loup détourna le regard. Cependant, Harry gardait cette sensation d'être épié. Son corps se tourna vers la forêt interdite. Il y avait quelque chose...
- Drawkins !
Harry sortit de sa rêverie en sursautant, fixant James qui se dirigeait vers lui. Arrivé à quelques centimètres de lui, son père fit ce geste caractéristique, celui qu'il avait pu observer dans le pire souvenir de Rogue. Potter se massa la nuque, remontant jusqu'à son crâne pour ébouriffer ses cheveux.
- Merci... pour elle. Je ne sais pas comment tu as su mais...
- C'est vrai ça, l'interrompit Sirius. Comment tu as su pour la carte.
- Et la direction à prendre dans la foret ? renchérit Peter sur le même ton suspicieux.
Le corps du survivant se figea, demeurant immobile telle une statue de marbre. Maintenant qu'il y repensait, il avait abordé le sujet de la carte sans réfléchir aux conséquences. Comme se justifier à présent ? Les adolescents ne purent tergiverser davantage, une lampe venait de s'allumer non loin d'eux, ou plutôt une lanterne, pendant au bout du bras d'un homme rachitique qui souriait d'un air mauvais et particulièrement satisfait.
- Tiens tiens, je crois bien qu'on va avoir des problèmes.
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- 100 points. Non mais tu es sérieux ?
Harry se massa l'arrière de la tête, se sentant réellement insignifiant devant la colère noire de Rogue. Il osait à peine le regarder dans les yeux. Rogue avait déjà cette aura de professeur cynique et autoritaire. Le jeune homme se racla la gorge en tentant de se justifier.
- Non mais je ...
- Je ne veux pas le savoir. On était en tête des scores et à cause de ta stupidité et de ton pseudo courage on vient de perdre notre place. C'est ma dernière année, Drawkins, la dernière fois où je pourrai écraser ce Potter et sa clique. Tous ces stupides Gryffondor à la con !
Harry était soufflé devant cette hargne de vaincre, cet esprit plus que combatif qu'il ne l'aurait cru venant de son professeur de potion, d'autant plus qu'il concernait James Potter. Pouvoir lui être supérieur, au moins une fois. Le coin de sa lèvre se courba lentement et il ne fit que s'agrandit devant le regard foudroyant de son ami.
- Si ça peut te rassurer Gryffondor vient de perdre 300 points.
- Combien ?
Harry lui répéta le fameux nombre, amusé de la surprise de Severus.
- Tu vois, je ne fais pas les choses à moitié.
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- Rusard a pris la carte... On venait tout juste de la finir. Tu imagines, voir les déplacements de tout le monde !
Les quatre garçons soupirèrent en rentrant dans leur dortoir, s'affalant sur leurs lits respectifs.
- Tu oublies les 300 points. On va se faire tuer par les autres. C'est irrattrapable. McGonagall était furieuse.
- 50 points en moins pour chacun d'entre vous et 50 encore en moins pour vous, monsieur Potter et miss Evans. Vous êtes censés montrer l'exemple. Je suis on-ne-peut-plus déçue.
Peter imitait McGonagall à la perfection et cela eût le don de redonner un peu le sourire aux Maraudeurs. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'ils perdaient des points et qu'ils se retrouvaient en retenue. Sans tergiverser davantage, ils se faufilèrent sous les couvertures.
- Cette histoire de carte est quand même bizarre, vous ne trouvez pas ?
Les trois garçons tournèrent la tête vers Remus qui calait sa tête sur les oreillers, cherchant une position confortable pour dormir. En vain, les soucis et les tracas l'empêchant de trouver un peu de sérénité.
- Personne n'a jamais su pour la carte. Lui, il savait. Il n'est là que depuis deux mois...
Un silence pesant s'installa dans le dortoir tandis que les questions autour de ce nouvel élève s'accumulaient, toujours plus nombreuses et surtout sans réponse crédible. Tous finirent par s'endormir. Remus fut le dernier à sombrer dans les bras de Morphée, les yeux rivés sur James, l'esprit embrouillé.
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Sofia était perdue au beau milieu de la bibliothèque, arpentant les rayons pour ses recherches personnelles. Beaucoup de Serdaigle venaient ici alors sa présence en ces lieux n'était guère surprenante. Son regard parcourait les étagères dans les rayons dédiés à la divination. Elle avait lu bon nombre d'entre eux mais elle en cherchait un en particulier, un qu'elle n'avait pas encore étudié. Sa main, qui caressait le dos des ouvrages, s'arrêta sur l'un d'entre eux, en cuir souple et plutôt fin. Elle s'en saisit et le feuilla rapidement sur place, le comparant avec l'objet qu'elle avait trouvé dans son dortoir hier soir.
- J'ai toujours pensé que la divination était une magie vague et sans grand intérêt, une série de devinettes, souvent sans queue-ni-tête.
Sofia eut un petit sourire en relevant les yeux de son livre.
- Mais pour qui sait l'écouter, la magie se fait guide sur notre chemin. Tu n'as pas encore appris la technique, Nathanaël.
Harry eut un petit rire, suivi d'une réprimande de Madame Pince.
- Et toi, tu la connais... la technique ? demanda-t'il avec un sourire mais néanmoins sérieux.
Les joues de la jeune fille rougirent légèrement et Harry put sentir un léger malaise. Elle détourna le regard en faisant mine de replonger dans son étude. Harry baissa à son tour les yeux pour changer de sujet et prendre le prétexte de son livre, cependant, quelque chose d'autre attira son attention. Sa main se tendit et il toucha du bout des doigts la carte que tenait Sofia.
- Où as-tu trouvé ça ? souffla-t'il en un murmure, estomaqué.
- Dans mon dortoir... Pourquoi ? demanda-t-elle avec innocence.
En guise de réponse, le Survivant sortit de sa poche le paquet de Tarot, ouvrit l'écrin et sortit les cartes. Il lui montra le dos de l'une d'entre-elles et Sofia constata que sa trouvaille avait le même dessin. Les deux sorciers se regardèrent, puis, d'un même geste, ils s'installèrent sur une petite table pour étudier et discuter de ce fait étrange.
- Je ne comprends pas comme elle a pu se trouver dans votre salle commune, s'étonna Harry.
Sofia, elle, contemplait l'étui de bois sculpté, retournant la boite et l'observant sous toutes les coutures. Harry contempla la carte fugueuse. Celle de l'étoile.
- Dans ce livre, il est dit que la carte de l'Etoile est une sorte de lumière, de porte-bonheur au centre du Tarot. Elle protège le futur, réunit toutes les forces nécessaires pour faire évoluer les choses de manière favorable.
Harry resta pensif. Il vit Sofia ouvrir la bouche puis la refermer aussitôt, les pommettes légèrement roses, comme si elle s'apprêtait à lui dire quelque chose puis s'était aussitôt ravisée.
- Tu as trouvé quelque chose d'autre ? lui demanda-t'il.
- Non. Ce n'est rien d'important.
Un léger silence s'installa puis Harry regarda la carte de l'étoile, posée au milieu de la table pour qu'ils puissent tous deux l'analyser. On pouvait voir dans cette lame une femme nue, agenouillée près d'un lac, au coeur d'une nature luxuriante et au-dessus de laquelle brillaient huit étoiles, une principale et sept autres secondaires.
Harry ne put s'empêcher de la comparer avec la mystérieuse femme de ses rêves. Elle avait comme un air de ressemblance bien qu'étrangement il ne pourrait se souvenir avec exactitude à quoi elle ressemblait. Tout était comme flou dans sa tête.
- J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce symbole quelque part, souffla Sofia en montrant du doigt la boite et la gravure.
L'intérêt d'Harry grandit.
- Dans un livre ? Ici ? A la bibliothèque ?
- Je ne sais plus, souffla-t'elle.
Sofia gardait les yeux ostensiblement baissés, triturant ses doigts comme si elle ne savait que dire, gênée. Harry le sentit. Sans un mot, il rangea les cartes dans leur boite de bois précieux. Puis, il se leva et passa son sac bandoulière par-dessus l'épaule.
- Nathanaël.
Elle avait à peine murmuré son prénom d'emprunt, tant bien qu'Harry n'était pas sûr qu'elle l'ait appelé. Elle releva la tête et ancra son regard dans le sien.
- Parfois...
Elle hésita. Harry se rassit doucement, l'invitant du regard à continuer. Sofia sembla reprendre confiance et continua d'une voix plus assurée.
- Parfois... je sens des choses.
Il ne comprenait pas bien où elle voulait en venir.
- Une potion qui va exploser. Un objet qui va se casser. Un évènement, même anodin.
- Attends une minute. Tu veux dire que tu es une voyante ?
- Non non. C'est vraiment dans l'instant. C'est comme... une intuition.
Harry resta silencieux, ne sachant que répondre à cette révélation.
- Tu me prends pour une folle, n'est-ce pas ?
- Jamais.
La réponse fut immédiate et ferme, tant bien que Sofia sursauta avant de lui offrir un petit sourire, ravie mais surtout soulagée qu'il ne la juge pas, pas comme les autres membres de sa maison qui la regardaient parfois en biais. Se rendant compte de sa verve, Harry sentit le rouge lui monter aux joues.
- Hum, bon et bien... salut.
Sofia hocha la tête et le regarda partir. Ses yeux se reposèrent alors sur le manuel de divination, relisant les quelques lignes concernant la carte de l'étoile :
"L'Étoile est la promesse d'une union que le temps ne saurait altérer. La loi des affinités électives a présidé à la rencontre, la relation sera riche en échange et en découvertes. L'expression de l'amour est douce, simple et la confiance l'un dans l'autre est inaltérable."
La jeune fille eut un sourire rêveur, puis à son tour, elle quitta la bibliothèque.
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- Ta retenue est pour quelle heure ? demanda Rogue tandis qu'ils étaient tous installés dans les gros fauteuils de la salle commune.
- De 19h à 22h, répondit-il.
Regulus, qui nettoyait sa baguette, releva les yeux de son travail.
- D'ailleurs, qu'est-ce que tu fichais dans la forêt interdite avec eux.
Il y avait un tel mépris dans sa voix lorsqu'il parla des Maraudeurs.
- Je les ai vu se rendre dans la foret. Je me suis dit qu'ils préparaient quelque chose alors je les ai suivi.
- Fais attention, Nathanaël, le mit en garda Wilkes. Severus aussi voulait percer leurs secrets. Mais ils sont malins.
La porte de la sale commune s'ouvrit à cet instant précis, laissant entrer Haley. Achille lui fit aussitôt signe de venir les rejoindre, ce qu'elle fit.
- On parlait justement de ton cousin, Haley, déclara Achille avec une touche d'ironie.
- Pourquoi cela ne l'étonne pas, répondit-elle sur le même ton.
- Tu passes de plus en plus de temps chez la prof de Soin aux Créatures, constata Mulciber en fronçant les sourcils.
- Certains ont plus d'ambition que d'autres. Je vais dans mon dortoir. Bonne soirée les garçons.
Et Haley s'eclipsa. Achille la suivit du regard jusqu'à ce que la porte de la chambrée se referme puis il poussa un long soupir.
- Tu vas finir par y arriver... un jour, se moqua Avery en évitant le coussin que Wilkes venait de lui envoyer.
Harry aussi eut un sourire puis il jeta un oeil à la pendule de leur salle commune. L'heure était venue. Le Survivant se leva et s'étira.
- J'espère que Rusard ne va pas te faire récurer les toilettes, souffla Rosier avec un sourire moqueur.
- De toute façon, ai-je le choix ? déclara Harry en haussant les épaules face à la réplique de son camarade.
Puis, il partit, quittant le doux cocon de la salle commune pour prendre le chemin du bureau du concierge.
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