« Le monde est un grand bal où chacun est masqué. »  Vauvenargues

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Depuis quelques jours, le château semblait en pleine effervescence, dans les couloirs régnait une cacophonie perpétuelle, surtout venant de la gente féminine. Harry n'y faisait pas vraiment attention, toujours fourré à la bibliothèque ou trainant avec Severus et sa petite bande. Il sentait qu'il gagnait leur confiance, petit à petit. Il n'assistait pour l'instant qu'aux réunions mineures, d'autres assemblées avaient lieu mais pour l'instant, il n'était pas totalement intégré. D'après Rogue, c'était en discussion. Et puis, en soit, Rogue lui faisait un rapport pour le tenir au courant donc cela n'était guère dérangeant. Cependant pour plus tard, cette intégration pourrait lui permettre d'approcher le Seigneur des Ténèbres. 

Par moment, il ne pouvait s'empêcher de penser au Rogue de son temps, cet homme froid, dur, injuste et traitre. Mais il avait l'impression que c'était une chose qu'il pouvait changer. 

Plongé dans les lignes noires d'un épais grimoire, Harry tenait de se concentrer, mais c'était peine perdue, même à la bibliothèque. Trop de jacassements. Madame Pince, jeune débutante à cette époque, était dépassée par la situation, prête à s'arracher les cheveux. Le survivant lâcha un long soupir de frustration avant de refermer brutalement la couverture, faisant naitre un léger nuage de poussière.

- Mais qu'est-ce qu'ils ont tous en ce moment ? Cela devient insupportable.

Severus releva les yeux de son parchemin, un sourcil levé, signe de sa surprise malgré son air froid et impassible.

- Halloween, dit-il simplement et retournant à sa lecture.

- Halloween ? Oui et alors ?

Le soupir vint cette fois-ci de Rogue mais un éclair passa dans son regard sombre. Apparemment, il venait de se souvenir d'une chose.

- Effectivement, tu étais à l'infirmerie lorsqu'il l'a annoncé. Les préfets et préfets en chef ont mené un projet de bal pour Halloween et il a été accepté par la Direction.  

Un bal. Le souvenir de celui de sa quatrième année lui revint en tête et il ne put s'empêcher de grimacer. 

- Tout le monde doit y aller, de la cinquième à la septième année.

Un gémissement franchit ses lèvres. 

- Bienvenue au club, grogna Rogue. 

Harry pensa à son uniforme qu'il allait devoir porter, attirant alors sur lui une attention dérangeante. Plus tard, il apprit que Dumbledore avait créé un sortilège spécial pour l'occasion. Les élèves n'avaient à s'occuper de rien, juste d'apporter leur bonne humeur et leur plus effrayant sourire pour rendre cette soirée d'Halloween monstrueuse. 

La semaine fut particulièrement longue compte tenu de l'effervescence du château qui déconcertait le Survivant. Il fut témoin cependant de quelques scènes qui lui donnèrent le sourire, notamment celle où Wilkes avait voulu inviter Haley, lui proposant pour la énième fois de sortir avec lui. Elle lui avait répondu qu'elle était d'accord et pendant un instant, Achille exprima un sourire triomphant qui s'estompa lorsqu'elle lui imposa une condition, celle de la reconnaitre malgré son déguisement. 

Harry, qui avait toujours un oeil posé sur les Maraudeurs et ses parents, remarqua que James et Lily passaient de plus en plus de temps ensemble en dehors des cours. Il lui arrivait même de manger en compagnie des Maraudeurs avec son amie Mary. 

La veille du bal, Harry était seul à la bibliothèque lorsqu'il surprit une discussion entre ses parents. 

- A croire que Dumbledore a pris exemple sur nos farces pour organiser ce bal.

James avait un sourire enjoué plaqué sur les lèvres, réellement amusé par ce futur bal. L'excitation se ressentait clairement dans sa voix grave et par habitude, il passa la main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Lily détourna le regard mais sur ses lèvres commençait à fleurir un doux sourire. 

- Je croyais que tu aurais répliqué en rouspétant que je ne suis qu'un gamin immature sans le moindre respect des règles.

Il n'en fallait pas plus pour faire tiquer la rouquine qui se retourna vivement vers son homologue. 

- Tu l'es toujours, répliqua-t'elle vivement. Mais peut-être un peu moins immature qu'avant, continua-t'elle plus doucement. 

James éclata franchement de rire, s'attirant les foudres de Madame Pince. Il lui offrit un petit sourire contrit avant de continuer la conversation avec Lily d'une voix plus basse. 

- Et qu'est-ce que tu as remarqué d'autres, Lily ? demanda-t'il d'un ton doux, suave, enjôleur. 

Entre deux livres, Harry vit les joues de sa mère s'enflammer. Elle se redressa légèrement, comme pour reprendre contenance face à James. 

- Rien du tout. 

Elle ramassa ses affaires avec précipitation, comme si elle voulait s'enfuir. 

- Ce n'est pas beau de mentir, dit-il en se levant et en piquant l'un de ses livres. 

- James, rend-moi ça. 

Le Maraudeur éclata de rire en courant hors de la bibliothèque, Lily à ses trousses. Harry ne put s'empêcher de sourire face à cette idylle naissante. 

Le soir venu, l'effervescence était à son apothéose. Harry était assis à un petit bureau de la salle commune en train de rédiger une lettre lorsque Severus vint à sa rencontre. 

- Je termine ça et je te rejoins. 

- Ne me laisse pas tomber... de toute façon si tu ne le fais pas, tu feras perdre des points à notre maison. 

Harry lui offrit un sourire provocateur auquel il répondit par un roulement des yeux avant de quitter les lieux avec la majorité de sa maison. Le jeune homme finit d'écrire sa lettre en réponse à celle de Drago qui l'invitait à venir chez lui pendant les vacances de décembre afin de mettre en place leur quête. 

Posant sa plume, Harry se dépêcha de souffler sur le parchemin pour faire sécher l'encre plus vite et il se précipita à la volière. Personne ne devait y aller à cette heure, les couloirs étaient donc vides et plus faciles d'accès. Harry ne prit pas la peine de regarder le hibou s'éloigner avec sa lettre, il dévala la volée d'escaliers et courut jusqu'à la Grande Salle dont les portes étaient encore fermées. Tous attendaient dans le hall. 

- Juste à temps.

Harry ne se priva pas pour lancer un regard noir à Rogue. Alors, les fantômes du château débarquèrent en hurlant et balancèrent sur les élèves une sorte de poudre. Les flambeaux s'éteignirent, plongeant les lieux dans une totale obscurité. Les élèves exprimaient leur surprise, s'exclamaient, riaient, faisaient même parfois des bruits effrayants propice à l'évènement. 

Dans un grincement sinistre, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent et dévoilèrent une décoration spéculaire. 

- Tu as vu ça ! C'est vraiment... 

Ce n'était plus Rogue à ses cotés, mais une jeune fille qu'il ne parvenait pas à reconnaitre sous son déguisement et son maquillage. 

Dans la Grande Salle, plus de tables longues. A la place, une myriade de fauteuils d'un rouge carmin étaient installés en cercle restreints et intimes, parsemés de toiles d'araignées, déchirés par endroit. Les bougies flottant habituellement au-dessus de leurs têtes avaient disparus, remplacées par des citrouilles aux sourires inquiétants, diffusant une lumière macabre. Une volée de chauve-souries rasa de près les élèves qui se baissèrent, surpris par la horde. Des buffets nappés de satin noir proposaient à plusieurs endroits de la salle des mets aux allures étranges, parfois visqueuses et des boissons à volonté.

L'attention de tous fut captée par un clappement de mains. Dumbledore trônait au centre de la grande salle. Sa robe de sorcier bleue parsemés d'étoile se transforma lentement en une robe sombre, grisonnante, déchirée par endroit. Dans sa barbe blanche grouillaient quelques araignées et son chapeau tout aussi sombre que sa tenue compléter le look d'un vieux sorcier maléfique et loufoque. Le reste des professeurs n'était pas en reste, gardant leur tenue traditionnelle mais améliorée pour l'occasion. Ils étaient parfaitement reconnaissable. 

- Bienvenue pour ce bal d'Halloween d'un tout nouveau genre. Si vous les reconnaissez, remerciez chaleureusement les préfets et préfets en chef. Maintenant, amusez-vous.

Aussitôt, une cacophonie régna dans la Grande Salle. On voulait retrouver ses amis, chercher un cavalier, mettre le grappin sur quelqu'un. Harry observa la foule s'entremêler, certains groupes se former. Les costumes étaient vraiment réussis et il se demanda l'espace d'un instant à quoi il ressemblait. Son regard se posa sur ses mains gantées, enfermées dans un tissu soyeux et immaculé. Il se rendit compte également qu'il tenait à la main une sorte de canne au pommeau argenté qu'il lui rappela celle de Lucius Malefoy. Le bois était sombre et brillant, le pommeau élégant, noble. Il devait certainement être le comte Dracula. Il joua un instant avec sa canne lorsque son regard se posa sur un ange déchu perdu à ses côtés. Il rencontra alors ces deux émeraudes qu'il rencontrait tous les matins dans le miroir.

- Oh ... Nathanaël

Harry ne put déchiffrer le ton de sa voix. Était-ce de la déception, de l'incertitude, de la méfiance, ou peut-être tout cela à la fois. D'un côté, elle pouvait se sentir perdue à cause de lui tant son comportement laissé à désirer. 

- Salut Lily.

Une voix agréable et chaude, trop gentil et il s'en rendit compte quelques secondes trop tard. Comment pouvait-il être agréable, l'ignorer pour partir dans un groupe sombre et raciste pour redevenir aimable ? Harry pesta contre cet instinct qui le poussait irrémédiablement à rencontrer ses parents, à passer du temps avec cette famille qu'il n'avait pas connu ou trop peu. Harry détourna le regard, gêné, préférant regarder la foule s'agiter sur des musiques rock. Elle était toujours là, à côté de lui, semblant chercher quelqu'un du regard mais sans encore le trouver. Harry en avait tellement envie, de parler avec elle. Ils étaient là, tous les deux ...

- Comment tu m'as reconnue ?

Elle engageait la conversation, il ne pouvait y croire. Son coeur s'affola d'excitation, heureux de pouvoir partager ce moment avec elle. 

- J'ai eu le temps d'apprendre à reconnaitre ta voix, et tes yeux aussi. Personne n'en a des comme toi. Mais je pourrai te poser la même question.

- Ta cicatrice. Elle est plutôt atypique. Et sinon, beaucoup de personne à Poudlard ont les yeux verts. Les miens ressemblent à beaucoup d'autres. Regarde, toi et moi.

Pour prouver ses dires, Lily s'avança vers lui, réduisant la distance et le gouffre qui les séparait. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour essayer de se mettre à sa hauteur et plonger son regard dans le sien. Elle n'aurait pas dû. La jeune femme se sentit troublée par son vif éclat, par cette étincelle qui lui ressemblait tellement. Il y avait juste cette ombre en plus qui dansait au fond de ses prunelles, se mouvant avec nostalgie et tristesse.

- Je... J'ai l'impression de me regarder dans le miroir. 

Harry recula d'un pas, gêné et se passant la main sur la nuque. Il sentit un ruban qui attachait ses cheveux en catogan. Un sortilège aurait-il réussi à discipliner ses cheveux. Il rit un peu, toujours sous le choc de ce brusque rapprochement.

- Et c'est à ce moment que je sors « Je suis ton père » à la Dark Vador.

Lily rit aussi devant cette imitation, avec néanmoins un peu de recul. Harry ne s'y attarda pas vraiment, comprenant les sentiments que pouvait éprouver sa mère. Nouveau silence. Harry était perdu dans ses pensées, ne sachant pas comment se comporter. Il voulait tellement se rapprocher d'elle, la connaitre, mais sa mission semblait créer entre eux un gouffre de plus en plus large.

- Hey James, tu as réussi à trouver Lily. Je m'en ...

La phrase resta en suspend lorsque Remus se rapprocha suffisamment des deux élèves pour remarquer son erreur. Harry vit la surprise dans son regard et le loup le fixa étrangement, ancrant son regard mordoré dans le sien. Harry préféra détourner le regard et s'éloigner. C'était comme si une sonnette d'alarme s'était soudainement mise à retentir dans son esprit. Perdu dans ses angoisses, il percuta violemment une épaule, laissant un verre s'éclater en mille morceaux sur le marbre blanc taché de faux sang.

- Pardon, je suis ...

Son regard accrocha un regard noir, obscur qu'il avait l'impression de connaitre. Cependant, personne dans son entourage n'avait les yeux de cette couleur. Surement un effet du sortilège. Son visage était parsemé de tatouages de runes et les lèvres teintée d'un rouge carmin se courbèrent avec timidité. 

- Ce n'est rien. C'est aussi de ma faute, je rêvassais.

Cette voix... Harry détailla le costume de  cette nécromancienne, habillée d'une robe noire en voile, dévoilant des bras nus, blancs, parsemés lui aussi de tatouages sombres. L'orgue lugubre fit résonner une fausse note, s'interrompit, puis, il fut remplacé par un rythme rock qui emporta les élèves dans une folle excitation. Il y eut un mouvement de foule et Harry se retrouva contre la nécromancienne. Autour d'eux, les autres s'agitaient, sautaient, dansaient, certains même se mirent à faire des pas de lindy, multipliant les acrobaties. 

Les deux étaient gênés, ils se regardèrent, puis comprenant qu'ils étaient tous deux dans la même galère, ils se mirent à rire. Sa camarade le prit par le bras et se fraya un chemin pour sortir de cet amas de jeunes déchainés et se diriger vers le buffet. A peine eut-il trempé ses lèvres dans l'un des verres qu'il sentit les vapeurs d'alcool couler au fond de sa gorge. Surpris, il regarda le saladier de jus de citrouille. 

- Ça porte la signature des Maraudeurs. 

Harry se souvenait encore des paroles de Sirius et Remus, contant leurs aventures poudlarienne, ou plutôt leurs méfaits. Fred et Georges étaient de bien petits joueurs. 

- La magie t'a fait un très joli costume, Nathanaël.

- Comment...

Il ne termina pas sa phrase. Comment l'avait-elle reconnu, allait-il demander, mais c'était évident. Même ici, cette cicatrice le poursuivait. Mais cette fille... son regard, sa voix. Elle lui était familière, mais sans pouvoir mettre un nom sur ce visage masqué, sur ce sourire discret et timide.

- Cette foutue cicatrice, dit-il avec un air pince sans rire.

Aussitôt, la jeune fille hocha la tête de droite à gauche, remuant des mains devant elle pour affirmer sa négation.

- Oh non ! Non ! Enfin, ça m'a aidé à confirmer mon intuition, mais je t'ai reconnu à tes yeux et puis, tu dégages une aura particulière.

Son cœur manqua un battement et ses joues blanchies, par un sortilège, prirent un petit coup de chaleur. Surprise par son propre aplomb, le jeune fille baissa le regard, fixant le sol avec un grand intérêt. Cette attitude, ce regard, cette voix. Un souvenir s'imposa à lui, un flash, une vision.

- Sofia !! s'exclama-t'il enfin. 

En entendant son prénom, la jeune femme releva la tête et plongea un fois encore son regard dans le sien. Oui, c'était bien elle. Un sourire rassuré étira les lèvres d'Harry. Il n'était pas avec une totale inconnue. Les joues pâles de la jeune fille rosirent de plaisir tandis qu'un sourire éclatant éclairait son visage lugubre. 

Il discutait allègrement, légèrement à l'écart de la foule lorsque les yeux d'Harry se posèrent sur l'ange déchu, Lily, qui se faisait kidnapper par un autre Dracula. Surement James. Il le vit la faire tournoyer et chuchoter quelques mots à son oreille, la faisant rire aux éclats. Puis, le couple se mit à danser, lentement, un slow langoureux qui contrastait avec le déhanchement des autres sorciers. Ils étaient comme dans un bulle, dans un autre monde, un monde qui n'appartenait qu'à eux. Il les vit s'embrasser, vivant ce moment qu'on lui avait tant raconté. 

Ce fut Sirius qui brisa la sérénité du moment en taquinant le couple, les invitant à rejoindre une tablée où se trouvaient déjà Remus et Peter. Ils avaient beaux être masqués, ils avaient tous un petit quelque chose. Beaucoup de jeune fille observait Sirius à la dérobée, attendant surement que le jeune homme les invite à danser, mais il ne s'en préoccupait guère. 

Harry vit Remus faire une remarque à son ami tout en le désignant du menton. James regarda sa tenue et son regard se posa sur celui qui se faisait appeler Nathanaël. A ce moment là, le Survivant remarqua qu'il portait le même costume que son père alors que chaque élève de Poudlard avait un habit différent. Il attirait l'attention. Une fois encore, une sonnette d'alarme résonna dans son esprit. 

- Nathanaël ? 

La voix de Sofia le détourna des Maraudeurs. 

- Quelque chose ne va pas ? 

Il la regarda, longuement, en silence, avant de lui sourire. 

- Non, Sofia, il n'y a rien. Allons-nous assoir. 

La soirée passa bien plus rapidement qu'il ne l'avait espéré. S'il s'attendait à un supplice, en réalité Harry regretta le moment où Dumbledore sonna la fin de la soirée. Tous repartirent dans leurs dortoirs respectifs, éreintés par cette longue nuit ou parfois encore excité, prêt à continuer à danser, ce que certains firent dans les escaliers. Wilkes ne manqua pas de le taquiner et Harry lui relança la balle en lui demandant s'il était parvenu à retrouver Haley. Il avait bien sûr échoué. Haley, par contre, l'avait bien reconnu et elle était venue le voir juste avant que ne retentisse le gong de fin. Cuisante humiliation. Les autres rirent en lui tapant l'épaule, Achille se dégagea vivement mais il ne put s'empêcher de sourire. 

Il régnait une réelle bonne humeur, une ambiance qu'Harry n'aurait jamais cru possible chez les Serpentard. Mais après tout, les élèves de Poudlard avaient tous un point commun : ils étaient tous des adolescents. Le sourire aux lèvres, Harry s'effondra sur son lit, les bras en croix. Des bribes de la soirée lui revenaient par flash, de parfaites images pour sombrer dans le sommeil. Rapidement, les Septième Année de Serpentard s'endormirent, épuisés par l'amusement et l'allégresse de cette soirée. Le château sombra dans le silence. Cependant, cette nuit, quelque chose était à l'oeuvre. Une sombre magie guidée par une force obscure. 

Quand la pendule de la cour indiqua 3h du matin, Harry se réveilla en sursaut, des gouttes de sueur coula abondamment le long de son front et de ses tempes. Son coeur battait à la chamade. Pourtant, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi il se réveillait en pleine nuit et encore moins sans rêve ou connexion avec Voldemort. D'ordinaire, c'était pour cela qu'il se réveillait. Le jeune homme se passa la main sur le visage. C'est là qu'il vit le problème. Sa main droite était légèrement transparente. La gauche également. Il voyait au travers et il lui semblait que ce maléfice grignotait petit à petit son avant-bras. 

Il était en train de disparaitre. Un vent de panique le saisit. Qu'avait-il fait ? Avait-il changé le futur par une action quelconque ? Certaines devaient se passer pour qu'il puisse continuer à exister dans ce temps. Son cerveau se mit à tourner à plein régime. Sa naissance... Lily, James. 

D'un bond, Harry sortit de son lit et quitta le plus silencieusement possible son dortoir en saisissant sa cape au passage et ses chaussures. Il enfila la paire en sautillant, faisant ses lacet d'un coup de baguette puis il sortit de la salle commune en enfilant sa cape.