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Chapitre X

« Mieux vaut ne pas songer au passé, rien ne peut le changer. » Oscar Wild

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- Allez Drago ! Arrête-le ! C'est le moment.

Drago eut un frisson, un moment d'hésitation, puis il s'élança à la poursuite de son ennemi. Le mois dernier, il n'avait pas tué Dumbledore. Il avait failli à la tâche que lui avait confié le Seigneur des Ténèbres - à moitié puisqu'il avait permis aux Mangemorts de s'infiltrer dans le château. Cependant, il ne pouvait empêcher cette vague de culpabilité de le ronger de l'intérieur. Pour restaurer définitivement l'honneur de sa famille, le Lord avait envoyé quelques membres de l'élite traquer Potter. Cette nuit, c'était son anniversaire. Potter fêtait ses dix-sept ans, ce qui signifiait la fin de la trace, ce sortilège placé sur les sorciers mineurs qui permettait d'alerter le ministère en cas d'activité magique. 

Voilà des jours que le Survivant était sous surveillance. Alors quand ce dernier sortit de la maison de ces moldus, les Mangemorts remercièrent Merlin et s'élancèrent. Les Aurors chargés de sa protection étaient en train d'être maitrisé par Mulciber et Goyle père tandis que Bellatrix envoyait son neveu au combat. 

Drago n'avait pas le choix. Il devait le faire, pour sa famille. Sa foulée s'accéléra. Il vit Potter se retourner. 

- Non Malefoy, ne fais pas ça !

Il ne l'écoutait pas. D'un bond, il se jeta sur lui et le plaqua au sol. Sans réelle difficulté, il saisit ses poignets et le garda immobile. Il n'arrivait pas à y croire, il avait réussi. Les visages des deux adolescents étaient proches et Drago vit la peur dans le regard de son camarade. De la peur ? Jamais Potter n'avait affiché une telle expression, pas même dans la foret interdite en Première Année. Ce n'était pas normal. 

Il vit alors une lueur émaner de sa poitrine, son regard accrocha un retourner de temps. Cependant, quelque chose n'allait pas. Le temps autour d'eux reculait mais il ne semblait pas vouloir s'arrêter. Combien de tours avait-il fait ? La panique commença à le saisir lorsque leurs corps se mirent en lévitation. 

- Potter ! Qu'est-ce que tu fais ? Laisse-moi partir !

Il était prêt à abandonner sa mission, à laisser partir le survivant pour sauver sa peau. Voldemort ne le lui aurait jamais pardonné mais à cet instant, cette magie l'effrayait plus que le Lord Noir. Tout devint flou autour d'eux. Le temps allait de plus en plus vite. Drago sentit alors qu'il glissait. Ses poings se serrèrent autour du bras du Survivant tandis qu'un cri de terreur franchissait ses lèvres. Ce dernier chercha également à le retenir. 

- Tiens bon !

- Ne me lâche pas, Potter !

Il le suppliait du regard. Potter était effrayé lui aussi mais bien déterminé à ne pas le lâcher. Il était bien trop noble pour l'abandonner ou le laisser mourir. Mais le force montait crescendo, une gradation continue et forte. Il glissait encore. 

Drago, sous la pression, lâcha l'une de ses mains et ne put la remonter tant elle était emporter par cette force. Leurs regards se croisèrent. Puis, sa main glissa le long du bras de Potter, atteint son poignet, ses doigts, puis elles referma sur le vide. Il entendit son ennemi hurler son nom, résonnant comme un écho de plus en plus lointain. Pendant quelques secondes, il sentit son corps tourbillonner dans le vide puis son corps chuta brutalement et il heurta violemment le sol. 

Sonné, le jeune homme mit du temps à récupérer ses esprits, papillonnant des yeux pour chasser les points de lumière dans son regard tant le choc fut violent. Avec un râle de douleur, il se redressa en position assise sur l'asphalte et regarda les alentours. Personne. Ils étaient tous partis. Avait-il remonté le temps en même temps que Potter ? Combien de temps s'était écoulé ? Il n'avait jamais utilisé ce genre d'objet mais ce quel s'était passé ne devait pas être normal. Potter l'avait-il trafiqué ? 

Avec un gémissement de douleur, Malefoy se redressa, épousseta ses vêtements puis disparut dans un tourbillon et un plop sonore. 

Drago aurait dû se douter que quelque chose n'allait pas en prenant le chemin du retour. Il avait transplané non loin pour se laisser le temps de respirer et de trouver une explication à ce qu'il venait de se passer. Le jeune homme ne vit pas l'alarme se déclencher lorsqu'il franchit les grilles, ni même que l'espace de verdure devant le manoir était plus verdoyant et entretenu, que sa balançoire d'enfant, gardé à la demande de sa mère, avait également disparu. 

Un sortilège le frappa en pleine poitrine et l'envoya valser en dehors de l'enceinte. Le jeune homme atterrit douloureusement sur le dos et une grimace déforma son visage. 

- Misérable morveux, comment oses-tu entrer dans le domaine sans permission.

Avec colère, malgré sa douleur, Drago se redressa. Qui donc osait ? Il faisait sombre mais les éclairages illuminaient l'endroit comme en plein jour. Un silhouette se rapprochait dangereusement de lui, baguette dressé dans sa direction. Le jeune homme reconnu Rabastan Lestrange, le beau-frère de sa tante Bellatrix. Ses sourcils se froncèrent légèrement. Quelque chose avait changé chez lui, il paraissait plus beau, plus noble et charismatique. 

- Rabasatan ? Mais qu'est-ce...

Le regard de l'homme s'assombrit plus encore et Drago sentit la menace grandir et peser sur sa tête telle une épée de Damoclès. Il vit le sorcier faire un moulinet avec son poignet et il sentit aussitôt qu'il manquait d'air. Le jeune homme porta ses mains à son cou, comme pour tenter d'enlever cette main imaginaire qui enserrait son cou. Pendant ce temps là, Rabastan était parvenu à sa hauteur. Il le regarda souffrir pendant un instant. 

- Ne t'avise pas de revenir ici. La prochaine fois que je te vois, je te tue, finit-il en chuchotant. 

Puis, il le libéra du maléfice tout en tournant les talons. Laissant les grilles se refermer magiquement derrière lui. Drago toussa longuement, avachi sur le sol, les larmes perlant au coin de ses yeux. Il ne comprenait pas. Rien. Perdu. Avec un dernier regard sur le manoir, il s'éloigna en se massant la gorge, encore sous le choc. 

Il erra dans les environs, sans savoir quoi faire, ni où aller. Le matin finit par pointer le bout de son nez et dans le quartier sorcier il vit les hiboux commencer leur tournée de distribution de l'édition du matin de la Gazette du Sorcier. Drago réussit à en intercepter un et découvrit les nouvelles du jour. Il trouvait le papier de mois bonne qualité, tout comme les photos, légèrement jaunes. 

- Par Merlin, finit-il par s'exclama en découvrant la date du 31 Juillet 1976. 

Le jeune homme se laissa tomber sur un banc et se prit la tête entre les mains. Que pouvait-il faire ? Ses mains se perdirent dans ses poches et il ressortit quelques pièces. Pendant un instant, il se dit qu'il devait se rendre à Gringotts mais rapidement, il se rendit à l'évidence, il n'avait rien. Il n'existait même pas, enfin pas encore. D'un coup de baguette, il fit appel au Magicobus et prit la direction de Londres en donnant 11 Mornilles au dénommé Stanley Rocade, nouveau au poste de contrôleur d'après ses dires. 

Une fois arrivé devant le chaudron baveur, il hésita à en franchir le seuil. Avait-il suffisamment assez d'argent pour louer un chambre ? Il fallait se rendre à l'évidence, il n'avait pas 25 Gallions sur lui. 

La déprime grimpa sournoisement en lui et Drago finit par s'adosser au un mur de briques et se laissa glisser au sol. Jamais il n'aurait fait ça, lui, le petit prince Malefoy. Jamais au grand jamais il n'aurait posé ses fesses à même le sol. Mais qui était-il maintenant ? Personne. 

Son ventre se mit à gronder furieusement. La faim, la fatigue, la peur, la terreur, l'effroi, la résignation ... Avec un cri de rage, le poing du voyageur s'écrasa sur les pavés boueux de Londres, encore et encore, le martelant avec force jusqu'à ce que de fines gouttelettes rouges apportent un peu plus de couleurs dans ce sombre décor. Il avait mal, mais ce n'était rien par rapport à sa souffrance intérieure, son humiliation, sa résignation. Il s'était promis de ne plus jamais se sentir comme ça, de ne plus jamais éprouver cette peur panique jusqu'à fondre en larmes dans les toilettes de Mimi Geignarde. 

Potter. Potter. Encore lui. Toujours lui. Tout était de sa faute. 

Ses poings serrés saisirent ses cheveux, comme s'il voulait se les arracher. Il allait pousser un hurlement de rage mais avec un bourrasque de vent colla une feuille volante contre son visage. Etait-il maudit à ce point ? Tremblant de rage, Drago s'en saisit. Il allait en faire une boulette lorsque son contenu attira son regard. 

- Vous êtes intéressé ?

Sursautant par cette voix sifflée à son oreille, le blond se releva soudainement en passant le revers de sa manche sur son visage pour chasser ses larmes. Une tête dépassait de l'embrasure de la porte, le fixant avec une telle intensité qu'il sentit tout courage s'envoler. Mais ce visage ... avec quelques rides en moins, mais bien sûr.

- Tom ?

Le barman sourit lentement en ouvrant un peu plus la porte, invitant presque le jeune homme à entrer.

- Alors, vous venez le passer cet entretien ?

Le regard de Drago survola une fois encore les lignes sombres du papier volant avant de le fourrer dans sa poche et de pénétrer dans le bar. Une heure plus tard, il était engagé comme barman. Une aubaine. En plus, Potter allait surement passer par ici. La question était "quand?"

Dans les jours qui suivirent, Drago fut particulièrement attentif à la population, guettant l'arrivée de son ennemi. Bien sûr, il avait longuement réfléchi à l'idée de s'inscrire à Poudlard, mais il ne pouvait définitivement pas se présenter en tant de Drago Malefoy. Il n'avait dit que son prénom à Tom qui n'avait pas cherché à en savoir plus. Il ne pouvait tromper Dumbledore à ce point. 

Il logeait au Chaudron Baveur pour l'instant, en attendant d'avoir assez d'argent pour éventuellement trouver un appartement dans le coin. Et si au début il ne se contenter que de défiler dans les rues du chemin de traverse, l'ennuie et la curiosité le poussèrent à franchir la porte de l'autre côté. Le monde moldu. Qui aurait cru qu'il serait si ... étrange. Au début, ce ne furent que quelques pas. Effrayé par les voitures, roulant comme des chauffards et klaxonnant à tout va, Drago eut tôt fait de rentrer mais il tenta une nouvelle sortie. Puis une autre. Et encore une autre.

Le jour de la rentrée sonna et pas une trace de Potter. Il devrait attendre l'année prochaine. Drago continua malgré tout de travailler dans le pub sorcier et il commença à s'ouvrir avec ses collègues et aux habitués. Ne plus être le fils Malefoy, cela avait ses bons cotés. Certes, il avait perdu en confort, mais le poids qui pesait sur ses épaules avait disparu. Il était un sorcier normal. 

Ce jour-là, Drago était en congé et il en avait profité pour s'aventurer un peu plus loin dans le Londres moldu. Il avait longuement observé ces gens jusqu'à acheter leurs vêtements pour se fondre dans la masse. Les mains fourrées dans son jeans, un vêtement atypique, loin de la mode sorcière, mais qui lui donnait un certain style, le sorcier déambulait en regardant les diverses vitrines qui défilaient sous ses yeux. Vêtements, bijoux, objets divers et variés, très étranges parfois. La télévision était l'invention qui attirait réellement son attention, apportant des divertissements aux moldus qui regardaient l'écran. C'était réellement fascinant. Les sorciers n'avaient pas ça. 

Son regard avait accroché une vitrine remplie de jouets et il ne pouvait pas détourner les yeux. Ce qui devait arriver arriva. Son corps en rencontra brutalement un autre, il perdit l'équilibre et chuta. 

- Oh mon dieu, je suis confuse.

Drago se massait douloureusement le bas du dos quand il releva les yeux vers la raison de sa chute, immobile face à cette voix douce, clair et pure. La culpabilité était transparente dans le ton de sa voix, des octaves tremblantes qui, a elles-seules, suffiraient à accorder le pardon. Le visage n'en était pas moins beau et Drago resta un long moment assis sur le trottoir, le visage tourné vers l'ange qui lui tendait la main. Dans un état second et dans une totale béatitude, Drago s'en saisit et put enfin retrouver les pieds sur terre, au sens propre comme au sens figuré.

- Je suis vraiment navrée. Et votre chemise. Oh lala

Elle tenta d'essuyer une large tache brunâtre sur sa chemise. Elle avait renversé son café sur lui, il venait à présent de s'en rendre compte. A son tour, il se mit à tenter de faire disparaître la tache de café, imitant les gestes de l'inconnue. Puis, il s'arrêta. Elle aussi. Ils relevèrent la tête d'un même mouvement et se regardèrent. Un sourire. Puis un petit rire. 

- Oh vraiment, ce n'est pas drôle. Je suis vraiment désolée. 

Elle voulut lui offrir un café pour se faire pardonner. Il accepta. 

Cette femme s'appelait Victoria Cresswell. D'un an son aînée, elle avait fini ses études dans un lycée public de banlieue et était venue tenter sa chance à Londres. Elle voulait devenir journaliste mais elle avait essuyé de nombreux refus, lui proposant à la place de devenir secrétaire et de servir le café à ces messieurs. Drago passa l'après-midi entière à ses cotés. Il lui avoua qu'il ne connaissait pas grand chose de Londres. Elle lui proposa aussitôt de se voir le lendemain pour lui faire visiter la capitale. Il accepta aussitôt. 

Jamais il n'aurait prendre autant de plaisir à discuter avec une personne de sa condition. Il n'avait jamais ressenti ça. C'était comme si son coeur s'emballait à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle. Et plus elle le faisait entrer dans son monde, plus il avait envie d'y rester. Quelques semaines plus tard, ils allèrent au cinéma. C'était la première fois que Drago voyait un film. C'était une histoire de zombie et il resta complètement absorbé et captivé par l'écran. Victoria lui prit le bras par moment mais il n'y prêta pas grande attention. 

En sortant de la séance, il remarqua son air boudeur. Drago ne comprenait pas, le film était bien pourtant. Il neigeait. Elle frissonna. Drago enleva aussitôt son manteau et le posa sur les épaules de la jeune femme, murmurant un sortilège de réchauffement sur son pull afin de ne pas lui-même souffrir du froid. 

- Qu'as-tu dit ? demanda-t'elle en sursautant, le regardant d'une étrange manière. 

Il lui répondit qu'il n'avait rien dit. Pourtant, elle continua de le regarder avec intensité. 

- Pourquoi tu fais ça, Drago ? demanda-t'elle de façon abrupte, tant bien que le jeune homme fit un pas en arrière. 

- Et bien, pour que tu...

- Tu es gentil, agréable, beau. Par moment, j'ai même l'impression que je te plais, pourtant, ce soir, tu ne m'as pas embrassé. 

Drago resta interdit. 

- Pourtant, on était au cinéma. C'est logique non ? Tout le monde commence à s'embrasser au cinéma. Je ne te plais pas, c'est ça. Tu...

Drago posa ses lèvres sur les siennes. Un pulsion soudaine qui le surprit lui-même. Il voulut reculer mais Victoria enroula ses bras autour de son cou et répondit à son baiser. Les deux jeunes gens passèrent dès lors leurs temps libres ensembles. Et rapidement, l'aptitude de Drago pour la sorcellerie devint un problème, notamment quand elle demanda à le rejoindre sur son lieu de travail. Il lui avait dit qu'il travaillait dans un pub de Londres mais trop malfamé pour elle. Malgré tout, elle insista. Il dût alors lui révéler son secret. 

Il se souviendrait toujours de ce moment où, assis sur son lit dans le petit studio qu'elle louait, il lui avait tout dit, bégayant tel un pauvre gamin, triturant ses doigts dans tous les sens et regardant fixement ses pieds. Elle avait alors rit dans tout son soûl. Elle savait déjà pour la magie, son frère cadet Dirk était à Poudlard. Un Sang-de-Bourbe aurait-il dit autrefois. Plus maintenant. Sa vision des moldus avait changé, à tout jamais. Victoria n'avait pas eu la chance d'être touché par la don de la magie mais elle ne fut pas jalouse. Au contraire, elle était en admiration devant les dons de son frère, l'écoutant rêveuse parler de ce nouveau monde. 

Et si en réalité elle voulait savoir où il travaillait, c'est parce qu'elle savait depuis un petit moment que Drago était un sorcier. Elle voulait juste qu'il le lui dise par lui-même. Elle avait su lorsqu'elle avait vu une fois sa baguette rangée dans sa poche de manteau, dépassant légèrement de l'ouverture. 

Drago boudait un moment face à ce tour mais il ne pouvait tenir longtemps face au sourire angélique et contrit qu'elle lui offrait. Drago nageait dans le bonheur. Il en avait même oublié Potter. Lorsque celui-ci se présenta au Chaudron Baveur, Drago était en congé. Il avait posé un jour pour emménager avec Victoria dans un modeste appartement. Sa petite amie avait finalement trouvé un poste dans une librairie, elle faisait la lecture aux enfants, conseillait les clients et parfois, elle écrivait, essentiellement des contes. S'il s'était souvenu de la date, jamais il n'aurait quitté son poste. Il serait resté au bar à attendre sa venue. 

Mais il avait oublié. Alors quand il était venu à Pré-Au-Lard pour savourer une bierraubeurre en mémoire de ses années à Poudlard et qu'il l'avait vu, son sang n'avait fait qu'un tour. Il avait changé de coupe, ses cheveux étaient plus clair, mais il avait toujours cette cicatrice indélébile sur le front, cette gestuelle, cette attitude. Il l'aurait reconnu quelque fut l'artifice. 

- Ça fait un an que j'attends cet instant, Potter. 

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