Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

⚕︎ 09

— Red October —

Lundi 11 octobre 1993

— Le labo est fermé le lundi. Il faut que le corps soit restitué ce soir. 

Le petit groupe opina du chef suite aux propos de Kingsley. La salle réservée à l'étude des corps n'était pas bien différente d'une salle d'autopsie moldue, hormis cette étagère remplie de potions en tout genre et ces outils qui se trémoussaient presque joyeusement sur la table d'autopsie sous le regard du Médicomage Roger Bones.

 — Dunkan nous a apporté une copie du rapport moldu, déclara ce dernier en tendant le papier en direction de James. 

L'Auror s'en saisit et le parcourut rapidement. 

— Évidemment, ils n'ont trouvé aucune marque. Cependant... 

— Ils évoquent des marques internes, le coupa le médicomage. Et une exsanguination. 

— Quel sortilège est capable d'une telle chose ? se demanda Sirius d'une voix blanche, les yeux rivés sur le corps de cette femme. 

— Je n'en connais aucun, souffla Remus. 

Et il avait parcouru bien des livres, que ce soit dans l'immense bibliothèque de Poudlard, sans oublier la réserve, ou bien pour son propre plaisir personnel, en arpentant les différentes librairies sorcières d'Angleterre. 

Nathanaël, quant à lui, restait bien à l'écart, les bras croisés et le regard glissant sur la moindre parcelle de peau du cadavre. Shakelboat lui avait donné provisoirement l'autorisation d'assister l'équipe de James. Il avait décliné son identité, celle de Nathanaël Drawkins, qui n'avait jamais été remise en question de façon officielle. Après tout, peu de personnes savaient qu'il jouait un rôle. 

— Bien... commençons ! s'exclama Bones. 

C'était un vieux sorcier excentrique qui rayonnait littéralement dans cette salle blanche et stérile, grâce à cette lampe bleue accrochée à un large élastique qui enserrait le haut de son crâne. Et il semblait particulièrement enjoué à l'idée d'étudier ce corps.  

D'un geste fluide, il agita sa baguette et les points de suture réalisés par le Dr Kyle Patman sautèrent instantanément. Alors que la cage thoracique s'ouvrait, déployant ses côtes comme un aigle le ferait avec ses ailes, Bones saisit un de ses outils sautillant, une sorte de petit cylindre métallique qu'il jeta dans le corps. Derechef, ce dernier s'agita et se mit à parcourir l'intérieur en émettant de petits bruits stridents. 

— Quelle est cette chose ? demanda James en tentant de dissimuler une grimace de dégoût en voyant le corps remuer sous les aller-retour de l'engin. 

— Un Magitrouvetout. Ce n'est qu'un prototype, mais il a déjà fait ses preuves en atelier de conception. C'est la première fois que je l'utilise, s'exclama-t-il en serrant les poings, un air excité sur le visage. 

Les trois Maraudeurs se regardèrent, ne sachant comment réagir face à un tel énergumène. Nathanaël retint un sourire qu'il cacha derrière son index, mais il reprit son air sérieux lorsque le Magitrouvetout se mit à vibrer et à émettre un bruit sourd. 

— Ha, nous avons quelque chose. 

Le médicomage se pencha sur le corps. La lumière bleue mettait en évidence une sorte de poussière là où l'engin avait réagi. 

— Qu'est-ce que c'est ? demanda Remus en s'approchant. 

Nathanaël en fit de même. 

— Ça, mon p'tit, c'est de la poussière de magie. Une variante du Appare vestigium. 

— Le sortilège d'empreinte. Astucieux, commenta Nathanaël. 

— Regardez cette poussière dorée. Elle est présente en grande quantité à cet endroit uniquement. 

Avec sa baguette, Bones souleva le lambeau de peau et sous leurs yeux médusés, ils virent alors apparaître un symbole fait de poussière d'or ainsi qu'une entaille. 

— Par Merlin. Je n'ai jamais rien vu de tel. 

La poudre dorée cessa de rayonner. Elle se ternit jusqu'à devenir d'un noir profond, encrée dans la peau tel un tatouage. 

— Comment un sortilège peut-il n'être visible que de l'intérieur ? se demanda James, le regard écarquillé d'horreur.

— Il n'y a aucune autre trace. Pas d'Avada Kedavra. La langue sectionnée et la sciure de bois sur ses ongles indiquent qu'elle a éprouvé une grande souffrance. Jusqu'à se mordre la langue au point de la couper et de l'avaler.

Le teint de James et Sirius vira au blanc cireux et tout d'eux durent se détourner pour reprendre leurs esprits. Ce ne fut pas le cas de Remus et Nathanaël, mais ils n'en menaient pas large.

— Le Doloris, suggéra Nathanaël, les dents serrées.

— Possible, déclara de la médicomage d'un haussement d'épaule, tout en continuant d'analyser le corps. Pour l'instant, je ne descelle aucune trace de sortilège interdit. L'entaille apparaît également à l'intérieur, mais pas à l'extérieur. Arme blanche, une sorte de poignard, on dirait.

D'un coup de baguette, il fit venir à lui un appareil photo. Il immortalisa cette parcelle de peau sous tous les angles.

— On dirait une sorte de pentacle, supposa Sirius qui avait repris ses esprits.

Remus secoua la tête.

— Non. Un pentacle est une étoile à cinq branches. Ici, il y en a sept.

— Sept, souffla Nathanaël d'un air pensif.

Les maraudeurs se tournèrent vers lui.

— Cela t'évoque quelque chose ? demanda James.

— Le sept a toujours été le chiffre magique et mystique par excellence, dans la philosophie occulte de l'Orient comme de l'Occident. Et Voldemort l'affectionnait tout particulièrement.

— Oui, je me souviens des sept Horcruxes, murmura Remus d'un air pensif. Tu crois que ça a un lien ?

— Non, Voldemort est bel et bien mort. Personne ne peut la déjouer.

Et pourtant, lui, il l'avait fait... à deux reprises. Il aurait dû dire que personne ne pouvait revenir d'entre les morts, mais les autres ne connaissaient pas son petit secret. Seule Sofia était dans la confidence, tout comme Drago. Son regard accrocha le cou de leur victime. Quelque chose clochait, mais il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.

— Je vais continuer d'étudier le corps. Je vous contacterai par cheminée en début d'après-midi.

Il leur tendit néanmoins les photos prises quelques instants auparavant. James le remercia et tous empruntèrent le réseau de cheminées pour retourner à Godric's Hollow. Lily et Sofia les attendaient confortablement dans le salon, autour d'une énième tasse de thé.

— Regulus n'est pas encore rentré ? s'étonna Sirius.

Lily hocha la tête négativement tout en se redressant pour accueil l'équipe.

— Du nouveau ?

— On a trouvé des choses intéressantes mais rien de concret, déclara-t-il en posant les photos sur la table massive de la salle à manger. Je te préviens, ce n'est pas joli à voir.

Sofia s'approcha également en passant un bras autour de la taille de Nathanaël tandis qu'il encerclait ses épaules. Lily eut un frémissement d'épaules, mais ne fit aucun commentaire. Elle continua à observer les clichés, un à un.

— C'est un heptagramme. Une étoile à sept branches. 

Sofia leva la tête pour accrocher le regard de son petit ami. Ils s'entendirent aussitôt.

— Sept... pour l'instant je n'arrive pas à faire le lien entre notre enquête et ce chiffre, maugréa Sirius.

— Le chiffre sept dispose d'un fort potentiel magique, c'est certain. Mais en règle général, ce genre de symbole est plutôt positif. C'est le chiffre sacré et mystique par excellence.

— On pense tous aux sept continents, aux sept jours de la semaine et chez les sorciers, il existe une croyance selon laquelle le septième enfant d'un septième enfant posséderait des pouvoirs supranormaux. Cependant, il existe une notion importante moins connue qui est rattachée à ce chiffre : son lien avec le cercle magique.

Et ce faisant, Sofia pointa du doigt le cercle tracé au cœur de l'heptagramme. Lily s'échappa du salon quelques instant pour revenir avec un épais volume qu'elle posa à côté des photographies.

— Dans le cercle magique, dit-elle tout en feuilletant le grimoire, nous avons les quatre points cardinaux, Nord, Sud, Est, Ouest, plus la hauteur et la profondeur, ci-dessus et ci-dessous. Ce sont les 6 directions et le centre du cercle, l'endroit paisible à partir duquel elles émanent toutes, en est la septième.

— La paix intérieur, intervint Nathanaël. C'est comme ce que nous enseignait le professeur Jenkshi.

— Oui, le professeur de Défense quand on était en septième année, se souvint Remus.

— Exactement. Il parlait des sept grandes vertus du bushido, le code de l'honneur et qui permettent également de trouver l'équilibre.

— Ce livre parle également de traditions occultes de l'Égypte ancienne qui ont affirmé que l'être humain comporte sept principes : non seulement en ce qui concerne le corps physique, mais aussi les corps plus subtils, avec l'esprit qui les anime.

Elle s'arrêta à une page du grimoire qui décrivait la nature de ce symbole. D'autres signes étaient inscrits à l'extrémité de chaque branche.

— Donc... si je comprends bien, on a un symbole positif qui a été gravé magiquement à l'intérieur du corps d'une jeune femme qu'on a vidé de son sang, on ne sait pas encore comment.

Suite aux propos de James, un lourd silence s'installa dans la salle.

— Rien de positif... souffla Lily. Pourquoi détourner un tel symbole ? Et dans quel but ?

Il y eut un pop sonore qui fit sursauter tout le monde. Regulus venait d'apparaître non loin d'eux. Cinq paires d'yeux se braquèrent aussitôt sur lui, avide d'informations, mais la mine sombre du jeune Black engloutit l'infime espoir qui brillait dans leurs regards.

— Aucun sortilège. Aucune magie noire. Rien, souffla-t-il en tirant une chaise afin de s'effondrer, épuisé.

— Un parchemin vierge ? s'étonna Sirius.

— Si ça tombe, c'est la petite fille qui l'a mis à l'intérieur, suggéra Remus.

Sofia secoua aussitôt la tête.

— Non, je ne pense pas. Ça doit être important. Auquel cas, je n'aurais pas eu cette vision.

— Il y avait un truc inscrit sur le papier.

Regulus sortit de sa cape la preuve qu'il avait gardée dans le sac plastique par simple précaution.

— 17.2, lut Lily. Qu'est-ce que cela veut dire ?

— Aucune idée, répondit Regulus.

Nathanaël s'approcha également et saisit le sac pour le regarder de plus prêt.

— Les bords sont arrachés. Des mots ont été coupés. Avec laquelle le... Qu'est-ce que cela est censé dire ?

Remus tendit la main en direction de Nathanaël pour se saisir du papier tout en sortant sa baguette.

— Papyrus Reparo, lança-t-il, les sourcils froncés.

Mais rien ne se passa.

— Ils ont tout tenté au bureau. Rien, soupira Regulus qui n'avait pas bougé de sa chaise et qui se tenait la tête entre les mains.

— Pour le Reparo, il faut que les pièces manquantes se trouvent à proximité, expliqua Lily en se pinçant le bout du nez.

— Je retourne à l'appartement. Peut-être que les restes s'y trouvent encore.

— Bonne idée, Remus. On est en début d'après-midi alors tu dois faire attention. Tu sais quoi faire.

Suite aux propos de James, le lycan hocha la tête, puis il s'éclipsa en transplanant. Par la suite, tous respirent leurs activités. James, Sirius et Remus retournèrent au Ministère et Lily avait une conférence à Excelcior, l'Université Sorcière de Londres. Nathanaël et Sofia prirent le chemin du chaudron baveur et s'installèrent dans la vaste salle pour déjeuner.

— Tu ne trouves pas cela étrange ? demanda le Survivant tandis qu'ils attendaient leur commande.

— Tout est étrange, Nathanaël. À quoi penses-tu en particulier ?

— Le jour où nous trouvons la Pierre d'Alexandrie, dit-il en posant la petite roche sur la table, tu fais ce rêve. Et ce meurtre semble être lié au chiffre sept. Et ce cercle tracé au cœur de l'Heptagramme.

Sofia resta silencieuse, plongée dans ses réflexions.

— La forme circulaire est utilisée dès l'Antiquité pour représenter le monde et sa marche. De la cosmogonie, le symbole est passé à l'alchimie – ce qui est en bas est comme ce qui est en haut –, puis de l'alchimie à la chimie et à la physique.

— L'infini...

Sofia hocha la tête. Nathanaël reprit la roche entre ses doigts et s'amusa à la faire tourner distraitement.

— Tu crois que ce meurtre pourrait être lié à notre quête des origines ?

Sofia s'apprêtait à réagir lorsque leurs commandes arrivèrent sur la table. Ils avaient pris un repas simple et rapide, des œufs au plat avec un peu de pain. Il fallait avouer que leur appétit avait souffert après la vision du corps et leurs diverses théories.

— Lily m'a dit qu'ils avaient ouvert récemment une immense bibliothèque à Londres. On pourrait faire quelques recherches.

Nathanaël opina du chef.

Quelques heures plus tard, ils étaient dans la bibliothèque sorcière flambant neuve de Londres, une sorte de sous-sol à l'image du ministère, sans vraie fenêtre, mais avec un plafond de verre incassable qui laissait entrevoir les eaux de la Tamise. Sofia avait déniché un vieux grimoire sur les symboles. Après avoir tourné quelques pages, elle pointa du doigt le symbole représenté, le même signe.  Il était également associé à un autre symbole, plus connu. 

— Six branches. C'est le sceau de Salomon. Dans les légendes antiques et médiévales juives, chrétiennes, islamiques et mystiques diverses, le sceau de Salomon est gravé sur un anneau magique que le roi d'Israël, Salomon, est censé avoir possédé et qui lui donne simultanément le pouvoir de commander les démons, les éfrits et les génies, ou les djinns, ou encore de parler avec les animaux.

— Regarde la source, chuchota Nathanaël en pointant du doigt le bas de page. : Le Quatrième Livre de Philosophie Occulte (env. 1565), Agrippa. Je vais le chercher.

Nathanaël revint plus tard avec un volume particulièrement poussiéreux.

"Nous en arrivons à présent aux saints et sacrés Pentacles et Sceaux. Ces pentacles sont tels des symboles saints nous préservant du mauvais sort et des maléfices, nous aidant et nous assistant à contraindre, éradiquer, et éloigner les mauvais esprits, attirant les esprits bons et les réconciliant en notre seing. Et ces pentacles sont faits soit de Représentations de ces esprits bons et supérieurs, soit des illustrations sacrées de lettres saintes ou de révélations, avec les versets pertinents et corrects, qui sont composées soit de formes géométriques et de noms saints de Dieu, selon leur us et coutume; ou sont composés de tous ceux-ci, ou d'un ensemble de nombres d'entre eux."

— Donc, ce seraient des sceaux magiques pour invoquer des démons ou s'en protéger ? se demanda Sofia tout en prenant des notes.

— Des démons... j'ai du mal à y croire, grimaça Nathanaël en s'étirant. Les seuls démons qui existent sont des personnes qui terrorisent les autres. Un peu comme les dieux. Regarde Apollon. Ce n'était qu'un sorcier. Et comme il prenait soin des moldus, grâce à sa magie, ils l'ont petit à petit divinisé. Pour ceux qui les terrorisaient, ce sont devenus des démons.

— Ce n'est peut-être pas aussi simple, Nathanaël. Que fais-tu d'elle ? La Mort.

Il y eut un nouveau silence durant lequel Nathanaël soupira et se prit la tête dans les mains.

— Quelqu'un cherche à nous faire passer un message à travers ce meurtre. J'en suis certain.

— Tu crois que le meurtrier se donnerait la peine de nous donner des indices ? Ce serait tordu.

— Je ne suis sûr de rien, Sofia, mais pourquoi laisser un message sinon ?

Un message... Pourquoi ? Pour qui ? Les deux amants se regardèrent avec inquiétude. Tout cela n'augurait rien de bon. Nathanaël vit alors Sofia fixer un point du livre d'un air absent. Une vision. 

.... .... .... .... .... ....

« Les soupirs, les pleurs et les gémissements qui s'élevaient dans cette nuit sans étoiles formaient un si lugubre murmure, que je ne pus retenir mes larmes. »

PS : Chers lecteurs, avec la vie IRL, la publication de l'Ombre de la Guerre risque de subir un léger ralentissement. J'avais plusieurs chapitres d'avance mais depuis Septembre je n'ai pas eu le temps d'écrire. Le prochain chapitre sera bien publié dimanche prochain, mais pour les suivants, je ne suis pas sûre de pouvoir tenir le rythme. 

En tout cas j'espère que ce chapitre vous a plu. Vous allez voir que ce sera de plus en plus sombre au fil de chapitre. 

See You Soon <3

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro