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⚕︎ 07

** Disclaimer ** Dans ce chapitre, certaines descriptions pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes. La Musique du précédent chapitre a été postée. Je vous souhaite à tous une belle lecture. 

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— Dark Ages — 

Mercredi 6 Octobre 1993

Greagoir était dans son petit appartement et il fumait en attendant les autres. La cigarette coincée dans le creux de son index et de son majeur, il contemplait le fond de sa tasse de café, perdu dans ses pensées. Il était de nouveau Capitaine, et il avait une mission : enquêter sur ce meurtre plus qu'étrange. Tout cela ravivait en lui de douloureux souvenirs. 

La porte d'entrée de son appartement s'ouvrit soudainement à la volée, et deux personnes pénétrèrent dans les lieux.

— Cooper, Evans ! Ravi de vous revoir.

— Ó Banáin ! Sympa la déco.

Gabrielle Cooper s'avança jusqu'à un pan de mur recouvert de feuilles, coupures de journaux, photos... Il avait même écrit sur le papier peint.

— Mes enfants ont fait des dessins sur les murs du couloir il y a quelques mois, renchérit Adam Evans.

Les deux agents observèrent longuement le mur avant de rejoindre l'irlandais sur la table en bois, brûlée par endroits. Il leur tendit à chacun un mug remplit de café.

— Alors, ils ont décidé de suivre ta piste ? Demanda Evans.

Greagoir hocha la tête.

— Le meurtre de cette femme a laissé perplexe Scotland Yard. Ils ont fait appel à nos services et soudainement, ma théorie n'est plus devenue si aberrante.

Tous se mirent à ricaner.

— Imagine la tête de l'autre conne lorsqu'elle a dû te réhabiliter.

Gabrielle lança un coup de coude dans les côtes d'Adam qui s'insurgea.

— Un peu de respect, Adam. J'ai beaucoup d'admiration pour elle. Tu imagines ? Une femme à la tête du MI5.

— J'imagine à peine ce qu'elle a dû faire pour...

Adam n'eut pas le temps de finir sa phrase que Gabrielle lui assenait une violente claque à l'arrière de la tête.

— Et moi alors hein ? Tu vas dire pareil, que je suis devenue agent en passant sous le bureau ?

— Mais toi, ce n'est pas pareil.

Gabrielle voyait rouge, mais un geste de Greagoir ramena le calme.

— Stella est moi, ça a toujours été... Compliqué. Et cela ne risque pas de changer. Néanmoins... Elle me fait confiance. Et je vous ai choisi pour cette mission. À l'époque, je ne voulais pas que vous défendiez mon point de vue. Moi-même, j'avais du mal à croire à ma théorie. Et je ne voulais pas que vous preniez des risques.

Gabrielle et Adam posèrent chacun une main sur l'épaule de leur Capitaine. Contrairement à lui, Cooper et Evans étaient jeunes. Ils venaient d'être recrutés par le MI5 et Ó Banáin avait été chargé de leur évaluation à l'époque. Adam, bien que très macho et un poil misogyne, était particulièrement endurant et il savait s'adapter à n'importe quelle situation. Il enchaînait les masques et identités sans problème. Un véritable caméléon. Greagoir se rappelait très bien de leur dernière affaire quand il avait infiltré une mouvance du terrorisme irlandais. C'était une sale époque et tous avaient en tête le Bloody Sunday. Un parachutiste de l'Armée britannique avait tiré sur une marche pacifiste faisant quatorze morts. Les soldats prétendirent avoir riposté à des tirs de l'IRA, mais ces derniers étaient venus sans armes. Cet événement avait fait une publicité inattendue à la cause irlandaise et fait gonfler les rangs de l'IRA (Irish Republican Army). Tout cela à cause d'un agent incompétent qui avait fourni de mauvais renseignements à l'armée britannique.

Il avait donc été vite remplacé par Adam, chargé d'apaiser les tensions. Ce qu'il fit. Quelques mois plus tard, l'Irlande annonçait un cessez-le-feu de 72 heures tout en exigent le retrait de l'Armée britannique, l'abolition du Parlement d'Irlande du Nord et l'amnistie des républicains emprisonnés en Irlande et au Royaume-Uni. Quelques jours plus tard, Greagoir accompagnait le Premier Ministre Harold Wilson pour une rencontre avec les principaux chefs de l'IRA. Mais les pourparlers ont tourné court, malheureusement, et les attentats ont continué.

Cependant, Adam n'a jamais été soupçonné d'être un agent double. Il a toujours su garder sa couverture. C'était un excellent agent et il l'était toujours d'ailleurs. Il avait une carrure athlétique et il était plutôt séduisant avec ce perpétuel sourire provocateur, et ce, malgré la fine cicatrice verticale sur sa joue droite, souvent cachée derrière une barbe de quelques jours. Ses yeux gris-bleu étaient vifs, pétillants et ses clins d'œil faisaient fureur parmi leurs agentes féminines. Sauf Gabrielle.

La concernant, elle excellait en coulisse, dans le suivi, l'organisation. Elle étudiait les profils des cibles, montait des opérations de grande envergure. Elle savait également faire preuve d'une grande intelligence qui les surprenait tous. Lors d'une mission au casino, elle avait montré son aptitude à calculer les probabilités dans un tournoi de poker. Et elle avait réussi à plumer leur cible en un rien de temps. Par la suite, elle avait été blacklistée des casinos, mais il lui arrivait d'y jouer encore sous une fausse identité, juste pour le jeu, le challenge. L'argent qu'elle gagnait, elle le donnait à des associations. 

— Alors... Qu'est-ce qu'on a... Capitaine ? Demanda Gabrielle, presque impatiente de commencer. 

Greagoir Ó Banáin hocha la tête et se leva pour se diriger vers le mur, Gabrielle Cooper et Adam Evans lui emboitèrent le pas. 

— Aria Faith, vingt-trois ans. Vis seule avec sa fille, Carmen, six ans, commença Greagoir en désignant la photo épinglée en centre d'un pan de mur laissé libre. 

— Et le père ? 

Greagoir montra une autre photo à Gabrielle. 

— On a retrouvé cette photo sur sa table de chevet. 

Gabrielle hocha la tête, comprenant très bien que sa première mission serait de retrouver cette personne et de cerner le profil d'Aria Davies. 

— Et le meurtre ? Demanda Adam à son tour. 

Greagoir épingla une photo du corps sur le mur et Adam ne put retenir un frisson d'horreur. 

— Par Saint-George. 

— On l'a retrouvée dans cette position. Le corps arc-bouté, le regard écarquillé et surtout, vidé de son sang. 

Cette fois-ci, ce fut au tour de Gabrielle de réagir. 

— Vidée de son sang ? Comment ? Ils ont percé quelles artères ? 

— C'est ça le plus "étrange", dit-il en instant bien sur le mot. Aucune plaie. 

Tous trois se regardèrent, sans un mot. 

— Ce sont eux... N'est-ce pas ? 

Gréagoir hocha la tête. 

— On en saura plus à la morgue, déclara Adam en enfilant son manteau. 

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Il y avait à Londres une unité médico-judiciaire dont le travail était d'autopsier les corps dès lors qu'il y avait une mort suspecte ou violente. Ici, il n'y avait pas de doute. Quel étrange métier que de faire parler les corps sur ses derniers instants de vie !

Greagoir et Adam se retrouvèrent dans une salle carrelée, sans fenêtre et en compagnie de deux hommes en blouse blanche. Gabrielle, quant à elle, était partie se renseigner sur le potentiel père que la petite Carmen.

— Kyle Patman, se présenta le plus âgé. Médecin légiste et voici mon assistant, Dunkan Carver. Nous allions commencer l'autopsie, vous voulez y assister ?

Les deux agents hochèrent la tête. Ils avaient le cœur bien accroché. Le médecin enclencha un Dictaphone et commença son speech.

— Cette autopsie va se faire en quatre étapes : examen externe, puis interne du cœur et des poumon, de l'appareil digestif et enfin du cerveau.

— Le sujet semble être âgé d'une vingtaine d'années, déclara l'assistant en prenant une photo du corps, nu sur la table d'autopsie. Type caucasien. Pas de trace externe de saignement ou de contusion, chose étrange puisque que le corps semble avoir été vidé de son sang.

— Pas de cicatrice ou marque distinctive.

Les deux hommes s'affairaient autour du corps en faisant part de leurs constatations.

— Cheveux blonds... Une teinture apparemment. On voit des racines brunes. Les yeux sont bleus.

Ils continuèrent à palper le corps.

— C'est étrange, souffla Kyle. Les cas d'exsanguination sont rares et quand on en voit, c'est pour réaliser un embaumement.

Le médecin légiste enleva les lunettes pour regarder les deux agents.

— Cela consiste à retirer le sang du corps afin de pouvoir le conserver plus longtemps. Pour retirer le sang, une toute petite incision d'environ 5 cm était pratiquée à la hauteur de la clavicule droite. Mais ici... Rien. C'est tout bonnement impossible.

— Et dans quel autre but l'assassin pourrait vouloir le sang de notre victime ?

— Un rituel, peut-être.

— Les pulsions de ce genre ont souvent un caractère sexuel, affirma Adam.

— On va continuer l'autopsie.

Les deux médecins s'attardèrent sur les ongles.

— Il y a des morceaux de bois comme si...

— Comme si elle avait gratté le parquet, comme si elle voulait s'enfuir.

C'était sans appel. Elle avait été torturée. Elle avait souffert. En ouvrant la bouche de la victime, ils découvrirent une autre horreur. Et pourtant, son corps ne portait aucune marque visible.

— La langue a été sectionnée.

— On voit les traces de ses dents. Elle s'est mordu la langue et la sûrement avalée.

— Quelle horreur. Pauvre petite... souffla Adam.

Greagoir, lui, serrait les dents et les poings. Il restait muet. Les deux médecins continuaient leurs analyses.

— Pas de liquide séminal. Elle n'a pas été violée. Pas de déchirure interne.

C'était au moins ça. Pas de crime sexuel donc. Vint le moment d'ouvrir le corps et là, le cœur des deux agents dût s'accrocher. Ce n'était pas évident de voir ce genre de chose quand on n'y était pas habitué. Certes, ils avaient déjà tué, ils avaient torturé parfois, mais voir l'autopsie d'un corps, d'une femme innocente, c'était autre chose.

L'examen ne révéla aucune autre lésion interne. Cependant, l'assistant mit le doigt sur quelque chose.

— Regardez, on ne l'a pas vu sur l'examen externe mais il y a... Une cicatrice interne.

— Qu'est-ce que vous racontez, Carver ?

Et effectivement, il y avait bien une marque étrange. Et ce n'était pas une marque ordinaire. Greagoir laissa Adam se pencher sur le corps. Il préférait analyser le corps de loin et surtout l'attitude de cet assistant. Le Capitaine avait quelques années de terrain et surtout d'analyse comportementale derrière lui. L'assistant se mordait la lèvre, ses mains, quand elle n'était pas sur le cadavre, restaient proches de son corps, le regard légèrement de biais, il ne les regardait jamais droit dans les yeux.

Personne ne pouvait totalement contrôler ses gestes. Il y avait toujours chez les humains des réactions instinctives et qui pouvaient donc transmettre beaucoup d'information. Les gestes et expressions parlaient à notre place, remplaçaient nos mots et notre parole.

Et dans ce cas précis, les gestes de Dunkan Carver disaient qu'il cachait quelque chose. 

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« Je m'arrêtai alors sur le penchant du gouffre, et j'envisageai tout pensif les périls du voyage. »

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