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Chapitre 3 (2)

- J'oublie parfois que tu es presque pédiatre et que tu côtoies des enfants à longueur de journée. Je suis tellement contente que tu sois là ! J'ai vraiment besoin d'une amie, j'aimerais tellement que tu restes plus longtemps...

Lou adorait visiblement la culpabiliser...

- Je ... ne l'ai pas encore dit à Max... chuchota-t-elle.

Emy plaqua sa main contre la bouche pour éviter de rire. L'appréhension de Lou en était presque comique. Mais pour sa défense, Max se montrait depuis toujours comme un grand frère ultra-protecteur envers elle. Elle se demandait d'ailleurs comment Christian était toujours intact !

- Pourquoi tu ne lui dis rien ? Ça fait quatre ans que tu es mariée, il doit bien savoir que tu n'es plus vierge, ajouta-t-elle avec une moue ironique.

- Rhooo, je sais, mais... tu le connais..., éluda-t-elle en levant les yeux au ciel.

Emy sourit. Oh oui, elle le connaissait. Trop bien...

- Je suis sûre qu'il sera très content. Il fera un super tonton.

Pourquoi se sentait-elle au bord de la nausée ? Pourquoi avait-elle subitement besoin de s'asseoir ? Elle saisit machinalement son pendentif et se mit à le caresser, ce simple geste l'aidait toujours à se calmer...

Sans qu'elles s'en aperçurent, les heures défilèrent tandis qu'elles parlaient de tout de rien, de leurs vies, de leurs amours. Après avoir déjeuné, Emy lui demanda avec innocence :

- Est-ce que Max a une pause ?

Louisa marqua un temps d'arrêt, avant de lui répondre d'un air détaché, mais un sourire radieux plaqué sur ses lèvres :

- À 15h.

Elle ne connaissait pas vraiment les implications de sa question, ou plutôt, elle préférait les ignorer, mais elle avait pris sa décision à l'instant même où elle avait prononcé ces paroles. Elle ne pouvait pas faire table rase du passé, dans un sens comme dans l'autre. Et elle avait besoin de retrouver ce qu'elle avait perdu. Pas les quelques mois où elle avait cru en leur avenir, cette brève passion jamais complètement éteinte, non, elle voulait récupérer son enfance, les moments où il représentait sa famille, son refuge, son tout... Et pour le souvenir de ces dix-huit premières années, peut être qu'elle lui devait bien un petit effort...

Emy s'installa sur un banc face au commissariat. Sous ce soleil de plomb, elle avait troqué ses habits contre un short court et un T-shirt à fines bretelles digne de son adolescence. Munie de ses lunettes de soleil, elle l'observa sortir de son travail et saluer ses collègues. Elle n'osait pas bouger, pas l'approcher, juste l'admirer dans son bel uniforme. La bouffée de fierté qu'elle ressentit lui fit monter les larmes aux yeux, heureusement masquées par les lunettes. Elle s'approcha, un peu angoissée, vers les marches devant le commissariat, deux gobelets remplis de café plus vraiment fumant entre les mains, faisant tournoyer les pailles entre ses doigts. Quand enfin il s'aperçut de sa présence, l'expression de son visage se métamorphosa immédiatement. Ses yeux verts d'une clarté exceptionnelle aujourd'hui semblèrent la sonder, la détailler, la... mettre à nue.

Rien à voir avec tes dix-huit premières années, lui murmura sa conscience.

Elle s'assit sur les marches et lui tendit un des gobelets. Max passa une main dans ses cheveux aux couleurs des ténèbres, avant de s'en saisir.

- Je viens fumer le calumet de la paix, annonça-t-elle avec un demi-sourire. Du lait, pas de sucre, pas trop chaud ? Ça n'a pas changé ?

Elle se sentit un peu gênée en remarquant à quel point sa présence lui apportait du réconfort, tout autant que le sourire éclatant qu'il lui adressa et qui balaya son air de prédateur.

- Tout juste ! Alors, quel est le deal ? lui demanda-t-il en s'asseyant à ses côtés sur les marches.

Emy triturait la boucle de sa ceinture en cherchant ses mots. Elle avait vraiment du mal à se comporter de façon naturelle quand il était à proximité, et pourtant, elle se sentait étrangement sereine à ses côtés.

Un véritable paradoxe...

Une image un peu trop nette du rêve de la nuit précédente percuta ce sentiment de bien-être et elle manqua de s'étouffer avec son café.

- Ces sept jours, on va les prendre comme une trêve, OK ? réussit-elle à articuler malgré le coup de chaleur. Dans sept jours on reprendra bien gentiment le cours de notre existence.

Elle n'aurait pu en être certaine, mais elle croyait déceler une pointe de déception quand ses iris magnétiques scrutèrent son regard. Malheureusement, c'était tout ce qu'elle avait à proposer. Il baissa la tête avant de lui répondre.

- OK, donc... on est de nouveau amis pour ces sept jours ? Sans... moments inconfortables ? Sans gêne ?

Elle hocha la tête tandis qu'il lui tendait la main.

- Deal ? annonça-t-il.

- Deal. répondit-elle en réprimant un frisson lorsque ses doigts entrèrent en contact avec sa peau.

C'est la sensation qu'on ressent lorsqu'on signe un pacte avec le diable, non ? se demanda-t-elle fugacement.

- Alors tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je passe te prendre après le travail ? En tout bien tout honneur bien sûr, ajouta-t-il en voyant son air incertain. Je voudrais te montrer quelque chose.

S'il semblait accepter bien volontiers la seule chose qu'elle avait à lui offrir, tout en lui démentait ses propos. De l'intensité de son regard, à l'inclinaison de son corps, en passant par sa main, qu'il refusait de lâcher et caressait doucement du pouce, juste assez pour affoler son coeur...

Elle hocha la tête, incapable de répliquer de façon cohérente.

Je suis foutue...

De retour chez elle, Emy composa compulsivement le numéro qu'elle connaissait par cœur.

- Hey Honey ! Attends deux petites secondes, je sors du salon, la télé va trop fort ! ... Là, c'est bon. Comment se passe ton petit retour aux sources ?

- Ryyyyan ! Je veux rentrer ! se plaignit-elle d'une voix lugubre.

L'éclat de rire de son ami ricocha contre son oreille, et elle-même ne put réprimer un léger sourire.

- Allons allons, ça ne peut pas être si terrible ! Qu'est-ce qui t'arrive darling ?

Emy poussa un soupir à fendre l'âme, ne sachant par où commencer.

- Ne te moque pas, d'accord ?

- Promis, Juré !

- Un simple geste, un regard, une parole et ma boussole s'affole. Tu crois que ce sont les hormones ? J'ai l'impression d'être une ado depuis que je suis là !

- Il faut avouer que tu en étais une quand tu as quitté la France donc...

- À vrai dire, je suis une ado dès qu'il s'agit de lui.

Voilà, c'était dit !

- Ahhh...ohhhhh...c'est pas bon ça !

- C'est pas drôle Ry, j'ai l'impression d'avoir besoin d'être sauvée là ! Fais ton boulot d'ami, dis-moi que c'est le pire enfoiré qui existe, dis-moi qu'il faut que je rentre !

- Stop Emy ! RES-PIRE ! Mets la tête entre tes jambes !

- Ryan !

- Allez, c'est un ordre ! Et j'attends !

Emy s'exécuta avec le sourire. À vrai dire, rien qu'avoir cette conversation avec Ryan lui sauvait sa santé mentale... malgré la situation cocasse où elle était à ce moment précis.

- C'est bon, c'est fait ! lui dit-elle en roulant des yeux.

- Et ça va mieux ?

- Définitivement. Oui.

- Attends, j'inscris ça dans mon carnet de notes, ça pourrait bien resservir un jour. Aller, raconte.

- Rien de spécial. Je l'ai revu, et au lieu d'être celui que j'ai détesté depuis sept ans, il est juste... celui avec qui j'ai grandi, celui qui me consolait, celui sur qui je pouvais compter. En plus sexy, plus attirant, plus... tout ! Ryan, j'ai honte, j'ai même rêvé de notre 1ère fois cette nuit...

- OK. Je pourrais te dire... que tu es foutue, que tu vas retomber dans ses bras, et qu'il te brisera encore le cœur. Ou bien je pourrais te dire que sept ans de distance c'est bien suffisant pour se rendre compte du vide intersidéral qu'il a causé dans ton cœur - vu la vitesse à laquelle tu bousilles toutes tes relations, c'est plutôt évident ! - du manque que tu as peut-être aussi créé dans le sien. Je pourrais te dire tout ça, mais ça n'enlèvera jamais LE plus gros problème de l'équation. Parce que, Honey, quoique tu décides, tu es dans la panade !

- C'est dans ces cas là où je suis ra-vie de t'avoir dans ma vie Ryan, soupira Emy en fermant les yeux, pas plus avancée que cinq minutes plus tôt.

- Tiens, en parlant du problème, il est juste devant moi et te réclame. Je te le passe ?

Un bonheur indicible submergea son petit coeur malmené. C'était tout ce dont elle avait besoin.

- Bien sûr ! Heyy mon amour, ça va ?

- Maman ! Quand est ce que tu rentres à la maison ? Tonton Ryan ne veut pas me laisser regarder la télé ! Et puis je dois toujours terminer mon assiette, et...

- C'est une menteuse ! entendit-elle Ryan crier de l'autre bout de la pièce.

Emy sentit son cœur fondre comme neige au soleil en entendant la voix de sa petite princesse de six ans, pendant que ses doigts caressaient le pendentif avec sa photo, qui pendait continuellement autour de son cou.

*****

Hello ! Certains l'avaient deviné, le secret d'Emy est un poil encombrant ;)

Pensez à me donner votre avis !

Bisous !

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