19
Au plus profond de notre exil, quand la mémoire s'oublie,
il n'est que de pleurer le refus de mourir.
Tu languiras la flamme qui réchauffe le bras,
ton ombre sur la pierre aux dernières lueurs.
Tu glisseras longtemps, le coeur à découvert,
dans cet autre jardin de mémoire et d'oubli.
Le jour traversera les feuillages alentour
pour habiter ton corps d'éternelle langueur.
Enfin, il sera temps de s'arracher au cri
des premières douleurs de ce corps dévasté.
Au seuil de ta prochaine vie, les ombres infinies
veilleront sans répit sur ton dernier soupir.
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