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Le peuple Sheikah et moi




PDV T/P, Hauteurs de Pierre, village Cocorico, 3h00:

Un vent doux souffle dans la vallée, les innombrables carillons tintillent et les guirlandes se balancent dans une sorte de danse. La Lune argentée illumine les montagnes, grandes murailles protectrices du village endormi, les chaleureuses lueurs des foyers crépitent dans cette nuit fraîche. Le bruit des chutes d'eau et le gloussement des poules bercent les habitants, sombrant dans un sommeil long et apaisant.

Je suis assise sur les Hauteurs de Pierre et je monte la garde dans cette nuit calme, je surplombe tout le village guettant un éventuel danger, prête à riposter.

Cela fait 20 ans qu'on me raconte la même chose, je ne dois pas m'éloigner du village, car les monstres risquent de me faire la peau mais à côté, on m'a apprit l'art du combat très jeune pour soit disant protéger le village. Lorsque je souhaite en apprendre plus sur la technologie Sheikah, on refuse de me dire quoique ce soit, quand je demande des informations sur l'histoire de mes ancêtres, le noble peuple Sheikah, c'est le même refus que je reçois. Ces informations sont très restreintes au sein de mon peuple et personne semble s'en soucier, seules les grandes figures  sont plus informés, dame Impa, Pru'ha ou même Faras. Je veux aussi faire partie des grands, pour pouvoir découvrir le monde, nos secrets, notre technologie, nos pouvoirs. Grâce à ça les chances de retrouver la paix diminueront et mon village sera enfin tranquille, mon peuple retrouvera sa grâce d'antan avant que nous soyons entachés par la trahison des gardiens et des créatures divines!

Mais je ne peux pas partir comme bon me chante, j'ai prêté serment à Dame Impa de protéger le village corps et ames , depuis très longtemps et depuis ce jour, on m'a apprit à devenir une ombre protégeant son peuple.  J'entends des grouillements à l'Est, je me munis de ma longue vue que j'ai réussi à fabriquer grâce à des vieux plans de Pru'ha, j'en suis plutôt fière. En regardant aux alentours du pont de Cocorico, je remarque une orde de Bokoblins se dirigeant vers l'entrée du village. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas retenté une attaque...

J'utilise mon laser pour avertir les gardes et soldats surveillant le village, c'est une autre invention, je me suis inspiré du laser des gardiens mais en le rendant inoffensif afin de ne pas se faire repérer. Je dirige mon laser vers la source du danger et on se précipite simultanément , je sors mes dagues et nous les éliminons furtivement. Le calme est détruit par les cris indélicats de ces cochons infâmes et par le bruits des lames coupant leur peau robuste.

Une fois la menace anéanti, nous retournons dans le village comme si rien ne s'était passé. Et les tours de gardes changent, je pars donc me coucher. Je me dirige vers les quartiers de Dame Impa et passe par la fenêtre pour ne pas la réveiller. J'atterris dans ma chambre, la respiration de ma cousine montre qu'elle dort, mais elle a laissé son bureau allumé et son carnet ouvert, je décide donc de le lire, on se dit tout après tout.

"Ma cousine était désagréable aujourd'hui, je pense encore que grand-mère lui a interdit d'aller voir Pru'ha, avec un peu de chance, d'ici 100 ans elle pourra aller au mont Géminés avec moi haha! Sérieusement je me demande pourquoi on la surveille autant... Sinon aujourd'hui, j'ai parlé au fils du nouveau garde, il est tellement charmant que j'ai bégayé!  J'aimerai tellement avoir de l'assurance comme grand-mère..."

Je souris face à son innocence, je ferme le livre et éteint la lumière puis je me couche. Paya et moi sommes tellement différentes malgré notre âge identique... J'envie son innocence et sa liberté... Alors qu'on m'enseignait le champ de bataille et le dévouement au village , Paya apprenait l'amour de notre village et à épauler Grand mère, Dame Impa... Ça nous a tellement différencié dans notre façon de vivre, mais tellement rapproché aussi.  Comme on dit les opposés s'attirent...


Un nouveau jour se lève et les coqs chantent , le soleil s'éveille et baigne lentement la vallée de sa rassurante lumière.

-T/P! Réveille-toi ! C'est bientôt ton tour!

Paya me secoue énergiquement, je me lève difficilement.

- Paya...  Je te jure que si tu m'as encore réveillé en avance, je vais te faire la peau... Ou pire je vais t'emmener voir la vieille Melo et ses pruniers qui protègent le village...

-Oh non non non! La dernière fois elle m'a parlé pendant une heure pour me dire à quelle point elle est liée  à grand mère! En plus il est 11h, c'est bien trop tardif!

Elle veut vraiment voir la vieille celle-la.

-Je commence à 14h! Trois heures de sommeil en moins...

Elle rigole et je me lève de mauvais pied, c'est dans ces moments là que je déteste ma chère cousine. Elle change subitement de sujet.

-Alors, hier soir il y a eu du grabuge? J'ai entendu des  bruits de lutte, ça m'a réveillé. Et comment ça tu regardes mon journal intime?! Espèce d'espionne!  On peut pas être libre dans cette maison!

Elle a osé faire semblant de dormir, ma cousine est horriblement géniale! Mais jamais je vais lui avouer, elle va trop prendre plaisir.

-Sale traitre! Comment oses-tu me mentir, je pensais que tu dormais moi... Je suis dévastée... Je fais une pose dramatique et elle me tape l'épaule en rigolant.  Bref raconte-moi cette petite altercation avec le fils de mon collègue, pour te faire pardonner.

Elle change totalement d'émotions et rougit brutalement.

-Comment oses-tu retourner la situation, tu m'espionnes et c'est moi qui doit te demander pardon?! En plus il s'est rien passé, je sais juste qu'il s'appelle Pita , il est un peu plus vieux et il fait le tour d'Hyrule depuis 5 ans! C'est génial tu ne trouves pas?!

Elle me montre des peintures qu'il a fait de son périple, c'est magnifique. Le désert Gerudo, le village Piaf, le mont Satoru, tout est sublime. Cet homme a dû vivre une expérience exaltante, il en a de la chance, je n'ai même pas dépassé la place centrale de Lanelle et c'était juste pour éradiquer une horde de Lezalfos.. Prise dans sa narration , Paya remarque ma tristesse, elle se stoppe et me sourit.

- Sinon, il était beau et j'ai bégayé, j'ai honte! Pourquoi je ne suis pas aussi assurée que Mamie et toi?

Je rigole face à son désespoir et la rassure.

- Ne t'inquiète pas, tu es parfaite comme ça, tu es bien la fille la plus convoitée de notre  village non?

-Mais je ne veux pas épouser un seul homme d'ici, tu le sais...

-Tous les hommes succomberont à ton charme ma chère et la seule chose qui les repousseraient c'est bien ta cousine prête à démonter tous les homme qui souhaitent te faire du mal.

Nous rigolons et je m'habille. Nous allons en bas et je salue ma grand-mère, je lui raconte les combats d'hier soir. Alors que nous nous apprêtons à partir, elle m'interpelle.

-T/P? Ta ronde de cet après-midi se passe dans le village? J'acquiesce et elle continue, Tu vas échanger avec le soldat qui est chargé de surveiller la plaine de Sahasla depuis les hauteurs de Narisha ok?

Je ne comprends pas ce changement de décisions alors que c'est elle qui a choisi ces horaires, mais un ordre est un ordre. Elle doit bien avoir une bonne raison...

Je rejoins donc Paya qui cuisine des citrouilles farcies protecto, c'est mon plat préféré! Je la remercie et nous dégustons ce délicieux met avant de  commencer ma ronde.

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