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Prologue : Evasion - 1 -

1

- C'est dur de commencer dit John au sommet

Du bas de la tour de garde, Midas regardait son collègue parler à cet horizon plat sur une plaine lisse. La tour était posée là, comme sur un échiquier gigantesque où l'on n'avait pas pris la peine de dessiner les cases. Et les deux aspirants, étaient les fourmis placées sur un jeu de titan.

- Commencer quoi ?

- Garder la Clef, comme ça, dès sa première garde...

- Qu'est ce que tu veux qu'il nous arrive ?

L'optimisme n'avait jamais fait défaut à Midas, qui avait la tâche ingrate et sans risque de garder le bas de la tour. Cet optimisme était l'avantage (le seul) d'être nés d'un rêve de joueur invétéré. L'uniforme n'avait en rien altérée cette confiance indécrottable en l'avenir. C'est ce même optimisme qui l'avait mené à porter le vert pâle des aspirants.

C'est sûrement à cause de cette confiance qu'il n'a pas été surpris lorsqu'il a entendu les aboiements.

Le chihuahua se tenait là, devant lui, comme si il y avait toujours été, assis sur son séant, la queue dessinant des arcs de cercles, la tête penchée et le regard joueur. Il attendait.

John ne l'a pas remarqué tout de suite. Son regard était plongé vers l'horizon, non pas dans une sorte de rêverie (comme si c'était possible!) mais dans la recherche zélée d'une menace extérieure, et forcément lointaine. Un phare n'éclairant jamais son pied, c'est la voix de son collègue qui l'a sorti de sa tâche.

- Qu'est-ce que tu fais là, petite créature ? Dit -il en se baissant vers le chihuahua.

John avait toujours été rêvé un peu lent. Il savait au plus profond de lui qu'une créature, même d'apparence inoffensive, ne pouvait apparaître comme ça, au pied d'une tour de la Censure, et qu'une telle apparition était un signe de danger. Mais le temps de faire naître cette pensée avait anéantie la possibilité de toute action.

Le chihuahua que son collègue pris à bout de bras avait soudain la taille d'un berger allemand, quand il le serrait contre lui il avait celle d'un Saint Bernard qui le fit tomber sous son poids.

Le chihuahua qui était sur Midas avait maintenant la taille d'un cheval.

Avant qu'il n'ouvre la bouche pour émettre un cri, une main se posa sur le torse musclé de John. Une main blanche, immaculée, qui ne venait pas de nulle part, mais de derrière lui, de quelqu'un.

Le bras au bout de cette main confirmait son étreinte. John avait le dos contre le torse de l'inconnu. S'il avait eu un cœur, il aurait cogné contre la main blanche. C'est l'inconnu qui rompit le silence.

- La Clef !

La demande était ferme, mais pas autoritaire. L'inconnu demandait la Clef comme un chirurgien demande le scalpel à son infirmière.

- Je refuse de te la donner !

Au moment même où il prononce cette phrase, un cri d'horreur surgit du bas de la tour. Son collègue impuissant, regarde le chihuahua gratter son torse comme s'il cherchait à y enterrer un os. Ce qui n'était pas le cas.

Si la douleur n'appartient qu'aux rêveurs et à leur monde, la peur, elle, est universelle. Une lumière rouge émanait du torse vide et percé de l'Aspirant. Une lumière qui ne pouvait venir que du seul élément présent dans ce corps vide. Le chihuahua tenait entre ses dents son rochet, et l'éclat écarlate du fil de rêveur éclairait son visage épouvanté.

- La Clef !

-Je refuse de te la donner !

De toute évidence, l'inconnu connaissait les procédures de la censure. Le gardien du haut de la tour détient toujours la clé et on ne peut l'obtenir de lui que s'il la donne. Détruire son corps et son rochet, c'était détruire la clé en même temps. Il regardait en contrebas le visage déformé de douleur de son collègue. L'empathie n'a jamais été une qualité de John, créature rêvée et conçue pour le plaisir. L'idée même de partager, ou même de compatir aux souffrances d'une autre n'avait jamais germé, et surtout, n'avait aucune possibilité de germer. C'est ce talent rare qui lui avait permis d'endosser le vert des aspirants. John sentit la main de l'étranger plonger près de son omoplate gauche et s'enfoncer petit à petit. Il entendit des morceaux de son dos tomber sur le sol de la tour avec le bruit sourd du plâtre craquelé. L'étranger avait sa main enfoncée jusqu'au poignet dans son dos, sans le faire tressaillir. La main plongea jusqu'à l'épaule. Il vit la main blanche tenir entre ses doigts son rochet et le présenter devant son visage. Il sentit comme une vibration dans tout son être quand les doigts de l'inconnu touchèrent cette bobine de fil qui contenait tout son être, son fil. John avait peur pour la première fois depuis sa création.

- John de Brenda, aspirant du premier degré, premier tour de garde en service actif, qu'est ce qui donne envie de passer des rêves érotiques à celui de Censeur ?

- Ce... C'est un métier d'avenir...

- On t'aura mal renseigné. Tu sais qui je suis n'est-ce pas ?

Il le savait.

- Si je te donne la Clef, tu me laisseras exister ?

- Non.

- Alors pourquoi ?

- Parce que tu sais ce que te feront les Censeurs s'ils apprennent que tu erres encore après m'avoir rencontré.

L'argument tenait. Rien, absolument rien dans Bingen ne pourrait le faire échapper à la colère des Censeurs, surtout pas de celui qui était derrière la porte. John regardait le chihuahua avaler le rochet de Midas comme un morceau de viande qu'on lui aura jeté d'une table. John de Brenda avait échoué à sa première garde, c'était dur de commencer, maintenant il voulait finir, et vite.

Il tendit la main droite, une clef en bois y apparut. Une porte noire massive et métallique sortit du sommet de la tour comme une biscotte d'un verre de lait.

L'inconnu attendit que la porte ai fini son apparition, puis s'empara de la Clef avec sa main libre. Sa main droite, elle, se resserra autour du rochet de sa victime.

- Rejoins l'Aspe en paix John de Brenda...

D'un coup sec il arracha le rochet de l'Aspirant et jeta son corps du haut de la tour. John de Brenda disparut dans un brouillard verdâtre sans un cri, avant même de toucher le sol.

- Myrtille ! Attrape !

Il lança le rochet au chihuahua au bas de la tour qui l'attrapa au vol. La gueule du chien prit une telle dimension que le rochet tomba dans la gorge sans toucher la mâchoire.

L'inconnu posa sa main sur la clenche de la porte.

- Bien, j'ai un ami à voir.



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