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Chapitre 34 : Rencontre fortuite

Quand ils retrouvèrent la vue, tous deux avaient les mains ligotés derrière le dos. Ils avaient été un moment forcés à descendre puis trimballés dans une allée. Désormais, ils étaient dans une pièce sans aucune fenêtre, dont les murs et le sol étaient en pierre. De toute vraisemblance, ils étaient dans un sous-sol. Sur le mur en face d'eux, une bannière était accrochée, représentant une main empoignant un soleil. Les deux jeunes gens reconnurent la bannière d'Aldane. Pourtant, cela ne leur apporta aucun réconfort vis-à-vis de leur situation.

Une voix les ramena brutalement à la réalité :

— C'est bien eux ?

— Oui, ce sont eux, répondit une voix féminine.

Shauna reconnut la voix de la servante de l'auberge.

— Ils n'étaient pas cinq ? Trois garçons et deux filles ?

— Je n'ai vu que ces deux-là.

— Tu as fait un bon travail Larana, tu peux rentrer. N'oublie pas de saluer ton père de ma part. Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas.

La jeune femme le salua puis quitta la pièce. L'homme finit par se retourner, Shauna et Ethan reconnurent l'homme à l'épée et au bouclier qui les avaient attaqués.

— Nous pensions avoir été clairs. Vous n'avez rien à faire à Aldane.

— Nous ... étions en train de vous chercher, justement, répondit alors Ethan.

— Pour nous mettre aux fers, évidemment.

— Non, pour vous parler !

— Vraiment ? Et pourquoi cela ?

— Pourquoi nous avoir attaqués quand nous sommes arrivés ? demanda le jeune homme.

— Nous ne comptions pas vous attaquer, juste vous faire détourner le chemin. Mais votre compagnon a blessé le nôtre, nous n'avons eu guère le choix.

— Nous devrions vous faire connaître le même sort ! interrompit une nouvelle voix.

Un homme, le bras recouvert de bandages s'avança, mais avant qu'il ne puisse continuer, la main de son comparse s'éleva le faisant se taire.

— Nous sommes des citoyens d'Aldane, anciennement soldats de la cité. Nous avons été renvoyés, car nous nous sommes opposés à la domination du Conseil. Désormais, nous luttons pour la liberté de notre ville.

— Pourquoi vous avez voulu nous empêcher d'atteindre Aldane ? l'interrogea alors Shauna.

— Parce que vous, l'Académie, êtes au service du Conseil. Répondit sèchement l'un des résistants.

— Quoi ? L'Académie ne travaille aucunement pour le Conseil, elle est neutre et n'est aux ordres de personne, se défendit Ethan.

— En plus d'être des impérialistes, vous êtes des lâches doublés de menteurs. Assumez vos convictions.

Sur ces mots, il cracha face à Ethan, mais fut bousculé par Shauna. Des rebelles dans l'ombre sortirent tous comme un seul homme leur arme et la pointèrent sur les deux étrangers.

— Ethan ne ment pas ! On travaille pas pour ce foutu Conseil ou je ne sais quoi !

L'homme toisa du regard les deux Paladins et s'apprêta à répondre quand il fut arrêté par une main qui se posa sur son épaule et le tira vers l'arrière.

L'homme plus âgé et semblant être le chef, s'avança plus près des deux jeunes gens.

— Vous ne travaillez pas pour le Conseil, je veux bien vous croire. Du moins, croire que vous êtes persuadés de ne pas travailler pour le Conseil.

Il fit un geste qui balaya la salle et désigna un à un les rebelles qui s'y trouvaient.

— Seules les personnes qui s'opposent frontalement au Conseil ne travaillent pas pour eux. Tous les autres, du ministre au chef de culte, du soldat au diplomate et du savant au simple paysan, tous travaillent pour le Conseil sans même le savoir. Vous y compris.

— Mais nous somme une autorité neutre qui a justement pour but ici de nous assurer que le traité est réglementaire ! Nous sommes l'inverse de ce que vous décrivez, s'offusqua Ethan.

L'homme d'âge mûr soupira :

— Même dans le cas où vous parviendrez à prouver que ce royaume ne peut être annexé, et même cela je n'en suis pas convaincu, vous ne parviendrez pas à faire valoir cela auprès des grandes instances. Non, la seule solution est de se battre ouvertement et de résister.

À ces mots, les hommes crièrent d'une seule voix se reconnaissant comme membre de la résistance et comme véritable citoyen d'Aldane.

— Pour Aldane ! Libre et indépendante !

Shauna était stupéfaite, la plupart des apprentis de l'Académie la considéraient comme une gamine des rues, alors que ces gens l'identifiaient comme une partisane de ce Conseil.

— Vous dites que vous "luttez contre la misère et l'oppression que subit le bas peuple" mais dès qu'une personne tente de vous venir en aide même, vous les accusez d'être au service du Conseil ! Vous luttez pour qui alors ?

L'orpheline avait relevé la tête et regardait à présent sévèrement les hommes.

— J'en ai rien à faire de ces histoires de Conseil et de politique, comme ils n'en ont rien eu à faire de moi quand je crevais dans la rue. Si j'ai voulu devenir un Paladin, c'est parce qu'on m'a promis que je pourrais venir en aide à tous. Si on vous a cherché, c'est parce qu'on pense qu'il y a un problème avec cette annexion. On soupçonne que le bras droit du roi n'est pas clair et qu'il y a aussi un problème avec le roi. Si on parvient à le prouver, on empêchera la signature de ce traité !

— Trois jours.

— Comment ? s'interrogea Ethan à voix haute.

L'homme légèrement âgé venait d'arrêter Shauna dans son discours et avait dit ces mots d'un ton posé.

— Je vous donne trois jours. Trois jours durant lesquels nous nous ferons discrets. Trois jours où vous devrez prouver ce que vous avancez. Je vous le dis : ce traité n'est en rien la volonté du peuple et encore moins réglementaire. Alors allez-y ... vas-y toi qui viens des bas quartiers et prouve nous qu'au-delà de ta parole ton cœur bat encore pour tes semblables.

À ses mots, un des hommes coupa les liens qui maintenaient les poings liés des jeunes Paladins, puis les obligea à se lever.

— Nous allons faire de notre mieux, commença Ethan.

— Nous allons le faire, compléta sa sœur d'armes.

La jeune fille reporta un instant son attention vers celui qui semblait être le chef ces résistants. L'homme était grand et dégageait une aura bien inhabituelle pour des gens des bas quartiers. Une aura qui poussait au respect. Ses cheveux bruns parfaitement coiffés en une coupe courte, écartait d'autant plus cette image d'homme du peuple qu'il tentait de donner. 

— Mais avant de partir, j'aimerais connaître votre nom, demanda Shauna. 

— Hetass

L'homme lui avait répondu sans la moindre hésitation la fixant d'un regard intense. 

— Hetass qui ? souligna Ethan. 

— Seulement Hetass. Cela fait longtemps que j'ai perdu le droit à un nom et à un titre.

Il fit un geste pour appeler quelques résistants et regarda les deux jeunes gens de l'Académie.

— Pour vous laisser partir, nous devons vous cacher la vue, nous n'allons pas prendre le risque que vous sachiez comment se rendre à ce lieu.

Ils furent de nouveau recouverts d'un sac de toile. Ce ne fut qu'une fois de retour à la surface qu'on le leur retira. Ethan se tourna vers Shauna, soulagé que leur altercation avec les résistants n'ait pas été synonyme de leur mort.

— Allons retrouver les autres maintenant, soupira-t-il

— Allons surtout retrouver le roi afin de directement lui parler vu que c'est le principal concerné !

— Mais comment ? Je te rappelle qu'on n'a pas le droit à une audience.

Pour réponse, Shauna lui adressa un regard espiègle, que le jeune homme comprit comme étant de bien mauvaise augure.

— Tu as vraiment toujours besoin d'une autorisation pour faire quelque chose ?

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