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*Le lendemain soir*

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J'entends un léger bruit et ressens une présence derrière moi

— Va-t-en, sil te plait...

— Mais... je t'ai apporté ta bouteille...

— Je n'en veux pas, reprends-la et disparaît.

— Pourquoi tu réagis comme ça ? j'ai fait quelque chose de mal ?

— Le cinquième étage. je ne veux pas savoir, je t'en prie, laisse-moi dans mon rêve d'une famille aimante, aux antipodes de la mienne.

— Excuse-moi, je suis obligé...

— Tu n'es obligé à rien. Pourquoi tu fais ça ?

— Il faut que tu te rendes compte que ce monde n'est pas parfait, en conséquence tu n'as pas à l'être. Tu n'as pas à te sentir mal car tu ne te pense pas à la hauteur du reste de l'humanité. Personne n'est parfait, même chez les anges, on fait souvent des fautes tu sais ? il n'y a que le vieux qui soit parfait.

Des larmes ruissellent déjà sur mes joues, faisant le deuil du reste de mes rêves, et me préparant à voir le dernier éclater à son tour.

— le père, bat ses deux filles...

Je ferme les yeux, mon coeur se serre mais je ne dis rien, la gorge trop nouée.

— la mère est alcoolique, comme toi... mais elle, quand elle boit elle devient violente, toi, bizarrement on dirait presque que sa t'affect à peine...

Je rouvre les yeux mais mes lèvres sont comme liées et impossibles à séparer, ma langue est lourde, trop pour être bougé, alors je me tais.

— La fille ainée se drogue, elle a 16 ans. la cadette, 10 ans, a une leucémie mais ses parents ne la soignent pas car c'est trop couteux et ils sont tous les deux au chômage.

— Voilà, c'est terminer. il ne me reste plus rien... tu sais ? la seule chose qui me rattacher à la vie, c'était de regarder ces fenêtres et de me dire, "regarde eux, ils sont heureux ! toi aussi tu le seras un jour !" mais maintenant ? tu es contant ? tu as réussi. tu as brisé mes rêves et avec, mon envie de boire. mais ces deux choses constituaient ma passion ! c'était moi... d'une certaine manière Tu M'as brisé...

— Je... je ne voulais pas... Cath' je te jure que je voudrais que ça soit autrement, qu'on est une relation moins étrange... je t'apprécie beaucoup, tu comptes pour moi, et ça va me couter cher

— Je sais... j'ai refait mes recherches et figures-toi que, je cite, "Les anges ne doivent pas être vus par un humain et ne doivent pas tomber amoureux de l'un d'eux sous peine d'être déchus. Ils y perdraient leurs pouvoirs et leur immortalité. Quand ils apparaissent aux hommes, ils le font de manière éphémère, sous forme d'illusion. un point commun qu'ils partagent avec les démons." rassure-moi, tu n'es pas amoureux de moi, oui ? tu ne risques pas d'être déchus, hein ?

Je le regarde et souris, mais il ne me le rend pas et je me fane petit à petit...

— Je devais devenir un déchus à cause d'une fausse manoeuvre, alors, il y a une semaine, j'ai passé un accord avec Dieu. j'ai demandé une dernière chance, il pensait qu'il serait dur de te remettre dans le droit chemin.

— Si tu réussis, ce qui est le cas, tu seras pardonné...

— Oui, et maintenant que j'ai terminé mon boulot ici, je dois partir... sache que tu es une personne très attachante Cath' et que j'ai été ravis de te rencontrer même si je risque à nouveau la déchéance un peu à cause de toi...

— Je suis desoler... et je sais que ce que je vais te dire n'arrangera rien mais je peux pas garder ça pour moi alors... je t'aime aussi Jordan.

Il me prit dans ses bras et une douce chaleur rassurante imprégna mon corps alors que son parfum de paradis enivre mes sens. Je ferme les yeux et le serre plus fort contre moi, profitant d'une étreinte qui sera sûrement la dernière.

Peut-on tomber amoureux aussi vite ? mais qu'est-ce que l'amour ? pourquoi devrait-il avoir une durée limite avant d'agir ? cela n'a aucun sens, on pouvait très bien aimer quelqu'un d'un premier regard.

Jordan, depuis les quelques jours où je le connais, a toujours essayé de m'aider, chose que personne n'a jamais faite avant lui. D'un côté c'était légèrement intéresser de sa part mais je pense qu'en tant qu'ange, il n'était pas calculateur, ni hypocrite. S'il ne voulait pas m'aider il ne l'aurait pas fait.

Mais d'un autre coter... et puis zut ! pourquoi j'essaye de me justifier ?! pourquoi vouloir justifier un des plus beaux sentiments que j'ai pu ressentir dans ma morne existence ? je n'ai pas à me justifier d'être amoureuse.

Il s'éloigne de moi pour déposer un baiser sur mon front et je me demande ce qui lui passe par la tête au moment où ses obres ténébreuses rencontrent les miennes.

Je tente d'y discerner une émotion quelle qu'elle soit mais rien ne parut, il avait cette capacité angélique de cacher ses sentiments à la perfection

Éclairait par la seule pâleur de la pleine lune, on se regarde sûrement pour la dernière fois, je sais qu'il devra partir dès le soleil lever

Voilà, une raison de plus, pourquoi je suis amoureuse de l'astre d'argent il était éclatant et pourtant, lui, contrairement à son jumeau d'or, on pouvait l'admirer des heures d'affiler sans jamais s'en lasser.

Il était le symbole de notre relation surnaturel, interdite, hors du commun. C'était notre disque serti de diamant blanc à Jordan et moi.

Il lève lentement sa main vers ma joue et l'effleure délicatement, comme s'il avait peur que j'éclate en millier de morceau qui irait se perdre dans l'obscurité de la nuit.

La douceur de son toucher envoie des décharges électriques à mon âme. Des spasmes d'euphorie semblable à ceux de l'ivresse s'emparent de mon corps alors que je profite de ses dernières caresses.

En une semaine Jordan était devenu ma nouvelle addiction mais je ne sais toujours pas sil est meilleur ou pire que l'alcool. Ils avaient tous les deux les mêmes effets, me faire oublier mes problèmes, me faire sentir bien.

Mais Jordan procure en moi des sentiments bien plus réels et plus fort que du vulgaire vin, je ne sais pas si je pourrais me passer de lui et me demande sincèrement si j'arriverais à combler le manque.

Je tente de ne pas penser à notre histoire, notre histoire d'amour impossible, aussi impossible que les nuages qui tombent à terre, que les bougainvilliers en décembre, que la neige en aout, qu'un ange amoureux d'une humaine.

— J'aimerais tellement que ce soit dans d'autres circonstances...

 Il murmure plus à lui qu'a moi mais je me devais de répondre :

— Toutes les bonnes choses ont une fin, cette histoire aussi. Même si elle a à peine commencé...

La chose qui me faisait envie sur le moment était de réduire l'espace nous séparant pour l'embrasser, mais j'ai trop peur des répercussions sur nos deux vies, sur nos deux mondes.

— Finalement, j'aurais préféré que tu continues de croire que je ne suis qu'une illusion. Je ne veux pas que tu sois triste par ma faute...

— Je ne t'oublierai jamais, Jordan...

— Il le faut, tu dois aller de l'avant. au lever du soleil tu auras 18 ans, oublie tout de ton ancienne vie, moi y compris. Construis-toi une nouvelle histoire.

— Mais mon petit ange gardien me manquera !

Il sourit au surnom qu'il déteste mais que j'emploie tout de même

— Mon ancienne alcoolique préférée me manquera aussi.

je me tourne vers l'horizon, l'aurore arrive... et mes yeux se bouillent de pluie, de la pluie de l'adieu.

— Bonne chance...

— Merci...

Le ciel devenait violet petit à petit puis vira du lilas au rose clair. je me lève et commence à partir ne voulant pas étirer les adieux sur de longues minutes de torture

— oh et puis zut !

  J'entant de derrière moi mais je n'ai pas le temps de réaliser ce qui se passe que je suis retourné brusquement et les lèvres de Jordan atterrissent sur les miennes...

À ce moment, tout s'arrêta. le soleil garda la tête sous l'eau, le ciel arrêta ses dégradations de couleur, le monde retint son souffle pour nous. À cet instant nous n'étions plus ange et humain.

Nous étions juste deux âmes qui s'aiment assez pour sacrifier leurs grâces éternelles respectives.

Une bourrasque de vent se chargea de nous séparer. j'ouvre les yeux, Jordan avait disparu comme à chaque fois, mais je sais que cette fois sera la dernière. Je ressens alors une douleur aux lèvres et comme instinctivement je porte doucement ma main à elles pour les toucher, elles sont comme bruler et me font mal... mais pas autant que la douleur dans ma poitrine.

J'ai brulé ses ailes, il a brulé mon coeur.

C'est équitable,

Et cela en valait la peine.

THE END

😇💖😇💖

Petite Note : C'est finiii 😢😢

Merci de m'avoir suivie aussi loin 😥

Je me demandais... est-ce que vous avez trouvé cette histoire cliché ? 😣

Ces tellement dure d'écrire quelque chose de captivant sans tomber dans le vu et revu...😟

Vous pouvez allez voire mes autres histoires sur mon profile si vous voulez 😉

Je vous aime BEAUCOUP 😍

À la prochaine !