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I-LA RENCONTRE DE DEUX ÂMES

Époque indéterminée ; planète 1 : Palais de l'Obscur.

La planète 1... Immense planète, l'une des plus grandes de la galaxie... Autrefois appelée autrement, elle fut renommée ainsi pour exprimer son aspect central dans l'univers. Effectivement, c'est d'ici que règne l'Obscur, roi de toutes les planètes. Après tout, la place forte que représentait la planète 1 ne lui avait pas résistée longtemps puisqu'il en était originaire, comme tous ceux de son espèce.
Cette planète abrite principalement des écosystèmes de forêts (jungles, taïgas, forêts tropicales, mangroves, ...) avec une hygrométrie assez élevée. Il y fait toujours assez humide et des nuages gris parsèment souvent le ciel, rendant la luminosité moyenne plus faible que sur les autres planètes tempérées.

La forêt la plus connue était celle des pins noirs : immense, dense et sombre, le nombre de plantes y était incroyablement élevé et peu de personnes se risquaient à quitter ses routes. Il était aisé de se perdre et de ne jamais retrouver son chemin entre les troncs et les fougères. Au centre de cette forêt se trouvait une vallée, assez dégagée, où s'élevait une unique colline écharpée. Et, dessus, un palais se dressait encore plus haut, projetant son ombre jusqu'aux arbres à l'orée du bois.
La salle principale de cet édifice se trouvait en son centre. L'intégralité de son pourtour était creusée d'immenses fenêtres en arc, permettant de capter un maximum de lumière malgré la luminosité, et donnant droit sur les pentes de la colline et les eaux turbulentes du fleuve qui léchait ses fondations. C'était son eau qu'on puisait pour alimenter la famille royale, les nobles et tous les serviteurs.

L'intérieur de la salle était tout aussi splendide, presque fantaisiste tant elle était ornée de détails : dorures, pilastres, sculptures, lustres transparents, tapis brodées, rideaux en velours, dalles en marbres, trône en matériaux précieux... Oui, c'était la salle du roi, et l'importance qu'il avait accordée à sa décoration n'était pas hasardeuse. Quiconque osait le rencontrer se retrouvait intimidé par autre chose que sa réputation en posant le pied ici : sa richesse, trahissant sa puissance.
Croire que l'Obscur laisserait quelque chose au hasard serait prétentieux, voire mortel.

D'ailleurs, ce dernier, plus ou moins dans toute sa prestance, était avachi sur son trône. Son dos était droit et ses pieds reposaient à plat sur le sol. Cependant, il n'avait pas adopté une posture royale ou formelle : il attendait impatiemment une visite. On pouvait voir ses yeux briller d'excitation... et de fourberie, même si son air calculateur ne le quittait pas. Mais, personne ne le remarquait, il fallait être fou ou suicidaire pour le dévisager.

Par cette chaude et humide journée d'été, trois serviteurs d'une espèce inconnue, ou plutôt non identifiée, lui procurait de l'air grâce à de longs éventails. Les pauvres tremblaient en redoublant d'efforts au moindre regard féroce ou soupir du tyran. L'autorité naturelle et la crainte qu'il inspirait aux autres par sa simple présence étaient à la fois envoûtantes et terrifiantes, ce n'était pas quelqu'un avec qui on voulait marchander. À vrai dire la plupart des personne (bien sûr précisons : personnes dotées de bon sens) priaient pour ne jamais avoir à le croiser de leurs vies.

Il soupira et l'air lui sembla plus frais au travers de ses cheveux noirs. Il haïssait attendre, la patience n'était pas l'une de ses vertus et il ne tolérait aucune exception. Pourtant, aujourd'hui était un jour spécial... très spécial, L'obscur avait demandé à voir sa favorite et le prince, son fils. Dans le passé, il n'avait jamais cherché à mettre en relation ces deux... loyaux outils... ou plutôt personnes... la limite était toujours floue avec lui car tout le monde devait être à ses ordres ou mort.
L'impatience le gagnait sans qu'il ne bouge. Il avait un vaisseau qui l'attendait et une mission pour son fils qui impliquait la présence de la demoiselle. Après tout n'était-elle pas un trophée ?

***
Alyssea était dans ses appartements, renfrognée, elle devait aller voir l'Obscur, et sans tarder le connaissant. Son humeur, d'ordinaire maussade, était devenue un mélange de peur, d'appréhension et de colère.
Premièrement, elle allait devoir se changer... En ouvrant sa penderie, elle tomba sur un lot de robes, trop complexes pour lui plaire. Elle les détestait. Son dévolu se jeta sur la première qu'elle toucha et elle se retourna.
- Tu n'as pas besoin d'attendre ici, je vais m'y rendre seule, lança-t-elle à la servante, toujours debout comme un piquet à sa porte.

La domestique ne se fit pas prier et partit. Une fois seule, Alyssea souffla et détailla avec lassitude la grande robe aérienne rouge. Il y avait trop de tissu, trop de voiles et trop de broderies brillantes dessus à son goût. Elle enfila sa robe, faite de volants qui dévoilaient ses longues jambes graciles lorsqu'elle marchait et se maquilla en disant adieu à sa tunique légère. Après quelques minutes, elle sortit pieds-nus. Il ne fallait pas être en retard.
Elle sortit de ses appartements et traversa les couloirs marbrés sans un bruit, ni le tissu, ni ses pas ne trahissaient sa présence. L'unique bruit qui émanait d'elle venait d'au-dessus de sa tête, emmêlé autour de ses deux ramures de cerf, un fil serti de petites clochettes dorées était secoué à chacun de ses pas. Un petit bruit léger et inaudible retentissait en cadence. Elle ressemblait à une apparition merveilleuse, une statue de porcelaine prête à exploser. La salle du trône fut rapidement en vue, mais quelqu'un s'y trouvait déjà. Pourtant, elle ne s'en formalisa pas et entra sans hésitation.

***
Quant à l'exécuteur, il arriva rapidement. Il revenait tout juste d'une mission particulièrement facile et ennuyeuse. Il s'agissait juste de poursuivre un criminel et de le faire parler... Même s'il était rompu à la torture, il appréciait plutôt les vrais combattants... mais les ordres étaient les ordres, il ne pouvait pas désobéir à son père. En atteignant la salle du trône, le kam poussa les deux immenses portes en ivoires blanches et mordorés, c'est à dire chryséléphantines, et entra dans la pièce avec panache. Il regarda son père dans les yeux en s'inclinant légèrement, il ne fallait pas exagérer non plus. Il faisait certes face au roi, son père, mais il était le prince, un fier kam. L'Obscur sourit au geste de soumission de son fils, il l'avait bien élevé, c'était un allié utile.

Contre toute attente, l'exécuteur n'était pas dans une tenue royale ou distinguée comme le roi, ni même dans une tenue de combat, comme on pourrait s'y attendre. Non, il était tout simplement vêtu comme à son habitude, c'est à dire très simplement d'un jean et d'une chemise blanche ouverte. Mais, même avec ces vêtements, il était impossible de le confondre avec un simple citoyen dès qu'on l'apercevait. Il avait une carrure et une musculature impressionnante, propre à son espèce, que son père avait aussi arborées dans sa jeunesse avant de se laisser flétrir sur ce trône. Le corps du roi, anciennement taillé dans le roc, n'était plus qu'un pâle souvenir ayant laissé des épaules larges et un cou solide sur un torse amaigri. Pourtant, ce qui ne jurait pas, c'était l'aura qui envahissait l'air autour d'eux, terrifiante.

Le roi appela un domestique d'un geste sec de la main. Ce dernier arriva au pas de course avec des petits pas coincés, la tête baissée.
- Une carafe de vin pour moi et mon fils !
Ce que le roi voulait, il l'obtenait dans la seconde et l'exception n'était pas pour aujourd'hui. Le domestique revint en vitesse et servit un verre de vin à l'Obscur et à l'exécuteur. La scène aurait pu faire penser à une célébration familiale si le serviteur n'avait pas été terrorisé. Il n'était pas rassuré, il avait raison après tout, mais il était transparent aux yeux des deux hommes. Le prince le regarda avec arrogance, tout le monde avait peur d'eux mais certains avaient plus de mal à le cacher que d'autre. Il fallait le reconnaître, il adorait se délecter de la peur d'autrui, c'était un kam après tout.

Quelques secondes après, la favorite fit son apparition. En entrant dans la salle, Alyssea réprima une grimace et s'avança en restant derrière le prince Zeno, éloignée à sa droite. Ainsi, il ne la voyait pas, même si elle savait qu'il l'avait entendue. Elle ne fit pas l'effort de saluer le roi, sachant qu'il ne s'emporterait pas contre elle. Il était habitué à ses manquements d'étiquette. Dans sa robe à volant, elle avait une allure éthérée et sa peau mordorée était sublime.

L'EXÉCUTEUR, quant à lui avait entendu la jeune fille arriver. Il avait l'oreille fine et il n'y avait pas une seule personne dans le palais qui ne savait pas ce que représentait le son des clochettes : l'arrivée de la FAVORITE. Zeno se tourna vers son père. Il ne voulait pas le contredire, c'était interdit, mais il ne comprenait absolument pas la présence de cette... créature faible et inutilisable. Il ne l'avait croisée que très rarement et ne la considérait même pas comme un outil... Il ne la connaissait pas mais franchement son père était vraiment un vieux croûton s'il s'amusait avec des jeunes filles... lui préférait n'avoir aucune attache.

L'Obscur, lui, était très content et ne remarqua même pas la mine exaspérée de son fils qui tenait nonchalamment sa boisson. Son visage se fendit d'un sourire sadique et il lâcha un rire gras, ce même rire qui faisait froid dans le dos. Il leva sa coupe, reversant un peu de vin au passage pour montrer la joie que provoquait l'arrivée de sa favorite. Un serviteur s'empressa de venir nettoyer le breuvage tombé à ses pieds. Selon l'Obscur, Alyssea était ravissante dans cette robe qui la mettait en valeur, sûrement parce qu'il avait de très bon goût vestimentaire, il n'en doutait pas ! Il s'amusait à la parer de multiples trésors pour l'exposer aux yeux de tous, c'était sa poule aux œufs d'or, même si personne n'avait le droit de lever un doigt sur elle. C'était son outil et elle lui appartenait.

- Alyssea cette robe te va à ravir, j'apprécie l'effort mais franchement tes jolies gambettes devraient être sublimées par des chaussures à talons... tu as toujours cette mauvaise habitude de te promener pieds nus... dit-il d'une voix faussement contrariée.
- Vous savez que je ne supporte pas les talons Votre Majesté... répondit-elle d'une voix égale.

Le roi fit la moue à sa réponse, il avait tendance à souvent oublier ce petit détail. Il se demanda un bref instant s'il ne devait pas la punir car elle ne lui avait pas fait de révérence... puis se ravisa en se disant qu'elle était bien trop précieuse pour être tuée pour simple motif d'insubordination. Il n'allait pas abîmer son joli visage maintenant. Il y avait plus pressant, il devait leur annoncer la raison de leur réunion.

- M'enfin, si vous êtes ici c'est parce que je me devais de vous annoncer que je pars sur une autre planète pendant un mois pour affaires personnelles. Pendant ce temps, un esclave de confiance gouvernera le royaume jusqu'à mon retour. Zeno, tu devras lui obéir et tu devras surveiller mademoiselle. Elle a tendance à... disons... s'échapper. Mais, surtout, je ne veux pas voir une égratignure sur son beau minois. J'ai des projets pour elle et d'autres vont vouloir s'en emparer.

Lors du discours de son père, le prince lui réprima ses envies meurtrières. Il devait absolument rester calme pour ne pas éveiller les soupçons de son père... Cet homme était ingrat en lui ordonnant de faire du baby-sitting. Il était absolument outré. Il était le prince ! Pourquoi un vulgaire esclave devrait-il prendre le trône à sa place ? N'était-il pas le combattant le plus puissant du royaume ? Cela ne le gardait-il pas d'obéir à... à un insecte ?! Mais, c'était un ordre direct de son roi... et même si l'envie de lui arracher la tête était pressante, une action impulsive ne mènerait à rien. Il répondit en serrant les dents.
- Oui père, c'est compris.

Alyssea fronça les sourcils à cette explication pour le moins bancale et étrange. Elle était incohérente au possible ! Un prince sous le gouvernement d'un esclave de confiance ? Quelle blague... mais l'Obscur avait toujours été étrange et elle se refusait à comprendre ce qui lui passait par la tête. Sûrement que cet esclave appliquerait les décisions du roi à distance, comme une marionnette. Pourtant, il était étrange alors que son trône soit confié à une personne aléatoire, qu'elle soit laissée aux... soins... de Zeno. Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas le roi tourner lentement vers elle. Son ton, menaçant, la rappela à l'ordre immédiatement et elle se redressa en sentant l'ambiance étouffante se répandre dans l'air. Elle était déjà à l'étroit près de l'aura de Zeno mais, lorsque celle de l'Obscur s'étendit jusqu'à elle et l'enveloppa comme un étau, elle eut envie de courir en sens inverse, même si elle était habituée à sa présence.
- Je t'ordonne de suivre ton prince. Tu ne dois pas le quitter d'une semelle, compris ? Surtout, ne tente pas de t'enfuir... mon fils n'est pas aussi tolérant que moi.
- Entendu Majesté.

Son angoisse commença à augmenter. L'idée que Zeno soit son garant n'était pas la meilleure, il était horrible selon les rumeurs... Elle était heureuse de n'avoir eu qu'à le croiser au détour d'un couloir, en baissant la tête, il l'avait toujours ignorée, comme si elle n'était qu'une ombre contre un mur.

- Bien, si c'est entendu, je compte sur toi mon fils, pour qu'il n'arrive rien à ce royaume et à elle. Tu m'es loyal, n'est-ce pas ?

Il n'attendait pas de réponse verbale. Tout ce qu'il souhaitait, c'était mettre Zeno à l'épreuve. Le roi était loin d'être stupide et percevait très bien la tension qui se tissait entre eux ainsi que la colère de son fils. Ce dernier comprit que son père savait et l'attitude calme que garda celui-ci le fit sortir de ses gonds. Il savait très bien ce qu'il en pensait !
Zeno se tourna vers la favorite, énervé, et lui prit brutalement le poignet, terriblement fin, en partant à grande enjambée. Le hoquet surpris de la jeune femme ne lui fit ni chaud, ni froid. Il ne voulait pas rester une minute de plus dans cette salle.
- Suis-moi.

Elle fit brutalement demi-tour sur ses talons pour le suivre, sa robe volant dans l'air, ses clochettes tintèrent plus fort que d'ordinaire, comme si une bourrasque les emportait et elle fut tirée vers l'avant. Elle sentait son bras la tirailler et son poignet la brûler mais ne dit pas un mot, mordant sa lèvre pour ne pas faire de bruit devant le roi. Cela ne ferait créer que des problèmes, problèmes dont elle n'avait pas besoin. Cependant, dès qu'ils passèrent les portes de la salle du trône et qu'ils furent seuls, elle parla.
- Vous me faites mal, osa-t-elle dire en fixant le dos du kam.

Zeno s'arrêta dans le couloir et lui lança un regard noir absolument effrayant. L'entretien avec son père l'avait vraiment mis en rogne. Ce n'était vraiment pas le bon moment pour l'énerver ou même lui parler. Il lui répondit ironiquement. Il n'avait pas le droit de l'abîmer mais ça ne voulait pas dire qu'elle pouvait tout se permettre... et puis il n'avait pas le droit de la tuer mais des bleus disparaissaient en un mois.
- Oh, et bien je vais faire attention... cracha-t-il d'une voix mielleuse avant de jurer. Franchement, tu t'attendais à ce que je dise ça ? Non. Donc ferme-la, le reste je m'en fous. Et marche plus vite ! dit-il, exaspéré.
- Je fais ce que je peux !

Elle leva ses yeux noisette au ciel dès qu'il se remit à marcher et se concentra sur le dos du prince. Il était plus grand qu'elle de 20 bons centimètres (sans compter ses bois) et faisait au moins le double de sa largeur. C'était une montagne de muscles et dire qu'il ne lui faisait pas peur serait un mensonge... D'un seul coup, il pouvait la tuer. Le silence était la meilleure des défenses avec ce type de personne. Rester calme, invisible...
Il la tira hors du palais principal pour s'engager sur un des plateaux du palais, érigé à l'air libre tel un grand jardin emmuré. À mi-chemin se dressait de grandes grilles, fermant l'accès au reste du plateau et la demeure qui se trouvait derrière. Il entra en poussant le lourd portail en métal avec son pied. Alyssea tressauta au bruit, long et agressif.

Après les grilles, un grand jardin entourait une dépendance sobrement décorée pour appartenir au prince, était-ce chez lui ? Alyssea observa les alentours, cherchant un indice qui répondrait à sa question. L'espace semblait vraiment grand et doté de pleins de fleurs et arbres différents. C'était vraiment magnifique... Elle n'était jamais venue ici... Au milieu de la cours se trouvait un vieux puits, parfaitement entretenu malgré son ancienneté.
La captive écarquilla les yeux lorsqu'elle vit ce coin arboré. Était-il possible qu'elle soit passée si longtemps à côté d'un tel bijou ? Elle avait si envie de s'y balader, de tournoyer sur l'herbe et de tenir en équilibre sur les murets en sentant l'air effleurer sa peau... mais elle n'allait pas pouvoir... pour l'instant ! Elle jeta un ultime coup d'œil au kam qui la tirait toujours à sa suite. Elle allait devoir trouver une excuse pour avoir le droit de se promener ici.

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