Chapitre 31
Felix
Je n'ai pas réfléchi. Sous le coup de la colère mon poing est parti tout seul.
L'autre imbécile se tient le nez duquel quelques gouttes de sang ont commencé à couler tandis que son acolyte le regarde d'un air ahuri, la bouche ouverte.
Plusieurs émotions me traversent en quelques secondes, commençant pas de la satisfaction et une certaine fierté d'avoir enfin eu le courage de me défendre. Je n'ai pas le temps de regretter mon acte que je vois Changbin se précipiter à ma hauteur et empoigner celui qui m'a insulté par le col, qui, bizarrement, la ramène beaucoup moins.
'' Si tu te casses pas immédiatement, je t'assure que tu ne t'en sortiras pas qu'avec le nez en sang, connard. '' crache-t-il le regard plus sombre et menaçant que jamais.
Je frissonne. Changbin à beau avoir un caractère de guimauve sous son apparence froide, lorsqu'il s'énerve il est carrément effrayant.
Désormais beaucoup moins confiants, les deux gars s'enfuient en courant, mais j'entends quand même un léger ''fils de pute'' murmuré par ledit connard, qui bouscule un gamin au passage. Tss, il ne s'excuse même pas... Je déteste vraiment ce genre de personne.
Je me rends compte que plusieurs personne se sont tournées vers nous, notamment quelques parents qui éloignent leurs enfants d'un il craintif. Le reste de la bande arrivent à leur tour, et me demandent presque à l'unisson :
''Ça va Felix ? ''
Je me tourne vers eux, et c'est à ce moment que je sens une légère douleur au poignet. C'est qu'il avait le crâne dur ce con...
'' C'est plutôt à l'autre imbécile que vous devriez le demander, je répond avec un grand sourire.
- C'est toi l'imbécile, crétin ! Tu peux arrêter de nous faire peur juste deux secondes ? s'exclame Jisung.
- Tu t'attire tous les problèmes du monde ou quoi ? C'est incroyable quand même ! '' ajoute Hyunjin.
Je ris nerveusement. C'est vrai que j'aimerais vraiment qu'on arrête de venir m'embrouiller toutes les dix minutes... Remarque, il ne s'est quasiment rien passé là ; Changbin est intervenu avant que ça dégénère. Enfin, l'autre à sûrement le nez pété mais ça c'est qu'un détail.
En parlant de Changbin, ayant fini de fixer les deux gars partir d'un regard haineux, il se retourne vers nous et dit :
'' Bon, au moins, ils reviendront plus nous faire chier maintenant. Tu vas bien ? '' il ajoute quand même à mon intention.
Je hoche la tête avec un sourire pour le rassurer, puis, comme on ne va pas rester plantés là pendant des heures, on décide de se promener dans le parc jusqu'à trouver un endroit qui nous plais pour se poser, tout en débattant sur - je ne sais absolument pas comment nous sommes arrivés à ce sujet - le suçon très visible qu'avait le beau prof de svt dans le cou.
Ils me font rire avec leurs commentaires plus idiots les uns que les autre...
C'est à ce moment là que je réalise que je suis complètement sorti de ma dépression. C'est vrai qu'il y a à peine trois mois, j'étais carrément au fond du trou, désespéré et je n'avais confiance en personne. Même pas en moi. C'est fou comme simplement le fait de ne plus être seul peut rendre heureux à ce point... Je me mets à sourire bêtement à mes pensées. J'ai l'impression d'avoir enfin le droit d'avoir une vie normale et sans problèmes, le droit de vivre.
'' Regardez, y'a personne sous le kiosque, on peux y aller non ? propose Seungmin en pointant le bâtiment rond du doigt, me sortant de mes pensées.
- À oui, bonne idée'', répond Chan avant qu'on se dirige tous vers le kiosque en question.
Une fois arrivés, on déplace les bancs de façon à en mettre quatre en carré, puis on s'installe. On discute et s'amuse en faisant des jeux idiots mais marrants pendant tout le reste de l'après midi.
Je me surprend à observer Changbin plus d'une fois, mais plus je le regarde, plus je le trouve beau. J'aime regarder ses cheveux noir corbeau tomber en mèches sur son front, ses yeux aussi noirs et brillants que l'obsidienne, son visage plutôt allongé aux trais à la fois doux et sévères, ses lèvres qui s'étirent en un sourire plus souvent qu'avant, sa mâchoire triangulaire et marquée... J'aime beaucoup de choses chez lui. Sa simple présence m'apaise et m'inspire confiance, je ne saurais dire pourquoi.
'' Au fait, c'est bientôt mon anniversaire, et je compte vous inviter pour fêter ça samedi soir prochain, ça vous dit ? '' annonce Hyunjin, me sortant de mes pensées.
Samedi prochain ? Je n'ai rien à faire de mes journées de toutes façon, donc je peux venir. Je répond par l'affirmatif, suivi par tout le monde excepté Seungmin qui doit d'abord demander l'avis de ses parents.
On reste encore quelques temps sous le kiosque, mais il se fait tard et les gars s'en vont les un après les autres. Ne restant plus que Changbin et moi, il décide, une fois de plus, de me raccompagner avant de renter chez lui. C'est que ça va finir par devenir une habitude, on dirait...
C'est donc côte à côte qu'on marche tranquillement le long de la route. On commence par discuter, mais au bout d'un moment, un blanc prend place. Ce n'est pas un silence gêné ou pesant, au contraire, c'est calme et reposant. C'est comme si le simple fait de nous savoir à côté nous suffisait.
Puis, alors qu'on attendait de pouvoir traverser la route devant un passage piéton, nos regards se croisent.
Et tout s'arrête.
C'est comme si le monde autour s'est mis sur pause.
Je ne vois plus que les orbes noires, pétillantes, fascinantes et envoûtantes de Changbin.
Je ne vois plus que plus que Changbin.
Changbin, moi, et nos regards, enfermés dans une bulle.
Puis mon regard dévie un instant sur ses lèvres, sans que je sache pourquoi, et je les trouve soudain très attirantes.
Hein ?
Comme sorti d'une espèce de transe, je reprend mes esprits. Le rouge me monte aux joues immédiatement et je détourne le regard d'un coup, gêné par mes pensées.
Et la bulle éclate. Le monde se remet à tourner.
Je ne sais pas combien de temps on est restés là à se fixer ; ça m'a parut une éternité comme une seconde. C'était très étrange comme sensation, mais pas désagréable, je dois avouer.
Changbin aussi à rompu le contact visuel, et en retournant la tête vers lui, je vois que lui aussi a l'air gêné.
Le silence auparavant agréable est devenu gêné, une sorte de malaise planant désormais au dessus de nous.
On se décide enfin à traverser cette route et quelques temps plus tard, toujours sans un mot, je suis devant chez moi.
Après un timide ''salut'' et un geste de la main, je rentre enfin, une étrange sensation dans le ventre et l'esprit troublé.
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Ça fait quoi... 3 semaines ?
Je suis vraiment désolée mais ce chapitre a été vraiment très compliqué à écrire, j'ai eu un manque d'inspiration colossal.
ET PUTAIN JE VOULAIS VOUS REMERCIER POUR LES 10K DE VUES MAIS ON EST DÉJÀ À 11 DONC BAH JE VOUS NEM PUTAIN ♡♡♡
J'espère que ce chapitre vous a plu !
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